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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Jérôme Béglé, Olivier Darquigole, Geoffroy Lejeune et Georges Fenech.
00:04 Nous allons parler de Mayotte parce que c'est à la fois alarmant et extrêmement intéressant ce qui s'y passe.
00:08 Mais je voulais vraiment qu'on commence peut-être par l'info du jour,
00:11 puisque les médecins libéraux ont appris aujourd'hui que leur consultation augmentera de 1,50€.
00:19 1,50€.
00:20 Alors j'ai entendu notamment Jean-Paul Hamon qui a dit "le gouvernement se fiche de nous".
00:24 C'est vrai que, médecins généralistes, 9 ans d'études, 26,50€ la consultation.
00:29 C'est la médecine la moins payée d'Europe.
00:32 Donc évidemment, je ne sais pas si on va avoir des médecins ou si ça va continuer.
00:37 Écoutez Jean-Paul Hamon et je donne la parole tout de suite après.
00:39 Sincèrement, le système de santé est à la rue.
00:43 Les urgences continueront d'être débordées si la médecine de ville continue de se désertifier comme elle se désertifie actuellement.
00:50 On a vu que les députés ont voté à l'unanimité la loi RISTE qui va aggraver la désertification.
00:57 Et on voit actuellement toutes les urgences en train de fermer les unes après les autres, soit le soir, soit le week-end.
01:04 Maintenant, il y en a une de plus tous les jours.
01:07 Donc franchement, il serait temps que le gouvernement prenne conscience que le système de santé français est à la rue.
01:13 Ils sont en train de le détruire et encore plus rapidement que les 20 dernières années.
01:18 Tous les messages que j'ai depuis qu'on a appris la nouvelle, les médecins sont vraiment très très très en colère.
01:26 Et je pense que ça ne va pas rester comme ça.
01:29 Neuf années d'études, je le rappelle. Vous savez qu'on ne peut plus redoubler sa première année de médecine.
01:33 Il y a peu de gens qui le savent. C'est-à-dire que médecin, c'est une vocation.
01:36 T'as envie de faire ça, j'imagine, t'as 12, 13, 14 ans, t'as envie de faire médecine.
01:40 Toute ta vie est concentrée là-dessus, si tu ne choisis pas ton job au hasard.
01:43 La première année, si tu rates ta première année, tu ne peux pas repasser la deuxième.
01:48 Je vous assure, c'est incroyable en fait.
01:53 Alors ils revendiquent un minimum 30 euros, je crois.
01:57 Oui, mais 1,50 euro, c'est une aumône.
02:00 C'est une provocation.
02:02 1,50 euro.
02:04 D'autant en période d'inflation où passer de 25 euros à 26,50 euros, c'est donc une augmentation de 6 ou 7%.
02:10 Ça ne couvre même pas l'inflation d'années écoulées, donc pour eux c'était un désastre.
02:14 Deuxièmement, il y a une raison qui n'est pas la bonne mais qu'il faut donner.
02:18 Étant donné que la consultation médicale est remboursée à quasiment 100% par la Sécurité sociale,
02:24 en fait, cette augmentation, c'est l'État qui va la payer.
02:26 C'est là aussi où on pourrait se dire qu'il pourrait y avoir un ticket modérateur.
02:30 On pourrait dire que vous avez droit à X consultations par an,
02:34 et peut-être que la quatrième, la cinquième, la sixième, vous pourriez en payer un petit peu de votre poche.
02:39 Je parle pour des gens qui ne sont pas handicapés, qui ne sont pas des malades chroniques.
02:42 Il y aurait moyen d'éviter que ce soit toujours les mêmes qui engorgent la médecine de vie
02:47 qui est déjà un peu à la gogne.
02:48 Là où vous avez raison, c'est que par exemple, à partir d'un certain revenu,
02:53 tu pourrais imaginer que tu payes toi-même ta consultation.
02:57 Ou en tout cas qu'on se rembourse à la moitié par 100%.
02:59 Que tu ne sois pas remboursé, bien sûr.
03:00 Je suis d'accord.
03:01 Et qu'en revanche, ceux qui sont...
03:03 Il y a déjà beaucoup de personnes dans des sociétés qui dépensent plus avec les dépassements d'honoraires,
03:07 et il y a aussi des médecins journalistes qui menacent de sortir de se déconventionner.
03:11 Il faut suivre ça aussi.
03:13 Ils ont pas pari à...
03:14 Ce qui ferait encore plus une médecine à deux vitesses.
03:18 Moi je ne suis pas spécialiste de la médecine.
03:19 J'entends tous les médecins dire que le système est par terre.
03:21 J'entends tous les gens de l'école dire que le système est par terre.
03:24 J'entends tous les avocats dire que la justice est par terre.
03:26 C'est incroyable.
03:28 Je ne sais pas s'ils ont raison ou pas.
03:30 Tous les médecins que je rencontre disent que c'était mieux il y a 40 ans,
03:35 notre système était plus efficace, c'était mieux.
03:37 Les déserts médicaux, ça a 15 ans, ça a 20 ans.
03:40 Donc c'est bien qu'il y ait quelque chose en train de se dire.
03:42 Mais t'as pas, si tu veux, un ophthalmo dans une ville de province,
03:45 il faut neuf mois paraît-il.
03:46 Mais effectivement, si tu les empêches de redoubler pour...
03:49 Tout ça est étrange.
03:50 Et surtout si on n'est pas Yolande Spierre, ça ne motive pas de s'installer...
03:52 Deuxième chose avant de parler de Mayotte.
03:54 C'est pas un sujet aussi, je veux pas dire qu'il est médical,
03:57 mais cet accident de Berck, des festivités émaillées par un terrible accident, vous le savez.
04:01 Alors que se tenaient les rencontres internationales de cerfs volant à Berck-sur-Mer,
04:05 un septuagénaire a perdu le contrôle de son véhicule.
04:07 Il a accidentellement percuté la foule.
04:10 Et là se pose le problème.
04:12 Je sais que c'est difficile de poser ce problème.
04:15 Est-ce qu'il faut une visite médicale pour ceux qui ont passé un certain âge ?
04:20 Est-ce que le permis à vie, le permis de conduire à vie,
04:23 il faut le remettre en question ?
04:25 Même si simplement, je crois que c'est 7% des accidents
04:30 qui sont causés par des gens qui ont plus de 70 ans.
04:33 Donc c'est souvent des jeunes qui effectivement provoquent des accidents.
04:36 Mais on était ce matin avec Pauline Desroulettes, dont vous connaissez la bataille,
04:40 qui a été percutée par un non-ingénieur et qui a perdu sa jambe.
04:44 Écoutez ce qu'elle disait, puisque c'est sa bataille.
04:47 Dans notre pays, aujourd'hui encore, le permis de conduire est donné à vie
04:51 et qu'il n'existe rien autour du permis de conduire.
04:54 Écoutez, ce que je peux vous dire, c'est sûr que c'est un sujet impopulaire.
