• l’année dernière
Assis sur le tapis qui vient de le voir remporter son onzième titre mondial, Teddy Riner (+100kg, PSG Judo) revient sur cette journée hors du commun, qui fera date dans son immense carrière. Un champion lucide quant à ses manques du moment, ravi d’être allé au bout de lui-même dans un contexte hostile qu’il devra à nouveau maîtriser dans quatorze mois pour le rendez-vous olympique de Paris 2024.

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Sport
Transcription
00:00 J'ai dû aller chercher très très loin.
00:09 Et ça a été une journée très difficile, très compliquée.
00:14 Et à la fin de cette journée, il y a le dénouement.
00:18 Ce wasari à la fin, il fait plaisir.
00:21 Il fait plaisir parce que journée finie, journée achevée.
00:24 Ce rallye est terminé.
00:27 Cette journée plus qu'horrible est finie.
00:30 Et du coup, je repars avec un nouveau titre de champion du monde, le 11ème.
00:34 Il fait très plaisir.
00:36 Alors là, je ne le montre pas forcément parce que je suis fatigué.
00:39 Parce que je suis fatigué.
00:41 Parce que la journée a été...
00:43 - Journée pareil.
00:44 - Izzi.
00:45 Bon.
00:46 - Non.
00:47 - Izzi, j'ai dit quoi ?
00:48 Parce que la journée a été épuisante.
00:53 Donc quand à la fin, il y a ce titre...
00:54 - Après, je peux y aller.
00:55 - Oui, il te dit.
00:56 Ou ils te diront.
00:57 D'accord ?
00:58 Ils te diront.
00:59 Mais seulement si tu te tais.
01:00 C'est eux qui te diront.
01:01 Pardon, j'ai oublié la question.
01:02 Je suis désolé.
01:03 - La fierté de ce 11ème.
01:04 - Bien sûr, la fierté.
01:05 La fierté.
01:06 Parce que je crois que la dernière fois, c'est 2017.
01:07 2017, ça fait un petit moment.
01:08 D'aller chercher encore un 11ème titre avec un plateau comme celui-ci, un an et demi
01:09 des Jeux.
01:10 Pas facile.
01:11 Pas facile.
01:12 Mais voilà, je savais pourquoi je le fais.
01:13 Je sais pourquoi je le fais.
01:14 Je sais pourquoi je continue à me préparer correctement.
01:26 Je sais pourquoi je fais tous ces sacrifices.
01:28 Et j'espère vraiment que ça paiera à Paris 2024.
01:31 Mais ça ne peut que payer lorsqu'on fait des journées comme ça.
01:35 Même si elles ne sont pas belles, même si il n'y a pas les sensations ou la forme, ça
01:41 va me servir dans mes bagages pour Paris.
01:42 Pour moi, c'est l'une de mes plus grosses journées.
01:44 Si ce n'est la plus importante, la plus difficile.
01:50 Mais voilà.
01:51 Comme je le dis, c'est important d'être allé au bout de cette journée.
01:56 D'avoir relevé le défi.
01:57 Et surtout de se dire que, même pas en forme, j'ai la condition pour m'arracher.
02:04 Il va falloir redoubler encore de vigilance pour Paris 2024.
02:08 Mais c'est prévu déjà d'une.
02:09 Et surtout, il va y avoir encore beaucoup de travail, beaucoup de choses à mettre dans
02:13 ses bagages pour pouvoir prétendre un titre olympique.
02:16 Les Jeux, c'est une journée compliquée, unique.
02:19 Vous le savez.
02:20 Donc autant bien se préparer, bien mettre tous les ingrédients.
02:23 Clairement, je savais que Paris, c'était une première étape.
02:25 Parce que ça faisait un petit moment que je n'étais pas monté sur Paris.
02:29 Mais en plus, ça faisait un petit moment que je n'étais pas monté sur Paris.
02:38 Mais sur ce plateau parisien.
02:40 Les tournois, les grands slams, c'est quelque chose.
02:43 Les championnats du monde, c'est autre chose.
02:45 Et on l'a vu aujourd'hui.
02:47 Ce ne sont pas les mêmes combattants que j'ai pu avoir sur les tapis d'entraînement,
02:52 sur les derniers tournois.
02:53 C'est trois, quatre, cinq tons au-dessus.
02:57 Et il faut répondre présent.
02:59 Alors, moi, je ne me suis pas surpris.
03:00 Parce que j'aime gagner, j'aime la gagne.
03:03 Je pense que je l'ai assez prouvé.
03:04 Mais mon staff me le répétait toute la journée en me disant que je n'aimais pas perdre.
