Danièle Obono : "Macron remet en cause l'État de droit"

  • l’année dernière
Avec Danièle Obono, députée LFI de Paris

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-05-08##

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00:00 Grand matin Sud Radio, 7h-9h, Benjamin Gleize.
00:03 8h17 sur Sud Radio, mon invité politique aujourd'hui c'est Daniel Obono, député
00:10 à la France Insoumise de Paris.
00:12 Bonjour Daniel Obono.
00:13 Bonjour.
00:14 Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:15 La journée de commémoration du 8 mai, l'avenir de l'opposition à la réforme des retraites,
00:20 les 6 ans également de l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:22 On va revenir sur ce sujet mais en quelques mots d'abord pour commencer.
00:27 Le couronnement de Charles III, Emmanuel Macron et Brigitte Macron étaient présents
00:31 à Londres, ça vous fait déjà sourire, tiquer ? En tout cas Jean-Luc Mélenchon a été
00:37 très dur à ce niveau-là, très critique finalement par rapport à ce couronnement.
00:42 Il a dénoncé les sirops dégoulinants de la monarchie.
00:45 Est-ce tout de même normal qu'Emmanuel Macron se rende sur place en tant que chef de l'État ?
00:50 Oui certainement.
00:51 Ce n'est pas vraiment un sujet d'ampleur.
00:54 La Grande-Bretagne connaît des mobilisations sociales très importantes.
00:59 Je pense que ça aurait été d'intérêt général qu'on en parle autant voire plus
01:03 que le couronnement de Charles III.
01:05 Mais pour le reste franchement, disons qu'on respecte le système parlementaire et le système
01:12 démocratique britannique.
01:14 Les mots de Jean-Luc Mélenchon sont quand même très durs.
01:16 Oui franchement, on lui a demandé son avis.
01:18 Ce n'était pas l'objet premier de son intervention, vous le savez.
01:21 Il a eu la question bateau du jour parce qu'on en faisait médiatiquement des tonnes là-dessus.
01:27 Et il a dit ce qu'il pensait, c'est-à-dire qu'effectivement le peuple britannique aujourd'hui
01:32 connaît un niveau d'inflation absolument phénoménal, des situations très socialement
01:37 dures.
01:38 Et je pense que pour la majorité du peuple, ces questions-là sont cruciales.
01:43 Après pour le reste, Jean-Luc Mélenchon comme moi-même sommes républicains et républicaines.
01:47 Et donc la royauté, ce n'est pas trop notre truc.
01:49 Bon, revenons en France du coup avec cette journée de commémoration du 8 mai 45.
01:55 Emmanuel Macron se déplacera notamment à Lyon pour rendre hommage à Jean Moulin.
01:59 Le président va ainsi célébrer l'esprit de résistance français pour vous.
02:04 Quel est aujourd'hui cet esprit de résistance français ? À quoi il correspond maintenant ?
02:09 Je pense qu'il correspond bien plus aux mobilisations et aux manifestations pour défendre le système
02:16 de retraite qui est un héritage de la résistance, du Conseil national de la résistance, qu'à
02:22 ce que a fait Emmanuel Macron depuis six ans dans ce pays, c'est-à-dire tout le contraire,
02:27 casser cet héritage, casser la prospection sociale, faire reculer les droits sociaux
02:32 et faire avancer l'extrême droite contre lesquelles se sont battus les résistants pendant
02:39 la seconde guerre mondiale.
02:40 Emmanuel Macron n'est pas légitime dans ce combat-là finalement selon vous ?
02:45 Il est le président de la République et il commémore, donc de ce point de vue-là, on
02:50 va dire purement institutionnel, si, mais dans l'esprit dont vous parliez, je pense
02:56 qu'il a fait tout le contraire de perpétuer cet héritage.
03:00 Il l'a plus souvent piétiné, bafoué qu'honoré en vérité.
03:04 Manifestation interdite en marge du déplacement du président, la CGT du Rhône a déposé
03:09 un recours.
03:10 Vous pensez, Daniel Obono, que le moment est bien choisi en tout cas pour manifester
03:12 son opposition à la réforme des retraites ?
03:14 Je pense que tous les moments sont utiles pour exprimer, et encore une fois, c'est
03:23 un des héritages.
03:24 On s'est battus contre l'autoritarisme, contre le nannisisme, pour défendre les droits
03:28 démocratiques et l'expression, et les droits d'expression, la liberté d'expression.
03:32 Au-delà même du fait que c'est le 8 mai, on pourrait considérer que c'est honorer
03:38 ce 8 mai que d'exercer des droits fondamentaux, des libertés fondamentales.
