Michel-Édouard Leclerc est l'invité de BFMTV ce mardi.
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00:00 L'inflation, elle est là.
00:01 Et donc, je trouve qu'on ne se mobilise pas assez contre cette inflation.
00:06 Je trouve que...
00:07 C'est qui "on" ?
00:08 Gouvernement, patronat, l'ensemble des forces économiques de ce pays
00:13 n'a pas pris la mesure de ce tsunami.
00:15 Le président en a peu parlé finalement dans ses différentes interventions
00:19 et notamment la dernière qui était très attendue dans son allocution,
00:22 finalement, la question du pouvoir d'achat, la question de l'inflation,
00:26 l'augmentation des prix de l'alimentaire et des biens de première consommation.
00:32 Mais est-ce que vous vous rendez compte que...
00:34 Alors c'est vrai pour le président, c'est vrai pour son groupe parlementaire.
00:39 Il y a trois mois, il votait et il proposait une restriction de promotion
00:45 sur l'Ajax, les couches et les produits non alimentaires.
00:49 Il reconduisait la limitation des promotions sur l'alimentaire
00:54 et il nous imposait la reconduction de 10% de marge minimale
00:58 sur les produits alimentaires.
01:01 C'est complètement anachronique, c'est complètement décalé.
01:04 Donc je pourrais vous dire, un peu politicien,
01:08 que le président ne fait pas ses courses et qu'il est en dehors du marché.
01:13 Mais ce texte a été voté aussi par DPS, par DLR.
01:16 Et donc moi, ça m'impressionne.
01:19 Parce qu'il avait la vocation aussi, ce texte,
01:21 de protéger les plus petites entreprises agroalimentaires
01:25 par rapport aux géants que sont Unilever, Nestlé et Consol.
01:27 Ou même par rapport à nous.
01:29 Enfin, je veux dire, je comprends cette notion de régulation.
01:32 Je ne suis pas libéral à tout craint.
01:34 Je suis un social-démocrate de marché, je ne sais pas si ça se dit encore aujourd'hui.
01:37 Ça m'intéresse encore.
01:39 Je suis un orphelin de Rocart, de Delors, etc.
01:42 C'est ma formation.
01:43 Donc j'accepte la régulation,
01:45 mais autant ça faisait sens les années de déflation.
01:49 Mais quand vous avez, comme ce mois-ci, une inflation de 17%
01:53 et qu'à l'Assemblée nationale, dans des soirées absolument délirantes,
01:59 où on ne parle ni de prix ni de consommateurs,
02:01 on dit, sous prétexte de protéger l'agriculteur,
02:03 qu'on va donner à Procter & Gamble et à Unilever
02:07 la marge due à la limitation des promotions,
02:10 moi je tombe sur le cul.
02:11 C'est comme beaucoup d'ailleurs de...
02:14 Tous les distributeurs aujourd'hui sont contre ça.