03:10 Même les plus petits Jeux qu'on joue, ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'y perdre.
03:14 Donc, je me suis arraché.
03:15 Je me suis arraché.
03:16 Ça a été au mental aujourd'hui.
03:17 Et puis, je suis content de voir aussi quand même que le corps répond bien.
03:21 Je lui ai demandé de tenir bon, de relever le défi et il l'a fait.
03:29 Dans de mauvaises conditions.
03:30 Dans chaque combat que je fais, que ce soit en entraînement ou d'une manière générale,
03:34 je me dis que je ne lâche pas tant qu'il ne tombe pas.
03:36 Donc, je ne lâche pas.
03:38 Le corps est en alerte rouge.
03:40 Si on pouvait inventer une couleur pour dire le rouge dans lequel j'étais.
03:45 Mais voilà, c'est ça le mental.
03:48 Quand le judo, les sensations ne sont pas là, il faut faire appel au mental et le mental
03:55 est là pour répondre.
03:56 Le cerveau guigue le reste.
03:57 Ça n'a jamais été facile.
03:58 D'ailleurs, je suis content que cette journée ait été comme ça aux yeux des gens.
04:04 Parce que pour beaucoup d'entre eux, beaucoup de gens pensent que c'est facile.
04:07 C'est un sport ultra contraignant.
04:10 Traumatisant.
04:11 Il n'y a pas de victoire facile.
04:13 Chaque victoire que j'ai pu avoir dans ma carrière, ça a été compliqué, dur.
04:17 Et aujourd'hui encore plus.
04:19 Je pense que les Japonais se focalisent beaucoup sur moi.
04:23 Il ne faut pas se focaliser que sur moi.
04:25 Aujourd'hui, le Japonais qui a été l'un des meilleurs, il faut se souligner, c'est
04:29 Kagura.
04:30 Qui est allé bien plus loin que Saito.
04:31 Et ça ne s'oublie pas.
04:33 Maintenant, oui, on a fait une grosse bagarre.
04:36 Oui, Saito, c'est un grand et beau combattant.
04:39 Et fort.
04:40 Mais il y a du Japon, encore.
04:43 Ils trouveront, je leur souhaite.
04:45 Maintenant, je ne suis pas là pour faire leur sélection.
04:49 Oui, Saito, c'est un nom dans le judo.
04:52 Oui, M.
04:53 Saito, le père, ça a été un grand champion.
04:55 Maintenant, le fils, il doit encore faire ses armes.
04:57 Mais ça reste quand même à son âge.
05:00 Costaud.
05:01 Très costaud.
05:02 Je travaille pour être un battable.
05:05 Je travaille pour être le meilleur.
05:07 Mais dans toutes ses formes.
05:09 C'est-à-dire en sensation, en judo, en mental, en tout.
05:12 Donc là, c'est bien.
05:15 On a réussi.
05:17 Une grosse étape.
05:18 Maintenant, c'est un peu de repos quand même.
05:21 Un peu de repos.
05:22 J'en ai besoin.
05:23 J'ai besoin de soigner un petit peu les blessures.
05:25 Et puis après, on va repartir très vite au travail.
05:27 Comme je le dis, ça va arriver vite.
05:30 Mais on a encore un petit peu de temps.
05:31 Quand on arrive à trouver une solution sur une demi-finale pour s'économiser pour la
05:36 finale, c'est top.
05:37 Elle a fait du bien.
05:38 En tout cas, j'ai été en sensation.
05:39 Et du coup, très très très fier de cette demi-finale.
05:43 Très très très fier de cette journée.
05:46 Plus que compliquée.
05:47 Donc voilà.
05:48 Quand la médaille est de notre côté, ça fait du bien.
05:52 Les meilleurs, on le sait, c'est du judo.
05:55 C'est celui qui va faire tomber.
05:56 C'est celui qui va être le premier.
05:58 Les moins bons sont Zofuske et Personne.
06:02 Ça va être fuyant.
06:03 Ça va être beaucoup moins judo.
06:05 Et c'est même parfois très chiant.
06:07 Le doute, il sera toujours là.
06:09 Parce que chaque fois que je fais une compétition, je me dis que je peux perdre ou gagner.
06:12 Et j'ai toujours fait comme ça dès la première.
06:14 Même si dans mon optique, ma façon de penser, c'est toujours la gagne.
06:19 Je monte toujours sur le tapis en disant que je peux perdre ou gagner.
06:22 Maintenant, à moi de choisir.
06:24 Sous-titrage Société Radio-Canada
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