04:57 On touche à la voiture, on touche à la liberté des Français.
05:01 Monsieur Darmanin ne m'a pas reçu en personne, mais j'ai parlé,
05:04 j'ai échangé avec ses équipes.
05:06 Et ce que je peux vous dire, je ne peux pas communiquer sur tout,
05:09 c'est qu'il y a un travail de long qui est vraiment en cours.
05:11 Et des mesures devraient être prises, je l'espère, cet été.
05:14 En tout cas, c'est mon souhait.
05:16 Et je pense que le gouvernement a réellement pris conscience de cette problématique.
05:20 On est un des rares pays en France à ne rien avoir, encore une fois,
05:23 autour du permis de conduire et à laisser conduire les gens à vie, sans aucun contrôle.
05:27 Et c'est un danger.
05:29 Et c'est pour cela que je pense et j'espère que les pouvoirs publics
05:32 vont prendre les bonnes décisions d'ici cet été. J'espère.
05:35 Et pourquoi nous en parlons ce soir ?
05:37 Parce que samedi, dans la petite ville du Pas-de-Calais,
05:40 ce septuagénaire a perdu le contrôle de son véhicule.
05:42 Il a blessé 11 personnes, dont 4 sont en urgence absolue.
05:45 Il avait 76 ans, il était handicapé, il est handicapé.
05:48 Il a confondu la pédale de frein et celle de l'accélérateur.
05:51 Bon, forcément, ce problème peut se poser, sauf le jeune.
05:57 Comment vous dire ?
05:58 Moi, ça ne me choque pas, l'idée qu'on puisse imaginer des contrôles,
06:01 vérifier que les gens sachent toujours conduire.
06:04 Maintenant, dès qu'on parle de sécurité routière,
06:06 c'est un argument qui m'avait ulcéré au moment des 80 km/h sous Edouard Philippe,
06:10 c'est qu'on essaie de trouver un système dans lequel on prendrait zéro risque.
06:13 Et non, la voiture, oui, c'est dangereux.
06:15 70 ans, pardon, mais 76 ans...
06:18 Une petite visite médicale, mais j'ai envie de dire minimum...
06:21 Je ne suis pas choqué, mais...
06:22 ... minimum, tu ne vas pas faire...
06:24 Le problème, je vais vous dire, pourquoi on en est arrivé...
06:26 Tu vérifies l'ouïe, tu vérifies la vision, et puis tu fais trois ou quatre réflexes.
06:32 Je ne vous demande pas un check-up complet pour conduire.
06:34 Je suis d'accord avec vous, je ne suis pas choqué par la proposition,
06:36 mais juste, on est arrivé dans un système aujourd'hui qui est un peu hubuesque,
06:39 notamment parce qu'on voulait diminuer les risques énormément.
06:42 Donc, c'est une forme d'arbitrage.
06:44 Je me demande qui va faire la visite médicale ?
06:46 Oui, bien sûr.
06:47 Non, mais il y a la solution quand même du médecin traitant, le médecin de famille.
06:50 C'est celui qui est au plus près de nos vies et qui voit l'évolution des personnes âgées
06:54 et qui peut dire à un moment donné, bon, bien là, en discussion avec la famille,
06:57 là, ce n'est plus possible.
06:58 Mais personne ne l'entend.
07:01 Moi, j'ai eu au téléphone cet après-midi quelqu'un qui témoignait
07:05 qu'il a 87 ans, qu'il vit en campagne et qu'il dit "je suis en pleine forme pour conduire".
07:08 Si vous lui enlevez sa voiture, il est tout seul, c'est la fin de sa vie sociale.
07:13 Personne n'est capable de dire "je ne suis plus capable de conduire".
07:15 Il est peut-être toujours en capacité, lui.
07:17 Mais les gens, ils pensent toujours qu'ils sont en capacité de conduire.
07:20 En tout cas, qu'il y ait une petite vérification à partir d'un certain âge
07:23 pour être sûr que vous ne confondiez pas la pédale de frein et la pédale d'accélérateur,
07:27 que vous voyez bien à 10 mètres devant vous et que vous sachiez encore conduire une voiture,
07:33 il n'y a pas quelque chose de scandaleux.
07:35 En tout cas, c'est un thème qui fera réagir là aussi ces prochains jours.
07:38 Monsieur D'Articol a prononcé "dépassement d'honoraires" comme si on était des hors-la-loi.
07:42 Non, ce sont des honoraires chirurgicaux qui n'ont pas été revalorisés depuis des décennies.
07:47 Et c'est le docteur Mouly qui m'envoie ce petit message,
07:50 parce qu'il est venu parfois dans notre émission.
07:51 Je peux vous donner un exemple très précis ?
07:53 En cardiologie à Pau, si vous restez dans le public, vous avez votre rendez-vous dans un an.
07:57 En cardiologie à Paris, si vous allez dans ce que j'appelle le privé,
08:02 vous pouvez avoir un rendez-vous dans les 15 jours.
08:05 Et la consultation est à 150 euros, mais on est remboursé de 70 euros.
08:12 Je peux casser un mythe pour faire, Olivier ?
08:14 Non, mais je donne juste une...
08:15 Non, mais c'est vrai que là où vous avez raison, c'est que...
08:17 Après, la personne qui vous écrit a certainement raison.
08:19 Les gens les plus raisonnés sont favorisés.
08:21 Non, je vous donne cet exemple-là.
08:22 Bien sûr.
08:23 On vient de dire les choses.
08:24 On est entré dans la médecine à deux vitesses, comme on est entré dans l'école à deux vitesses,
08:27 comme on est entré dans plein de choses à deux vitesses.
08:30 Simplement, on feint de ne pas le voir,
08:32 on feint de dire que sur l'ensemble du territoire, on a une égalité de traitement.
08:36 Malheureusement, ce n'est plus le cas depuis longtemps.
08:38 Oui, ça dépend, parce que là aussi, il y a des témoignages.
08:41 Je me souviens, Bernard Tapie témoignant que sur le cancer, justement,
08:44 tout le monde était traité de la même manière à l'hôpital public,
08:47 qu'on fait des riches par riches et que...
08:49 Il y a plus de mort.
08:50 On va parler de certaines spécialités.
08:51 ... parce qu'il y a une désertification orale, médicale.
08:54 On parlera évidemment de...
08:57 C'est un an aujourd'hui, Emmanuel Macron.
08:59 Je ne sais pas si vous avez mis une petite bougie, si vous avez fêté l'anniversaire.
09:02 Je n'ai pas fêté la réélection, donc...
09:03 Mais un an du deuxième quinquennat qui commence.
09:06 Nous en parlerons évidemment tout à l'heure.
09:09 18 ans d'études, certaines spécialités.
09:12 Oui.
09:13 18 ans d'études, ça se paye.
09:14 Bien sûr.
09:15 Bon.
09:16 Mayotte.
