L'immigration n'est pas "un sujet clivant", affirme le député européen François-Xavier Bellamy

  • l’année dernière
Le député européen François-Xavier Bellamy explique pourquoi les parlementaires LR vont déposer à l'Assemblée leur propre proposition de loi sur l'immigration. Il cite un sondage du CSA disant que 82 % des Français sont favorables à une loi sur l'immigration facilitant les expulsions. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-27-avril-2023-1521132

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00:00 Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin un eurodéputé, vice-président exécutif
00:04 du Parti des Républicains.
00:06 Vos questions et réactions au 01.45.24.7000 et sur l'application de France Inter.
00:12 François-Xavier Bellamy, bonjour !
00:14 Bonjour !
00:15 Et bienvenue à ce micro.
00:16 Vous avez écouté hier l'intervention de la Première Ministre dévoilant le plan d'action
00:21 de l'exécutif pour les semaines, les mois à venir.
00:23 Avant d'entrer avec vous dans les détails, un mot sur la méthode qui consiste pour Emmanuel
00:28 Macron à revenir sur le terrain, pour Elisabeth Borne à détailler une feuille de route.
00:33 Cette méthode vous semble-t-elle être la bonne pour apaiser le pays après les trois
00:38 mois du conflit sur les retraites ?
00:40 Vous savez, ce qui m'a frappé dans l'intervention d'Elisabeth Borne hier, c'est qu'au fond,
00:44 on a le sentiment qu'elle n'y croit plus, qu'elle n'y croit pas, que ceux qui l'écoutent
00:48 n'y croient pas non plus, que les commentateurs n'y croient pas non plus, que finalement
00:52 plus personne n'y croit, même son gouvernement, l'opposition n'y croit plus.
00:56 Et en réalité, le moment que nous vivons, et pour être très honnête, bien au-delà
01:01 de la personnalité d'Elisabeth Borne, le symptôme du vide que la politique traverse
01:07 aujourd'hui, de ce vide sidéral où plus personne ne dit rien.
01:10 Quel étrange mélange d'annonces qui a été fait hier entre des choses qui paraissent
01:16 complètement décalées, d'autres parfaitement incompréhensibles par le commun des mortels.
01:20 Qu'est-ce que ça veut dire un pacte social pour repenser le travail ? Qu'est-ce que ça
01:25 veut dire une border force ? Et puis des choses qui paraissent totalement anecdotiques au
01:30 regard des défis que le pays traverse aujourd'hui.
01:32 Le comité interministériel du vélo, voilà, on fera du vélo jusqu'à l'effondrement
01:38 du pays.
01:39 Ou alors la fête de la nature, enfin voilà, on a le sentiment d'un gigantesque artifice.
01:45 Et cet artifice nous laisse devant le vide que la politique française est devenue.
01:50 Mais quand vous dites le vide de la politique française, vous parlez aussi de vous.
01:53 Enfin je veux dire vous, pas vous personnellement, François-Xavier Bellamy, mais enfin votre
01:56 parti.
01:57 On peut étendre le vide à tout le monde.
01:59 Il faut balayer devant sa porte.
02:00 C'est pour ça que je dis que ça dépasse la personnalité d'Elisabeth Borne et même
02:03 la situation de la majorité.
02:04 Regardez, tout le monde dit Marine Le Pen monte dans les sondages en ne disant rien.
02:07 Et finalement, personne ne dit vraiment rien.
02:10 Et nous, nous avons aussi évidemment à nous reconstruire.
02:14 Je le dis avec beaucoup de clarté et je n'ai aucun problème à l'assumer.
02:18 Notre travail de reconstruction, il est devant nous, mais il devient vraiment une urgence
02:22 dans la mesure où justement, il est absolument essentiel de rendre au pays l'alternative
02:27 dont il a besoin.
02:28 Ça fait des années qu'on le dit, mais là, on le touche du doigt.
02:30 Et finalement, ce qui manque à notre pays, que le pouvoir soit impopulaire, que le président
02:35 de la République en exercice rencontre des difficultés, c'est d'une certaine manière
02:39 une loi inéluctable de la démocratie.
02:40 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a le sentiment qu'il n'y a pas d'alternative,
02:43 ce qui rend la situation extrêmement inquiétante en effet.
02:46 Alors revenons quand même sur le fond de ce qu'elle a annoncé ou de ce qu'elle a...
02:49 La principale annonce ayant été le report du projet de loi sur l'immigration à l'automne
02:54 prochain.
02:55 "Faute de majorité", dit-elle.
02:56 Et la première ministre vous reproche clairement à vous, au LR, vos hésitations, vos divisions
03:01 sur le sujet.
03:02 Vous qui pourtant trouvez que le sujet de l'immigration est un sujet absolument crucial
03:05 et urgent.
