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Transcription
00:00 On vous aurait dit, hier, avant-hier, l'extrême droite va faire Marine Le Pen dans les sondages 31% et 40% d'extrême droite.
00:09 Vous l'auriez pas cru, d'ailleurs moi je l'aurais pas cru.
00:11 Il suffit pas de prendre acte, il suffit pas de dire c'est horrible.
00:16 Oui, il faut faire tout ce qui est possible pour l'empêcher.
00:19 Il faut dire mais pourquoi ? Là vous avez raison, mais pourquoi ?
00:22 Quelle connerie on a faite ? Quelle erreur on a commise ?
00:25 - Quelle connerie on a pas faite. - Mais sauf que c'est pas un seul.
00:27 Là où vous avez tort, c'est dire ça vous arrange.
00:30 Mais le reste vous voulez pas le voir. Faut tout voir. Faut ouvrir le combat.
00:33 Oui, il y a une responsabilité de Hollande et de la social-démocratie qui a déçu et qui a donné l'impression de trahison.
00:40 Oui, il y a la case des services publics.
00:44 Oui, il y a l'extrême gauche qui normalise totalement l'extrême droite par ses agissements.
00:50 Il y a tout ça. Faut pas s'enfermer dans un discours où les seuls responsables c'est ceux qui vous arrangent.
00:55 C'est l'ennemi. Ben non, c'est l'ennemi et c'est aussi peut-être nos amis qui ont commis des conneries.
01:00 Regardez par exemple.
01:03 À un moment, le parti communiste, c'était dans les années 20-30, j'ai deux exemples.
01:08 A fait une politique très dure, très sectaire qui s'appelait classe contre classe.
01:13 Qu'on rejoint un peu maintenant. On a du classe contre classe. Classe contre classe.
01:17 C'est Maurice Thorez qui s'est sorti de là.
01:19 Le chef il s'appelait Barbet. Il est passé au fascisme.
01:24 Le numéro 2 s'appelait Sellor. Il est passé au fascisme.
01:28 Le chef de la propagande s'appelait Marion. Il est passé au fascisme.
01:32 Pourquoi est-ce que vous dites ça ?
01:32 Le grand orateur s'appelait Dorio. Il est passé au fascisme.
01:36 Et le dernier exemple, s'il vous plaît.
01:37 Vous dites ça pour dire quoi ? Qu'il y a une porosité ?
01:39 Qu'il y a un moment où en effet, un extrémiste soi-disant de gauche, pour moi c'est pas de gauche,
01:45 mais soi-disant une radicalité, joue et favorise la radicalité.
01:50 Et je l'ai vu dans les Gilets jaunes. Et il y a même fusion des radicalités.
01:53 J'ai vu des choses incroyables comme fusion des deux radicalités et des extrémistes.
01:57 Je vous ai dit que j'habite plein de la République. Je peux vous dire que j'en ai vu.
02:01 Et le dernier exemple que je voulais donner, j'ai couvert très longtemps toutes les crises en Amérique latine
02:08 et l'arrivée au pouvoir des dictateurs, des dictatures.
02:11 La façon dont en Argentine, au Brésil, au Chili, une certaine gauche radicale,
02:17 par ses excès, a favorisé l'arrivée au pouvoir de pouvoirs d'extrême droite et de militaires,
02:25 je peux vous dire que je ne l'oublierai jamais. C'est une expérience que je n'oublierai jamais.
02:31 Et ce processus, il y a un risque de le revoir aujourd'hui.
02:34 Il ne faut pas s'enfermer dans un discours qui vous convient, qui vous fait plaisir.
02:37 Il faut le voir en face.
02:39 [Musique]

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