Un petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé lundi soir, après être descendu de son domicile situé au-dessus d'une chocolaterie dont il est propriétaire à Amiens, après l'allocution d'Emmanuel Macron.
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00:00 - La voiture croissant en dos, la politique, enfin je ne sais pas d'ailleurs si on peut dire la politique.
00:03 - Si parce que c'est politique.
00:05 - La connerie on devrait dire.
00:07 - La classe politique a condamné de façon unanime l'agression dont tu as été victime, Jean-Baptiste Tronieux.
00:12 On rappelle d'un mot quand même, on resitue Jean-Baptiste Tronieux.
00:15 - Jean-Baptiste Tronieux qui est le petit-fils d'un des frères aujourd'hui décédés de Brigitte Macron.
00:21 - Voilà.
00:22 - Qui tient une chocolaterie à la mienne.
00:24 Oui la classe politique a condamné de façon unanime hier et entre nous il faut s'en féliciter
00:28 c'était la moindre des choses.
00:30 Du RN à LFI les réactions, les condamnations se sont donc multipliées
00:33 et c'est normal parce qu'un palier a été franchi.
00:36 Alors on épiloguera pas sur la bêtise des agresseurs qu'on a entendu tout à l'heure dans le journal.
00:40 Il faut qu'on nous entende, il faut un nouveau mai 68, leurs arguments sont évidemment indéfendables.
00:46 On épiloguera pas non plus sur le niveau de détestation voire le niveau de haine que suscite auprès de certains français
00:51 la politique, la personne et désormais la famille par alliance d'Emmanuel Macron
00:55 car ce serait au fond poser une question injustifiable qui est
00:59 est-ce qu'il ne l'aurait pas bien cherché au fond ?
01:01 Non.
01:02 Quand des nervis ou des imbéciles organisent ou improvisent des passages à tabac pour des motivations politiques
01:07 c'est le signe que quelque chose va mal dans une démocratie.
01:11 - Qu'est-ce qui va mal ?
01:12 - On aurait tort d'incriminer tel ou tel responsable politique, c'est pas le propos ici
01:17 et aucun élu heureusement n'a appelé à s'en prendre à Jean-Baptiste Tronieux
01:20 donc le petit-fils d'un des frères aujourd'hui décédés de Brigitte Macron.
01:24 Mais cette dangereuse escalade de la violence doit interroger la classe politique dans son ensemble.
01:28 Le débat public aujourd'hui prend une tournure particulière, particulièrement violente.
01:32 Alors je sais, on dit toujours, oui la politique ça a toujours été violent
01:36 mais c'est pas une excuse et c'est partiellement faux.
01:38 On l'a vu ces derniers mois, je disais, le débat public n'est plus aujourd'hui le terrain d'une confrontation idéologique
01:42 argument contre argument, mais le lieu de l'invective, de l'attaque ad hominem, de la menace
01:46 et j'ai pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer que de la violence verbale, c'est-à-dire de la violence des mots
01:51 c'est souvent le marche-pied de la violence physique et hélas l'actualité de ces derniers jours nous en a donné de tristes exemples.
01:56 - Voilà, des allusions évidemment aux agressions des élus des maires.
01:58 - Oui, parce que ça commence par les symboles du pouvoir, les permanences d'élus
02:01 puis ça finit par leur domicile, voire leur personne et désormais leur famille.
02:04 On a vu des maires comme celui de Saint-Brévin dont on a beaucoup parlé, dont la maison a été brûlée partiellement
02:09 ou comme la maire de Plougrescant dont la voiture a été sabotée.
02:12 On attend quoi en fait ? Qu'un élu, il laisse la vie comme c'est arrivé aux Pays-Bas, comme c'est arrivé au Royaume-Uni ?
02:18 Quand est-ce qu'on va se réveiller ? Quand est-ce qu'on va se dire "ça suffit" ?
02:21 On rappelle qu'en démocratie, on peut protester dans la rue mais que les comptes ne se règlent que dans les urnes.
02:26 - C'est dit, merci Mathieu. Culturez-vous, c'est avec Lorraine.