03:06 Donc, s'il n'est pas présenté ce printemps, ce projet de loi, c'est parce qu'elle n'est
03:10 pas sûre de le faire voter à cause de vos voix de LR, que vous refassiez ce que vous
03:14 avez fait sur les retraites.
03:15 C'est évidemment absolument faux.
03:16 D'abord, chose incroyable, la principale annonce, c'est un report, ce qui dit beaucoup de la
03:22 situation.
03:23 Mais c'est évidemment faux.
03:24 Le vrai problème de Mme Borne, aujourd'hui, sur le sujet migratoire, c'est sa propre majorité.
03:27 Ce n'est pas les Républicains.
03:28 Et nous l'avons dit avec beaucoup de clarté.
03:30 Nous sommes prêts.
03:31 Nous avons des lignes claires.
03:33 Et d'ailleurs, Olivier Marlex l'a annoncé dès hier.
03:35 Puisque Mme Borne veut nous faire porter le chapeau, nous allons déposer notre propre
03:40 texte et nous verrons bien qui nous suit dans la majorité du président de la République
03:44 aujourd'hui.
03:45 Le problème, je vais vous dire une chose.
03:48 Écoutez ce que dit le président de la République.
03:50 Regardez ce que font ses élus.
03:51 Je le vois au Parlement, à Bruxelles.
03:54 Le président de la République dit lundi dernier « Nous allons protéger les frontières
03:58 de l'Europe contre l'immigration illégale ». Le mercredi, sa majorité fait une croisade
04:04 contre la proposition que nous défendions avec la majorité des États membres de l'Union
04:09 européenne, dont des gouvernements socialistes, des gouvernements libéraux, dont des ministres
04:13 écologistes, la proposition de faire en sorte que l'Union européenne puisse contribuer
04:16 à financer des infrastructures physiques aux frontières extérieures de l'Union.
04:20 Dans certains pays qui sont limitrophes de pays tiers, il faut construire des murs.
04:24 Pas partout, mais dans certains endroits, c'est nécessaire de construire des murs.
04:27 Pensez à la frontière de la Grèce, de la Bulgarie avec la Turquie.
04:30 Pensez à la frontière de la Finlande qui est en train de mettre des murs.
04:33 Ce sont des écologistes qui ont fait ça avec la Russie.
04:35 Mais qu'est-ce que vous dites ?
04:36 Pardon, pardon, c'est très important.
04:38 Que disent les élus macronistes ?
04:40 Ils disent que cette proposition est « ignoble », je les cite.
04:44 Pour le dire autrement que protéger l'Europe face à l'immigration illégale, c'est
04:47 « ignoble ». Et ils ont fait une croix, ils ont été désavoués par leur propre
04:51 groupe politique.
04:52 32 députés de leur propre groupe ont voté avec nous pour cette proposition.
04:56 Donc évidemment que Mme Borne ne peut pas porter un texte sur l'immigration aujourd'hui.
05:01 Pourquoi ? Parce que toute l'aile gauche de sa majorité, qui constitue en fait le
05:04 cœur de son équation politique, toute cette aile gauche ne veut pas protéger l'Europe
05:08 et la France contre l'immigration illégale.
05:10 Ce n'est pas les Républicains qui bloquent, c'est la majorité du Président de la République
05:14 qui veut empêcher l'Afrique de se protéger contre l'immigration illégale.
05:18 Vous êtes fiable, vous pouvez se poser la question.
05:20 Mais on verra très bien ce qui va se passer quand nous déposerons notre propre texte.
05:24 Parce que le texte du gouvernement vise à durcir les règles sur l'immigration, à
05:27 faciliter les expulsions, bref, à faire tout ce que vous demandez et pourtant vous hésitez
05:33 à le voter ?
05:34 Non, non, non, Nicolas Demorand.
05:35 Non, mais juste une question.
05:36 Qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse ?
05:37 Est-ce que vous voulez qu'elle passe par le 49-3, quitte à fracturer encore plus le
05:43 pays ?
05:44 Quel est le chemin, le scénario ?
05:45 Qu'est-ce que vous imaginez ?
05:46 Il n'y a aucun problème pour faciliter les expulsions.
05:52 Nous, évidemment, nous soutiendrons cette ligne.
05:54 Et ce n'est pas seulement nous, c'est les Français.
05:56 Quand Elisabeth Borne dit « c'est un sujet clivant l'immigration », mais pas du tout.
05:59 Le dernier sondage du CSA dit que 82% des Français, y compris les électeurs de gauche,
06:04 sont favorables à faciliter les expulsions.
06:07 Donc, il n'y a aucun sujet avec ça.
06:09 Notre problème dans ce texte, nous l'avons dit depuis le début, c'est que le cœur
06:12 de ce texte, en réalité, consiste à créer une nouvelle filière d'immigration illégale.
06:16 Ce n'est pas le cœur du texte, c'est une disposition du texte pour les métiers
06:19 en tension, vous le savez, c'est d'accord.
