Corinne Masiero et Vincent Chalambert sont les invités de ce Télématin. Ils présentent le film « La Marginale » réalisé par Franck Cimière et qui sera dans les salles à partir du 3 mai prochain.
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00:00 C'est un film coup de cœur, un film dans lequel on alterne entre rire et émotion.
00:04 Bonjour Corinne Mazirot.
00:06 Salut.
00:06 Bonjour Vincent Chalambert.
00:07 Bonjour.
00:08 Bienvenue à tous les deux.
00:09 Vous êtes à l'affiche de la marginale film de Franck Simier qui sort sur vos écrans mercredi.
00:15 On va voir dans quelques instants la bande annonce,
00:16 mais j'ai vraiment l'impression que vous éprouvez autant de plaisir à faire de la promotion pour le film
00:21 que vous en avez pris à tourner ce film tous les deux.
00:23 C'est une belle rencontre.
00:24 Très belle rencontre qu'on doit à Franck.
00:27 Oui.
00:28 Et à Isateur.
00:28 Oui, et c'est un tournage qui s'est passé merveilleusement bien.
00:31 Vraiment.
00:32 Une sacrée aventure humaine, tout ça, c'était sympa.
00:36 J'ai grandi avec cette expérience, tout ça.
00:39 C'est vrai que c'est un peu mon deuxième film,
00:41 parce qu'avant j'ai fait Chacun pour tous avec Amelie Tzila,
00:43 et ça c'est un peu mon deuxième film.
00:45 Et là vous avez un grand rôle, puisqu'à égalité on va dire avec Corinne.
00:49 Il a le rôle principal.
00:50 C'est lui qui arrache tout dans le film.
00:52 On regarde la bande annonce ?
00:52 Regardez.
00:53 Oui.
00:53 Bonne journée madame.
00:58 Il faut que je vois mon fils.
00:59 Tu peux me déposer ?
01:00 Où ça ?
01:01 À Lisbonne.
01:02 C'est loin Lisbonne ?
01:03 Non c'est pas loin.
01:04 C'est un petit peu loin, c'est tout.
01:05 C'est quoi ça ?
01:06 C'est ma voiture.
01:07 Touche pas à ça, c'est à moi ça.
01:09 J'ai trouvé ça dans une poubelle.
01:11 Il y a quelqu'un qui a jeté 400 000 euros dans une poubelle.
01:15 Bah ouais.
01:16 Non mais les gens achètent vraiment n'importe quoi.
01:18 Ça va faire du bruit comme ça tout le temps ?
01:21 Oui.
01:21 Votre destination se trouve à 1726 kilomètres.
01:26 Pourquoi tout à l'heure tu t'es pas arrêté à la station essence ?
01:31 C'est pas ma décence.
01:32 C'est Gino qui met mon essence tous les vendredis.
01:35 Elle est méchante, mais au fond c'est pas sa faute.
01:41 Oh t'as jeté la route toi !
01:42 Alors c'est un road movie entre deux personnages que la vie finalement n'a pas épargné.
01:48 Comment vous pourriez nous présenter vos deux personnages ?
01:51 Alors le plus balèze pour faire ça c'est Vincent.
01:55 Allez Vincent c'est à vous.
01:56 Vincent, ton personnage.
01:57 C'est un peu Téo, un jeune balayeur en situation de handicap qui vit chez sa tati parce que sa mère elle est partie.
02:07 Et lui il espère un jour qu'elle va revenir.
02:09 Il espère mais alors que d'un côté t'as Michel qui attend son fils à l'aéroport.
02:14 Michel c'est Corinne, Corinne Maziero qui joue Michel.
02:18 Et que moi j'ai un peu en quête d'une mère et elle en quête d'un fils.
02:23 C'est un peu ça le thème principal.
02:26 Moi j'espère combler le vide parce que ma tati pour Téo et moi elle comble pas ce vide.
02:33 C'est juste sa tati et comme ça d'une mère elle trouve Michel sympa à l'aéroport,
02:38 il lui donne des sandwiches tout ça.
02:40 Un jour elle propose de faire ce voyage, il est content tout ça.
02:43 Même s'il pense que le soir il va rentrer chez lui, il pense que Lisbonne c'est un côté.
02:48 C'est ce qu'il lui dit, il lui demande évidemment si Lisbonne est loin.
02:51 On va pas tout révéler bien sûr Corinne, on va pas révéler les raisons pour lesquelles cette femme se retrouve dans cette situation.
02:57 Mais vous diriez quoi de votre personnage, elle a souffert quand même, elle a morflé.
03:00 Elle a souffert, elle a morflé comme beaucoup de gens et puis comme lui aussi mais pas de la même façon.
03:05 Et puis ce qui est formidable dans le film de Franck, dans ce qu'il a écrit,
03:09 c'est qu'il détourne le regard, les a priori qu'on a tous sur les handicaps de la vie.
03:15 Parce que c'est pas forcément un handicap physique ou un handicap mental ou économique dans le cas de Michel.
03:20 Toutes les grilles de lecture qu'on a sur les autres changent en visionnant le film et c'est ça qui est chouette.
03:27 Justement, vous parliez du handicap, voici une scène du film très émouvante.
