Michel-Édouard Leclerc est l'invité de 22h Max sur BFMTV.
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00:00 – Non mais on s'en fout, mais non, c'est pas un problème de couleur.
00:03 – T'as faim à te se repérer ?
00:06 – Non, non, c'est…
00:09 En fait, il y a très peu de gens au pouvoir,
00:12 dans le système économique, dans le système politique,
00:14 qui ont vécu l'inflation.
00:16 Et ils ne se rendent pas compte du choc que ça représente.
00:21 L'inflation, les sachants disent, c'est l'euthanasie du rentier,
00:26 d'abord c'est un impôt sur les Français,
00:29 et ça se dégrade très très vite, parce que le pouvoir d'achat est atteint,
00:35 mais là on sort d'une période de négociation commerciale,
00:38 en France c'est balisé, c'est codifié,
00:41 et là tous les hausses de prix vont arriver jusqu'en juillet.
00:45 – Donc les trois prochains mois vont être encore difficiles, compliqués,
00:49 en grande surface et ailleurs d'ailleurs, mais notamment en grande surface.
00:52 – En fait, on ne peut plus parler des grandes surfaces,
00:56 parce qu'il y a des écarts de prix énormes…
00:58 – Qui n'ont jamais été aussi grands, on va en dire un mot tout à l'heure,
01:00 parce que j'ai halluciné en voyant les écarts de prix.
01:03 – Moi ça fait longtemps que je n'ai pas vu…
01:05 On a ouvert un magasin à Montparnasse, il n'y a pas si longtemps,
01:08 BFM a fait un reportage, et en fait on est 25 à 30% moins cher
01:14 que le concurrent d'à côté,
01:15 donc ça veut dire qu'il y a des enseignes qui ne se bougent pas beaucoup,
01:19 et puis il y en a d'autres, dont j'espère on fait partie,
01:23 qui veulent lutter contre cette inflation.
01:25 On ne peut pas empêcher l'inflation,
01:27 puisque la loi française nous oblige à la transmettre.
01:30 On est obligé d'accepter les tarifs agricoles,
01:32 les tarifs de matières premières, les tarifs de coûts de production,
01:36 c'est la loi française qui a installé ça,
01:39 et c'est des lois de déflation, c'est des lois de période de baisse des prix,
01:42 et aujourd'hui personne n'a anticipé cette vague inflationniste,
01:47 on est obligé d'appliquer ça,
01:48 en plus on a des métiers très codifiés sur le plan juridique,
01:53 Je pense qu'aujourd'hui, il faut partir au combat.