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00:00 Le Rassemblement National ciblait les Alpes-Maritimes et la frontière avec l'Italie,
00:05 hier avec la visite du président du parti, Jordan Bardella, au centre de rétention administrative de Nice,
00:10 puis au poste de frontière, là on est à Menton,
00:13 le parti milite pour un référendum sur l'immigration et critique le manque de moyens pour contrôler aux frontières.
00:18 Et avec nous le député RN dans la 6e circonscription, celle de Saint-Laurent-du-Var notamment.
00:23 Bonjour Brian Masson.
00:24 Bonjour.
00:24 Le RN s'est mobilisé contre la réforme des retraites, le combat a pris sérieusement du plomb dans l'aile.
00:29 Est-ce qu'on revient en fondamentaux ?
00:32 On passe à autre chose en s'attaquant une nouvelle fois à la question de l'immigration désormais ?
00:36 Écoutez, je suis des Alpes-Maritimes, je suis né ici, j'ai grandi ici.
00:40 Ça fait des années que le problème de l'immigration est perdu, est dur.
00:45 Je me demande d'ailleurs à quoi ont servi les majorités LR dans ce département pour régler ce problème.
00:50 Visiblement à rien.
00:51 Depuis notre élection en juin dernier avec les trois députés du RN,
00:54 nous n'avons eu, pardon, de cesse que de réclamer des moyens supplémentaires.
00:58 Comme Éric Ciotti, puisque vous paraites de l'LR.
01:00 Oui, mais contrairement à Éric Ciotti, nous n'avons jamais été aux affaires.
01:03 Donc nous n'avons jamais pu mettre de moyens supplémentaires.
01:06 Lui, il a été aux affaires, il aurait pu le faire, il ne l'a jamais fait.
01:08 Donc je suis content qu'aujourd'hui tout le monde prenne conscience qu'il y a un problème avec l'immigration.
01:12 Or, il faut des actes forts, mais il faut surtout une prise de conscience.
01:16 On annonce 150 renforts supplémentaires à la frontière.
01:19 Ce n'est absolument pas à la hauteur de l'enjeu migratoire.
01:24 Il en faut combien ?
01:25 Il faut à la fois davantage, voire doubler, voire tripler les renforts pour notre département des Alpes-Maritimes.
01:32 Je vous rappelle que c'est aujourd'hui, avec le peu de moyens que nous avons,
01:36 200 migrants interpellés chaque jour qui passent la frontière.
01:40 Si on renforce avec davantage de forces de l'ordre, ça sera 500 ou 600 migrants par jour.
01:45 Selon vos estimations ?
01:46 Selon mes estimations, mais voilà, c'est assez en rapport avec la réalité.
01:50 Mais il faut surtout une prise de conscience.
01:52 Il faut qu'on arrête avec le laxisme sur l'immigration.
01:55 Il faut qu'on prenne conscience que c'est fini, que la barque est pleine
01:58 et qu'aujourd'hui les Français n'en veulent plus.
02:01 Pour ça, il faut mettre en place, non pas des centres d'accueil, comme je l'entends partout,
02:05 parce qu'aujourd'hui on parle de centre d'accueil pour migrants,
02:07 il faut mettre en place des centres de départ.
02:09 Il faut prévoir le départ des migrants vers leur pays d'origine.
02:12 Et c'est ça aujourd'hui qui n'a pas été discuté par le gouvernement.
02:17 On pourrait en mettre 1000, on pourrait en mettre 2000 des policiers aujourd'hui.
02:19 C'est vrai, mais vous avez raison.
02:20 3000, 4000, des frontières ça reste perméable.
02:22 En plus c'est une grande frontière, il y a les montagnes, etc.
02:25 Ce n'est pas la solution.
02:26 Non, mais surtout on pourrait mettre 3000 policiers,
02:27 mais avec un gouvernement laxiste, avec un gouvernement qui,
02:30 je vous rappelle, à l'Assemblée Nationale, il y a quelques mois,
02:32 j'ai interpellé Éric Dupont-Moretti et Gérald Darmanin,
02:34 où ils m'ont répondu que, en effet, ce qu'ils avaient en tête,
02:37 c'était la répartition des migrants sur tout le territoire national.
02:40 Mais pour nous, on ne veut pas répartir les migrants, on veut les faire repartir.
02:44 Et c'est la majorité des Français qui le réclament également.
02:47 Donc c'est vrai, on pourrait mettre 3000 policiers, que ça ne changerait rien,
02:50 tant qu'il n'y aura pas une prise de conscience du gouvernement
02:53 et une volonté du gouvernement de mettre un terme à cette immigration
02:56 open bar dans les Alpes-Maritimes et partout en France.
02:59 On a aussi vu passer des milliers d'Ukrainiens à notre frontière.
03:02 On n'a pas vu Jordan Bardella à courir.
03:04 Est-ce que certains réfugiés valent plus que d'autres ?
03:06 Parce qu'il y a des réfugiés aussi parmi ces migrants.
03:08 Mais vous avez raison. Le problème ce sont les statistiques.
