«Les maudits» de Tarn Richardson et le film «Le cours de la vie»

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Transcription
00:00 À propos de loups, Nicolas Caron, c'est fou comme c'est stélescope !
00:03 Ce matin, il y en a plein dans le livre du jour que vous nous avez choisi,
00:06 la première guerre mondiale comme on ne nous l'a jamais raconté.
00:09 Et tant mieux, c'était déjà assez terrible comme ça, avec la fiction c'est le cran du dessus.
00:13 Acte des apôtres, chapitre 20, verset 29, Dimitri, je sais qu'il s'introduira parmi vous,
00:18 après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau.
00:22 Nous on est modernes, on a cru que c'était une image à interpréter.
00:25 Pas du tout ! Si on lit le roman de Tarn Richardson, il est anglais,
00:28 ça s'appelle "Les maudits séchés sonatines".
00:31 Il y a donc des loups dans ce livre.
00:33 Et des méchants, oui. Ils arrivent, attendez.
00:35 Pour l'instant, il est 23h32, lundi 12 octobre 1914, sur la ligne de front à Arras,
00:40 le lieutenant Henri Frost espère une nuit calme dans les tranchées.
00:44 Il espère, mais il sait bien qu'il y a peu de chance pour qu'il soit exaucé.
00:47 Et bien, effectivement, la seconde d'après, le premier obus fait son oeuvre,
00:51 puis ce sont des averses de terre et encore des obus, c'est un carnage.
00:55 Et puis soudain, plus rien. Silence totale côté allemand.
00:59 Le lieutenant donne quelques ordres, regarde par lui-même,
01:02 pam, qui vive dans le camp d'en face, c'est très bizarre, c'est beaucoup trop calme.
01:06 On regarde au périscope et on voit quand même des formes qui attaquent des Allemands.
01:11 Alors peut-être que ce sont des alliés, on ne sait pas,
01:14 mais on va les aider, les ennemis de mes ennemis, n'est-ce pas ?
01:16 Et donc, en avant, flashback !
01:18 Nous voici en 1889, un prêtre a recueilli un jeune garçon qui a échappé à un massacre, décidément.
01:23 Le garçon s'appelle Tacite.
01:25 - Il y a des horreurs dans votre livre !
01:27 - C'est un roman d'horreur, mais un bienfait que vous ne lâchez pas,
01:29 avec un petit côté série Z à l'ancienne.
01:31 Et donc, vous avez compris, dans les tranchées, ce sont des loups,
01:34 des loups-garous qui ont trucidé les soldats et ont suit Tacite,
01:38 Paul d'Hechtacite, qui a bien grandi, devenu prêtre, entre-temps,
01:41 prêtre inquisiteur même, envoyé par le Vatican pour traquer les bestioles démoniaques.
01:45 C'est assez jubilatoire et je vous l'offre.
01:48 - On vous remercie beaucoup, les maudits chez Sonatine.
01:52 Et d'ailleurs, vous savez que l'un des cas les mieux documentés de loup-garou au Moyen-Âge
01:57 concernait un certain Michel Verdun, V E R D U N.
02:00 - C'est dingue !
02:02 - Trôle d'histoire.
02:04 Les sorties ciné, Laurie Chollet va cette semaine Agnès Jaoui en scène.
02:08 L'écriture, c'est du cinéma ou c'est du réel ?
02:10 - C'est du cinéma qui a un fort goût de réalité, car oui, Agnès Jaoui,
02:14 dans "Le cours de la vie" de Frédéric Saucheur, joue une grande scénariste
02:17 qui va donner un cours de... une masterclass, ou plutôt une mistress-class,
02:21 comme Agnès aimerait que l'on dise, à des étudiants en école de cinéma,
02:25 école dirigée par son amour de jeunesse, jouée par Jonathan Zakaï.
02:28 - Pourquoi tu m'as invitée ?
02:32 - Parce que je pense qu'il était temps de rendre hommage à ton talent.
02:35 - Et t'as fallu 30 ans pour te rendre compte de ça ?
02:38 - Mais t'as vraiment pas changé.
02:40 - Elle est comment la scénariste ? - Stylée.
02:44 Pour les personnages, il faut aimer leurs défauts, leurs faiblesses,
02:48 leurs qualités, peut-être même encore plus leurs défauts.
02:52 - C'est vraiment troublant, parce qu'on ne sait jamais si c'est Agnès Jaoui qui nous parle,
02:56 ou le personnage. C'est une très belle histoire d'amour, mais aussi un excellent cours
02:59 sur l'écriture du scénario, comment raconter une histoire, et puis surtout,
03:02 comment transmettre sa passion. Un film très émouvant, même Agnès Jaoui a pleuré en le voyant.
03:07 - Moi j'ai pleuré moi-même, je dois dire, quand j'ai vu le... c'est bizarre,
03:10 de se faire pleurer, mais c'est pas moi qui me suis fait pleurer, c'est l'histoire,
03:13 et puis Jonathan Zakaï aussi, Géraldine, les étudiants, je les trouve tous assez merveilleux,
03:21 et puis la musique de Blany Mercosma aussi, qui nous rappelle inconsciemment
03:25 tout le grand cinéma, toutes ces histoires, justement.
03:29 - Alors là, Laurie Cholet-Bain, on va rester aussi dans l'univers de l'enseignement
03:32 avec l'autre film que vous nous avez choisi cette semaine, le principal.
03:37 - Et quel principal ? En tout cas, il ne ressemble pas à celui de ma jeunesse,
03:40 c'est "Rouge dixème" qui décidément enchaîne...
03:43 - Pas comme "Rouge dixème", d'ailleurs, je crois que c'était une femme !
03:47 "Rouge dixème" qui décidément enchaîne les beaux rôles dans des registres très différents.
03:50 Ici, il joue Sabri, le principal adjoint d'un collège qui ne jure que par son travail,
03:55 il est strict, il est impassible avec ses élèves, il est issu d'un milieu modeste de banlieue,
03:59 donc il a travaillé dur pour en arriver là, et malheureusement, il est prêt à tout quand même
04:03 pour que son fils intègre un lycée prestigieux.
04:05 - Les moyens d'eau ont beaucoup baissé au troisième trimestre.
04:08 - S'il te plaît, ne me mets pas la pression.
04:10 - Excuse-moi d'être attentif à l'éducation de mon fils.
04:12 - J'ai pas tout lu. - Comment ça, t'as pas tout lu ? C'est demain, l'histoire !
04:15 - Comment vous expliquez tant de similitudes entre le corrigé type et la copie de votre fils ?
04:20 - Vous avez quelque chose à me dire, Sabri ?
04:22 - Il a triché ! - 1h22 !
04:24 - Peut-être, peut-être. En tout cas, c'est haletant comme un thriller.
04:27 - Voilà, ça s'appelle "Le Principal", c'était avec "Rouge dixème", "Le cours de la vie" avec Agnès Jaoui,
04:31 également signé Frédéric Sauchère, ce sont vos choix ciné de la semaine, merci beaucoup !
04:35 - Avec Kézi ! - Lauriche Chollé va mercier à tous les trois,
04:37 et à demain pour de nouvelles découvertes.

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