03:31 Vous êtes formidable Vincent dans ce film, la preuve, regardez.
03:37 Je suis handicapé mental.
03:40 Ils sont ceux quand j'avais 6 ans.
03:48 C'est pour ça que je fais des choses bizarres, que je peux pas faire exactement les mêmes choses comme tout le monde.
03:58 Heureusement que t'es pas comme tout le monde.
04:04 Vincent, comment vous vous êtes retrouvé dans ce projet ?
04:08 En fait, jouer sur les planches, au cinéma, au théâtre, c'était quelque chose que vous aviez en tête depuis tout petit ou pas ?
04:15 Parce que là c'est votre premier grand rôle.
04:18 Oui, parce que c'est vrai que quand j'étais jeune, je faisais du théâtre comme ça pour me faire des...
04:25 pour être jeune de mon âge, comme je suis quelqu'un de timide, réservé à les...
04:29 Quand j'étais jeune, je suis quelqu'un d'assez réservé, tout ça.
04:33 Et là, disons que quand j'ai fait un spectacle à l'école, au lycée, tout ça, j'ai eu une petite révélation, un petit truc.
04:39 Une vraie révélation, visiblement.
04:41 Oui, parce que y'avait mes parents, la mère de mon meilleur ami, tout ça, ils se sont dit qu'il y avait un petit truc.
04:47 Et quand j'ai fait un stage pour mon bac, tout ça, j'ai rencontré Olivier Coudert, le directeur du Théâtre du Cristal où je travaille.
04:54 Et là, j'ai dit que j'étais intéressé par sa compagnie pour faire un stage, tout ça, et bien d'envoyer une lettre à Elisabeth Lamontagne,
05:01 qui s'est suicidée en Corneille, en Parisie.
05:03 Après, j'ai fait plusieurs stages, et depuis le 8 mars 2017, je suis comédien officiel au Théâtre du Cristal.
05:10 Et là, je peux parler.
05:12 Votre métier, donc, Vincent, c'est comédien.
05:14 Oui.
05:15 À 100% ?
05:16 Oui, je fais du théâtre, des pièces, tout ça, je fais un peu de tout, des textes dans des musées, comme au Château de Versailles, tout ça.
05:23 Des spectacles, différents trucs, avec des formations de danse, de chant, et d'une agence qui nous permet de faire des films comme "La Marginale"
05:30 et d'autres films que moi et mes collègues ont faits.
05:33 Bien sûr.
05:34 Corinne, le tournage s'est passé comment ? La complicité avec Vincent, elle s'est faite immédiatement ?
05:39 Oui, parce que Vincent, il est très pro.
05:42 Vous étiez tout de suite impressionné par Vincent ?
05:45 Moi, je ne suis pas impressionné par beaucoup de gens.
05:48 Rien ne vous a impressionné, personne ?
05:50 Si, si, mais je veux dire, au niveau du boulot, en fait, je crois que Vincent et moi, on est un peu pareil, c'est qu'on peut avoir des a priori, comme tout le monde,
05:57 mais une fois qu'on est au boulot, on est au boulot. Ce qui compte, c'est ce qu'on doit faire.
06:00 Et l'avantage aussi, c'était d'avoir un réalisateur comme Franck qui prenait ce qu'on apportait autant Vincent que moi,
06:07 qui mélangeait ça, qui était ouvert à toutes les propositions.
06:11 Et l'avantage de travailler avec quelqu'un, un acteur comme Vincent, c'est que lui, il est très, très pro, il connaît tous les textes de tout le monde,
06:17 il sait exactement où on doit aller selon ce qui est écrit, mais il est ouvert aussi aux impros.
06:24 Parce que moi, je suis plutôt…
06:25 Parce que ça pourrait stresser son partenaire de partir dans de l'impro.
06:28 Lui, pas du tout.
06:29 Pas du tout, parce que Vincent est très, très pro et il est focus sur ce qu'il doit faire.
06:32 Et l'avantage, c'est que d'ailleurs, le réalisateur, Franck, parfois, lui demandait de jouer des couleurs différentes.
06:38 Et tout de suite, clac, pas de problème, je te fais du jaune, je te fais du bleu, je te fais de la tristesse, de la colère, sans problème.
06:44 Et sans gueuler, c'est-à-dire pas comme moi. C'est plutôt lui qui est emmerdé de jouer avec moi.
06:50 Donc, moralité, retenez le nom de Vincent Chalambert sur vos écrans auprès de Corinne, donc, "Mercredi dans la marginale".
06:57 On vous remercie d'être venu, Vincent. On va marquer une petite pause.
07:00 On vous garde, Corinne, puisque quand même, vous êtes la papesse des audiences sur France 2.
07:03 Ah bon ?
07:04 On est d'accord ? Ah ben, Capitaine Marleau…
07:05 Avec José Dailland.
07:06 Bien sûr, avec José Dailland. Donc, on va quand même dire quelques mots de ce succès.
07:09 Ça fait huit ans ?
07:10 Je ne sais pas, oui.
07:11 Je crois que ça fait huit ans.
07:12 Ça passe tellement vite.
07:13 - Faites-lui confiance, il sait faire les coups.