La présidente LR du groupe une volonté pour Marseille et présidente de la RTM est l'invitée de Rue de la République ...
Vidéo publiée le : 21/05/2023 à 13:00:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/marseille/15254/catherine-pila-sonne-la-charge-de-la-droite-a-marseille.html
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Rue de la République en ce dimanche en compagnie de Catherine Pilla, la présidente du groupe Une Volonté pour Marseille.
00:07 Bonjour Catherine Pilla.
00:08 Vous êtes également la présidente de la RTM et vous êtes Les Républicains.
00:12 Je suis en compagnie de Léo Purget, le président, le directeur éditorial de La Marseillaise, qui est pas républicain lui, enfin si qui est républicain mais pas Les Républicains,
00:20 pour vous poser la question en ce dimanche.
00:23 La droite à l'offensive, Catherine Pilla, on l'a vu, on est à mi-mandat.
00:26 Vous êtes sorti un peu de votre torpeur, j'ai l'impression, il ne se passait pas grand chose, il y avait une sorte de pédébras qui s'était installé entre Martine Vassal, entre Benoît Payan.
00:35 Là c'est fini, on rigole plus et on attaque très clairement puisque les élections c'est pas si longtemps que ça finalement.
00:41 Et pourtant nous étions là, nous étions là présents dans notre rôle d'opposants.
00:45 Je l'ai eu dit à plusieurs reprises, quand il s'agit de construire et de co-construire avec la majorité, bien évidemment nous sommes présents.
00:52 C'est pour cette raison, quand il s'agit de dénoncer, nous sommes là aussi pour dénoncer.
00:56 Et cette union qui est faite aujourd'hui autour du centre-gauche et jusqu'à la droite qui pouvait être la droite populaire il y a quelques années,
01:06 cette union est là aujourd'hui pour une simple et bonne raison, dénoncer les manquements du printemps marseillais.
01:12 On a vu ces derniers jours, ces dernières semaines, tout ce qui a pu se passer dans la majorité.
01:16 Et il est de notre devoir, de notre devoir de nous unir et de dénoncer ça, sans forcément penser au municipal dès maintenant,
01:25 mais dénoncer ce qui se passe dans le paysage marseillais aujourd'hui.
01:29 Est-ce que ça n'est pas un peu un contre-temps avec le pacte que la majorité métropolitaine avait noué avec la majorité municipale,
01:37 notamment sur la nouvelle répartition des compétences du quotidien pour les Marseillais ?
01:43 Il ne s'agissait pas d'un pacte. Martine Vassal a montré à plusieurs reprises combien elle pouvait ouvrir les bras,
01:50 combien elle pouvait tendre la main. Elle a proposé à l'exécutif municipal des responsabilités au sein de l'exécutif métropolitain.
01:58 Les preuves ont été là, les actes sont là aussi. Nous avons deux conseillères métropolitaines qui aujourd'hui œuvrent au sein de la majorité,
02:10 qui appartiennent à notre majorité métropolitaine, Mme Prigent et Mme Juste. Ces personnes-là, la main a été tendue.
02:18 Nous travaillons de concert avec elles. Il n'y avait pas de pacte.
02:23 Mais est-ce que ça va pouvoir continuer comme ça, avec ce changement de temps ?
02:27 Écoutez, nous, nous travaillons, nous sommes sur le terrain, nous produisons des actes, nos actes sont visibles, nos actions sont réelles,
02:34 elles sont concrètes et on attend de la majorité municipale des actes et des preuves d'amour.
02:39 On peut friter déjà cette semaine avec une lettre ouverte de Didier Joux, le maire du 4e et 5e arrondissements,
02:43 qui se plaint de la collègue, qui se plaint également du nettoiement, finalement en disant "oui, on a voulu ça, mais vous ne nous donnez pas les moyens".
02:52 Autrement dit, la paix des braves, elle est terminée depuis un bon moment maintenant, finalement.
02:55 Il a peut-être à questionner sa collègue Mme Juste, plutôt que de questionner la présidente de la métropole.
03:00 C'est suffisant, ce retour à l'envoyeur ?
03:04 J'allais dire, ça tient des enfants de sillage.
03:06 Pourtant il y a les Marseillais au milieu qui sont là.
