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Damien Thévenot reçoit ce matin le comédien Thomas Jouannet. Il sera dans un thriller diffusé sur France 3 le mardi 28 mai : Virage. 

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Transcription
00:00 Place à la culture, Damien, vous recevez ce matin le comédien Thomas Joannet.
00:03 Bonjour Thomas Joannet.
00:04 Bonjour.
00:05 Merci d'être là sur le plateau en direct.
00:06 On vous retrouve mardi soir sur France 3 dans un téléfilm impolar, thriller redoutable.
00:13 On en parle dans quelques instants.
00:14 Mais là Damo, on est en direct, il est 9h08, pour vous c'est tôt ou ça va ?
00:18 9h08 c'est une grasse mat pour moi normalement.
00:20 Ah donc vous êtes un lève-tôt.
00:21 Un très, ouais ouais, un lève-tôt.
00:22 Je suis plutôt sur les 6h du mat.
00:25 Ah formidable.
00:26 Naturellement.
00:27 Je suis vraiment énervé parce que parfois j'ai vraiment l'occasion de dormir et j'y
00:30 arrive pas.
00:31 Bon en tout cas, merci d'être là.
00:33 C'est un plaisir de vous accueillir.
00:34 On va faire le pitch ensemble si vous voulez bien.
00:36 Oui, vous allez le faire.
00:37 Bon on va le faire ensemble Thomas.
00:39 Vous êtes marié à Caroline Proust, elle est flic, votre femme dans ce téléfilm.
00:42 Vous êtes un peu, on va dire quoi, un peu fatigué, un peu blasé.
00:46 Vous êtes parti vous installer à Boulogne-sur-Mer.
00:48 Oui, c'est un peu plus que ça.
00:49 C'est-à-dire que je suis au déguit de fil, c'est un ancien médecin, enfin non, infirmier
00:55 urgentiste et en fait il est en burn-out.
00:57 Donc en fait il décide de plaquer Paris, de partir à Boulogne-sur-Mer.
01:01 Avec le gamin, avec l'adolescent.
01:02 Avec son fils avec la dos et sans prévenir sa femme.
01:06 Voilà, donc sa femme, c'est Caroline Proust, donc elle est flic.
01:09 Sans trop révéler, au début elle va faire une faute d'inattention sur un flagrant délit
01:13 qui va être lourd de conséquences sur votre propre famille.
01:18 Oui, c'est ça.
01:19 C'est-à-dire qu'en fait elle doit gérer une situation professionnelle très compliquée.
01:23 C'est-à-dire que voilà, et en même temps son mec qui prévient pas et qui part avec
01:27 leur fils s'installer.
01:28 Donc on sent que le couple bat de l'aile quand même.
01:30 Oui, oui, pas mal.
01:32 Voici un extrait.
01:33 Vous travaillez donc votre personnage dans une supérette, donc du côté de Boulogne-sur-Mer.
01:37 Le fiston revient du collège.
01:39 Regardez, c'est un peu problématique.
01:41 Je suis contente que tu sois là.
01:47 Et voilà, c'est bon.
01:50 On peut revenir sur chez lui.
01:54 Je vais porter plainte là.
01:56 Faut le signaler au lycée.
01:57 Non, c'est bon, je vais gérer.
01:58 Tu vas gérer quoi ?
02:00 Je suis là.
02:01 Tu dois pas rentrer à Paris ?
02:04 C'est ce que tu veux.
02:07 Messieurs-dames.
02:08 Bonjour, Monsieur Dubois.
02:09 Ça va ?
02:10 Bonjour, Martha.
02:11 Vous allez bien ?
02:12 Très bien.
02:13 Merci.
02:13 Donc, c'est volontairement énigmatique.
02:22 On ne veut pas trop en révéler.
02:23 Qu'est-ce que vous avez aimé, Thomas, dans le scénario, la lecture ?
02:26 Ce que j'ai aimé, c'est qu'en fait, ça mêlait vraiment.