06:20 C'est créer un titre de séjour pour les métiers en tension.
06:22 Dominique Seux le disait tout à l'heure à ce micro.
06:24 Aujourd'hui, l'un des principaux problèmes de l'économie française, c'est les difficultés
06:28 de recrutement.
06:29 Donc, tous les métiers sont en tension.
06:30 Et si on part de ce principe-là, oui, c'est une certitude.
06:33 Demain, on récompense l'illégalité en faisant que ceux qui rentrent sur le sol français
06:38 puissent plus facilement bénéficier d'un titre de séjour.
06:40 C'est ce que demandent les chefs d'entreprise, François-Xavier Bellamy.
06:42 Il a discuté avec le patron du Medef, lui-même dit qu'il faut, on a besoin aujourd'hui,
06:48 de main-d'œuvre étrangère pour avoir des postes que les Français ne veulent pas faire.
06:51 C'est vraiment, pour le coup, il n'y a pas d'idéologie là-dedans.
06:54 Je suis en désaccord absolu avec le patron du Medef sur ce point.
06:57 Si c'est en tous les cas le discours qu'il tient, je crois que sa ligne est un peu plus
07:00 compliquée que cela.
07:01 Mais c'est absolument certain que recourir à une main-d'œuvre étrangère pour pallier
07:09 nos difficultés de recrutement, c'est une double démission.
07:11 C'est une démission devant la nécessité de réparer notre modèle social.
07:15 Car aujourd'hui, notre modèle social désincite au travail.
07:17 Et c'est ça qu'il faut affronter.
07:19 Il faut faire en sorte qu'on puisse faire que les Français qui sont aujourd'hui éloignés
07:22 de l'emploi soient incités à y revenir.
07:25 Et malheureusement, ce n'est pas assez le cas.
07:27 Le deuxième sujet…
07:28 Elle a annoncé hier le RSA sous condition.
07:30 Mais il faut aller beaucoup plus loin que ça.
07:32 Et là encore, nous nous sommes au rendez-vous s'il le faut.
07:35 Non pas pour rentrer dans une coalition qui n'aurait aucun sens, mais pour faire en sorte
07:38 que demain, des textes essentiels pour la France avancent sur la question de la réforme
07:42 de l'assurance chômage, que le RN combat d'ailleurs.
07:44 Nous nous sommes prêts à la soutenir si elle se fait sur des bases courageuses.
07:48 Il faut faire en sorte que le travail paie mieux dans ce pays et qu'on soit incité
07:52 à aller travailler.
07:53 Mais faire venir de la main-d'œuvre étrangère pour pallier nos difficultés de recrutement,
07:58 c'est démissionner devant l'incroyable fracture culturelle que notre pays est en
08:01 train de connaître, devant les tensions qui traversent la société.
08:04 Ne pas regarder cela en face.
08:05 Refuser que l'Europe puisse se protéger face à l'immigration illégale et décider
08:09 au contraire de récompenser l'immigration illégale.
08:12 Inciter à la violation de nos propres lois et de nos propres frontières, c'est demain
08:16 alimenter tout ce qui fera les tensions et les fractures de la société française.
08:19 Et toi Xavier Bellamy, sur l'immigration, comme Éric Ciotti, vous demandez un référendum.
08:25 Mais Gérard Larcher, président du Sénat, lui n'en veut pas.
08:28 Il se dit prêt à réengager le débat sur l'immigration avec le gouvernement.
08:32 Une fois de plus, les LR, c'est quel numéro de téléphone ? C'est quoi le 06 ? Même
08:37 sur l'immigration, vous n'êtes pas d'accord ?
08:38 Mais si, si, bien sûr, moi je suis d'accord avec Gérard Larcher pour dire qu'il faut
08:41 travailler avec le gouvernement pour faire en sorte qu'il aboutisse enfin à un texte
08:44 solide.
08:45 La France en a besoin et pardon, mais c'est une urgence.
08:47 Quand la Première Ministre nous dit « on va reporter le sujet », c'est pas comme
08:51 si la question n'était pas importante.
08:53 C'est pas comme si le sujet n'était pas attendu par les Français.
08:55 Peut-être plus qu'une fête de la nature et un comité interministériel du vélo.
08:58 Regardez ce qui se passe à Mayotte en ce moment.
09:01 Mayotte.
09:02 Un département français qui est la preuve de toutes les fragilités françaises.
09:06 Ce qui arrive à Mayotte, c'est ce qui arrive à la France.
09:08 C'est notre impuissance publique, notre incapacité à faire respecter nos frontières.
09:12 Et c'est toutes les conséquences de cette impuissance en termes de violence, en termes
09:15 de délitement des services publics.
09:16 Donc oui, il faut agir d'urgence sur le sujet migratoire.