03:43 Et je pense que là aussi, la Macronie bafoue les principes et les droits et libertés pour
03:50 lesquels se sont battus des générations et des générations de Français et de Françaises,
03:55 en instrumentalisant la justice, et comme on l'a vu sur toutes les mobilisations, et
03:58 ce n'est pas juste le 8 mai, vous le savez, il y a eu des arrêtés préfectoraux pris
04:02 contre des manifestations qui ont été cassées ensuite par la justice.
04:07 La justice a fait son travail, en l'occurrence, notamment à Lyon, le week-end dernier, qui
04:10 a suspendu cette interdiction manifestée.
04:12 Mais on voit bien que c'est une tactique pour empêcher et intimider et créer une confusion
04:18 sur l'expression démocratique qui est celle de tous les Français et Françaises, qui
04:23 est leur droit, qui a été gagné, y compris contre les pouvoirs autoritaires de l'occupant
04:33 nazi, etc.
04:34 Mais pour la Macronie, il n'est jamais temps et loisible de pouvoir exprimer ses droits
04:43 et je pense qu'aujourd'hui, comme hier et comme demain, il faut continuer à se mobiliser
04:47 contre la réforme des retraites.
04:48 C'est-à-dire que l'Union Nationale, demandée par Bruno Le Maire pour cette journée du
04:52 8 mai, c'est non, vous encouragez les Français et les Lyonnais, aujourd'hui, à manifester,
04:57 à accueillir Macron avec des casseroles ?
04:58 Mais moi j'encourage tous et toutes à exercer leurs droits, et il n'y est pas dit nulle
05:04 part dans la Constitution qu'il y aurait des jours où on ne peut pas exercer ses droits
05:09 et ses libertés fondamentales, ça n'existe pas, ou alors on change de régime et je pense
05:14 qu'avec la remise en cause de l'état de droit dont la Macronie est à chaque fois
05:22 l'actrice, c'est sûr qu'on peut considérer que c'est 8 mai et puis ce serait un autre
05:28 jour, on trouverait une raison.
05:30 Donc moi j'encourage tous et toutes à continuer à s'exprimer et à s'opposer à cette réforme
05:34 des retraites de la manière démocratique, pacifique, mais en se faisant entendre et
05:38 je pense que le 8 mai, pour ce à quoi ça renvoie, le combat que cela symbolise, fait
05:45 écho à ces mobilisations, à ces manifestations.
05:47 Est-ce qu'on fait face aujourd'hui à un pouvoir autoritaire de la part d'Emmanuel
05:51 Macron, Daniel Bonneau ?
05:52 Je pense que quand un pays qui avait été longtemps considéré comme le pays des droits
05:58 humains, l'homme des libertés, est aujourd'hui critiqué voire condamné par à peu près
06:02 toutes les institutions de défense des droits humains, on devrait se poser la question de
06:05 la nature du régime.
06:07 Certains parlent de régime illibéral, en faisant un parallèle par exemple à des régimes
06:14 comme ceux de Hongrie et beaucoup considèrent que, et moi je fais partie politiquement,
06:21 qu'il y a une pente autoritaire prise par à la fois les textes qui ont été votés
06:29 et puis surtout on l'a vu dans la réponse à une mobilisation sociale, dans l'instrumentalisation
06:34 de la police et de la justice pour réprimer la contestation.
06:38 Et ça, encore une fois, ce sont des organisations qui justement savent faire la différence
06:44 entre la Hongrie, entre la Chine, l'Iran, qui quand même disent qu'il y a un problème,
06:51 la France est aujourd'hui regardée et surveillée comme d'autres régimes aujourd'hui que beaucoup
06:58 considèrent comme autoritaires.
06:59 Vous comparez Macron à Orban finalement aujourd'hui ? La France à la Hongrie ?
07:02 Pas simplement moi, mais un certain nombre d'institutions.
07:07 Je pense qu'on n'est pas dans le même type de régime complètement, mais je crois effectivement
07:12 que ce que fait Emmanuel Macron, que ce que fait son gouvernement, remet en cause l'état
07:17 de droit.
07:18 Vous savez, la démocratie, ce n'est pas tout noir ou tout blanc, c'est un processus, c'est
07:21 un rapport de force constant et il peut y avoir des reculs.
07:24 Et aujourd'hui, je pense qu'on connaît des reculs en matière de démocratie, en termes
07:28 de droit et liberté, et qu'Emmanuel Macron, depuis six ans qu'il est au pouvoir, a participé
07:35 à remettre en cause nos droits et libertés fondamentales.