03:09 Ça tient des enfants de sillage et je le répète, nous sommes présents sur le terrain et nous travaillons pour les Marseillaises et pour les Marseillais
03:15 et avec des actes congrès que je pourrai développer au cours de l'émission.
03:18 On va les développer. Cette alliance quand même, si vous voulez bien, puisque vous l'avez dit, ça part du centre-gauche jusqu'à la droite,
03:24 pas l'extrême droite, mais on viendra sur l'extrême droite également, oui, je sais que vous y tenez.
03:28 Est-ce qu'elle est naturelle, cette alliance ? Parce que quand même, on se souvient des élections municipales, avec la défaite de Martine Vassal, ça a laissé des traces.
03:35 Bruno Gilles, il n'y a pas très longtemps, disait, on est en train de cicatriser encore quelque part.
03:40 Disons que la famille est réunie.
03:42 Et vous rejoindrez votre groupe ?
03:44 Oui, tout à fait. Bruno Gilles et Marine Pustorino rejoignent le groupe Une Volonté pour Marseille, sans rancune du tout.
03:50 On ne regarde pas dans le rétroviseur, on regarde devant, on avance et on accélère pour Marseille, ensemble.
03:56 Alors, vous vous êtes regroupé aussi, avec notamment l'entourage de Renaud Muselier, qui, lui, a quitté Les Républicains pour aller dans le parti d'Emmanuel Macron.
04:08 Est-ce que dans cette période où le macronisme est très démonétisé par le mouvement social contre la réforme des retraites, c'est un bon choix de vous mêler comme ça ?
04:17 Nous avons un ADN qui est commun. Nous avons une histoire commune avec Renaud.
04:21 Il n'y a pas de question pour nous. Et nous pouvons faire le distinguo entre ce qui se passe au national et ce qui se passe en local.
04:29 Chacun son étiquette, chacun son positionnement, mais nous sommes tous ensemble.
04:35 Et ça, c'est à souligner, tous ensemble, main dans la main, pour travailler.
04:39 Nous le faisons déjà, mais nous accélérons pour Marseille, j'insiste bien, pour le territoire marseillais.
04:44 Vous, vous faites le distinguo. Je ne suis pas sûr que les électeurs le fassent, que les Marseillais le fassent, ou que les autres le fassent.
04:49 Il y a également Lionel Royer-Perrault qui fait partie de l'attelage. Ça fait des groupes différents, conseils municipaux.
04:54 Vous n'avez pas peur de brouiller un peu les cartes, finalement ?
04:57 Non, puisque le message, il est commun, il est le même.
05:00 Et je ne doute pas une seconde que nous serons à nouveau plus nombreux dans notre groupe d'une manière ou d'une autre dans les prochaines semaines et dans les prochains mois.
05:12 Et vraiment, nous travaillons main dans la main. J'insiste là-dessus. Il n'y a pas de rancœur, il y a de l'amitié, la famille est réunie.
05:18 Alors après, je laisse Léo Purguet poser des questions, mais quand même, il va se poser la question de la tête de liste.
05:22 Et on sait qu'elle est extrêmement importante et il y a des personnalités qui sont fortes.
05:26 Martine Vassal, Renaud Muselier qui dit "non, j'irai pas". Ça n'engage peut-être que ceux qui le croient.
05:32 Lionel Royer-Perrault qui clairement a des ambitions municipales, qui s'est déchinéré avec Didier Réau.
05:37 Cette question, elle ne risque pas de plomber, finalement, la démarche de la droite marseillaise aujourd'hui ?
05:41 Aujourd'hui, non, pour une simple et bonne raison. C'est qu'on n'est pas du tout sur la projection des municipales.
05:46 On est sur un objectif commun. L'objectif commun, c'est d'énoncer les manquements du printemps marseillais.
05:52 D'énoncer l'amateurisme de Benoît Payan. Je pense que ce que je viens de dire va le hérisser, mais c'est une réalité.
05:58 Nous sommes face à une majorité qui passe d'un switch à l'autre.
06:02 On a le switch Rubiro-Lapayan, on a le switch Bénaroche-Fortin.
06:06 On a l'ADN du printemps marseillais, la société civile qui se retrouve exclue et mise en marge de plus en plus
06:14 avec la démission forcée de Mathilde Chaboch.
06:18 Donc ces choses-là, nous devons les dénoncer. C'est notre devoir. Nous sommes élus.