09:18 Et nous nous disons que nous sommes gaullistes.
09:21 Cette réforme, si le Parlement n'a pas de majorité pour la faire, nous ne voyons pas
09:26 d'objection si le gouvernement ne veut pas aboutir à cela, à ce que nous puissions
09:30 passer par un référendum.
09:31 En tous les cas, tout sauf un nouvel artifice de communication comme une convention citoyenne.
09:36 Parce que ces conventions citoyennes ne sont pas l'expression de la volonté populaire.
09:40 Pourquoi vous êtes opposé à ça ?
09:41 Beaucoup de gens demandent une convention citoyenne sur l'immigration.
09:43 Une centaine de personnes tirées au sort qui ensuite sont formées et débattent avec
09:48 sérénité.
09:49 Je ne sais pas vous, mais on ne doit pas croiser les mêmes personnes.
09:52 Moi, je rencontre peu de gens qui me disent "vivement une convention citoyenne".
09:55 Vous ne trouvez pas que la convention citoyenne sur la fin de vie a été réussie ? Sur la
10:00 méthode, je ne parle pas du résultat final.
10:02 Moi, je respecte le travail de ceux qui en ont fait partie et qui se sont engagés de
10:06 manière certainement très loyale et très investie dans ce travail.
10:10 Mais la vérité, c'est qu'à la fin, cette procédure n'est en rien démocratique.
10:16 Elle contourne nos institutions, car c'est à notre Parlement de faire la loi.
10:21 Elle contourne le débat démocratique par le caractère très opaque de la façon dont
10:27 s'organisent les débats.
10:28 Vous prenez 100 personnes, vous les tirez au sort.
10:30 D'abord, qu'est-ce que ça veut dire ?
10:31 Quand le président de la République multiplie les conventions citoyennes, il dit en réalité
10:35 que le Parlement n'est pas représentatif.
10:37 Il dit qu'il faut passer à côté de nos institutions.
10:39 C'était la même chose avec le CNR.
10:41 Qu'on s'étonne ensuite que les Français n'aillent plus voter si on leur dit qu'en
10:44 fait la loi sera faite par des gens qu'on tirera au sort.
10:45 Et il invente cela en dehors de tout cadre institutionnel.
10:48 Et puis le deuxième point, c'est qu'à la fin, la manière dont le débat s'organise
10:53 peut produire des résultats qui soient très éloignés de ce que les Français désirent.
10:57 75% sont pour aller plus loin sur la question de la fin de vie.
11:03 Vous m'avez cité les sondages sur l'immigration, je vous cite les sondages sur la fin de vie.
11:06 Ils vont dans le même sens.
11:07 La Convention citoyenne sur le climat, est-ce que vous considérez qu'elle a abouti à
11:12 des réformes que les Français demandent majoritairement ? Tellement pas qu'il a
11:16 été impossible de les mettre en œuvre.
11:18 Le but était de mettre un terme au problème des gilets jaunes en faisant en sorte que
11:22 les Français participent.
11:23 A la fin, on s'est retrouvé avec des propositions tellement radicales du point de vue environnemental
11:27 qu'il était impossible de les faire appliquer.
11:29 Et c'est normal d'ailleurs.
11:30 Parce que c'est aussi la négation, pardon de venir à un peu de philosophie, mais c'est
11:33 aussi la négation du principe de la politique.
11:35 La politique ça consiste à traiter le tout et pas les sujets séparément.
11:38 Si vous mettez des gens dans une pièce en leur demandant de réfléchir au climat, ils
11:41 vont évidemment produire des solutions qui ne concernent que le climat.
11:44 Mais la politique c'est aussi prendre en compte le social, c'est aussi prendre en
11:47 compte l'économie, c'est prendre en compte la souveraineté, la géopolitique.
11:50 Et quand on fait une politique environnementale, il faut traiter tout ça à la fois.
11:53 Et le problème des conventions citoyennes, c'est de séparer les sujets.
11:56 De la même manière que sur l'immigration, il faut que le Parlement se saisisse de la
12:00 question.
12:01 Et si le Parlement n'est pas capable de s'en saisir, soyons fidèles à l'esprit
12:03 de la Constitution, alors pourquoi pas en effet passer par un référendum.
12:06 Je crois qu'en tous les cas, refuser un référendum sur cette question, symboliquement,
12:10 c'est très grave.
12:11 Parce que ça veut dire qu'on refuse aux Français le droit de décider de leur destin
12:14 sur le sujet de la maîtrise de leurs frontières.
12:16 François-Xavier Bellamy, parlons d'éducation et d'abord du salaire des profs.
12:20 Vous-même avez été enseignant, selon un document du ministère de l'Éducation nationale.
12:25 Consulté par France Info, les salaires vont augmenter de 5,5% en moyenne à la rentrée
12:30 prochaine.