09:17 Mayotte, c'est vraiment intéressant ce qui se passe.
09:19 La situation est tendue, vous le savez depuis plusieurs jours.
09:21 La France souhaite lutter contre l'immigration clandestine et la délinquance sur l'île.
09:24 L'opération Ouambouchou, je ne sais pas si je le dis bien, qui a débuté aujourd'hui,
09:29 prévoit de déloger les migrants illégaux des bidonvilles et de les expulser vers les commores.
09:33 Je rappelle que Mayotte, c'est français depuis 1975.
09:38 C'est récent.
09:39 Département.
09:40 Département.
09:41 Département.
09:42 Avant, c'était les communes.
09:43 C'est Mayotte qui a été organisé pour l'ensemble des commores.
09:46 Et les îles des commores ont dit on veut l'indépendance.
09:49 Et Mayotte a dit nous voulons rester français.
09:51 Alors Mayotte.
09:52 Les commores n'acceptent pas.
09:53 Les commores n'acceptent pas.
09:54 C'est ça qu'il faut savoir.
09:55 Oui.
09:56 Alors Mayotte, c'est près de la Réunion.
09:57 Je veux dire, il ne doit pas y avoir beaucoup de décalage horaire d'ailleurs.
10:01 C'est près de Madagascar.
10:03 Je ne sais pas si vous êtes allé une fois à Mayotte dans votre vie.
10:07 Ce n'est pas une destination.
10:08 Non, je n'y suis jamais allé.
10:10 Bon, je voudrais qu'on écoute Estelle Youssoupha qui connaît particulièrement bien le sujet.
10:15 Elle est députée de là-bas.
10:17 Voilà.
10:18 La première.
10:19 Exactement.
10:20 C'est une de nos anciennes consœurs.
10:21 Estelle Youssoupha, elle a travaillé notamment à LCI il y a quelques années.
10:23 Et elle nous raconte cette opération qui est à la demande des élus et de la population.
10:30 Écoutez-la.
10:31 Cette opération, elle se fait à la demande des élus et de la population.
10:37 Nous, on estime que notre département est au bord du point de bascule.
10:42 Si rien n'est fait, non seulement ce sera la guerre civile,
10:46 mais en fait on aura perdu complètement le contrôle de la situation.
10:48 La guerre civile ?
10:49 Écoutez, vous n'avez plus de la moitié de la population qui est étrangère,
10:51 en grande partie comorienne, avec un voisin comorien qui revendique Mayotte.
10:55 Ce ne sont pas des personnes qui adhèrent au principe de la République qui le contestent.
10:58 Et en plus, on est en train d'avoir permis le développement d'une économie clandestine,
11:04 d'un trafic humain qui génère des dizaines de millions d'euros.
11:08 Et maintenant, ces trafiquants sont face aux forces de l'ordre qui manipulent des mineurs
11:13 qui ne sont pas des enfants de cœur.
11:15 Ils sont entre 10 et 20 ans armés de machettes, de cailloux.
11:19 Ils blessent des dizaines de forces de l'ordre chaque mois.
11:22 Autre passage que je voulais vous faire écouter avant d'entendre le débat,
11:25 c'est ce qu'on dit ici en France.
11:27 J'ai entendu certains parler d'opérations coloniales, racistes.
11:30 Incroyable.
11:31 Absolument incroyable.
11:32 C'est contraire.
11:33 C'est exactement le contraire.
11:34 Et Célia Youssoupha essaye de clarifier les choses.
11:37 On entend ici des propos complètement hallucinants.
11:41 Quand on dénonce une opération post-coloniale.
11:44 Quand on parle d'une opération post-coloniale, c'est scandaleux.
11:47 Pacification, ça renvoie à la guerre d'Algérie.
11:49 C'est grave parce qu'en fait, Mayotte, c'est un département français
11:52 qui, à l'indépendance des Comores, a choisi de rester français.
11:55 On est français depuis 1841.
11:57 Si on ne voulait pas notre avis de ressortissants français,
12:01 il ne fallait pas nous demander parce qu'on a été consulté
12:03 un nombre incalculable de fois.
12:05 De un.
12:06 De deux, les forces de l'ordre et forces et honneurs à elles
12:09 sont en première ligne.
12:10 Elles opèrent dans le cadre de la loi.
12:12 L'État, c'est le monopole de la violence.
12:15 Face à la violence.
12:16 Le référendum, c'est 1975.
12:20 Et à ce moment-là, depuis 1800 et quelques,
12:22 les Comores et Mayotte étaient français.
12:25 Et en 1875-76, les Comores décident.
12:29 En 1975, les Comores décident de prendre leur indépendance
12:32 et Mayotte de rester dans la France.
12:33 Et c'est département depuis 2011.
12:34 Et encore une fois, les Comores n'ont jamais accepté
12:38 cet état de droit puisqu'il y a eu un référendum.
12:41 Ce qui explique qu'ils favorisent finalement l'immigration
12:44 sur l'île de Mayotte.
12:46 C'est un peuplement.
12:47 L'immigration de peuplement.
12:49 On ne reconnaît pas la France.
12:50 C'est ce que disait Éric Zemmour hier, il parlait de grands remplacements.
12:52 C'est un peu ça.
12:53 C'est le même peuple.
12:54 C'est un peu ça.
12:55 C'est le même peuple.
12:56 Et ils refusent d'accueillir dans leur port
12:59 ceux qui vont être refoulés.
13:01 C'est ça le problème.
13:02 C'est que, si les Comores refusent d'accueillir dans ces ports,
13:06 et donc on ne voit pas comment la situation...
13:07 C'est la même géographie, c'est la même histoire,
13:09 c'est la même culture.
13:10 On est d'accord.
13:11 C'est le même peuple.
13:12 Sauf qu'il y a un parti qui est français et l'autre qui est Comore.
13:14 Pardon, mais trois petites choses.
13:16 Des Comoriens ont été raccompagnés en bateau depuis Mayotte
13:20 et les Comores ont dit "non, on ne les reprend pas".
13:22 Voilà.
13:23 Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
13:24 On est revenus, évidemment, aujourd'hui à Mayotte, premièrement.
13:27 Deuxièmement, il y a plus d'étrangers que de Français à Mayotte
13:30 à cause de cette immigration.
13:34 J'allais dire invasion, mais je pense que mon invasion est bonne.
13:37 Il y a plus de mineurs que de majeurs à Mayotte.
13:39 Vous imaginez ce que ça signifie en termes d'insécurité
13:43 et en termes de danger pour tout le monde.
13:45 Et troisièmement, et ça, on le dit assez peu,
13:48 la France contribue pour les deux tiers au budget des Comores.
13:53 C'est-à-dire que la France donne, je crois que c'est 150 000 dollars.
13:56 Elle a perdu son influence.
13:57 C'est la Chine, l'Arabie Saoudite, la Russie qui sont les plus influentes.
