La présidente de la métropole et du département s'exprime sur Maritima alors qu'elle vient de présenter son bilan de mi-mandat métropolitain et à la veille d'une visite présidentielle. ...
Vidéo publiée le : 25/06/2023 à 13:00:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/marseille/15323/martine-vassal-est-notre-invitee-dans-rue-de-la-republique.html
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00:00 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Rue de la République,
00:02 une nouvelle émission aujourd'hui avec la présidente de la Métropole et du département.
00:05 Bonjour Martine Massal.
00:07 Bonjour.
00:07 Avec moi pour mener l'interview, comme d'habitude, Léo Purgette, président de la Marseillaise.
00:11 Bonjour Léo.
00:12 Bonjour.
00:12 Madame Massal, vous venez de dresser le bilan mi-mandat de la Métropole.
00:17 On vous a entendu, vous l'avez rappelé, il y a eu des difficultés
00:19 pendant cette première partie de mandat avec la crise Covid, évidemment, la crise énergétique.
00:24 Et malgré tout ça, vous sortez satisfaite, vous l'avez dit, de cette première partie de mandat.
00:29 Oui, parce que la Métropole, pendant cette période-là, elle a accéléré.
00:32 La Métropole, c'est une jeune institution.
00:34 On a eu le temps, des fois, on a souvent parlé sur vos antennes.
00:38 C'est une institution qui est née en 2016.
00:40 Donc nous avons véritablement eu, effectivement, beaucoup de crises
00:44 et également une loi, entre deux, qui a supprimé les territoires.
00:48 Et donc beaucoup de bouleversements, beaucoup de changements.
00:51 Et donc cette Métropole, elle s'est mise en fonctionnement.
00:55 Elle a même accéléré des projets dans différents domaines,
00:59 que ce soit l'aménagement du territoire, que ce soit également la mobilité,
01:03 mais aussi l'environnement, notre activité.
01:05 Donc les élus sont extrêmement impliqués.
01:09 Et j'ai souhaité faire, en toute transparence, un point,
01:12 d'abord sur les engagements que nous avions pris lors de la campagne électorale,
01:15 ce qui était tout à fait logique en 2020,
01:17 et voir l'avancée des différents projets qui se sont déroulés pendant ces trois années.
01:23 Je crois que c'est un exercice qui est, à mon avis, indispensable
01:29 pour pouvoir crédibiliser les engagements politiques.
01:34 C'est un exercice que nous avons fait en quatre épisodes au fil du mois de mai,
01:39 et puis au mois de juin, le bilan,
01:42 qui à la fois a repris les conclusions des quatre réunions,
01:46 et puis surtout a travaillé sur les perspectives, parce que c'est ça qui est important.
01:49 Donc nous avons 35 projets pour 2035.
01:53 35 projets pour 2035, et une tâche qui reste encore immense.
01:56 Ce sont vos mots, vous êtes conscients de ça,
01:58 il y a encore beaucoup à faire dans un laps de temps qui est quand même assez réduit aussi.
02:01 Oui, aussi. Et beaucoup de choses ont été engagées,
02:03 beaucoup de choses notamment au niveau de la mobilité.
02:05 Donc là aujourd'hui, les transports sont, je le dis régulièrement,
02:09 sont sur les rails, c'est le cas de le dire,
02:11 mais derrière, après, il faut travailler sur les transports d'après,
02:15 et puis il faut travailler sur les aménagements d'après aussi.
02:17 Et puis on a aussi écouté ce que nous disait le Conseil de développement,
02:21 qui est composé d'acteurs, d'acteurs économiques, sociaux, de citoyens,
02:26 et puis nous avons aussi écouté ce que nous disaient les conseillers jeunes métropolitains,
02:30 qui ont été très actifs pendant toute cette année pour nous faire aussi des propositions.
02:35 Donc on a rajouté ces propositions à nos 35 propositions pour 2035.
02:39 Alors bon, 2035, c'est encore un peu loin, puisqu'il s'agit d'un bilan,
02:43 quels sont selon vous vos plus grandes réussites,
02:46 peut-être aussi vos échecs de ces trois premières années,
02:49 et puis ce qu'il reste à accomplir, on y reviendra.