02:29 Il y a le polar, mais il y a aussi cette partie, toute ma partition avec Caroline Proust.
02:34 C'était vraiment ce rapport de couple que je trouvais très intéressant.
02:37 C'est pas du tout manichéen.
02:38 C'est un couple qui ne se parle pas.
02:43 J'adorais ce côté non-dit.
02:45 Ça fait des années qu'ils sont ensemble.
02:46 Ils s'aiment quand même, mais ils n'arrivent plus.
02:48 Ils n'arrivent plus.
02:49 Chacun vit de son côté.
02:50 Je trouvais ça vraiment très intéressant à vivre.
02:53 Mardi soir sur France 3, 21h10.
02:55 Thomas, quand on regarde votre parcours, si je vous parle de Shakespeare, est-ce que c'est
03:00 vrai que vous avez eu un déclic jeune grâce à Shakespeare ?
03:03 L'amour du théâtre, ou en tout cas du métier de comédien.
03:06 Oui, c'était dans Le Marchand de Venise.
03:11 Comme il vous plaira.
03:13 J'étais en cours.
03:14 Et c'est comme ça que vous vous êtes découvert ?
03:17 Je me suis trouvé sur scène et je me suis dit que c'est là où je suis le plus heureux.
03:20 Je vais faire ce métier.
03:21 Ah oui, c'est un métier ?
03:22 D'accord.
03:23 Donc, vous vous aurez croisé à 10 ans, vous m'auriez dit quoi ?
03:27 Pompier comme métier ?
03:28 C'est pas encore comédien ?
03:29 Non, à 10 ans, c'était footballeur professionnel, journaliste sur des terrains de guerre, ou
03:32 alors peut-être directeur d'hôtel dans le monde.
03:37 Ah, c'était pas mal ça comme job.
03:39 Et finalement, vous ne l'avez pas passé ?
03:41 La comédie est passée par là.
03:42 Vous pouvez jouer le rôle d'un directeur d'hôtel.
03:45 C'est l'avantage d'être comédien, c'est que je peux embrasser plusieurs professions.
03:48 On est d'accord que le docteur Costa Antonachis, il a compté dans votre carrière ?
03:53 Il a compté, bien sûr.
03:54 Parce qu'ici, quand j'ai dit que je vous recevais, on m'a dit "Ah là là, Thomas
03:56 Genest, le beau gosse de la série Nina".
03:58 Oui, c'est ça.
03:59 J'étais le docteur, le beau gosse de la série Nina pendant quelques saisons.
04:04 C'était une très belle aventure.
04:06 Les gens vous en parlent encore ?
04:07 Oui, bien sûr.
04:08 Et puis, c'était bien de se retrouver dans ce monde hospitalier.
04:12 Là, on travaillait dans un vrai hôpital, donc on était dans le réel.
04:17 Donc c'était vraiment bien.
04:18 Ça vous poursuit le médical, puisque médecin dans la série Nina.
04:21 Là, mardi soir, vous êtes infirmier ?
04:22 Oui, c'est ça.
04:23 Ça, flic.
04:24 Quelle chance, vous pouvez embrasser plein de métiers différents.
04:28 Vous avez croisé aussi la route de Guy Marchand, notamment dans Nestor Burma, et à différentes
04:32 reprises.
04:33 Vous en gardez quel souvenir de Guy ?
04:35 Un très, très beau souvenir.
04:37 Un mec super touchant.
04:41 C'est la chance de rencontrer des gens qui ont des carrières incroyables, qui te racontent
04:47 des anecdotes en permanence savoureuses.
04:50 J'ai le souvenir d'un téléfilm, il y a très longtemps, après Nestor Burma, où
04:57 il couchait avec ma femme.
04:58 Ah, dites donc !
04:59 Et donc, j'étais son fils.
05:00 C'était une situation un peu difficile.
05:04 Ce n'est pas court, quand même.
