Le débrief de Marseille-Angers en clôture de la 35e journée de Ligue 1

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Transcript

00:00 Jusqu'à 23h sur Europe 1 avec Marc Libra, Jackie Bonnevay, Nabil Djelit et nos auditeurs.

00:05 Bien sûr toutes les thématiques et notamment ce match de l'Olympique de Marseille, la victoire 3 buts 1.

00:10 Contre Angers, Marseille qui reste au contact, qui n'a pas failli au contact de Lens, toujours deuxième.

00:16 Ce sera le podium constitué Paris-Lens-Marseille mais dans quelle ordre ?

00:20 C'est toute la question, il y a le match contre Lille qui est problématique aussi sur le calendrier pour Marseille.

00:24 Lens a peut-être un calendrier plus abordable.

00:26 On revient sur ce match et les enseignements avec nos experts et avec Aurélien qui est un supporter de l'Olympique de Marseille et auditeur d'Europe 1.

00:34 Donc deux bonnes raisons de vous accueillir sur l'antenne. Bonsoir Aurélien.

00:37 Bonsoir Thierry, euh bonsoir Lionel.

00:40 Vous pouvez m'appeler Thierry aussi si vous le souhaitez, c'est un prénom que j'adore et je crois que mes parents ont hésité à un moment donné entre Thierry et Lionel.

00:47 Mais ils ont pris Lionel, que voulez-vous ?

00:48 Aurélien, mon cher Aurélien, qu'avez-vous pensé de ce match ? Marseille sans trembler et sans vraiment être inquiétée par l'équipe d'Angers malgré ce but.

00:57 Alors moi déjà je voudrais féliciter Angers qui a attaqué, qui a joué alors qu'ils auraient pu se présenter en victime expiatoire.

01:06 Je trouve qu'on l'a abordé avec un peu de facilité ce match.

01:11 Alors il n'a pas été très compliqué à gagner mais ça a été assez cas 1, cas 1 dans le jeu, voire un peu laborieux.

01:17 Donc moi le mauvais point comme je vous avais dit déjà la dernière fois, je trouve qu'on a un gardien de lutte qui n'est pas décisif et qui me fait peur.

01:27 Il y a eu des centres où il m'a fait peur et puis ça a été un poteau, il s'est fait troué, il a pas essayé de sortir, rien.

01:35 Donc c'est un chantier pour l'année prochaine.

01:37 Vous avez le sentiment que Marseille est déjà sur la 3ème place, que ce sera difficile de prendre cette 2ème place, Aurélien ?

01:45 Non, je pense qu'on aura la 2ème place, je pense qu'on a joué avec facilité et qu'au contraire c'est une bonne piqûre de rappel, il n'y a rien de facile dans le foot.

02:01 Il faut que l'on se fasse un faux pas tout de même pour récupérer la 2ème place.

02:07 Mais vous vous y croyez ?

02:09 Oui, j'y crois. On a eu beaucoup de signaux positifs dans la saison, la victoire à Lyon par exemple, et ça fait très longtemps que ça ne nous était pas arrivé.

02:23 Ce genre de signaux lance à une réussite maximale, je trouve contre Reims en tout cas, qu'ils ont été là à chercher.

02:33 Mais je vois des déclarations de joueurs, des choses comme ça, je me dis que ça joue jusqu'à la fin, c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens.

02:45 Et là je crois qu'il est dans leur tête, ça y est ils sont 2ème.

02:49 Donc certains joueurs ne lâcheront pas, mais d'autres sont peut-être plus fébriles.

02:53 Oui, il peut y avoir un excès de confiance.

02:55 Jacques Bonnevet, vous partagez l'analyse d'Aurélien pour la fin du championnat, pour les 3 dernières journées, et sur le fait que Marseille soit derrière l'Anse pour l'instant.

03:03 Je crois que ça va être compliqué même si je suis un fan de l'Olympique de Marseille.

03:07 Je crois que ça va être difficile de récupérer cette 2ème place.

03:11 Là ils ont gagné un petit peu à la fin, mais on a senti tout de suite qu'ils étaient meilleurs.

03:15 Mais ils ont dû batailler contre une équipe d'Angers, 3 victoires, 5 nuls, 27 défaites pour l'équipe d'Angers.