02:52 D'abord, je crois que l'avancée, la plus grosse avancée, c'est sur la mobilité.
02:57 Oui.
02:57 Nous allons avoir dans les mois à venir, dans les années à venir,
03:01 une véritable révolution au niveau de la mobilité sur ce territoire.
03:06 On en avait bien besoin, on sait qu'on avait un gros retard pendant des années,
03:10 ça a été le tout voiture, puis après il y a eu une rupture,
03:12 on nous a promis de l'argent qu'on n'a jamais eu,
03:14 puis finalement, aujourd'hui cet argent, on l'a, on l'a mobilisé,
03:18 et puis là on a mis sur les rails notre mobilité,
03:21 donc on est en train de travailler pour le futur,
03:23 parce que malheureusement, tous les projets sont assez longs à mettre en place,
03:27 faire une ligne de tramway c'est entre 7 et 10 ans,
03:29 je dis malheureusement parce qu'on ne peut pas réduire les délais,
03:33 donc ça c'est une fierté de pouvoir avoir engagé cette révolution.
03:37 Mais pas que, nous avons aussi sur le logement, la stratégie du logement,
03:42 la stratégie économique, où nous avons mis notre vision économique
03:46 à l'intérieur de la vision de la région,
03:49 puisque c'est la région qui en est chef de file,
03:52 et donc Renaud Muselier a accepté de prendre nos impératifs locaux
03:58 pour les mettre à l'intérieur de son schéma de développement,
04:00 et puis franchement, on a fini,
04:03 les territoires ont été supprimés par la loi 3DS,
04:07 2022 a été la première année où on a stabilisé la dette,
04:12 et ça pour moi c'était important aussi,
04:14 ça prouve l'effort de gestion qui a été fait par l'ensemble,
04:17 bien entendu de l'exécutif, mais aussi par le rapporteur du budget,
04:21 et donc ça c'était quelque chose auquel je tenais,
04:23 c'est fondamental de pouvoir continuer à stabiliser les choses
04:27 pour bien préparer l'avenir.
04:29 Les difficultés ?
04:31 Alors difficultés, toujours, ça va passer vite,
04:34 les difficultés c'est que quand on fait des travaux,
04:37 souvent on a des surprises, donc ça prend du retard,
04:39 ça fait des inconvénients pour la vie quotidienne des personnes,
04:44 et ça c'est malheureusement le quotidien,
04:48 les difficultés aussi d'arriver à coordonner les actions,
04:52 notamment à la deuxième ville de France,
04:54 sur ce qu'on appelle les dépôts sauvages,
04:57 parce que c'est de la responsabilité de la commune,
05:00 mais derrière il faut la police du maire
05:02 pour pouvoir réprimander les personnes
05:04 qui versent tout, n'importe où, n'importe comment,
05:07 malheureusement là, aujourd'hui, on n'y est pas encore,
05:09 mais bon je ne désespère pas, comme je suis quelqu'un d'optimiste,
05:12 avec les délégués, nous allons pouvoir avancer,
05:15 en tout cas je l'espère pour le plus grand bonheur de notre territoire.
05:19 Mais dans l'ensemble, c'est un bilan plutôt positif,
05:22 on l'a prouvé pendant ces quatre réunions,
05:24 et la réunion d'hier.
05:25 On reviendra sur vos relations avec la municipalité plus tard,
05:27 mais on va rester sur ce thème transport,
05:29 vous parlez de ce regret que ça n'a pas assez vite,
05:31 mais vous parlez aussi de la métropole qui accélère,
05:33 et on sent votre besoin d'accélération au niveau des transports,
05:36 est-ce que lors de la visite du président de la République,
05:38 dès demain, ce qui vient pendant trois jours sur notre territoire,
05:42 est-ce que vous avez demandé peut-être une enveloppe supplémentaire,
05:44 des efforts supplémentaires pour de l'accélération,
05:46 je pense notamment sur ce qui a fait sur les rails,
05:49 par rapport au RER métropolitain, à la gare Saint-Charles,
05:51 il y a des projets très structurants, très importants,
05:54 mais pour vous ça ne va pas assez vite ?
