Deux ans après une première condamnation, la cour d'appel de Paris s'est prononcée mercredi matin dans l'affaire dite "Bismuth", sur le sort de Nicolas Sarkozy, de son avocat historique et d'un ancien haut magistrat. L'ex-président de la République, 68 ans est condamné à trois ans de prison dont deux ans avec sursis.
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00:00 Oui, effectivement, on attendait ce jugement. Nicolas Sarkozy est arrivé ici il y a une vingtaine de minutes maintenant.
00:05 Il était dans la salle souriant avec ses avocats. Le tribunal est arrivé, tout le monde s'est levé et c'est dans un grand silence
00:11 que la magistrate a prononcé, effectivement a donné sa décision et elle confirme les peines prononcées en première instance.
00:19 Nicolas Sarkozy est cop de trois ans de prison, dont deux ans avec sursis. Il est reconnu coupable des faits de corruption et de trafic d'influence.
00:27 Il est cop donc au final d'un an de prison ferme, une peine qui sera entièrement aménageable.
00:32 A préciser la magistrate, elle n'a pas prononcé d'exécution provisoire de la peine. C'est important parce que cela veut dire qu'il ne va pas être équipé
00:40 dans les prochains jours en tout cas d'un bracelet électronique et on peut imaginer que l'ancien président de la République va sans doute former
00:46 un pourvoi en cassation qui sera dans ce cas suspensif. Cela veut dire qu'il ne sera pas sous le coup d'un bracelet électronique le temps de l'examen de son pourvoi
00:56 qui prend en moyenne une petite année. Mais néanmoins, ce jugement est très important parce que c'est ce que redoutait l'équipe de défense de Nicolas Sarkozy,
01:04 qu'une peine de prison ferme soit prononcée. On se rappelle qu'en première instance, quand ça avait été déjà le cas, exactement la même peine,
01:10 immédiatement l'ancien chef d'État avait fait appel. Il avait déclaré que cette condamnation était démesurée et on l'avait vu arriver ici devant la cour d'appel
01:19 à son premier jour de procès. Il disait qu'il voulait laver son honneur bafoué que lui n'avait jamais corrompu qui que ce soit. Et les réquisitions,
01:27 elles étaient au vitriol dans le ton. On se rappelle que les procureurs généraux avaient évoqué une affaire d'une gravité sans précédent dans la Ve République.
01:35 Mais finalement, sur le fond, les réquisitions étaient plus clémentes qu'en première instance. Les deux procureurs généraux avaient requis 3 ans de prison
01:43 totalement assorties de sursis. C'est donc bien plus sévère ce matin. C'est finalement comme en première instance. On le rappelle, Nicolas Sarkozy,
01:50 reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence, l'ancien chef de l'État, écope d'un an de prison ferme. On attend la réaction de ses avocats,
01:58 sans doute dans les toutes prochaines minutes.