03:24 74 buts encaissés, des statistiques catastrophiques.

03:28 Même s'ils ont essayé de jouer, mais c'est un club qui a eu une saison catastrophique sur et en dehors du terrain.

03:35 Pour l'Olympique de Marseille, bien entendu, il va falloir s'accrocher, gagner des matchs, et espérer une contre-performance des lanceois.

03:46 Mais les lanceois sont dans une telle dynamique qu'on se demande comment ils vont faire pour ne pas avoir cette 2ème place.

03:51 Alors que leur parcours n'est pas toujours très linéaire, notamment au Vélodrome.

03:58 - Jean-François Peres, vous qui êtes au stade Vélodrome et qui avez commenté ce match pour Europe 1,

04:03 cette victoire de Marseille, je le rappelle, 3 buts à 1 contre Angers, aux côtés de Stéphane Burgat.

04:06 Vous êtes à Marseille depuis quelque temps, vous y allez régulièrement, bien sûr, vous suivez les matchs.

04:11 Et là depuis quelques heures, pour ce déplacement contre Angers au stade Vélodrome,

04:16 les sensations que vous avez pu recueillir, est-ce que les Marseillais y croient ?

04:19 Est-ce que véritablement ils ne se posent pas de questions ?

04:22 Est-ce qu'ils ne doutent pas d'une régularité lanceoise et finalement qu'ils sont scotchés, qu'ils vont rester scotchés à la 3ème place ?

04:29 - Il faut se souvenir qu'il y a 2 semaines avant le déplacement à Lens,

04:33 l'OM avait encore un rêve fou, c'était celui d'être champion de France.

04:37 Et le match évidemment à Lens, avec tous les rebondissements sur lesquels on ne va pas revenir ce soir,

04:42 et la défaite, ça fait beaucoup de mal au moral.

04:46 Le match, mine de rien, il était piège, il était très piège,

04:49 parce que c'était un match encore une fois que l'OM ne pouvait pas perdre pour mille raisons.

04:53 Ils ont réussi à le faire, ce n'était pas génial, loin de là, mais ils l'ont fait.

04:57 Et sur les retours qu'on peut avoir, je peux vous dire qu'on croit encore à la 2ème place.

05:03 Ils y croient encore, non seulement parce que Lens est à l'arrache en cette fin de saison,

05:07 contre Reims c'était limite, franchement Reims aurait mérité le match nul,

05:11 et il y a eu encore des faits d'arbitrage qui n'ont pas été défavorables aux lanceois.

05:14 Et puis souvenez-vous, l'année dernière, on le disait en cours de reportage,

05:17 ça se joue à quelques secondes, le dernier match, la 38ème journée,

05:20 l'OM contre Strasbourg, le dernier but, le 5ème, à quelques secondes de la fin.

05:23 Lens qui marque contre Monaco, Monaco était 2ème, 3ème, l'OM qui passe devant finalement à l'arrache.

05:29 Donc pour toutes ces raisons, pour toutes les leçons qui ont été tirées de ce moment-là,

05:33 l'OM croit encore ce soir à la 2ème place.

05:35 Vous évoquez les faits d'arbitrage, et il y a des justifications,

05:38 effectivement au fait que Marseille aurait pu se mettre à l'abri bien avant.

05:42 Alors Marc Libra a soulevé un lièvre tout à l'heure en disant que Payet aurait pu être plus régulier,

05:47 plus impliqué, et comme c'est un très grand joueur à porter plus à l'Olympique de Marseille,

05:51 ça c'est un débat qu'on peut avoir, effectivement, qu'on a eu tout à l'heure.

05:54 L'autre débat, Jean-François Perret, c'est aussi ce communiqué de l'OM il y a une dizaine de jours,

05:59 maintenant sur...

06:00 - Alors c'était mardi ?

06:02 - C'était... - Sur l'arbitrage vous voulez dire ?

06:03 - Oui absolument, c'était si tôt que ça ? - C'était mardi.

06:05 - C'était mardi, c'était ce mardi, il y a 6 jours. - C'était cette semaine, donc il y a quelques jours.

06:09 C'est effectivement le club de l'Olympique de Marseille qui regrettait qu'il avait été désavantagé par l'arbitrage.