05:56 Alors les transports, effectivement on a mis les 15 projets,
05:59 sur les 15 projets, l'État a souhaité,
06:02 enfin le président de la République a souhaité qu'on accélère vers le nord,
06:04 c'est ce que nous avons fait,
06:05 il a mis un milliard sur la table,
06:07 nous à côté on met 300 millions par an,
06:09 justement parce qu'il y a ce milliard qui fait bras de levier,
06:11 pour aussi des projets complémentaires qui sont dans notre plan de déplacement de mobilité,
06:16 donc bien entendu que nous espérons toujours de l'argent en plus,
06:21 c'est clair quand on compare à Paris ou à Lyon,
06:24 mais aujourd'hui ces projets sont engagés,
06:26 ils sont financés, donc maintenant il faut qu'ils se réalisent.
06:30 Après maintenant on va travailler sur la suite,
06:32 donc la suite c'est quoi ?
06:32 Le désenclavement du nord, dont acte, il est sur les rails, ça fonctionne,
06:37 mais il n'y a pas que le nord sur Marseille,
06:38 il y a aussi toute la partie de la Pointe aux Rouges,
06:41 de Saint-Marcel, de la Valentine,
06:42 donc tout ça ce sont des études que nous allons lancer,
06:44 pour essayer de voir comment on peut désenclaver aussi ces quartiers,
06:48 parce qu'il faut qu'il y ait une unité,
06:50 il faut également que l'on puisse travailler sur le boulevard urbain sud,
06:53 et qu'on arrête d'arriver sur un mur,
06:54 mais qu'on puisse faire un véritable boulevard de contournement,
06:58 dans la deuxième ville de France, c'est tout à fait logique,
07:00 et puis bien sûr, voir ce que le Président de la République
07:04 veut faire avec ce RER métropolitain,
07:06 c'est une très bonne chose ce RER métropolitain, pourquoi ?
07:08 Parce qu'on arrive à relier les rails entre eux,
07:11 on arrive à faire, nous avons sur Marseille,
07:14 ne serait-ce que sur Marseille, 11 gares SNCF,
07:17 et donc ces 11 gares SNCF, si on arrive à relier,
07:20 par nos transports en commun, que ce soit du BHNS,
07:23 soit ce soit des rails,
07:24 et bien ça c'est une très bonne chose,
07:27 ça va permettre de faire un maillage incroyable,
07:29 et puis d'aller sur le territoire,
07:30 parce que c'est important,
07:32 la ville de Marseille représente la moitié de la population,
07:34 mais derrière il n'y a pas que ça,
07:36 il y a également le reste du territoire,
07:37 et aujourd'hui on sent très bien,
07:39 quand on fait le tour de l'Éton-de-Berthe,
07:42 quand on va à l'aéroport, c'est trop long,
07:44 donc là aussi on a besoin d'investir,
07:46 on a besoin d'aller de l'avant,
07:47 et c'est là aussi où on va continuer à travailler en collaboration
07:51 avec la totalité des maires de ce territoire.
07:53 - Et le Président de la République aussi ?
07:55 - Aussi bien sûr, puisqu'il ne rentrera pas dans le détail de la ligne,
07:59 mais un détail "important", c'est la gare Saint-Charles,
08:03 donc là aussi on a besoin de son appui,
08:05 pour qu'il puisse nous aider.
08:09 - Donner de l'aide un peu plus ?
08:10 - Non, sur la gare Saint-Charles, les financements sont calés,
08:12 maintenant il faut que ce soit la SNCF qui fasse les travaux,
08:15 donc c'est là où on a besoin de lui,
08:16 pour qu'il puisse appuyer aussi sur la SNCF,
08:18 tous les acteurs sont unanimement d'accord,
08:22 la gare Saint-Charles c'est le nœud,
08:25 on peut travailler sur du transversal,
08:28 ça peut aider, mais la véritable solution,
08:31 le véritable dénouement du tout,
08:35 sera effectivement la gare Saint-Charles,
08:38 lorsque le TGV pourra arriver dans un tunnel spécial,
08:42 et que ce ne soit plus un cul de sac,
08:48 et que ça puisse continuer à aller vers Nice,
08:51 et sur le dessus pouvoir faire le RER métropolitain,
08:54 ce que nous appelons aussi TER.