06:22 Nous avons été élus démocratiquement aussi et c'est notre devoir de dénoncer ça.
06:27 Donc aujourd'hui, nous sommes unis contre la majorité municipale.
06:30 Donc finalement, vous êtes d'accord avec Benoît Payan, trois ans c'est loin ?
06:33 Bien sûr, trois ans c'est loin. C'est très près pour lui, bien plus pour lui que pour nous.
06:37 Alors, effectivement, on voulait vous interroger aussi sur les bougées en matière d'urbanisme et de logement.
06:44 Suite aux révélations de la Marseillaise, en effet, il y a eu une réaction de la majorité municipale
06:48 qui est très loin d'avoir atteint ses objectifs.
06:51 Ça lui a été signalé par le préfet, en effet, vous avez raison.
06:54 Néanmoins, le maire considère que compte tenu du bilan de la droite à Marseille,
07:00 vous feriez mieux de présenter des excuses que de donner des leçons.
07:04 Qu'est-ce que vous avez à lui répondre ?
07:05 C'est le leitmotiv de Benoît Payan. Il y a beaucoup de com', il y a des phrases qui sont des effets d'annonce.
07:09 Mais derrière, qu'est-ce qu'il y a ? Rien.
07:11 Quels sont les actes concrets ? Très peu, voire aucun.
07:15 On a vu le maire couper des rubans lors d'inauguration d'école.
07:19 Les travaux avaient été engagés sous l'ère précédente, sous l'ère Gaudin.
07:23 Les travaux ont été financés par le département.
07:26 Aujourd'hui, la ville, elle est sous perfusion.
07:28 Elle est alimentée à la fois par le département, la région, la métropole, l'État.
07:33 Qu'est-ce que concrètement fait la ville ? Pas grand-chose, voire rien du tout.
07:37 Et sur la question des logements sociaux, je réponds à nos détracteurs que les chiffres qui ont été avancés
07:42 sont des chiffres qui sont faux, qui sont erronés.
07:45 Entre 2013 et 2020, c'est 9035 logements sociaux qui ont été produits à Marseille.
07:51 Donc quasiment 1100 par an.
07:53 La réalité du printemps marseillais, c'est 557 par an depuis le début du mandat,
07:59 deux fois moins que ce qui a été fait précédemment.
08:01 Et puis là, comment est-ce que vous feriez mieux si vous étiez encore aux affaires,
08:04 alors que pendant 25 ans, on voit bien qu'il y a eu une concentration de logements sociaux,
08:08 beaucoup dans certains arrondissements, très peu dans d'autres.
08:11 Quelle est la position de la droite aujourd'hui et quelle serait sa feuille de route ?
08:14 La droite aujourd'hui pense aux enfants des Marseillaises et des Marseillais.
08:18 Aujourd'hui, qui peut avoir un enfant qui se loge de façon simple, commode
08:23 et à coût raisonnable à Marseille ? Très peu de personnes.
08:27 Ce que construire, il faut. Des logements sociaux, il en faut aussi.
08:31 Ce qu'il faut, c'est maîtriser le flux et travailler de façon réfléchie et non obstinée.
08:36 On était sur un dogmatisme du printemps marseillais qui faisait que Mme Schiabosch
08:40 refusait systématiquement tous les permis de construire.
08:43 Il faut savoir doser entre ce qui est possible, ce qui est réalisable,
08:47 ce qui n'est pas réalisable et ce qui n'est pas acceptable.
08:49 Et c'est ce qui a été fait sous les mandats précédents.
08:52 Et c'est ce que nous comptons faire, bien évidemment, dans les années à venir.
08:56 Alors avec les autres collectivités qui sont à direction de droite,
09:00 est-ce que vous allez quand même contribuer à cet effort ?
09:03 Le maire demande que vous libériez du foncier, que vous puissiez contribuer à cet effort.
09:07 Le maire se rend bien compte d'une chose, c'est que seul, il ne peut arriver à rien.
09:12 Les efforts qui ont été consentis par le département, par Martine Vassal,
09:16 par la métropole, par la région aussi, par Renaud Muselier,
09:20 sur les dernières années, sont des efforts très conséquents.
09:23 Je prends pour exemple les 314 millions d'euros qui ont été donnés
09:28 sur les transports et sur le logement par le département.