07:38 Pas simplement par ses politiques, mais par sa manière de gouverner et l'autoritarisme
07:43 dont il fait preuve dans les décisions, dans le refus d'entendre le peuple et puis dans
07:47 la répression quand même.
07:48 Une trentaine de personnes ont été mutilées dans ce pays, ont perdu un oeil, ont perdu
07:53 des bras.
07:54 Et ça, ça a l'air presque aujourd'hui normal, alors que ça ne l'est pas.
07:59 Dans un état de droit, ça ne l'est pas.
08:01 Vous l'avez dit, Daniel Obono, c'était hier les six ans de l'arrivée à l'Élysée
08:05 d'Emmanuel Macron, qui s'est fendu d'une lettre manuscrite partagée sur Twitter.
08:11 Là aussi, un commentaire, vous l'avez lu ?
08:14 Non.
08:15 Non ? Non.
08:16 Bon, elle était courte.
08:17 Mais en fait, franchement, qu'est-ce qu'il a à dire de plus que d'avoir été élue
08:21 par défaut deux fois, mais la première fois particulièrement à son grand.
08:26 Il dit qu'il est au service de tous les Français, de nos enfants et de l'intérêt général.
08:28 Oui, bon, tout ça, c'est des mots, c'est les mots de Mackinsey, tout ça.
08:31 Franchement, je pense qu'aujourd'hui, vu l'état dans lequel est ce pays, je ne parle
08:35 même pas de la mobilisation contre la réforme des retraites, où c'est l'avis des gens
08:38 qui est engagé.
08:39 C'est aussi pour ça qu'il y a une telle détermination qui se maintient dans les mobilisations.
08:43 Mais que ce soit le niveau de l'inflation, l'état des services publics et encore une
08:50 fois, un président qui a été élu par défaut pour faire barrage.
08:54 Par vous notamment aussi, parce que vous savez que c'était le cas de la France Insoumise.
08:57 Pour faire barrage à Marine Le Pen, qui lui a offert 88 aujourd'hui députés.
09:04 Donc voilà le bilan d'Emmanuel Macron.
09:05 Mais vous avez voté Emmanuel Macron pour faire barrage au Rassemblement national ?
09:11 Je pense que nous on fait la différence, contrairement à la Macronie, entre l'extrême
09:18 droite et la droite.
09:19 Emmanuel Macron est un président des riches au service des privilégiés.
09:24 Mais pour nous, c'est un adversaire politique.
09:26 L'extrême droite, c'est un ennemi.
09:28 Et donc nous, nous faisons la différence.
09:29 Et il se trouve qu'aujourd'hui, au bout de six ans, nous sommes certainement le dernier
09:33 rempart républicain qui existe dans ce pays face à l'extrême droite.
09:36 On voit les collusions de la Macronie avec le RM.
09:40 Pourtant Emmanuel Macron dit...
09:42 Et c'est précisément, je pense, il a fait beaucoup de choses graves.
09:47 Il a fait beaucoup de mal à ce pays.
09:49 Mais la manière dont, en six ans, il a légitimé toutes les théories, toutes les fantasmes,
09:55 toutes les obsessions de l'extrême droite.
09:57 Il a créé la confusion dans la tête de beaucoup de gens.
10:00 En reprenant à son compte nombre de ce lexique, de ses propos, je pense que c'est le pire
10:10 héritage qu'il ait transmis depuis six ans à ce pays.
10:14 - Mais vous avez voté justement l'abrogation de l'obligation vaccinale pour les soignants
10:20 aux côtés du RN.
10:21 Ça vous a été reproché, notamment par la majorité ?
10:23 - Et ça a été voté, vous le savez, par des députés de LR aussi, vous le savez,
10:26 et des députés de Lyott.
10:28 Et un certain nombre de députés, y compris de la minorité...
10:31 - Mais en ce qui vous concerne, ça ne vous a pas dérangé, justement ?
10:34 Vous dites que c'est votre ennemi, le RN.
10:36 - Oui, mais moi, je ne suis pas comptable des votes que fait le RN.
10:40 Vous savez, on est dans une assemblée où, effectivement, la Macronie arrive à être
10:44 minoritaire.
10:45 Et elle est minoritaire pas simplement parce que la France Insoumise ou le RN votent des
10:51 amendements ou des textes, mais aussi parce que les propres alliés de la Macronie, je
10:56 pense à Horizon parfois, à Homo Deme parfois, s'abstiennent, voire votent contre, des textes
11:02 de Renaissance.