03:11 En Ukraine, nous avons eu une majorité de femmes et d'enfants
03:15 parce que les hommes sont au combat en Ukraine et sont sur le front de l'Est.
03:19 Aujourd'hui, il n'y a en majorité exclusivement que des hommes.
03:23 Que des hommes venus de pays qui ne sont pas en guerre.
03:26 Je ne crois pas que la Tunisie soit un pays en guerre.
03:28 Je ne crois pas que la Côte d'Ivoire soit un pays en guerre.
03:30 Or, hier, ce que nous avons constaté avec Jordan Bardella,
03:33 c'est que la majorité des migrants qui viennent de pays d'Afrique
03:37 sont issus de pays qui ne sont pas en guerre, contrairement à l'Ukraine.
03:40 Donc il faut aussi admettre qu'il y a une immigration économique,
03:44 que simplement ces migrants veulent l'El Dorado français.
03:48 L'El Dorado n'existe pas.
03:49 Je lisais ce matin un article de vos confrères de Chéni,
03:52 qui expliquait +40% d'augmentation pour le beurre, +30% d'augmentation pour la farine.
03:57 Aujourd'hui, la crise du pouvoir d'achat que vivent les Français
04:00 est déjà extrêmement difficile. Il n'y a plus d'El Dorado.
04:02 Et c'est aussi le message qu'il faut envoyer...
04:04 La crise économique, tout le monde l'a vu, eux sans doute encore plus fort.
04:06 C'est pour ça aussi qu'on voit plus d'arrivées,
04:08 quand on voit plus d'inflation et plus de crise économique.
04:10 Peut-être, mais si vous voulez, aujourd'hui on a une priorité
04:15 quand on est élu de la République et on a une priorité quand on aime notre pays,
04:19 c'est de défendre l'intérêt de la France et des Français.
04:22 Or, l'immigration ne fait pas partie de nos prérogatives.
04:26 On ne va pas non plus demain s'occuper de tous les pays du monde.
04:29 On a déjà beaucoup à faire.
04:31 On a 70 millions de Français aujourd'hui sur le territoire national.
04:35 Ça fait beaucoup de travail et on laisse ça à d'autres
04:38 et aux grandes âmes qui veulent s'occuper d'autres pays.
04:40 - Alors vous feriez quoi à vous et à la place du gouvernement
04:41 si vous étiez aux affaires, justement, au RN ?
04:43 - Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est que nous,
04:45 on ne construirait pas de centres d'hébergement, de centres d'accueil
04:48 pour répartir les migrants sur le territoire national.
04:50 - On les laisse dehors, alors ?
04:51 - Non, on ferait, comme l'a proposé Marine Le Pen durant la campagne présidentielle,
04:55 des hot spots dans les pays d'accueil.
04:57 On sait d'où partent les migrants.
04:59 Et il faut, avec nos forces françaises,
05:01 installer des hot spots, c'est-à-dire des centres
05:04 venus des pays étrangers pour s'occuper des migrants qui viennent des pays étrangers.
05:08 Ça, c'est la première des choses pour éviter qu'ils traversent la Méditerranée
05:12 et qu'ils se mettent là aussi en danger.
05:13 Parce qu'être humanitaire, c'est aussi faire en sorte
05:16 qu'ils ne prennent pas les risques inutiles pour venir sur le territoire national.
05:19 Et deuxièmement, c'est mettre en place un message très clair.
05:22 C'est que la France ferme ses frontières.
05:25 La France n'accueillera plus toute cette immigration.
05:27 Parce qu'aujourd'hui, en fait...
05:29 - Vous parlez d'un référendum sur ce sujet, d'ailleurs.
05:30 - Évidemment.
05:31 - Comme Éric Ciotti. Qu'est-ce qui vous différencie de l'aujourd'hui ?
05:33 - C'est que nous, on a écrit un projet de loi.
05:35 Parce que le référendum, c'est plus qu'une question.
05:39 Nous, ce qu'on va soumettre aux Français,
05:40 ce qu'on va proposer aux Français,
05:42 en tout cas demain si on est aux affaires assez rapidement,
05:44 c'est un vrai projet de loi pour mettre un terme
05:46 à l'immigration massive que nous subissons.
05:49 C'est pour mettre un terme à tout ce débordement, à tout ce laxisme.
05:53 Et c'est surtout pour proposer, non pas de les accueillir,
05:57 mais de les faire repartir d'où ils viennent.
05:59 Mais parce qu'il est là aussi, le sujet.
06:01 C'est un sujet philosophique, un sujet politique.
06:03 Et il faut... Soit on dit les choses clairement.
06:05 Voilà. On ne veut plus d'immigration.
06:06 Ou soit on assume en vouloir.
06:08 Et aujourd'hui Emmanuel Macron assume vouloir de l'immigration.
06:10 C'est pour ça qu'il a accueilli l'Ocean Viking
06:12 il y a quelques mois sur les côtes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
06:16 Merci. Je rappelle que vous étiez, Brian Masson,
06:20 avec Jordan Bardella hier en visite.
06:22 Et c'est à revivre sur francebleu.fr en images.
06:24 Merci.