14:02 Nous donnons de l'argent aux Comores qui pour nous remercier disent
14:04 "écoutez, on vous envoie des centaines et des milliers de Comoriens par jour
14:08 pour peupler la Mayotte et on refuse que vous nous envoyiez vos échelons".
14:11 Deux extraits, deux séquences que je voulais vous montrer.
14:14 D'abord, le préfet, qui s'appelle Thierry Suquet,
14:16 qui est interpellé par une femme qui est extrêmement en colère
14:19 parce que sa maison a brûlé.
14:23 Excusez-moi, je veux avoir la parole.
14:26 On vient de détruire ma maison.
14:28 On a détruit ma maison.
14:30 Qui s'est trompé de ma maison ?
14:32 Non, non, c'est moi qui parle là.
14:34 Donnez-moi le micro.
14:35 Laissez-moi tranquille.
14:37 Vous n'avez pas dit qu'il y a pas besoin de nous garder.
14:40 Vous n'avez pas besoin de sauver nos maisons.
14:42 Maintenant, c'est moi qui parle.
14:43 Donnez-moi le micro.
14:44 C'est suffisant.
14:45 Les journalistes sont là pour vous écouter, madame.
14:47 Vous allez faire des trucs quand vous n'êtes plus pas capable de vous assumer.
14:50 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
14:52 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
14:54 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
14:56 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
14:58 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:00 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:02 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:04 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:06 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:08 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:10 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:12 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:14 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:16 Vous n'êtes pas capable de vous assumer.
15:18 Les opérations, on les prépare depuis un moment.
15:20 Quand le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer est venu en août,
15:24 il nous a demandé d'accélérer les opérations que nous menions.
15:29 Il a fallu affrêter un bateau, il a fallu faire venir du matériel.
15:33 On a quatre escadrons de gendarmerie qui sont là, une compagnie de CRS.
15:37 C'est une première en Outre-mer.
15:39 Et on est aujourd'hui sur ce qu'on voulait faire,
15:44 c'est-à-dire être présent avec des renforts en nombre important,
15:47 garantir la sécurité, pouvoir intervenir là où il y en a besoin.
15:51 Et on va continuer à monter en puissance.
15:53 Bon, qu'est-ce qui va se passer ?
15:55 Justement, on ne voit pas...
15:57 Ce n'est pas un problème uniquement migratoire,
15:59 c'est un problème politique entre les Comores et la France.
16:02 Les Comores ne reconnaissent pas la France, à Mayotte,
16:07 qui est devenue, entre parenthèses, et vous le savez,
16:10 la première maternité de France.
16:12 On va à Mayotte pour accoucher et avoir l'insuïté et bénéficier...
16:15 - Le droit du sol.
16:17 - Le droit du sol qui a été un peu aménagé,
16:20 mais qui n'a rien réglé du tout.
16:23 - Avec des avantages, évidemment, dont bénéficient, par exemple,
16:26 ces jeunes enfants qui vont naître sur le sol français.
16:30 - Absolument. Mais encore une fois, c'est un problème qui doit être réglé.
16:33 - Il vaut mieux naître en France que les Comores.
16:35 - Et les Comores.
16:36 Si les Comores maintiennent leur position,
16:39 c'est-à-dire nous n'acceptons pas nos ressortissants,
16:42 il y a bien là une volonté de peuplement de Mayotte
16:46 qui n'est pas reconnue comme français.
16:48 - Arrêtez de leur envoyer de l'argent.
16:50 - Mais c'est ça qu'on évoque toujours, les conséquences,
16:52 mais pas les causes, c'est-à-dire qu'il y a un problème
16:54 de développement régional sur l'ensemble des Comores.
16:57 Aujourd'hui, 80% de la population à Mayotte
17:00 vit sous le seuil de pauvreté.
17:02 Il manque de tout, et c'est encore plus effroyable
17:04 dans les Comores.
17:07 Mais c'est normal que ces gens essaient de fuir la misère
17:10 pour trouver d'ailleurs un territoire.
17:12 Tu n'empêcheras jamais tes personnes de vouloir migrer,
17:16 de vouloir se déplacer pour améliorer leurs conditions de vie.
17:18 - Le nombre d'habitants à Mayotte a été...
17:20 - C'est l'instinct humain.
17:21 - Ce n'est pas à nous de payer pour ça, Olivier.
17:23 - La moitié de la population est étrangère.
17:26 - Je te dis qu'il faudra bien un jour parler des causes
17:28 et du développement régional.
17:30 - Ce n'est pas à nous qui sommes responsables
17:31 du développement des Comores.
17:32 - Le nombre d'habitants à Mayotte a été multiplié
17:34 par 6 en 50 ans.
17:36 Écoutez ce que dit Michel Onfray,
17:38 qui a une position assez radicale sur ce que va faire la France.
17:41 - C'est minable ce qui se passe là-bas,
17:43 ce que l'ont fait Darmanin et Macron.
17:45 C'est vraiment fort avec les faibles et faibles avec les forts.
17:48 Quand je vois ces gens qu'on va sortir de chez eux
17:51 en disant "vous avez vu les tôles etc."
17:53 On dit "ah là, l'État est puissant, il est fort,
17:56 il va faire quoi là ? Il va mettre des gens dehors,
17:58 des pauvres gens, en disant "on les remet dans des bateaux,
18:00 ils vont repartir aux Comores",
18:02 mais qu'ils aillent faire ça dans les territoires perdus de la République ?
18:05 Qu'ils aillent dans les endroits où ils risqueraient de se faire accueillir
18:07 avec des kalachnikovs ou avec des coups et des violences ?
18:10 - Mais c'est le cas à Mayotte.
18:12 - Des kalachnikovs ?
18:13 - Non, mais en tout cas des coups et des violences, oui.
18:15 Les policiers et les gendarmes se sont attaqués.
18:17 - D'accord, mais c'est pas exactement la même chose.
18:19 Il y a des territoires perdus de la République un peu partout
18:21 dans les villes françaises.
18:22 C'est ici que j'aimerais voir l'État restaurer son ordre.
18:25 Alors c'est facile d'être justement avec des gens simples,
18:27 modestes, pauvres et paumés,
18:29 de dire "on va envoyer la force militaire,
18:32 la soldatesque et on va rouler les sémus
18:35 pour montrer que..."
18:36 Moi j'ai un peu honte quand je vois des croix sur des maisons
18:38 disant "il faut y aller", etc.
18:40 J'ai vraiment un peu honte, c'est pas ça la République.
18:42 Je pense aussi que c'est une façon de faire diversion,
18:44 en disant "bon maintenant vous allez m'envoyer
18:46 un certain nombre de gros sujets,
18:47 il faut que les journalistes tournent la caméra,
18:49 le problème des retraites, ça change,
18:51 il faut qu'on tourne, allez hop, on braque là-dessus
18:53 et on va là-bas et on dit..."