11:04 Donc oui, je sais que ça fait partie, justement, de cette stratégie qui vise à dire, en gros,
11:11 l'extrême droite, l'extrême gauche.
11:12 D'ailleurs, on nous qualifie d'extrême gauche, ce qui est à la fois l'expression d'un manque
11:18 de culture politique et d'une mauvaise foi absolue.
11:21 Il y a un extrême dans ce pays qui est très légitime.
11:24 Nous ne sommes pas l'extrême gauche.
11:25 Mais avec cette ancienne...
11:27 - Vous n'êtes pas l'extrême gauche séditieuse ?
11:29 - Ni extrême gauche, ni séditieuse.
11:32 L'extrême gauche existe et elle n'est pas séditieuse.
11:35 Il y a des partis très honorables, le NPA, Lutte Ouvrière, avec qui nous militons.
11:42 Ce sont des gens, on n'est pas d'accord sur tout, mais qu'on respecte.
11:45 - Qui acceptent cette République.
11:46 - Qu'on respecte.
11:47 Ils sont aussi républicains.
11:48 Mais avec, justement, cette rhétorique de, en gros, l'extrême droite, l'extrême gauche,
11:52 c'est la même chose.
11:53 Ce qu'on a réussi à faire, c'est normaliser l'extrême droite.
11:57 - C'est Emmanuel Macron qui fait la cortège à l'ORN, du coup, si je vous suis bien ?
12:00 - Ah oui, non, mais très clairement.
12:01 Franchement, quand on fait un travail un peu sérieux, et vous, vous êtes journaliste
12:05 et vous savez, vous tenez compte de ces éléments-là.
12:07 Quand la Macronie-Renaissance vote pour deux vice-présidents RN à l'Assemblée nationale,
12:17 quand ils votent ensemble un certain nombre de textes, quand M.
12:21 Darmanin dit que Marine Le Pen est trop molle, il y a là une convergence et une collusion
12:30 très claire.
12:31 Et effectivement, comme je le disais, c'est une des pires régressions qu'Emmanuel Macron
12:39 a enterrinées, la fin du barrage républicain.
12:41 - À la France Insoumise, vous continuez, en tout cas, vous souhaitez continuer le combat
12:44 contre la réforme des retraites.
12:45 Vous croyez qu'il y a encore un espoir après le rejet des deux référendums d'initiatives
12:50 partagées.
12:51 Vous croyez en cette proposition de loi du groupe Lyotte, demandant l'abrogation de cette réforme ?
12:55 - Oui, j'y crois tellement que nous faisons partie, en tant que groupe de la NUPES, des signataires.
13:02 C'est une proposition de loi transpartisane qui se trouve être débattue dans une niche
13:08 Lyotte.
13:09 Donc oui, je pense que ce n'est pas jusque-ci, je crois que c'est nécessaire.
13:12 La question des deux ans de plus de retraite qui seraient imposées à des millions de
13:18 Français et de Françaises, c'est pour ces personnes, directement, des fois une question
13:23 de vie et de mort, parce que ce sont les plus précaires, les plus vulnérables, celles
13:27 et ceux qui font déjà les travaux les plus durs, qui vont en pâtir le plus.
13:31 Donc je pense que ça fait des mois que tout le monde en a conscience, tout le monde en
13:35 a tellement conscience qu'au bout de longues journées de mobilisation, malgré la répression,
13:40 malgré la tentative de disqualifier le mouvement par la répression policière et judiciaire,
13:45 il reste une très large majorité de Français et de Françaises qui sont contre cette réforme
13:48 et ces Français et Françaises ont raison de continuer à s'y opposer et de soutenir
13:53 massivement la mobilisation.
13:55 Et donc moi j'appelle à ce qu'on continue et nous appelons à continuer la mobilisation
14:00 sous toutes les formes, les casserolades, les actions symboliques et puis surtout être
14:04 nombreux et nombreuses le 6 juin à la manifestation appelée par l'intersyndical.
14:08 Est-ce que les syndicats ont raison de se rendre à Matignon les 16 et 17 mai prochains
14:12 selon vous ?
14:13 Ça c'est le choix des directions syndicales, elles ont leur raison et je pense qu'elles
14:19 expliqueront pourquoi elles le font et sur quelle base elles le font.