05:06 Vous nous confirmez, Thomas, que cet acteur-là, vous l'admiriez quand vous étiez jeune,
05:12 Patrick Devers ?
05:13 Oui, bien sûr.
05:14 Pour vous, c'est le comédien, the comédien ?
05:15 C'est comme beaucoup de gens de ma génération et d'autres générations.
05:19 Patrick, il nous a fait briller.
05:20 Il a brillé.
05:21 Il est exceptionnel.
05:22 Vous aimez ce côté corché, vif.
05:23 Oui, il est impressionnant.
05:24 Il est impressionnant.
05:25 En fait, il est très loin de moi.
05:26 C'est pour ça que je l'admire, je pense.
05:27 Oui, probablement.
05:28 Il est fabuleux.
05:29 Il est tellement entier dans ses rôles.
05:30 Et j'ai la chance, et je suis très content, de travailler avec sa fille Lola.
05:39 Lola Devers ?
05:40 Oui.
05:41 Et je me suis retrouvé l'année dernière sur le plateau avec elle.
05:44 Et quand je crois que le premier assistant nous a appelés, ils ont fait « Joannet
05:48 Devers, vous venez ? »
05:49 C'est vrai, vos deux noms à coller.
05:52 C'est trop bien.
05:53 C'est beau, la vie réserve de belles surprises.
05:55 Dans la famille Joannet, il faut quand même qu'on dise un mot de Chloé.
05:57 Qui est Chloé ?
05:58 C'est votre fille.
05:59 Ah oui, c'est vrai.
06:00 Dis-donc, quel parcours, vous devez être fier.
06:01 On rappelle, la maman, c'est Alexandra Lamy, évidemment.
06:04 Racontez-nous ce qui s'est passé à l'Alpe d'Huez.
06:06 Là, c'est à l'Alpe d'Huez, il y a quelques semaines.
06:08 Elle a présenté un court-métrage, c'est ça ?
06:10 Elle a présenté un court-métrage dans lequel elle m'a donné le rôle d'un père, un rapport
06:16 de père-fille.
06:17 Et donc, du coup, elle m'a fait jouer avec mon autre fille, donc sa soeur, Madou Joannet.
06:21 Et donc, c'était une histoire de famille.
06:25 Ça lui a été émouvant.
06:26 Ah, c'était fabuleux.
06:27 C'est fabuleux.
06:28 En plus, elle a eu le prix du meilleur court-métrage à l'Alpe d'Huez.
06:30 Et c'était fabuleux.
06:32 Après, ça a foutu un peu la pression.
06:33 C'est-à-dire qu'on ne voulait pas… On s'est dit, voilà, les producteurs ont dit
06:38 que c'est une histoire de famille, ce n'est quand même pas un film de vacances, donc
06:40 il va falloir quand même être…
06:41 Un peu musclé, tout ça ?
06:42 Oui.
06:43 Non, mais il va falloir être à niveau.
06:44 Ah oui ?
06:45 Et puis, d'être dirigé par sa fille, on a peur de la décevoir.
06:48 Elle, elle avait peur aussi.
06:49 Bien sûr.
06:50 Et non, non, ça s'est très, très bien passé.
06:51 Donc, elle embrasse la carrière de comédienne et de réalisatrice avec le sentiment de ses
06:55 parents.
06:56 Parce que parfois, les comédiens disent, non, non, moi, je ne veux pas que mes enfants
06:58 fassent le même étudiant.
06:59 Ah non, non, non, moi, je n'ai aucun problème avec ça.
07:00 Non, non, à partir du moment où elle est bien dans ses ponts, tout va bien.
07:02 C'est validé.
07:03 On marque une petite pause.
07:04 Thomas, on aime bien faire plaisir aux invités.
07:05 Vous nous confirmez que quand vous étiez ado, vous écoutiez Supertramp ?
07:08 Oui, bien sûr.
07:09 Ça tombe bien, on adore.
07:10 À tout de suite.
07:10 *musique*

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