09:32 Les 200 millions d'euros qui ont été donnés d'investissement aussi sur Marseille,
09:36 sans ces sommes-là, rien n'est possible.
09:38 Et ce qu'on attend, ce n'est pas un merci, c'est au moins reconnaître que les choses à Marseille,
09:43 qui sont engagées, qui sont concrétisées, qui sont finalisées et qui sont inaugurées,
09:47 le sont grâce à l'argent et l'aide des partenaires institutionnels.
09:53 Je vous prends l'exemple du MAC, le musée d'art contemporain dans le 8e arrondissement.
09:58 Le MAC a été financé à 71% par le département.
10:02 Les travaux de réhabilitation n'ont été possibles que grâce au département.
10:06 Ce sont des choses à souligner et le maire et sa majorité l'oublient bien souvent.
10:10 Catherine Pilla, les premières salves de l'attaque de la droite
10:13 sont venues du côté de l'insécurité avec cette série d'assassinats qui touchent les quartiers.
10:18 Vous avez reproché une action du maire qui vous a répondu en plein Conseil municipal
10:21 et en mettant finalement en place des moyens.
10:24 Est-ce que c'est la réponse que vous attendiez ? Est-ce que ça vous a coupé l'air sous le pied ?
10:27 Est-ce qu'il y en a fait suffisamment ?
10:28 Alors j'en suis très heureuse puisque j'ai porté au nom du groupe la question de la sécurité
10:33 qui n'apparaissait pas du tout à l'ordre du jour du dernier Conseil municipal.
10:37 Dans la précipitation, quelques heures avant le Conseil, nous avons reçu un rapport qui devait être enrôlé,
10:45 un rapport qui annonçait des choses conséquentes,
10:49 mais finalement simplement à la hauteur de la deuxième ville de France.
10:53 Donc nous avons été lanceurs d'alerte et je suis contente que la majorité municipale et le maire
10:57 aient répondu sur la question de la sécurité.
11:00 Il y a encore des choses à faire bien évidemment,
11:02 des questions que nous posons et auxquelles nous n'avons pas de réponse.
11:05 Quels sont les effectifs de la police municipale ?
11:07 Quelle est la route, la feuille de route de la police municipale ?
11:12 Nous avons confiance en ces hommes et en ces femmes qui sont sur le terrain,
11:16 qui oeuvrent au quotidien, mais personne ne peut dire aujourd'hui à quoi leurs missions sont rattachées.
11:23 C'est ce que nous souhaitons savoir.
11:24 La police municipale, elle a des moyens, des moyens concrets qui existent
11:29 et on a l'impression que le maire de Marseille les a oubliés.
11:32 C'est la police municipale qui va régler les problèmes d'assassinat ou de trafic de drogue.
11:36 Madame Gassion qui était notre invitée avant vous dans ce fauteuil,
11:41 reprochait d'ailleurs à la maire de secteur des 13-14 qui demande des tables rondes sur cette question
11:47 de ne pas se rendre elle-même dans les quartiers pour mesurer où en sont les habitants.
11:52 Est-ce que vous y allez vous ?
11:53 Marion Barreil est présente dans les quartiers, notre groupe est présent dans les quartiers aussi
11:58 et je ne voudrais pas faire du mauvais humour, mais permettez-moi de rappeler que
12:03 sous le mandat précédent, quand le maire de Marseille actuel, Benoît Payan, était chef de l'opposition,
12:09 il allait se recueillir sur les cadavres dès qu'il y avait une tuerie.
12:13 Aujourd'hui, il va en catimini saluer la famille, mais il n'est plus sur le terrain.
12:18 Donc les leçons, nous n'avons pas à en recevoir de la part de la majorité municipale.
12:21 Il dit ne pas vouloir faire de récupération, c'est lui qui le dit.
12:23 C'est pourtant ce qu'il faisait du temps où il avait un autre costume.
12:26 On entend Catherine Pilla, beaucoup de désespérance des gens qui habitent dans ces quartiers
12:30 et qui se plaignent de l'abandon dans lequel ils se retrouvent,
12:33 et notamment avec l'abandon des services publics.
12:36 Vous avez été aux affaires pendant 25 ans, vous êtes en partie responsable.
