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Sommes-nous seuls dans l’univers ? Existe-t-il de la vie ailleurs ? Nathalie Cabrol est astrobiologiste et elle cherche à trouver des réponses à ces questions. Secret d’État, technologie et théorie du complot, elle explique les études menées par les scientifiques sur la vie extraterrestre

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Transcription
00:00 On nous dit toujours "oui mais si vous entendez quelque chose, vous ne nous le direz pas, ce sera gardé secret, etc."
00:04 Non seulement c'est impossible de garder le secret, mais on ne veut pas le garder le secret.
00:07 Un signal de cet ordre-là, c'est un signal qui appartient à l'humanité.
00:10 Si la vie technologiquement avancée est tellement abondante,
00:15 pourquoi on n'a encore vu ou entendu personne ?
00:17 Alors il y a des tas de réponses, toutes plus anthropocentriques les unes que les autres.
00:21 On prête aux extraterrestres toutes nos psychoses et toutes nos peurs.
00:25 Ils ne veulent pas nous parler, on n'est pas suffisamment intéressant.
00:28 Ils attendent qu'on ait passé notre crise d'adolescente parce qu'on est en période extrêmement dangereuse
00:33 dans l'évolution de notre espèce.
00:34 Peut-être que c'est une question de distance,
00:36 que s'il faut 4 milliards d'années pour arriver à développer une technologie avancée,
00:40 il n'y a peut-être pas beaucoup encore de civilisations capables de se déplacer ou de communiquer dans l'univers.
00:44 On est loin de comprendre tout ce qui se passe dans l'univers.
00:47 Je fais référence en particulier à la physique quantique.
00:50 Aujourd'hui, on cherche des civilisations extraterrestres avec les outils qu'on a,
00:53 c'est-à-dire des radiotélescopes où on cherche des faisceaux laser.
00:57 Mais si ça se trouve, ces civilisations sont tellement avancées,
01:00 elles ont une maîtrise tellement plus grande que nous de la physique,
01:03 que peut-être qu'il y a des signaux et des preuves de leur présence partout autour de nous
01:07 et qu'on n'est pas capable, pour le moment, de les interpréter.
01:10 Probablement, on n'a pas besoin de télescopes,
01:12 on n'a probablement même pas besoin d'instruments
01:15 pour entrer en contact avec le restant de l'univers, quelle que soit la distance.
01:19 Théoriquement, on sait que c'est possible.
01:21 Il y a une partie de la population qui dit qu'on est visité par des extraterrestres,
01:25 qu'il y a des vaisseaux qui se sont posés, qu'il y a déjà des contacts, etc.
01:29 Ce qui est dur avec les objets volants non identifiés,
01:32 qui est un petit peu différent de la science,
01:34 c'est quand vous faites une expérience en science,
01:36 vous la préparez et vous êtes capable de la répéter.
01:38 Tandis que la plupart des témoignages d'objets volants non identifiés,
01:42 c'est quelque chose qui arrive complètement au hasard,
01:44 pour lequel vous n'êtes pas préparé.
01:45 De gens, généralement, qui ne comprennent pas ce qui se passe,
01:48 il n'y a pas de raison de croire que les gens mentent juste pour le plaisir de mentir.
01:51 Non, et puis il y a trop de personnes qui disent voir des choses.
01:53 Généralement, on connaît donc les statistiques,
01:55 pour 95%, c'est des phénomènes naturels qui sont mal interprétés.
01:59 Ensuite, il y a généralement 2% des cas
02:03 qui sont probablement des projets discrets ou secrets de gouvernement.
02:08 Quelquefois, le gouvernement a tendance à vouloir cacher les choses,
02:11 mais d'autres fois, il a intérêt à le montrer.
02:14 Je pense à des technologies de pointe,
02:16 savoir si les populations peuvent les voir ou non.
02:18 Il y a une manipulation à ce moment-là.
02:20 Il y a aussi le fait qu'il y a encore à l'heure actuelle
02:23 des phénomènes physiques propres à notre planète
02:26 qu'on ne connaît pas, on ne connaît pas tout.
02:27 Et je pense qu'il va y avoir une recrudescence
02:29 de ce genre d'observations dans les temps à venir,
02:31 parce que notre planète change.
02:32 Et on voit beaucoup plus de phénomènes de ce qu'on appelle des "sprites",
02:35 qui est cette espèce de foudre rouge dans les nuages
02:38 qu'on aperçoit de plus en plus.
02:39 Et en tant que chercheur, pour moi, la possibilité
02:42 qu'il y ait des vaisseaux extraterrestres, etc.,
02:45 je ne peux pas dire que ce n'est pas vrai.
02:47 Je n'ai pas les données.
02:48 Si demain on me disait "il y a des extraterrestres qui ont atterri",
02:51 ce serait une des plus grandes sources de joie pour moi,
02:53 parce que ça serait le début d'une magnifique histoire de science.
02:56 Ce que je refuse absolument, c'est d'entendre des gens
02:59 qui utilisent des théories complotistes
03:01 pour complètement emmêler l'esprit de la population
03:04 et faire de l'argent sur leur dos.
03:05 Et on les dit toujours "oui, mais si vous entendez quelque chose,
03:08 vous ne nous le direz pas, ce sera gardé secret, etc.".
03:10 Je vais vous expliquer comment ça se passe.
03:12 En tout cas, si c'était nous, d'un seul coup,
03:14 on a ce qu'on pense être un signal.
03:15 On est des chercheurs.
03:16 Pour que quelque chose soit vérifié,
03:18 il faut que l'expérience, on puisse la répéter.
03:20 On va aller demander à un observatoire ailleurs dans le monde
03:23 de regarder et de vérifier l'information.
03:25 Il y a peut-être une demi-douzaine d'observatoires dans le monde
03:28 qui vont avoir vérifié l'observation.
03:30 Ça veut dire qu'il y a peut-être déjà une centaine de personnes
03:32 officiellement qui regardent ça.
03:34 Non seulement c'est impossible de garder le secret,
03:36 mais on ne veut pas le garder le secret.
03:37 Un signal de cet ordre-là, c'est un signal qui appartient à l'humanité.
03:41 On n'est pas du genre à croire que d'un seul coup,
03:43 tout le monde va se rouiller dans la rue en poussant des cris d'orfraie
03:45 parce qu'ils seront paniqués.
03:46 Comme tous les chercheurs qui consacrent leur vie,
03:49 leur passion et leur carrière à la recherche de la vie dans l'univers,
03:52 ma plus grande joie, ce serait de pouvoir démontrer qu'elle existe.
03:54 [BIP]

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