18:54 Alors c'est assez consensuel,
18:55 l'idée qu'on puisse taper sur des Comoriens sans papier
18:57 au profit de gens de Mayotte
18:59 dont on se moque éperdument depuis très longtemps.
19:01 Ça fait très longtemps qu'ils sont dans cette configuration-là.
19:04 Et pourquoi d'un seul coup la République est bonne fille,
19:06 si ce n'est pour des raisons médiatiques,
19:08 pour détourner l'intérêt des gens,
19:09 pour détourner le regard des journalistes
19:11 et pour faire de telle sorte qu'on puisse dire
19:12 "ah, on est en train de restaurer la République".
19:14 C'est pas ici qu'on commence à restaurer la République.
19:17 Mais le peuple français n'est pas idiot, oui.
19:19 C'est bien vu.
19:21 C'est un peu d'une côté organisé...
19:24 Vous qui êtes attentif à la vie politique et publique
19:27 depuis des années,
19:28 il a été beaucoup question de la situation ?
19:30 Oui, mais on n'écoutait pas.
19:32 Pardon, on en parlait.
19:33 On la connaît.
19:34 Mais simplement les médias ne relayaient pas.
19:36 Là, ça change.
19:37 Le timing est quand même intéressant.
19:39 C'est pas la première fois qu'on en parle.
19:41 On peut dire que c'est facile de détourner l'attention
19:43 des 10 000 personnes.
19:45 Je suis d'accord, c'est de la communication.
19:47 C'est s'acheter probablement un bilan, un peu de frais, etc.
19:49 Mais tout en disant que par ailleurs...
19:51 Ça ne sera aucun résultat d'ailleurs.
19:53 Ce que dit Onfray n'est pas non plus complètement faux.
19:58 Il n'y a qu'à voir le nombre de QTF qu'on est incapable.
20:01 L'un n'est pas lié à l'autre.
20:03 Ce qui m'ennuie, c'est que...
20:04 C'est difficile de comparer.
20:05 C'est pas la même situation.
20:06 Il y a des moments où il parle, que pas du tout.
20:07 L'argument fort avec les faibles, en la matière,
20:10 il s'entend.
20:13 Tout s'entend, même ce que vous dites parfois.
20:16 Mais il faut vous préciser, cher Olivier,
20:19 que la Russie aussi soutient le Comore
20:21 et qu'il y a un peu de déstabilisation.
20:25 Ne soyez pas naïfs sur le thème.
20:28 Lorsqu'on va mal, on cherche à aller dans un pays qui va mieux.
20:32 Il y a aussi un petit peu de politique derrière la déstabilisation.
20:35 Le degré de corruption de ce gouvernement est quand même scandaleux.
20:38 Le magistrat Charles Prats, spécialisé dans les fraudes,
20:41 je lui dis juste une info qu'il m'a envoyé à un article
20:43 pendant qu'on discutait, en me disant que le ministre des Affaires étrangères
20:45 des Comores a arnaqué la France pour la CMU et d'autres allocations.
20:49 Ce sont quand même des gens qui n'ont aucune morale.
20:51 - Et les Australiens à l'Angleterre n'ont pas...
20:54 - La deuxième partie, dans une seconde, on va parler des rodeos.
20:57 Vous avez peut-être vu ce qui se passe dans ce centre commercial de la ville de Nantes.
21:00 - Ça devient maintenant le nouveau jeu, n'est-ce pas ?
21:03 On l'a vu à Échirol, on l'a vu à Villefontaine.
21:06 - J'avais jamais vu ça. - Maintenant un an.
21:08 - Oui, mais là, dans un centre commercial.
21:10 - Oui, mais à Échirol aussi, à Villefontaine aussi.
21:13 - Emmanuel Macron, un an, un an et plus cinq,
21:16 ce qui doit faire six si mes comptes sont bien, si ils sont exacts.
21:19 Et puis, on parlera de quelque chose, on en parlera peut-être plus longuement demain,
21:23 mais je sais que la communauté arménienne ce soir sera très sensible au fait que nous rappelions
21:28 que le 24 avril 1915, 600 notables Arméniens sont assassinés à Constantinople sur ordre du gouvernement.
21:34 C'est le début d'un génocide perpétré par l'Empire ottoman qui coûtera la vie à 1,5 million d'Arméniens.
21:40 Ce sont très nombreux à nous écouter, on les salue et on respecte évidemment cette mémoire.
21:44 On en parlera d'ailleurs demain matin avec un des historiens de l'Arménie.
21:49 La pause à tout de suite.
21:51 - Ok, les rodéos, je le disais, à l'instant vous voulez dire peut-être un dernier point ?
21:59 - Sur Mayotte, en fait, moi, c'est quand j'entends des gens comme Anas Kazib, vous savez,
22:03 qui est militant CGT, vous parlez d'opération coloniale.
22:07 Je trouve ça génial, le décalage en fait, en fait, le prisme médiatique
22:11 ou en tout cas le prisme d'une certaine gauche, c'est toujours le même quand il s'agit d'expulsion, d'immigration, etc.
22:15 C'est forcément du racisme, du colonialisme.
22:17 Et en fait, ce qui est intéressant, c'est que, d'ailleurs, celle que Soufah le rappelait,
22:20 c'est demandé par la population là-bas et je crois que Marine Le Pen était en tête au second tour de la présidentielle là-bas,
22:26 alors que ce ne sont pas spécialement des Blancs qui veulent se débarrasser des Noirs, pour schématiser.
22:29 Et donc, ça veut dire que l'immigration, c'est aussi quelque chose de très concret qui peut être très mal vécu
22:33 et que les solutions les plus radicales, parfois, sont exigées par les gens eux-mêmes.
22:37 Alors, le rappel des titres et après, nous ouvrons la page Emmanuel Macron, un an déjà, à moins qu'on parle des rodéos.
22:44 Demain, Emmanuel Macron se rendra dans le Loir-et-Cher à Vendôme, accompagné de François Braune.
22:53 Ils visiteront une maison de santé sur fond de désertification médicale croissante dans le pays.
22:59 L'occasion d'évoquer avec les soignants les problématiques d'accès aux soins, de formation et d'attractivité de la profession.
23:06 Gérald Darmanin rappelle aux forces de l'ordre d'arborer leur matricule d'identification en toutes circonstances.
23:13 Le ministre de l'Intérieur a adressé un courrier au préfet et au directeur de la police et de la gendarmerie,
23:20 insistant sur le sigle RIO, le numéro de référentiel des identités et de l'organisation est obligatoire depuis 2014
23:28 pour lutter contre les abus de pouvoir des fonctionnaires.
23:31 Plus de 1000 ressortissants de l'Union européenne évacués du Soudan, près de 400 personnes de diverses nationalités ont été évacuées par la France.
23:40 Plusieurs rotations aériennes ont été assurées depuis hier entre Khartoum et Djibouti.
23:46 L'ambassade de France a par ailleurs été fermée.
23:49 Depuis le 15 avril, les combats entre armées et paramilitaires ont fait plus de 420 morts et 3700 blessés.