08:55 - Alors en matière de transport,
08:57 vous avez la métropole, une épine dans le pied,
08:59 qui est héritée de l'histoire institutionnelle de ce territoire,
09:03 avec la gratuité en pays d'Aubagne,
09:05 qui est suspendue à un fil,
09:07 est-ce que vous avez tranché ?
09:11 Catherine Pila nous a dit sur ce fauteuil,
09:12 que ça serait en conférence métropolitaine des maires,
09:15 que le sujet serait tranché.
09:16 - Tout à fait, parce que ce n'est pas une épine dans le pied,
09:20 il faut se dire les choses,
09:22 la gratuité elle a un coût,
09:24 qui va payer,
09:26 automatiquement quand vous avez des transports,
09:28 vous avez des machines,
09:29 donc vous devez les amortir,
09:30 vous devez donc investir,
09:31 et puis après vous avez des frais de fonctionnement,
09:33 puisque vous payez ceux et celles qui font marcher le dispositif,
09:38 donc ça, ça a un coût, c'est une enveloppe.
09:39 - Les partenaires de la gratuité proposent d'augmenter le versement en mobilité.
09:42 - Alors aujourd'hui le versement en mobilité, il est au taquet,
09:44 donc demain matin ce n'est pas possible,
09:47 parce qu'on est au maximum,
09:48 il y a une différence, il faut le reconnaître,
09:50 et c'est ce qu'on demande de regarder avec l'État,
09:53 justement parce que la région parisienne,
09:57 et nous on demande à réfléchir sur des zones,
10:00 il ne faut pas augmenter le VEM,
10:02 ce qu'on appelle le versement en mobilité,
10:04 de partout de manière uniforme, non,
10:05 mais il faut peut-être regarder dans certaines zones,
10:08 s'il n'y a pas d'efforts à faire,
10:10 donc là aussi,
10:11 le problème c'est combien ça coûte,
10:13 et qui va payer.
10:15 - Vous déciderez quand ?
10:17 - D'abord il faudrait que les transports soient tous en fonctionnement,
10:20 donc on a un petit peu de temps sur ça,
10:21 mais effectivement ce sera une problématique
10:23 que nous allons poser sur la table,
10:25 lors d'une conférence métropolitaine des maires.
10:28 - Toujours sur le thème du transport,
10:30 le vélo, l'offre, le vélo que vous avez mis en place avec la métropole,
10:33 connaît un succès assez étonnant,
10:36 qui j'ai l'impression a même étonné vos propres services,
10:39 est-ce que ça ne serait pas aussi la traduction
10:42 d'un retard en termes d'installation et de voirie pour les vélos ?
10:45 - Je croyais que vous alliez me dire le contraire,
10:47 parce que je croyais que vous alliez me féliciter
10:49 sur le fait qu'on partait de zéro,
10:50 et qu'on arrive quand même aujourd'hui à 40 km,
10:52 demain on sera à 80 km,
10:54 et après demain on sera à 130 km.
10:56 Donc je pensais justement recevoir un satisfait de votre part,
10:59 parce que franchement on part de rien du tout.
11:02 Donc nous avons fait d'abord,
11:03 avant de mettre des vélos en libre-service,
11:06 il faut faire les pistes cyclables,
11:08 je suis très attachée aux pistes cyclables sécurisées,
11:10 parce que moi de faire le djinkana au milieu des voitures
11:13 je pense que c'est hyper dangereux,
11:14 donc il faut des circuits vélos,
11:15 il faut des circuits aussi, voitures,
11:17 il faut des circuits piétons.
11:19 Donc chaque fois qu'on refait un aménagement,
11:21 on refait les espaces,
11:24 pour permettre à ce qu'il y ait des pistes cyclables,
11:27 il y ait des voies circulantes,
11:28 et il y ait des voies pour les piétons.
11:30 Il faut que les personnes aient le choix.
11:31 Donc c'est pour ça que vous avez des morceaux un peu différents,
11:35 un peu disparates,
11:37 vous avez toute la partie de la Corniche,
11:39 vous avez la partie de Saqqaikini,
11:41 vous avez aussi toute la partie de la rue Paradis,
11:44 du Corioto,
11:45 et vous allez avoir,
11:47 dès que, là, d'ici 2025 et 2026,
11:50 les nouvelles rames de métro qui vont venir rouler
11:53 entre à la fois Capitaine Jez et la Gaille,
11:57 donc qui vont traverser une grosse partie,
11:58 là aussi vous aurez des pistes cyclables dédiées aux vélos.
