Gilles-William Goldnadel : «Aujourd’hui, c’est un grand jour pour la justice française» - Vidéo Dailymotion

Gilles-William Goldnadel : «Aujourd’hui, c’est un grand jour pour la justice française»

Transcript

00:00 - Ça m'émeut et ça m'inspire des sentiments mélangés.

00:02 Moi, le 3 octobre 1980, j'ai entendu la dénonation

00:06 et je me suis retrouvé avec ma conseilleure Oude Weyl-Reynal

00:09 dans la rue avant l'arrivée des secours,

00:11 avec une rue ensanglantée, avec des gens avec le nez arraché.

00:17 On pense aux quatre victimes, mais on pense aussi aux blessés.

00:20 Alors, la plupart des blessés sont morts.

00:24 Et 43 ans après, je me retrouve

00:28 avec cette conseilleure Oude Weyl-Reynal

00:31 à représenter des partis civils au procès.

00:34 Et alors qu'à la suite d'une décision de non-lieu scandaleuse,

00:38 on a laissé partir à Sainte-Diable...

00:41 Scandaleuse !

00:42 On a laissé partir à Sainte-Diable.

00:44 Comment voulez-vous que je ne sois pas en colère ?

00:47 En même temps, le lendemain, des associations...

00:50 On fait descendre 200 000 personnes dans la rue de Paris

00:54 pour dire que c'était l'extrême-droite fasciste.

00:56 Moi, je savais bien d'où ça venait.

00:57 Bon, donc, je peux voir ça avec immensément de colère.

01:01 Mais aujourd'hui, je pense, comme la partie civile

01:06 qui vient de s'exprimer, que c'est un grand jour

01:07 pour la justice française.

01:09 Je rends hommage au juge Trevilic.

01:12 Je rends hommage aux deux formidables représentants

01:15 du ministère public qui ont été exceptionnels.

01:19 Et moi, je ne renonce pas.

01:21 À Sainte-Diable, il est au Canada.

01:23 Il faut réclamer l'extradition au Canada.

01:26 Il faut se battre pour réclamer l'extradition au Canada.

01:29 Ça suffit maintenant que l'antisémitisme

01:31 ne soit pas puni.

01:33 La rue des Rosiers, les types,

01:35 ils coulent des jours heureux en Jordanie.

01:40 Non.

01:41 Donc, à la fois, c'est un grand motif de fierté

01:45 pour la justice française, je vous le dis franchement.

01:48 Et en même temps, je pense aux victimes

01:51 à qui on n'a pas encore rendu justice.

01:56 La réalité, elle est là.

01:57 (Générique)

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