23:57 Le moment où on va faire le bilan de cette année d'Emmanuel Macron et de cette interview qu'il a donnée aux parisiens,
24:03 qu'on pourrait décrypter très rapidement en disant, au fond ce qu'il dit c'est que quand il n'est pas en première ligne,
24:09 il ne s'occupe pas des choses...
24:11 J'aurais mal pris le truc en disant en gros tu t'es occupé du truc, je te laissais la brise sur le cou pendant un an, c'est raté.
24:17 Moi je connais cette psychologie, alors on l'accuse de ne pas déléguer, mais lui dit mais si je délègue et quand je délègue ça se passe mal,
24:24 je vais me regarder avec Madame Borne.
24:26 Et effectivement, en gros il dit ça ne marche pas parce que effectivement je ne me suis pas mouillé.
24:32 Ce qui est faux, parce qu'en fait les gens ont tellement compris qu'il s'est mouillé que c'était lui qui était la première cible.
24:36 Évidemment qu'il s'est beaucoup mouillé puisque tout le monde a su que c'était sa réforme toujours et tout le temps.
24:41 Toujours cette idée qu'avec plus de pédagogie les gens finiront par accéder à la lumière et à comprendre.
24:46 La lumière, là ça va être bien, on va voir la pédagogie qu'il fait depuis 4-5 jours, on va voir si dans les sondages ça va dire.
24:53 Ça a commencé déjà à chuter.
24:55 Mais bien sûr.
24:56 Vous avez raison, il faut lui reconnaître un courage c'est d'aller devant des Français.
25:00 Mais quel courage.
25:01 Quand même.
25:02 Mais enfin, ne tombe pas dans ce panneau.
25:03 Les gens sont filtrés au fond.
25:05 Mais quel courage.
25:07 Mal traité on va dire, mal traité.
25:09 Mais après vous avez raison.
25:10 C'est vrai qu'il y a une forme d'aller au contact.
25:13 Oui, c'est pas mal quand même.
25:15 Je vous rappelle que Hollande et Chirac à la fin étaient bunkérisés, ils ne sortaient pas de l'Elysée ou alors pour aller voir, pour faire du scooter.
25:21 Bon, juste un petit mot sur les rodéos, je vous jure on en reparle après.
25:24 Mais les rodéos, cette séquence dans le centre commercial d'Orvaux, c'est un Leclerc, très grand magasin Leclerc de la ville de la banlieue de Nantes, un des magasins les plus importants même.
25:34 Et donc vous voyez cette image quand même folle.
25:37 Là, il se trouve que je connais moi ce magasin.
25:41 Donc je reconnais l'escalateur, effectivement.
25:44 D'habitude les gens sont plutôt à pied.
25:46 Mais ces trois jeunes gens sont passés en moto.
25:50 C'est évidemment dangereux.
25:51 C'est dangereux pour les commerçants, dangereux pour les consommateurs, dangereux s'il y a des enfants.
25:55 Et les équipes de CNEW, je crois que c'est Jean-Michel Decaze qui est allé tourner aujourd'hui et qui a essayé de récupérer, d'interroger des commerçants notamment.
26:05 Mais ce qui est formidable, c'est que les commerçants, ils ne veulent plus témoigner à visage découvert.
26:09 C'est-à-dire que tu es dans une France où tu as des jeunes gens qui rentrent comme cela dans ton centre commercial et tu as tellement peur des représailles que tu acceptes de parler mais à visage découvert.
26:19 C'est ça que je trouve absolument incroyable dans la France d'aujourd'hui.
26:22 Donc écoutez ce premier témoin, exactement cette première commerçante qui a peur des représailles.
26:29 J'ai entendu un bruit très fort qui est arrivé vers l'escalator orange.
26:36 Et donc j'ai vu les deux motocross passer les scooters à toute vitesse ici.
26:41 Et après ils sont repartis tranquillement par la porte ouverte qui se trouve côté de la pharmacie.
26:48 Ça aurait pu être dangereux si quelqu'un sortait d'une boutique.
26:50 Ça aurait été dangereux ou les enfants parce qu'actuellement il y a tous les jeux des enfants.
26:54 Donc un enfant aurait pu traverser au même moment où les motos passaient.
26:58 Il y a eu quand même des clients qui ont été impressionnés parce qu'on avait pas mal de clients dans le magasin.
27:04 Et c'est vrai ça les a choqués aussi.
27:06 La bêtise elle est sans limite.
27:08 Ce n'est pas de la bêtise.
27:09 C'est quoi ?
27:10 C'est pas de l'intelligence.
27:12 Ce n'est pas de la bêtise.
27:14 C'est une manière pour ces jeunes de défier l'autorité.
27:17 Voilà je suis le roi, je fais ce que je veux.
27:20 Je suis chez moi et le reste ne me fait pas peur.
27:24 Une fois qu'on a dit ça, quelles sont les causes ?
27:27 C'est le fait que s'ils sont attrapés, ils ne risquent pas grand-chose.
27:30 Ils n'ont pas peur.
27:32 Puisqu'on sait très bien que la répression n'est pas à la hauteur.
27:36 Qu'est-ce que vous voulez faire là ?
27:38 Écoutez ce que disent les syndicats de police, ce que disent tout le monde.
27:41 S'ils étaient véritablement sanctionnés, aujourd'hui on peut les même jusqu'à 5 ans avec les circonstances aggravantes.
27:46 Pour un rodeo de ce type.
27:48 Donc s'ils étaient vraiment sanctionnés.
27:50 Donc la législation arrive, c'est l'application de la loi.
27:52 Elle existe la législation, elle existe depuis déjà 2018.
27:56 Écoutez un deuxième témoin qui est intervenu.
28:00 Pareil, visage découvert.
28:02 C'est une violence gratuite, c'est une délinquance gratuite.
28:04 Oui, une personne qui ne veut pas parler.
28:06 Il y a juste des motos qui sont rentrées, qui sont passées par l'escalator.
28:10 Puis ils sont passés sur le côté d'animation, ils ont traversé toute la galerie.
28:15 Et ils ont fait un peu de boucan quoi, mais ils ne roulaient pas très vite.
28:19 Ils ont fait attention quand même aux piétons, donc ça fait un peu d'animation dans la galerie.
28:24 J'ai vu des gens qui ont sursauté avec le bruit des poids-échappement dans la galerie.
28:28 Mais non, ça n'a pas fait beaucoup de vagues.
28:32 Ce monsieur trouve ça très bien.
28:34 Ça fait un peu d'animation.
28:37 Il y a des motos qui sont passées.
28:40 Il y a eu deux enfants grièvement blessés il n'y a pas longtemps.
28:45 C'est bien que jeunesse se passe mon bon monsieur.
28:47 D'où l'intérêt du débat sur les contacts tactiques.
28:50 On l'aura tout à l'heure.
28:51 Mais dernier témoin, je vous jure, après je vous fais voir le sujet en Angleterre.