12:04 Donc ça continue, ça avance,
12:06 mais il faut que chacun se respecte.
12:08 Donc sur les vélos, on avance bien,
12:10 on part de zéro, donc c'est pas compliqué,
12:12 et puis donc derrière, on avance au fil du temps.
12:15 Par contre, moi ce que j'aimerais,
12:16 c'est qu'on travaille avec les communes main dans la main.
12:19 Quand on fait une piste cyclable
12:21 et qu'on est obligé de descendre de la piste cyclable
12:23 parce qu'il y a une voiture qui garait en plein milieu,
12:25 ça c'est un problème de police du maire.
12:26 Donc il faudrait bien que chacun prenne ses responsabilités.
12:29 C'est bien beau de nous demander des pistes cyclables,
12:31 mais d'ailleurs si on n'est pas capable de faire respecter l'espace public,
12:34 ça sert à rien.
12:35 Donc moi ce que je souhaite,
12:36 c'est que chacun puisse y trouver son bonheur
12:39 et avoir des voies qui soient vélos,
12:42 des circuits qui soient vélos,
12:44 des circuits qui soient voitures et piétons.
12:46 - Alors à votre place, la semaine dernière,
12:48 Olivia Fortin vous demandait justement
12:50 d'augmenter considérablement l'offre de vélos à disposition.
12:55 - C'est fait, elle avait dû lire mon programme avant,
12:57 mais c'est très bien.
12:58 - Alors dites-nous l'objectif chiffré justement.
13:01 Est-ce que vous pouvez nous donner un étiage ?
13:03 - On va le doubler.
13:03 Alors il y avait avant, précédemment,
13:06 quand je suis arrivée,
13:07 il y avait un système de vélos qui était...
13:09 D'abord il était très lourd,
13:10 le Vussoin a pu le lever libre.
13:12 Des vélos lourds et qui étaient mécaniques.
13:16 Donc nous avons souhaité changer de dispositif
13:20 et mettre un vélo à assistance électrique.
13:22 Et c'est là où on a eu un succès pas possible,
13:25 avec un peu un retard aussi de l'installateur
13:27 au niveau des bornes,
13:28 parce qu'il fallait aussi des bornes électriques
13:30 pour pouvoir les recharger.
13:31 Donc là maintenant, ça y est,
13:33 un succès énorme des domines vélos.
13:35 On va multiplier par deux.
13:37 - D'ici quand ?
13:39 - Là, d'ici quelques années,
13:40 d'ici la fin de notre mandat, 2026 bien entendu,
13:44 parce que ce sont des choses
13:45 que l'on peut faire assez rapidement.
13:46 Parce qu'on a eu un succès fou.
13:49 Pourquoi ?
13:49 Parce que quand on va travailler
13:51 et qu'on a un vélo électrique,
13:53 c'est quand même beaucoup plus facile,
13:54 avec la chaleur qu'il fait,
13:55 que de prendre un vélo et de pédaler.
13:58 Parce qu'on est sur un territoire
13:59 qui est extrêmement vallonné.
14:00 Donc on a eu un succès incroyable.
14:02 Les personnes, comme quoi il y a des pistes cyclables,
14:05 comme quoi ça donne satisfaction,
14:07 ont été prises d'assaut.
14:09 Et donc nous allons doubler cette offre d'ici 2026,
14:12 bien entendu.
14:13 - Alors, 35 projets pour 2035.
14:15 - Je m'excuse, mais nous avons fait également
14:16 aussi la possibilité de faire une location,
14:20 le vélo, le vélo, le vélo plus,
14:23 pendant une longue durée.
14:24 C'est-à-dire que vous pouvez louer votre vélo
14:27 et vous le garder chez vous,
14:28 ce qui est des fois beaucoup plus pratique.
14:30 Comme ça, il n'y a pas de souci
14:30 de pouvoir trouver un vélo sur une borne,
14:32 qui soit aussi électrique.
14:34 - Et au target ?
