• l’année dernière
Le député européen et vice-président exécutif de Reconquête Nicolas Bay a jugé «déraisonnable et disproportionnée» la condamnation à trois ans de prison, dont un ferme, prononcée en appel ce mercredi à l’encontre de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes.

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Transcription
00:00 c'est une condamnation qui me semble totalement disproportionnée.
00:04 Moi j'ai des accords politiques avec Nicolas Sarkozy,
00:06 mais lorsqu'il s'agit comme ça de décision de justice,
00:09 je pense qu'on peut avoir un minimum de hauteur de vue
00:12 et ne pas réagir en fonction de l'affinité qu'on porte à une personne ou à ses idées.
00:17 Et évidemment, on voit qu'il y a là une volonté d'acharnement,
00:21 une instrumentalisation de la justice.
00:23 La réalité c'est qu'on a un principe général qui est la séparation des pouvoirs
00:27 et donc l'indépendance de la justice.
00:29 Mais en réalité on a très peu de mécanismes
00:31 qui garantissent de manière effective cette indépendance de la justice.
00:35 Le résultat c'est qu'on a une justice qui a beaucoup de défauts,
00:38 dont on connaît la lenteur, les faiblesses,
00:40 mais qui est souvent instrumentalisée.
00:43 Et on l'a vu dans de nombreuses affaires ces dernières années.
00:46 Et donc aujourd'hui on a un acharnement contre Nicolas Sarkozy
00:48 avec une peine dont tout le monde voit bien qu'elle est déraisonnable,
00:52 disproportionnée par rapport aux faits.
00:54 Les faits ne sont pas forcément très établis, il y a une sorte de flou,
01:02 ça devrait conduire à une peine mineure.
01:06 Au lieu de ça, on voit que les juges s'acharnent.
01:08 Et moi ce qui me gêne le plus, au-delà de l'utilisation de la justice,
01:13 qui pose quand même un très grave problème,
01:14 c'est que quand on condamne pour une affaire dérisoire
01:17 à une peine très lourde de prison ferme un ancien président de la République,
01:21 eh bien en réalité on ternit l'image de la France, on abîme la France.
01:24 On abîme l'image de la France.
01:26 Et je crains même que pour certains magistrats de gauche,
01:30 pour certains des quartiers au sein du cadre de la magistrature,
01:34 il y a là peut-être un objectif, de discréditer la fonction politique.
01:37 Et la fonction politique la plus importante c'est évidemment la fonction présidentielle.
01:41 Donc en réalité, ce faisant, il renforce un pouvoir de contrôle des juges sur les politiques,
01:46 mais plus grave en réalité, le pouvoir exorbitant des juges sur les politiques,
01:52 ça aboutit à un pouvoir des juges sur le peuple, sur la démocratie.
01:57 En réalité parce que les politiques, avec tous leurs défauts,
02:00 et toute leur différence et leur divergence,
02:02 malgré tout ils sont l'émanation du peuple,
02:04 au sens où ils sont choisis démocratiquement, avec des processus électoraux démocratiques.
02:08 Les juges en France, ils ont très peu de légitimité.
02:10 [Musique]
02:14 [SILENCE]

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