28:56 Dernier témoin dans la galerie marchande.
28:59 J'étais en train d'encaisser et j'ai vu trois motards qui sont passés devant le magasin
29:03 en train de rouler sur la moto tout simplement.
29:06 En fait on est tous restés un peu abasourdis, choqués.
29:10 On s'est demandé ce qui se passait.
29:12 J'ai vu mes collègues également qui étaient stupéfaits.
29:16 On s'est demandé où allait le monde.
29:17 On aura tout vu.
29:18 Entre chaque passage, moi je suis pas la première.
29:20 Regardez à droite à gauche, il n'y a pas une moto qui rentre.
29:22 Ce n'est pas censé arriver.
29:24 On se dit qu'on pète en sécurité dans une galerie alors qu'en fait pas du tout.
29:28 - C'est visage couvert.
29:30 Mais même si vous êtes policier, qu'est-ce que vous voulez faire ?
29:33 Comment vous intervenez ?
29:35 - Vous vous mettez un peu dans les roues ?
29:37 - C'est ça qui est compliqué.
29:39 Vous intervenez, vous prenez un risque absolument incroyable.
29:44 - Surtout qu'ils ont peur des réactions.
29:46 - En plus de déclencher...
29:48 - Le basculement ça a été en 2005.
29:50 Vous vous souvenez de l'affaire de Villiers-le-Bel ?
29:52 Où les policiers avaient poursuivi deux jeunes à moto qui sont morts.
29:55 - Donc la seule réponse, ça peut être une réponse pénale mais d'une férocité.
30:00 - Ou la réponse physique.
30:02 Le délinquant qui sait que le policier a le droit,
30:04 parce qu'aujourd'hui il sait qu'il n'a pas le droit,
30:06 a le droit de lui foncer dedans, de le faire tomber.
30:08 Le rapport de force change un petit peu.
30:10 - Regardez le sujet d'Angleterre.
30:12 Le contact tactique. Voyez le sujet, ce qui se passe.
30:15 De nombreuses voix s'élèvent pour que cette méthode soit adoptée.
30:19 A l'image de François Jolive et député Horizon de l'Indre,
30:22 Nadine Morano, ancienne ministre LR, ou du président de Reconquête.
30:26 - Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois.
30:29 Le contact tactique est une technique qui consiste à faire chuter un suspect en fuite en le percutant.
30:34 Une pratique utilisée à Londres pour les auteurs de vols à l'arraché.
30:38 A l'heure actuelle en France, si un conducteur chute lors d'une course-poursuite,
30:41 c'est la responsabilité des policiers et des gendarmes qui est engagée.
30:44 Si cette méthode devient autorisée, il sera donc possible d'engager une course-poursuite avec les suspects.
30:49 Aujourd'hui fortement déconseillés en raison d'un risque trop important d'accident.
30:54 Mais pour cela, les syndicats souhaiteraient un encadrement juridique.
30:57 - Il faut qu'on soit, nous, policiers, dédouanés juridiquement, j'allais dire.
31:02 Parce qu'on voit bien aujourd'hui que dès qu'il y a un scooter qui tombe,
31:05 qu'il y a des blessés et qu'on touche un tout petit peu, tout de suite,
31:08 on est mis en examen et en fait on est mis en examen souvent pour mise en danger d'autrui,
31:14 blessure involontaire ou volontaire et donc du coup on se retrouve bien seul devant le juge.
31:20 Si elle devient légale en France, certains craignent pour la protection des policiers.
31:24 - Il suffirait d'ailleurs qu'un de ces jeunes qui se promènent soit renversé par un policier
31:29 pour qu'immédiatement il y ait une association qui dénonce les conditions
31:34 dans lesquelles il parlerait presque de violence policière.
31:37 Selon la police londonienne, le contact tactique aurait fait chuter de 36%
31:41 le nombre de délits à scooter entre 2017 et 2018.
31:46 - Attention, le contact physique, tactique en Angleterre, c'est quand il y a vol à l'arraché
31:51 ou quand il y a effraction de celui qui fait le rodéo urbain.
31:54 - Pas pour les rodéos.
31:55 - Voilà, c'est-à-dire que le rodéo qu'on a vu dans la galerie marchande de Nantes,
32:01 le policier n'intervient pas comme ça.
32:03 - Je serais pour ajouter à ce que vous dites, c'est-à-dire les vols à l'arraché,
32:05 on pourrait rajouter le délit de mise en danger d'autrui.
32:08 Parce qu'il y a rodéo et rodéo, les jeunes qui font des rodéos,
32:11 quelques fois, bon, ça fait du bruit, c'est nuisible, etc.
32:14 Mais il y a ceux qui mettent, comme dans ces surfaces commerciales,
32:19 en danger la vie des autres.
32:20 Et ça, c'est un délit spécifique.
32:22 Moi, je ne serais pas choqué...
32:24 - Ça ne doit pas être trop dur de les retrouver, ces trois jeunes gens, quand même.
32:26 On voit leur voiture, on voit leur moto, on peut les identifier.
32:29 - Oui, attendez, je ne serais pas...
32:30 - Ils se prêtent les motos entre eux, ils les louent,
32:32 donc ce n'est pas forcément la page immatriculation.
32:34 - Non, pas forcément celui qui l'a conduit, déjà.
32:37 - Les policiers, les services de...
32:40 - Si vous voulez les retrouver, je pense que...
32:42 - Oui, mais...
32:43 - Oui, mais il y a des moyens pour les retrouver.
32:45 - Mais les syndicats policiers répondent à cette question-là.
32:47 Ils disent qu'on nous donne des moyens de police judiciaire.
32:51 On peut mener les enquêtes, on peut retrouver les auteurs de ces faits-là,
32:54 mais nous manquons cruellement de moyens pour les enquêtes.
32:58 Ce qui fait que parfois, c'est mal ficelé,
33:00 ce qui fait que face à la justice, quand l'enquête est mal ficelée, c'est retoqué.
33:05 - Deux fois, c'est une solution radicale, peut-être.
33:07 - Mais non, ce n'est même pas une solution radicale.
33:09 La police judiciaire a beaucoup à faire déjà dans ce pays.
33:11 Elle a les crimes, elle a les stups.
33:13 Ne la surchargez pas avec des rodeos urbains.
33:15 Moi, ce que je dis juste, en fait...
33:17 - Les OPJ...
33:18 - Je sais qu'il y a un débat juridique, je sais qu'en Angleterre, ce n'est pas la même,
33:20 mais en fait, peu importe.
33:21 C'est une question de rapport de force psychologique.
33:22 Si le voyou sait que le policier peut, le voyou change de comportement
33:26 et il y aura moins de voyous, les chiffres en Angleterre, c'est édifiant quand même.
33:29 Moins 36% et c'est pour une petite partie des délits potentiels.
33:33 Mais tout simplement parce que vous avez en tête l'idée que vous pouvez vous faire du mal.