14:34 - 35 projets pour 2035,
14:37 vous disiez à l'instant,
14:39 il y a des élections entre-temps ?
14:41 C'est un acte de candidature ?
14:42 - Il y en a beaucoup.
14:43 Il y a beaucoup, il y a les élections européennes,
14:44 il y a les élections municipales,
14:46 il y a les élections métropolitaines,
14:47 il y a les élections présidentielles,
14:50 législatives, il y a des élections tout le temps en France.
14:52 - Ce qui nous intéresse, ça va être les municipales.
14:54 Il y a un sondage qui est sorti il y a quelques semaines
14:56 qui plaçait Benoît Payan plutôt...
14:58 Les Marseillais sont plutôt satisfaits
15:00 en majorité de la politique de M. Payan.
15:02 Vous avez formé l'union de la droite
15:03 avec Renaud Muselier.
15:05 Vous vous rappelez souvent
15:06 de votre bonne entente avec M. Muselier.
15:08 On a vu quelques passes d'armes sur les réseaux sociaux
15:10 entre élus de droite et élus du Printemps Marseillais
15:12 sur plusieurs sujets.
15:14 On semble déjà en pleine campagne municipale,
15:16 trois ans auparavant.
15:17 Est-ce que ce rapport de force va durer encore trois ans ?
15:20 Et est-ce qu'il ne va pas ralentir le travail
15:22 que vous êtes censés mener ensemble
15:23 au détriment des Marseillais et des Marseillaises ?
15:25 - Je ne vois pas du tout le rapport.
15:26 Parce que le Printemps Marseillais nous a copiés.
15:32 On avait fait le rassemblement, nous,
15:34 des personnes qui pensent la même chose en 2002
15:37 avec ce qu'on appelait l'UMP à l'époque.
15:39 Et donc là, on avait rassemblé des personnes
15:41 qui avaient les mêmes valeurs,
15:42 qui voulaient aller dans la même direction,
15:44 d'une droite très libérale, très sociale
15:49 à une droite qui était un peu plus foncée,
15:52 un peu plus affirmée.
15:53 Donc là, quand c'est nous qui le faisons,
15:56 on est étonnés.
15:57 Et quand c'est le Printemps Marseillais qui le fait,
15:59 on n'est pas étonnés.
16:00 - On vous reproche de mener la guerre avant l'heure.
16:01 C'est ça que l'opposition vous reproche ?
16:04 - Non, par contre, je pense qu'il faut tirer les leçons du passé.
16:06 Il faut tirer les leçons du passé,
16:08 parce que quand au municipal,
16:10 on est allé en ordre dispersé,
16:12 on a perdu.
16:13 Et quand on est rassemblé,
16:15 eh bien, on gagne les élections.
16:16 C'est ce qu'on a fait au départemental et au régional.
16:21 Donc, il n'y a pas de raison
16:22 qu'on ne puisse pas appliquer ces bons concepts.
16:23 Donc, je ne vois pas pourquoi.
16:25 - Mais c'est un peu tôt pour démarrer une campagne.
16:27 - Mais on est en campagne le lendemain de notre élection,
16:29 du 1er janvier au 31 décembre.
16:31 C'est parce qu'on est élu de la République.
16:32 Donc, c'est normal que nous soyons en campagne
16:35 dès le lendemain.
16:36 Donc, je ne vois pas où est le souci.
16:38 Pourquoi est-ce que ça surprend autant de personnes ?
16:41 Je suis très étonnée,
16:42 puisque dans toute la campagne municipale,
16:44 on nous a dit systématiquement,
16:46 à chaque coin de rue,
16:47 "Rassemblez-vous, rassemblez-vous".
16:48 Donc, maintenant, on écoute tout le monde,
16:49 on se rassemble.
16:51 Mais pourquoi faire ?
16:51 - Mais il y a six mois, Martine Vassal,
16:53 vous aviez tendu la main à la majorité municipale.
16:56 Vous aviez même accepté de confier des responsabilités
16:59 à deux conseillères municipales.
17:02 - Mais elles sont toujours confiées.
17:03 Mais on ne veut pas...
17:04 - On a le sentiment d'un changement de braquet.