06:16 Est-ce que ça peut être une raison à expliquer la situation ?

06:19 - Bah c'est-à-dire qu'il y a une espèce de fébrilité, parce que...

06:23 Bah vous êtes d'accord ou pas, c'est vrai que pour les suivre quasiment à tous les matchs,

06:26 ça n'a pas toujours rigolé l'arbitrage en faveur de l'OM cette saison,

06:29 mais sur l'ensemble d'une saison, on va dire si c'est du 60-40, voilà,

06:33 mais ça va pas au-delà non plus, il y a des matchs où l'OM s'en est bien tiré aussi,

06:36 donc ça a contribué à crisper, j'allais dire, un petit peu plus cette fin de saison pour les joueurs.

06:41 Mais n'oubliez pas quand même qu'au contrairement à Lens, qui n'était pas programmé pour ça,

06:45 l'OM doit aller en Ligue des Champions.

06:47 C'est un club dont le budget, dont les salaires des joueurs, nécessitent qu'il y ait des performances sportives de très haut niveau,

06:52 parce que si l'OM ne va pas en Ligue des Champions, il y aura un trou très conséquent,

06:56 et l'OM n'est pas présidé par le Qatar, l'OM est présidé par un homme d'affaires américain qui n'est pas multimilliardaire,

07:01 donc pour toutes ces raisons, c'est tendu, voilà, et donc l'OM doit aller chercher ou cette deuxième place,

07:07 ou se débrouiller ensuite cet été pour aller se qualifier pour la phase Europe.

07:10 Aurélien, vous avez le sentiment que l'Olympique de Marseille a été handicapé par les décisions d'arbitrage,

07:14 et peut-être aussi, ça c'est le débat que nous avions pendant le match,

07:17 par une irrégularité de jeu et d'implication de la part de Dimitri Payet,

07:23 qui aurait pu être l'homme providentiel, l'homme fort de cet OM cette saison ?

07:26 Je vous trouve dur concernant Payet, il a 37 ans, ou 36 ans, ça reste quand même compliqué,

07:40 ça n'a jamais été Cristiano Ronaldo au niveau du sérieux, de l'entraînement,

07:47 et c'est plus une erreur pour moi de dirigeant de penser que ça va être le game changer.

07:52 Donc sur Payet, on est sur une fin de carrière plutôt classique et plutôt professionnelle,

08:02 parce qu'il n'a pas moufeté dans les médias, tout ça.

08:07 Donc là-dessus, je vous trouve très dur.

08:09 Concernant l'arbitrage, moi je suis persuadé que si c'est aller à un club top 5, à la place d'Angers,

08:17 ce soir, la main n'allait pas siffler.

08:19 Et moi-même, je ne sais pas si je la siffle ou si je ne la siffle pas.

08:24 Et c'est surtout cette réussite contre les gros clubs qui n'est jamais en faveur de Marseille.

08:32 C'est ça toute la différence.

08:34 Dans les duels au couteau, où vous avez besoin d'un poil de réussite,

08:38 sur les 10 dernières années, ça n'a jamais souri.

08:42 D'un point de vue arbitrage, je parle.

08:44 Il n'y a jamais eu la décision qui est positive.

08:46 Vous savez de toute manière que s'il y a l'avare, ce sera sifflé.

08:51 Soit contre Marseille, soit pour le club en face.

08:54 On le sait.

08:55 Quand on voit M. Turpin, on sait qu'on a perdu.

08:58 D'un point de vue même statistique,

09:01 le pourcentage de victoire avec M. Turpin devrait être à peu près similaire

09:08 à celui que l'on a dans la ratio globale de la saison.

09:12 Or, il est catastrophique.

09:14 - On vous interrompt Aurélien, c'est un peu exagéré tout de même.

09:16 Parce que même si statistiquement, la présence de M. Turpin n'a pas fait

09:20 souvent gagner Marseille, ou il y a peut-être eu des actions polémiques,

09:24 ce n'est pas M. Turpin qui vient arbitrer pour faire perdre Marseille.

09:27 On est bien d'accord ?

09:28 - Moi, je suis chef d'entreprise et j'ai beaucoup de collaborateurs.