12:31 C'est une véritable augmentation, mais qui ne va pas jusqu'aux 10% promis par
12:35 Emmanuel Macron.
12:36 Qu'en pensez-vous ? Est-ce que l'État endetté n'a aujourd'hui pas les moyens
12:40 d'aller jusqu'à 10% ? Ou est-ce qu'il aurait fallu faire cet effort ?
12:44 D'abord, commençons par dire qu'aujourd'hui, nous maltraitons nos professeurs.
12:48 Depuis bien trop longtemps et toutes les familles politiques qui ont gouverné ont leur responsabilité
12:52 là-dedans.
12:53 Quand on commençait comme prof dans les années 80, on commençait avec l'équivalent de
12:58 deux SMIC.
12:59 Aujourd'hui, 1,2 SMIC.
13:01 Un professeur qui commençait dans les années 80 pour acheter un appartement de 80m2 à
13:06 Paris, il avait besoin, c'est Marianne qui avait fait cette étude, de 8 ans de salaire.
13:10 Aujourd'hui, 40 ans de salaire.
13:12 Et la vérité, c'est que cette faiblesse de la rémunération, qui est aussi visible
13:16 dans les comparaisons internationales, elle va avec le déclassement du métier enseignant.
13:19 Elle va avec le mépris que, d'une certaine manière, les autorités pendant trop longtemps,
13:25 les gouvernements successifs, mais aussi la société française peut-être, a témoigné
13:28 envers ceux qui ont pourtant la mission la plus fondamentale, celle de préparer notre
13:32 avenir.
13:33 On parle tellement peu d'école.
13:34 Et au-delà de la question du salaire des profs, moi je voudrais dire à tous les professeurs
13:37 qui exercent le métier que j'ai exercé pendant 10 ans et que j'espère retrouver
13:40 bientôt, je voudrais leur dire à quel point, aujourd'hui, ils doivent être l'objet
13:47 d'une reconnaissance de la nation pour le travail qu'ils font envers et contre tout,
13:52 dans un sentiment parfois d'absurdité, de découragement, qui atteint des sommets.
13:57 Quand on pense que cette augmentation, et là il y a une vraie violence, elle est en
14:01 partie conditionnée à l'adhésion à un pacte qui va faire que les professeurs vont
14:06 travailler plus.
14:07 Dans quel métier ? On dit aux gens, vous êtes beaucoup moins payé que la moyenne,
14:11 il faut un rattrapage salarial, mais on le fera à condition que vous fassiez des tâches
14:15 supplémentaires.
14:16 Vous êtes opposé à cette partie de l'augmentation, il y a le socle qui sera de 5,5 et ensuite
14:21 le pacte.
14:22 Le pacte, pardon, mais c'est un nouvel épisode de l'absurdistant administratif français.
14:28 Alors vous allez devoir signer un pacte, mais vous pourrez signer un demi-pacte, disait
14:31 le ministre il y a quelques semaines, peut-être un pacte et demi, enfin tout ça n'a aucun
14:36 sens.
14:37 On bute devant des difficultés d'organisation qui sont absolument dramatiques.
14:40 Est-ce qu'il faut que l'éducation privée, comme le demande le ministre, participe davantage
14:43 à la mixité sociale ?
14:44 Aujourd'hui, l'une des injustices les plus criantes dans notre pays, qui devrait nous
14:49 empêcher de dormir, c'est l'injustice éducative.
14:51 Nous sommes le pays qui a le système scolaire le plus inégalitaire de tous les CDE.
14:56 Et le ministre, d'une certaine manière, a raison de s'attaquer à cette question,
14:59 mais il le fait par le mauvais bout.
15:00 La vérité, c'est que ce que propose Papandyaï, c'est, puisque l'enseignement public est
15:06 en échec manifeste, de répartir cet échec.
15:10 Plutôt que de faire en sorte qu'on reconstruise cet enseignement public pour que plus personne
15:15 n'ait envie de le fuir.
15:16 Quand Papandyaï parle de « contournement scolaire », qu'il dénonce le « contournement
15:20 scolaire », rendez-vous compte l'incroyable aveu d'échec que ça représente pour un
15:24 ministre de l'Éducation nationale de dénoncer le fait que des parents soient prêts à tout
15:28 en effet, c'est le cas aujourd'hui, pour éviter l'enseignement public à leurs enfants.
15:32 Ce que vous dites sur le public est juste.
15:33 Ce que vous dites sur le public, il faut le revaloriser.
15:36 Et c'est juste.
15:37 La question se pose aussi pour le privé.
15:38 Quand on voit les statistiques du ministère de l'Éducation, à la rentrée 2021, 40%
15:42 des élèves du secteur privé étaient de milieux sociaux très favorisés.
15:45 Seuls 18% des élèves du privé sont issus de milieux défavorisés, alors que c'est
15:49 quasiment 50% dans le public.