14:23 Je crois que ce qui est important de se rappeler c'est que le mot d'ordre de cette intersyndicale
14:27 reste l'opposition à la réforme, non aux 64 ans et je pense que c'est ce qui va être
14:32 répété par l'ensemble des organisations syndicales, c'est ça le plus important et
14:36 elles appellent encore une fois toutes au 6 juin qu'il y ait une manifestation et qui
14:40 doit être une manifestation massive pour exprimer l'opposition populaire à cette réforme.
14:46 On a parlé de l'anniversaire de l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée, il y a aussi
14:49 actuellement l'anniversaire des un an de l'ANUP qui tangue un petit peu, on est à un an des
14:54 prochaines élections, les élections européennes, vous pensez toujours qu'on aura une candidature
14:58 commune du côté de l'ANUP ?
14:59 Je pense que c'est nécessaire, après vous savez, dès le début de la coalition, on
15:05 nous a expliqué que ça n'allait pas durer une semaine et donc ça fait un an, je crois
15:08 qu'on l'a célébré de manière assez forte lors de la niche GDR où nous avons réussi
15:15 à obtenir, c'était un texte socialiste dans une niche communiste et avec des amendements
15:21 insoumis qui ont été adoptés, on fait que on a voté le blocage des prix, non, sur la
15:26 renationalisation de l'EDF, on a voté le blocage des prix de l'électricité et c'était
15:30 une belle victoire, ça montre qu'on peut être en majoritaire à l'Assemblée, qu'on
15:34 est crédible dans ce qu'on propose et je crois que ça doit faire réfléchir tous et
15:38 toutes, parmi nos partenaires qui ont peut-être la tentation un peu de se refermer sur leur
15:46 identité ou leur étiquette.
15:48 Nous avons la responsabilité aujourd'hui de renforcer et d'élargir la NUPES, nous
15:55 le proposons depuis plusieurs mois.
15:58 C'est ce que propose aussi Fabien Roussel qui veut l'étendre à Marquès 9.
16:02 Ce n'est pas très sérieux.
16:04 Il dit qu'il veut rester dans la NUPE, est-ce que pour vous il faut le conserver dans cette
16:11 alliance ?
16:12 Le parti communiste fait partie de la nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale et
16:16 je pense que le parti communiste y a toute sa place, mais la question c'est est-ce
16:20 qu'on élargit, est-ce qu'on développe des agora comme c'est proposé par la France
16:25 Insoumise, est-ce qu'on développe des assemblées populaires et oui, est-ce qu'on discute des
16:29 prochaines échéances électorales ?
16:30 Ça n'aurait aucun sens de prétendre vouloir faire l'unité en 2027, c'est ce que disent
16:36 EELV, que dit Marine Tondelier par exemple, en étant divisée sur les autres échéances.
16:42 Et le plus important pour moi c'est qu'est-ce qu'on dit aux gens en fait ?
16:46 Il faut d'abord respecter le mandat sur lequel nous avons été élus, où nous faisons aujourd'hui
16:52 la principale opposition à Emmanuel Macron et la principale alternative, nous avons été
16:56 élus sur un programme de gouvernement.
16:59 Fabien Roussel a toute sa place encore aujourd'hui au centre de l'Union Europe.
17:02 Le parti communiste a toute sa place et je pense qu'il doit être à la hauteur de cette
17:06 responsabilité.
17:07 C'est une distinction que vous faites là.
17:08 Moi je ne pense pas en termes d'individu.
17:09 Donc le parti communiste n'est pas Fabien Roussel.
17:11 Fabien Roussel est le secrétaire général du parti communiste, mais ce n'est pas à
17:14 mon propos d'être pour ou contre Fabien.
17:16 Il ne m'intéresse pas en termes que personne.
17:18 En tant que responsable politique du parti communiste, je le dis et le redis, il y a une
17:25 coalition aujourd'hui qui a fait 151 députés, qui est la principale opposition et c'est
17:31 celle-là.
17:32 Il n'y a pas pour moi de dépassement.
17:34 Il y a un renforcement.
17:35 Donc je pense que le parti communiste doit participer à cela et que c'est dommage qu'il
17:41 bloque aujourd'hui sur son renforcement et son élargissement.
17:44 Le peuple et la majorité des Français et Françaises qui nous ont élus d'abord demandent
17:50 que cette unité se continue et je crois que nous serions en dessous de tout si nous ne
17:54 le faisions pas face notamment à Emmanuel Macron, mais également à l'extrême droite.
17:58 Daniel Obono, député LFI de Paris.
18:00 Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio et très bonne journée
18:02 à vous.
18:03 8h34 sur Sud Radio.
18:04 Restez bien avec nous dans un instant.
18:05 Les débats sur Sud Radio.

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