09:33 Et je peux vous dire que l'humain, implicitement, il est né à Lyon,

09:38 il fait perdre Saint-Etienne et Marseille.

09:40 C'est tout.

09:41 À un moment, je pense qu'on aurait dû arrêter la mascarade depuis longtemps.

09:45 Et vous savez, il y a une fois, en 1997, il y avait Thierry Roland qui disait,

09:52 parce qu'on parlait de Thierry, quand même, Eric Decroix du FC Nantes

09:58 se fait expulser alors qu'il a le pif en sang.

10:03 Il y a quelque chose que je ne comprends pas.

10:05 On n'a pas du tout compris l'arbitrage de Nantes-Juve.

10:08 Quelques années après, qu'est-ce qu'on découvre ?

10:11 Que la Juve achète les arbitres au kilomètre depuis des années.

10:16 Donc voilà.

10:18 - Non mais vous êtes en train de dire que l'arbitrage français

10:21 ou que certains arbitres français, et M. Turpin pour ne pas le nommer,

10:24 seraient achetés par les clubs ?

10:26 Vous parlez de corruption ?

10:27 - Non, pas acheté.

10:28 - Ce sont des accusations graves, quand même, Aurélien.

10:30 Je me permets de vous le dire.

10:31 Non mais c'est un peu ça qu'on comprend en creux, tout de même.

10:34 - Pas acheté.

10:35 - Ce que je veux dire, c'est que, implicitement, psychologiquement,

10:39 il est jugé parti, M. Turpin, et qu'en tout cas,

10:45 quand il y a Jacques Sio, Ausserre, par exemple,

10:52 vous voyez, il dit que notre attaquant est hors-jeu.

10:57 Why not ?

10:58 Pour moi, quand il y a un doute, c'est favorable à l'attaquant.

11:01 Le deuxième but de Lens, à un moment, sur la passe,

11:07 il est légèrement hors-jeu.

11:08 Alors moi, je vais vous dire, honnêtement, je préfère pour le jeu

11:11 que l'on marque, mais si on en revient à un but qui a été annulé

11:16 contre le PSG, où il y avait un genou qui était hors-jeu,

11:20 bon, on se dit qu'il n'y a pas de logique, en fait.

11:24 - C'est votre point de vue, mais je trouve que c'est une analyse

11:27 un peu par le petit bout de la lorniette,

11:29 et vue aussi par un supporter de Marseille.

11:31 Bien sûr, je comprends.

11:32 C'est pour ça que je me permets de vous le dire, Aurélien, évidemment,

11:37 et qu'il est difficile, même si on peut avoir ce réflexe spontané,

11:40 parfois certains d'entre nous le font aussi à l'antenne,

11:42 je les ai repris, d'ailleurs, nos experts,

11:44 ce n'était pas plus tard qu'hier, pour dire, non,

11:46 les arbitres ne sont pas là pour essayer d'influer

11:49 sur une rencontre, faire gagner Paris, Marseille,

11:51 parce que ce sont des clubs plus médiatiques.

11:54 Donc je préférais le dire sur cette antenne.

11:56 - Ce n'est pas tout à fait ça, Lionel.

11:58 Implicitement, ils sont nés dans l'appréciation d'un club,

12:09 et ça ne les dérange pas.

12:11 - Implicitement, explicitement, c'est à peu près la même chose,

12:14 pardonnez-moi Aurélien, qu'ils soient originaires de telle ou telle région.

12:17 C'est un arbitre professionnel, c'est l'un des meilleurs arbitres du monde.

12:20 Pour parler de M. Turpin, il va d'ailleurs arbitrer, mardi,

12:23 la demi-finale de la Ligue des champions.

12:25 Ce n'est pas rien, tout de même.

12:27 - Si vous aviez une analyse, comme vous êtes en train de le faire,

12:30 peut-être que les instances du football se poseraient des questions.

12:33 Mais bon, c'est un large débat en tout cas, je respecte votre opinion,

12:36 mais je me devais en tout cas de vous donner

12:39 un contradiction sur ce sujet.

12:41 Merci Aurélien de nous avoir appelé à très vite sur l'antenne d'Europe 1,

12:43 il est 22h54, on avance un tout petit peu,

12:46 on reste avec vous encore, Jean-François Peres, au revoir, à très vite.

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