15:51 Est-ce que c'est normal ?
15:52 Non, c'est totalement anormal.
15:54 C'est une injustice majeure.
15:55 Et d'ailleurs, moi je reproche beaucoup au privé de s'asseoir de façon si facile
16:00 et si paresseuse sur la rente que représente pour lui la faillite de l'enseignement public.
16:05 Disons-le d'ailleurs, le privé ne se porte pas partout beaucoup mieux en réalité.
16:08 Mais la vérité c'est que Papendia…
16:09 Et parfois c'est mieux le public que le privé, il faut le dire.
16:12 Et il y a des parents qui vont dans le privé et qui reviennent dans le public.
16:15 Mais parfois… Mais en tous les cas, ce que je voudrais dire c'est que Papendia s'y
16:18 prend à l'envers.
16:19 La vraie question, quand vous voyez que l'enseignement public est tellement en faillite que les gens
16:22 sont prêts à tout pour le fuir, ça n'est pas d'essayer de faire en sorte que le privé
16:27 s'effondre aussi, mais c'est de faire en sorte de reconstruire l'enseignement public.
16:30 Et là, de ce point de vue-là, il y a quelque chose effectivement de dramatique dans le
16:33 fait qu'on poursuit une logique qui a fait la preuve de son échec.
16:36 C'est, pardon de le dire, tous les camps politiques ont leurs responsabilités, mais
16:39 c'est la gauche aussi, et peut-être la gauche d'abord, qui a expliqué que ce
16:44 qu'il fallait pour faire en sorte de résorber l'injustice éducative, c'était de retirer
16:49 l'héritage aux héritiers plutôt que de le transmettre aussi aux déshérités.
16:52 Et je crois que le sujet majeur, ça a été mon premier cri dans le débat public, j'avais
16:56 publié un livre qui s'appelait « Les Déshérités », c'était une sorte de réponse à Bourdieu
16:59 50 ans après.
17:00 Le sujet majeur, ça n'est pas de contester l'héritage, mais c'est de le transmettre
17:04 à nouveau.
17:05 On passe au standard d'Inter où nous attend Élodie, que je salue.
17:08 Bonjour, bienvenue Élodie.
17:09 Oui, bonjour, merci de prendre ma question.
17:12 Je trouve qu'on n'entend pas beaucoup la droite sur les conséquences humaines du
17:17 dérèglement et du réchauffement climatique, et par rapport à l'immigration qui semble
17:21 être un sujet qui tient à cœur à M.
17:23 Bellamy, que répond M.
17:24 Bellamy aux réfugiés climatiques qui quittent leur pays car il n'est plus viable à cause
17:27 du dérèglement climatique, et dont on sait que ces mouvements de population vont augmenter
17:31 dans les prochaines années ?
17:32 Merci, merci Élodie pour cette question.
17:35 François-Xavier Bellamy vous répond.
17:36 Merci Élodie, moi je ne me résigne pas à une espèce de fatalité qui voudrait que
17:41 les mouvements de population, comme vous le dites, soient inéluctables.
17:44 Parce que je crois que le premier droit des gens, ce n'est pas de venir en Europe.
17:48 Le premier droit d'une personne humaine, c'est d'abord de pouvoir vivre chez elle.
17:51 Et nous avons beaucoup à faire pour lutter d'abord contre le réchauffement climatique
17:56 en faisant en sorte que nous puissions mettre en œuvre enfin des politiques sérieuses
18:00 qui permettent de décarboner pas seulement notre pays, pas seulement l'Europe, mais
18:04 le monde entier.
18:05 On a fait un pas très important la semaine dernière au Parlement à Strasbourg en votant
18:08 pour la barrière écologique que nous avions promise dans notre campagne européenne pour
18:12 le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières qui va créer un prix du carbone pour ceux
18:16 qui importent sur le marché européen.
18:17 C'est la perspective de voir demain la Chine, par exemple, l'Asie, les Etats-Unis
18:22 contraints de décarboner leur production.
18:24 Et ça, vous voyez, c'est des sujets concrets sur lesquels on avance parce que vous avez
18:27 raison de le dire, le climat c'est un enjeu global.
18:29 Mais je ne crois pas qu'on puisse se dire que demain, eh bien, il faut baisser les bras
18:33 et se résigner au fait que des gens vont être contraints de quitter leur pays parce
18:36 que quitter son pays, c'est d'abord un exil et que personne ne peut le souhaiter.
18:40 NICOLAS : Gauthier sur l'application d'Inter, je ne crois plus ce que vous dites, monsieur
18:43 Bellamy, vous avez manqué de courage en ne soutenant pas la réforme des retraites alors
18:47 que c'était dans votre programme lors des dernières élections.
18:51 Réponse ?
18:52 GAUTHIER : Moi j'ai soutenu la réforme des retraites comme notre famille politique depuis
18:55 le début de ce débat.