12:39 Est-ce qu'il y a une prise de conscience ?
12:41 Est-ce qu'on peut faire mieux ?
12:43 Et quelles seraient éventuellement vos propositions à la matière ?
12:46 Les propositions sont concrètes, on ne peut pas laisser dire non plus que rien n'a été fait pendant 25 ans.
12:51 Beaucoup de choses ont été faites ces derniers mois, ces dernières années,
12:56 de façon très concrète aussi, puisque j'essaie de partir de zéro.
13:03 L'ère Payan ou l'ère Rubirola, on ne sait plus si on doit compter le mandat à partir de juillet 2020
13:10 ou à partir de décembre 2020, selon où on se positionne.
13:15 Il y a des choses qui ont été faites et des choses très concrètes.
13:18 Martin Vassal avance le tramway dans les quartiers nord, c'est une meilleure mobilité,
13:24 c'est permettre aux jeunes des cités de pouvoir se déplacer, de se déplacer facilement,
13:29 d'aller vers l'emploi aussi, ça c'est très concret.
13:32 La position aussi de la maire de secteur des 13-14 qui a œuvré avec Martin Vassal,
13:38 donc Marion Barreil, Martin Vassal, qui ont œuvré ensemble pour avoir l'implantation
13:43 d'un commissariat de police nationale dans ces arrondissements-là, ça c'est du très concret.
13:48 Donc effectivement, nous sommes sur le terrain et nous œuvrons pour les habitants de tous les quartiers,
13:53 des quartiers nord bien évidemment.
13:54 Alors sur les transports, il y a quand même des retards importants à rattraper
13:59 et les habitants ne voient pas bien arriver les choses assez vite.
14:04 Est-ce que vous avez un calendrier à leur donner ?
14:07 Et pourtant, il va plus s'en passer dans les cinq ans à venir que ce qui s'en est passé dans les cinquante dernières années.
14:12 On a Néoma, le métro automatisé, qui va arriver dans les trois ans, ça sera une révolution.
14:18 Les premières rames du métro vont être livrées dans quelques semaines,
14:22 donc elles seront en phase test raccrochées aux trains existants,
14:27 sans passagers pour l'instant puisqu'elles vont rouler, elles arrivent de Valenciennes,
14:31 on va les recevoir les unes après les autres, ça commence au mois de juillet, ça c'est très concret.
14:36 On a le tramway aussi étendu dans les quartiers nord, dans les quartiers est et dans le centre-ville
14:44 avec le tramway des Catalans qui sera fait.
14:48 Les premiers rails ont été posés dans les quartiers nord de façon officielle.
14:52 Le ministre Clément Bonne est venu à cette occasion-là, ça avance, ça avance de façon très très concrète, c'est tangible.
15:01 Chez nous, il y a les actes, ils sont posés et c'est très concret.
15:05 La majorité municipale, on est toujours gêné face à cette dichotomie entre "je fais, j'annonce faire" et l'absence de réalisation.
15:13 Alors on parle beaucoup des Marseillais, c'est normal, vous êtes une élu de Marseille, mais vous êtes aussi une élu métropolitaine
15:17 et vous savez qu'en matière de transport, du côté d'Aubagne, il y a une vraie inquiétude sur le maintien de la gratuité pour les usagers
15:25 et beaucoup de flou sur ce qui les attend, est-ce que vous pouvez clarifier les choses ?
15:29 Cette question va être réglée en conférence métropolitaine des maires
15:33 et il ne m'appartient pas de répondre puisque je ne suis pas maire.
15:37 Est-ce que vous y porterez une position ?
15:40 Bien évidemment, on est partie prenante sur ce sujet-là.
15:45 La RTM, depuis le 1er janvier, a absorbé face au Néo, qui est l'exploitant du métro, du tramway, pardon, d'Aubagne
15:58 et on travaille avec Gérard Gazet, main dans la main, pour oeuvrer au mieux pour les habitants de tout notre territoire métropolitain.
16:05 Vous l'avez dit, Catherine Pillas, ça va beaucoup bouger, notamment dans les transports dans les prochaines années,
16:09 ça va beaucoup bouger pour Marseille également, avec l'argent qui va couler à flot, enfin, dans le plan Marseille en grand.