17:06 - Vous me disiez tout à l'heure,
17:08 les Marseillais soutiennent l'action de Benoît Payan.
17:10 Moi, je ne la soutiens pas.
17:12 Je ne suis pas d'accord du tout
17:14 avec la vision du printemps marseillais sur Marseille.
17:18 Pas du tout.
17:18 On est complètement aux antipodes.
17:21 Donc, on le voit, parce qu'ils sont arrivés,
17:23 ils ont pris la mesure des choses.
17:26 On attend toujours leur bidon de mi-mandat.
17:29 Donc, déjà, on pourrait savoir ce qu'on peut faire,
17:31 à part de faire des fêtes sur le Vieux-Port,
17:32 c'est très bien.
17:33 Peut-être quelque chose d'un peu plus constructif,
17:35 mais on ne sait pas.
17:36 Donc, ça, peut-être qu'on va l'avoir un peu bientôt.
17:38 En tout cas, nous, on a eu le courage de le faire.
17:41 Et puis, derrière, après,
17:42 moi, je ne vois pas où est le problème.
17:44 - Vous êtes présidente de la métropole.
17:45 Vous avez forcément l'obligation de travailler avec cette majorité.
17:49 - Je travaille avec toutes les communes de ce territoire.
17:52 Regardez, remettez-vous l'année dernière.
17:54 Vous vous rappelez cette histoire de fin des territoires,
17:58 l'avionnerie de Marseille,
17:59 le maire voulait récupérer la proximité.
18:01 Certains ont récupéré la proximité,
18:03 au niveau de la voirie,
18:05 au niveau de la propreté de la collette.
18:06 Le maire de Marseille a dit "moi, je veux récupérer tout ça".
18:09 Il en avait effectivement les capacités, les compétences,
18:11 sans problème, sur une grande ville comme Marseille,
18:13 il n'y avait pas de soucis.
18:14 On a travaillé de septembre à décembre
18:17 pour voir comment on pouvait lui donner,
18:19 puisque, moi, je lui ai dit,
18:20 les autres villes,
18:22 celles qui souhaitent récupérer cette proximité,
18:24 on la leur donne, il n'y a pas de raison,
18:25 on ne la donne pas à Marseille.
18:26 Donc, le maire de Marseille a finalement constaté
18:29 que ce n'était pas possible.
18:31 Financièrement,
18:33 le volume des fonctionnaires à récupérer...
18:37 Donc, je lui ai fait une proposition.
18:39 Une proposition qui est très simple.
18:41 C'est que, parce que les Marseillais,
18:43 ils n'ont pas à subir les problématiques
18:45 de droite, de gauche, campagne, pas campagne.
18:47 Donc, je lui ai fait une proposition simple.
18:49 Je lui donne 50 millions sur la voirie, par an,
18:53 et derrière, la propreté,
18:56 c'est une de ses élus qui s'en occupe.
18:58 La seule chose que je lui avais demandé,
18:59 c'était que ce soit une élue métropolitaine.
19:02 Donc, c'est Perrine Prigent qui s'en occupe,
19:05 ok, non-tacte,
19:06 et derrière, je lui ai demandé une élue
19:07 pour s'occuper de la propreté, de la collecte,
19:09 et de faire son travail d'élu,
19:12 et pas de lanceur d'alerte.
19:13 Donc, c'est un peu ça qu'elle a peut-être
19:15 un peu de difficultés à comprendre aujourd'hui.
19:17 Mais le travail de l'élu, c'est quoi ?
19:19 C'est d'essayer de travailler...
19:20 D'abord, il faut travailler,
19:21 et puis surtout, il faut aller sur le secteur,
19:24 voir avec les moyens du secteur,
19:26 où est-ce qu'il faut faire passer le cantonnier,
19:28 où est-ce qu'il faut faire passer les belles.
19:30 Il faut aussi faire...
19:31 puisqu'elle a également cette compétence
19:33 sur le côté municipal,
19:34 s'occuper des dépôts sauvages,
19:36 permettre de voir avec les commerçants
19:39 qui ne prennent pas les contrats,
19:41 de ne pas laisser sur le domaine public.
19:42 Donc, ça, c'est le pouvoir de police du maire.
19:44 Donc, je ne vois pas où est le problème.