18:57 On nous l'a d'ailleurs assez reproché et je me serais attendu à ce que des auditeurs
19:00 d'Inter puissent aussi nous le reprocher.
19:02 On a soutenu cette réforme des retraites parce qu'on a besoin en effet de retrouver notre
19:06 prospérité, parce qu'on a besoin de faire en sorte que la France demain puisse recommencer
19:11 à produire ce dont elle a besoin.
19:12 C'est aussi d'ailleurs un enjeu environnemental et ça correspond à ce que disait Élodie
19:16 à l'instant.
19:17 On a soutenu cette réforme des retraites depuis le début.
19:19 Il se trouve effectivement que le débat a été très mal engagé, que le gouvernement
19:23 a choisi un texte qui était assez déloyal, qui ne permettait pas d'avoir un vrai débat
19:27 sur le sujet du travail et qu'une minorité dans notre famille politique a choisi de s'y
19:31 opposer.
19:32 C'était une minorité, la majorité sénatoriale l'a soutenue, à l'Assemblée nationale
19:35 une majorité du groupe l'a soutenue.
19:37 Moi je respecte toutes les opinions, nous sommes un parti, nous ne sommes pas une caserne.
19:40 Mais je crois qu'on peut dire au terme de cette séquence que les Républicains auront
19:45 été fidèles à leur conviction, non pas pour soutenir le gouvernement mais pour défendre
19:48 cette réforme.
19:49 - Vous n'êtes pas langue de bois quand vous avez 20 personnes de votre groupe de 60 qui
19:59 votent la motion de censure.
20:01 - Mais d'abord encore une fois, si vous prenez le Parlement dans son ensemble, cette réforme
20:03 n'aurait pas pu être votée sans le groupe LR au Sénat.
20:07 - Vous n'avez pas été fidèle, vous avez été totalement divisé.
20:09 - Sans le groupe LR au Sénat.
20:11 Et deuxièmement, à la fin, et encore une fois on nous l'a beaucoup reproché, combien
20:16 de gens nous ont reproché d'avoir permis que cette réforme puisse aller jusqu'à
20:19 son terme.
20:20 Moi je voudrais dire simplement que ce dont nous pouvons être fiers, c'est d'avoir
20:23 fait en sorte que cette réforme soit ajustée sur des sujets sur lesquels elle devait pouvoir
20:28 être améliorée, sur la question des carrières longues, sur la question du travail des femmes.
20:33 Il y avait des inégalités majeures dans la version initiale de cette réforme, elle
20:37 est encore très imparfaite.
20:38 Et surtout maintenant il faut qu'elle soit complétée, parce que le sujet c'est pas
20:41 seulement les retraites, le sujet c'est le taux d'activité des Français qui est
20:44 aujourd'hui trop bas.
20:45 Le sujet majeur c'est le début de la vie professionnelle et donc c'est l'éducation.
20:49 - Allez, au standard Olivier pour une question plus politique je crois.
20:52 Olivier, bonjour.
20:53 - Oui bonjour, ma question est simple, c'est à savoir quel avenir pensez-vous pour les
21:00 Républicains au sein de l'Assemblée Nationale, entre le gros groupe La Nupes, le Rassemblement
21:06 National, Renaissance et ce petit groupe, j'allais dire ce petit village gaulois des
21:11 Républicains qui ne sont pas toujours d'accord entre eux.
21:13 Donc quel avenir voyez-vous pour ce groupe politique, pour votre groupe politique, une
21:22 disparition, des dissensions ou un développement ?
21:25 - Merci Olivier pour cette question, j'ajoute celle de Gauthier qui est vinaigrée, vous
21:31 allez devenir comme le PS, de point inexistant, ça c'est sur l'application.
21:34 François-Xavier Bellamy.
21:35 - Non mais c'est effectivement ce qui menace la droite en France, je ne conteste pas du
21:42 tout que nous soyons dans une situation critique et puisque vous me demandiez de ne pas être
21:47 langue de bois, je crois jamais être, je dis ce que je pense, je pense qu'aujourd'hui
21:51 nous avons un immense travail de refondation à faire, ça ne veut pas dire que pour l'instant
21:55 pour répondre à la question que vous posiez, nous ne puissions pas être utiles.
21:58 Le groupe Les Républicains depuis le début de ce mandat à l'Assemblée Nationale,
22:01 il a déjà obtenu des victoires très importantes.
22:03 Prenez par exemple la commission d'enquête sur la souveraineté énergétique de la France,
22:06 cette commission parlementaire dont on a tellement parlé, je crois que dans le chaos
22:10 parlementaire de ce début de quinquennat, ça aura été l'un des moments les plus
22:14 importants pour le débat démocratique en France qui a permis, grâce à Raphaël Schellenberger,
22:19 grâce au groupe Les Républicains, d'y voir plus clair sur les erreurs qui ont été
22:22 commises majeures en termes d'énergie et ces erreurs, les comprendre, c'est aussi
22:27 se donner les moyens de les éviter à l'avenir.