16:15 Ça ne va pas vous aider peut-être, effectivement, même si vous souhaitez, j'imagine, le bonheur du territoire,
16:20 ça peut favoriser peut-être l'équipe qui est en place pour les prochaines élections, en disant "ben voilà, regardez tout ce qu'on fait".
16:25 Si l'équipe municipale est honnête, elle reconnaîtra que c'est fait grâce à un apport extérieur.
16:32 Après, la politique, c'est une question d'honnêteté aussi, surtout même, et je doute pas une seconde que l'équipe en place rende à César ce qui est à César.
16:42 Tu n'aurais pas le coup de maintenir la paix des braves encore quelques temps, justement, pour pouvoir faire aboutir ces dossiers ?
16:47 Les dossiers aboutiront de toute façon, et c'est l'essentiel. Nous travaillons pour Marseille, les Marseillaises et les Marseillais.
16:53 Alors, une question nationale quand même, parce que, effectivement, la question des retraites préoccupe toujours nos concitoyens,
17:00 et il y a une proposition de loi pour abroger ce texte qui a été promulgué par le Président de la République, qui est porté par un groupe hétéroclite,
17:08 et certains dans votre famille politique ont annoncé qu'ils allaient le voter, notamment Aurélien Pradié. Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
17:16 Je pense qu'il appartient à la responsabilité de chacun de travailler, de travailler au mieux. Travailler pourquoi ?
17:23 Pour faire en sorte que les générations futures puissent vivre de la façon la plus décente possible.
17:30 Aujourd'hui, est-ce qu'on a le choix de proposer cette retraite ou pas ? Je pense que le choix s'impose avec la retraite à 64 ans.
17:39 Est-ce qu'on peut continuer à travailler jusqu'à 64 ans ? Oui. Ce qu'il faudrait, selon moi, mais ça c'est un vœu pieux et très personnel,
17:50 c'est prendre en compte la pénibilité réelle de certaines professions. Il y a des personnes qui ne peuvent pas travailler jusqu'à 64 ans, d'autres qui peuvent,
17:59 et moi, à titre personnel, ça ne me gênera pas d'aller même plus loin s'il faut, si c'est pour aider les autres.
18:06 Il faut travailler de façon intergénérationnelle et cette réforme des retraites, quoi qu'on en pense, je le répète,
18:15 est une réforme qui de toute façon permettra aux générations actuelles et aux générations futures de pouvoir vivre dans les conditions les plus décentes
18:24 une fois l'âge de la retraite arrivé.
18:26 Encore une question très politique, si vous voulez bien, pour terminer cette émission.
18:29 Le Rassemblement national semble tirer les marrons du feu, un peu au niveau national, mais probablement également au niveau local avec les Marseillaises.
18:36 Est-ce que c'est un danger qui guette la future élection municipale et les prochaines élections qu'on va vivre ici ?
18:41 Il y a une chose qui est certaine, c'est qu'il n'y aura jamais de coalition de notre part avec les extrêmes.
18:47 Extrême droite, bien évidemment, et extrême gauche, nous dénonçons régulièrement ce que peut être la NUPES,
18:54 et la NUPES marseillaise en particulier, donc aujourd'hui et demain, bien évidemment.
18:59 Qu'est-ce qu'on dit aux Marseillais justement qui peuvent être tentés par ce vote, qui est quelquefois un vote de désespérance ?
19:04 On peut comprendre l'exaspération de certains, la désespérance aussi, mais il ne faut pas oublier la ligne rouge.
19:11 La ligne rouge, c'est la République. Aujourd'hui, on ne peut pas sortir de la République.
19:16 On ne peut pas, comme font certains élus de la majorité municipale, aller taper sur la police en manifestant,
19:23 en disant "la police c'est la terreur dans les cités". Non, la République, elle est incarnée par le régalien,
19:29 et le régalien, me semble-t-il, sont les partis classiques de gauche, de droite et du centre, mais surtout pas les extrêmes.
19:37 Après, bien évidemment, le régalien, pour moi, c'est la droite, et la droite forte dans ses positions, sans coalition non plus avec l'extrême droite.
19:45 On l'avait bien compris. Merci Catherine Pilat d'avoir été notre invitée ce dimanche dans "Rue de la République".
19:49 Merci. Allez au Purgat également, je vous souhaite de passer une excellente journée.
19:52 Merci.
19:53 [SILENCE]