19:46 C'est logique,
19:46 ils sont en responsabilité sur la ville de Marseille.
19:49 Il est logique qu'ils s'occupent
19:50 de la proximité sur la deuxième ligne de France.
19:53 Vous avez tapé très fort,
19:54 et d'ailleurs en commun avec Renaud Muselier,
19:57 par rapport à l'attribution de la délégation de services publics
19:59 du château de la Buzine,
20:00 donc le château de ma mère,
20:02 avec des appels qui ont été votés
20:06 dans vos collectivités respectives,
20:08 pour déjuger la municipalité marseillaise.
20:11 Pourquoi ?
20:12 Alors, ce n'est pas déjuger la municipalité marseillaise.
20:14 Pas du tout ça.
20:16 C'est une question de choix.
20:18 Mais la seule chose qu'on leur demande,
20:19 c'est d'assumer ces choix.
20:22 Ce n'est pas notre choix, nous,
20:23 de couper la délégation...
20:26 Enfin, l'attribution à Nicolas Pagnol,
20:29 qui a géré pendant toutes ces années la Buzine,
20:32 qui a fait fructifier la Buzine
20:35 sur différentes thématiques,
20:36 notamment la mémoire de son grand-père.
20:39 Moi, ça ne me gêne pas si leur choix n'est pas celui-ci.
20:43 Mais il faut qu'ils aient l'honnêteté intellectuelle de le dire.
20:45 Non, on n'est pas d'accord avec Nicolas Pagnol,
20:48 sa gestion, d'ailleurs c'est ce qu'ils ont dit,
20:49 ils n'étaient pas d'accord avec la gestion précédente.
20:52 On ne veut pas de l'équipe actuelle,
20:54 on ne veut pas de sa directrice,
20:57 mais qu'ils le disent,
20:58 qu'on n'essaye pas de nous faire passer des vessies pour des lanternes.
21:02 Ils sont contre le fait que Nicolas Pagnol continue
21:05 à pouvoir travailler sur la Buzine,
21:09 à ton tact, mais qu'ils le disent.
21:10 - Et le maire qui dit que l'appel d'offres a été tout simplement perdu,
21:13 c'est un fait ? Qu'est-ce que vous lui répondez ?
21:15 Qu'est-ce qu'il doit faire ?
21:16 - Je ne rentre pas dans la problématique de l'appel d'offres.
21:18 Moi, simplement la seule chose, c'est qu'on ne peut pas dire
21:21 "j'adore Pagnol" et derrière dire "je le mets dehors".
21:24 Donc ça, ce n'est pas possible.
21:25 Je pense qu'à un moment, il faut appeler un chat un chat.
21:29 Donc, il ne veut pas de Pagnol,
21:31 on t'acte, mais ce n'est pas ce qu'on lui reproche,
21:35 c'est le fait de dire aujourd'hui "lui, on le met dehors
21:38 et on verra bien ce qu'ils vont faire".
21:42 Mais par contre, comment se fait-il que cette association ait eu l'outrecuidance
21:49 de mettre des financements départementaux sans rien nous demander ?
21:52 Est-ce que vous trouvez ça normal ?
21:54 - Vous ne l'entendrez pas du coup ?
21:55 - Mais je ne connais pas le projet.
21:57 Ce n'est pas un tiroir casse, c'est le département des Bouches-du-Rhône.
22:01 Donc, cet argent, on savait à qui on le donnait et pourquoi on le donnait.
22:05 Là, aujourd'hui, on nous dit "vous donnez cet argent à cette association".
22:09 Mais ça ne se passe pas comme ça.
22:10 Il faut savoir pourquoi faire, quel est le projet ?
22:12 Est-ce que le projet correspond à ce que nous nous défendons au niveau des valeurs ?
22:15 Pour l'instant, je n'en sais rien.
22:16 Donc pour l'instant, c'est un point d'interrogation.
22:18 Mais la moindre des choses, c'est de demander.
22:19 - Merci Martine Massal, présidente de la Métropole et du département
22:22 d'avoir été avec nous sur Maritima.
22:24 Et merci Léo Purgette d'avoir mené l'interview avec moi pour La Marseillaise.
22:27 - Merci Cassandre, merci Léo.