22:28 François-Xavier Bellamy ont célébré aussi dimanche dernier les 10 ans du mariage pour
22:31 tous, l'occasion pour un certain nombre de responsables politiques de droite de regretter
22:35 leur opposition à ce texte.
22:37 Gérald Darmanin, Christophe Béchut, Sébastien Lecordu, Catherine Vautrin, Jean-François
22:40 Copé ont tous dit ces derniers jours « on regrette, on s'est trompé en s'opposant
22:45 au mariage pour tous ». Pas vous ?
22:47 Moi je ne suis pas girouette de profession, chacun a le droit de changer d'avis mais
22:52 je crois que sur un sujet aussi important, les engagements qu'on prend, ils ont nécessairement
22:57 un peu de densité et de consistance ou alors on se marie avec le grand vide que la politique
23:02 risque de devenir si elle est seulement l'effet de combat de circonstances et de positionnement
23:06 tactique qui se joue dans un instant.
23:07 Pourquoi vous êtes toujours opposé 10 ans après ?
23:10 Moi je disais à ce moment-là, comme beaucoup de français d'ailleurs, que ce qui nous
23:15 inquiétait c'était la naissance d'un nouveau modèle de société qui impliquait
23:18 en réalité bien au-delà de la question du mariage, le sujet c'était bien au-delà
23:22 la question de la PMA, la question de la GPA.
23:24 Je constate que l'agenda se déroule puisque la PMA elle a été adoptée, que la GPA aujourd'hui
23:31 elle est en discussion.
23:32 Erwann Binet qui était rapporteur du projet de loi.
23:34 Non elle n'est pas en discussion.
23:35 Si bien sûr que si, elle est en discussion au Parlement européen où la Commission européenne
23:37 propose un projet de reconnaissance mutuelle de la parentalité qui imposera à tous les
23:41 États membres de l'Union européenne de reconnaître la GPA dans leurs droits et
23:45 Erwann Binet le disait qui était rapporteur du projet de loi Taubira il y a 10 ans, que
23:51 la société était encore en train de mûrir sur la GPA mais que ça allait finir par arriver.
23:54 Il le disait il y a quelques jours chez vos confrères de France Info.
23:57 Moi je suis en désaccord avec cette idée.
23:58 Je ne crois pas qu'il y ait une sorte de sens de l'histoire qui se déroule écrit
24:01 d'avance et je pense que la GPA typiquement est une faute contre les droits fondamentaux,
24:07 contre les droits des femmes en particulier.
24:08 Et vous avez l'impression que le mariage pour...
24:09 Et je n'ai pas l'intention de m'en excuser.
24:11 Oui mais enfin la GPA ce n'est pas la question.
24:14 Je vous ai posé la question du mariage pour tous.
24:16 Mais encore une fois...
24:17 Vous avez l'impression qu'il y a eu un changement civilisationnel que vous craignez
24:21 en 10 ans là avec le mariage pour tous ?
24:23 Non mais d'abord...
24:24 Non je vous pose la question, c'est intéressant, il n'y a pas de jugement.
24:26 On a souvent caricaturé des gens qui s'y étaient opposés de manière paisible et
24:30 je crois raisonnable en disant qu'ils annonçaient une sorte d'apocalypse.
24:34 Personne n'annonçait l'apocalypse.
24:35 Ce que nous disions simplement c'est que ce modèle global de société qui n'est
24:40 pas d'ailleurs du tout qui n'a d'une certaine manière rien à voir avec la question des
24:43 couples homosexuels.
24:44 Ce n'est même pas la question.
24:45 Le sujet c'est la technicisation de la procréation et l'artificialisation de la filiation.
24:50 C'est ça qui est en train de se dessiner.
24:51 On a le droit de défendre ce modèle de société mais on a le droit aussi de s'y opposer
24:55 parce que je crois de fait qu'il n'est pas en réalité la clé de la société juste
25:00 que nous espérons pour demain.
25:01 Rosi sur l'application, dernière question, réponse rapide.
25:04 Allez-vous à nouveau être tête de liste LR aux européennes l'an prochain ?
25:07 Eh bien on verra, merci Rosi de vous préoccuper de mon sort.
25:10 Ça dépendra de la décision de notre famille politique.
25:14 Pour moi le plus important ce n'est pas qui sera tête de liste, c'est d'abord
25:17 un sujet collectif.
25:18 Le plus important c'est quelles lignes nous défendrons dans cette élection et je crois
25:21 qu'il faut y travailler dès maintenant et puis quelle sera l'équipe qui la portera
25:24 d'une manière beaucoup plus globale.
25:25 Merci François-Xavier Bellamy.

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