33:36 - Un an. Il en reste quatre. Ça se fait ?
33:40 - Non, vous devriez dire six ans.
33:43 - Six ans.
33:44 - Il en reste quatre. Ça paraît moins douloureux.
33:46 - Quatre...
33:47 - Théoriquement.
33:48 - Pourquoi théoriquement ? Il ne va pas...
33:51 - Théoriquement.
33:52 - Ça veut dire quoi, théoriquement ?
33:53 - Genre, je ne sais pas ce que ça va prendre.
33:54 - Je pense que...
33:55 - Vous pensez que le président Macron n'ira pas au bout ?
33:57 - Il n'a plus le pouvoir.
33:59 - Vous pensez quoi, qu'il va démissionner ?
34:01 - Je l'ai dit depuis le lendemain des élections électoratives.
34:04 - C'est vrai.
34:05 - On a un président qui n'a plus le pouvoir.
34:07 - Oui.
34:08 - Si un président qui n'a plus le pouvoir...
34:10 - Il a eu le pouvoir de faire passer sa retraite, manifestement.
34:12 - Comment ?
34:13 - Il a eu le pouvoir de faire passer sa retraite, manifestement.
34:15 - Oui, mais c'est un...
34:16 - Avec les conséquences qu'on voit.
34:17 - Un fusil à un coup, je dirais.
34:18 Je ne vois pas comment on pourrait réutiliser le 49-3.
34:21 Ça mettrait vraiment le pays à feu et à sang.
34:23 - Je pense que...
34:25 - Non, je ne crois pas.
34:26 - Il ne va pas démissionner.
34:28 - On ne peut pas l'exclure.
34:29 - Oui, on ne peut rien exclure.
34:31 - Ce n'est pas son atelier du moment.
34:33 - Je ne vois pas comment ça peut durer 4 ans.
34:35 S'il y avait une majorité de rechange,
34:37 si effectivement une dissolution permettait d'avoir une majorité de rechange,
34:40 on trouverait une période de cohabitation.
34:43 - J'ai entendu ça sur tout le quinquennat de François Hollande.
34:46 Ça n'ira pas au bout, etc.
34:47 Tout va toujours au bout.
34:48 - Il y avait une majorité...
34:49 - Les poutres, ça ne marche jamais.
34:50 - Vous n'avez pas vu la différence ?
34:51 - Ça va au bout, sauf que François Hollande,
34:53 qui est en capacité de se représenter, est empêché.
34:55 - Bien sûr.
34:56 - Et là, la crise politique est telle qu'on se dit un non,
34:58 et déjà, il ne peut plus aller bien loin.
35:00 - En tout cas, voyez le sujet,
35:01 parce que c'est un gouvernement qui est chahuté,
35:03 qui a du mal à sortir.
35:04 Alors, il y a des casseroles, effectivement.
35:06 Ce soir, d'ailleurs, au théâtre du Châtelet,
35:10 vous avez la cérémonie des Molières,
35:12 et il va y avoir un accueil pour Madame le ministre.
35:14 Et aujourd'hui, tous les ministres ont du mal à sortir sur le terrain.
35:17 Voyez le sujet de Maxime Lavandier.
35:20 À Lyon, une dizaine de manifestants réunis,
35:22 casserole en main,
35:24 pour accueillir le ministre de l'Éducation, Papendiaï.
35:28 Même scène à Massy,
35:31 pour la venue du ministre du Logement et de la Ville,
35:33 Olivier Klein.
35:34 Ce lundi, plusieurs ministres avaient rendez-vous sur le terrain,
35:37 comme le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
35:40 à la maison d'arrêt des Croisettes à Coulènes, dans la Sarthe.
35:42 Des comités d'accueil qui ont le soutien de certains politiques,
35:45 comme Mathilde Panot,
35:46 et qui contraint parfois les ministres
35:48 à annuler leurs déplacements.
35:50 Sur son compte Twitter, la députée de la France Insoumise
35:52 se félicite du déplacement annulé de Charlotte Cobell,
35:55 secrétaire d'État chargée de l'Enfance.
35:57 "On était prêts à accueillir, comme il se doit,
35:59 la secrétaire d'État Charlotte Cobell à Saint-Maurice.
36:02 Visite annulée, gouvernement confiné,
36:04 courage quand tu nous tiens."
36:06 Un an jour pour jour après la réélection d'Emmanuel Macron,
36:09 les opposants à la réforme des retraites
36:11 ont promis de mener la vie dure au gouvernement
36:13 et de se faire entendre, coûte que coûte.
36:17 Ça a été le cas la semaine dernière
36:18 lors du déplacement d'Emmanuel Macron dans les Roses et le Barin.
36:21 A l'appel des 100 jours d'apaisement voulus par Emmanuel Macron,
36:25 les syndicats répondent par les 100 jours de colère
36:27 en voulant perturber de nombreux événements à venir,
36:29 comme Roland-Garros, le Tour de France
36:32 ou encore le Festival de Cannes.
36:34 "C'est le retour des gilets jaunes, ça.
36:39 Les gilets jaunes, ils ont besoin d'être vus.
36:41 On les remarque, ils existent.
36:43 Ceux-là, ils ont besoin d'être entendus.
36:45 Donc c'est des casseroles.
36:47 C'est une nouvelle forme de manifestation du pays."
36:50 "Mais effectivement, ça, ça va perdurer.
36:53 Et je le répète à chaque fois,
36:54 il y a deux grands événements majeurs ces prochains mois,
36:57 Coupe du monde de rugby et Jeux Olympiques 2024."
37:01 "C'est dans un an et demi."
37:02 "Sauf que vous avez vu, la sécurité, la droite parisienne
37:05 tire la sonnette d'alarme sur l'organisation."
37:07 "Pourquoi pendant un an et demi, t'as pris dans les casseroles quand même ?"
37:10 "Ne soyez pas méprisés."
37:12 "Les gilets jaunes, ça a duré 18 mois."
37:14 "Quoi ça sert, à la fin ?"
37:16 "Quoi ça sert à faire comprendre qu'on ne passe pas à autre chose."
37:20 "Gérôme, il y a un peu de mépris de coeur dans ce que vous faites."
37:24 "Toi, tu étais dans le récit.
37:26 Quand ça sera voté, ça y est, on passe à autre chose.
37:28 Le pays ne passe pas à autre chose."
37:30 "Je ne suis pas dans le mépris de place du tout."
37:33 "Si un petit peu, de dire à quoi ça sert."
37:35 "Non mais répondez à ma question."
37:37 "Ça sert tout simplement à faire un rapport de force,
37:40 de se faire entendre et pourquoi pas de faire changer la loi."
37:43 "Il y aura un test samedi de toute façon,
37:45 qui va être vraiment important, très important."
37:47 "Ouh là oui."
37:48 "Je pense qu'il y aura une sécurité très importante autour du Stade de France."
37:50 "C'est la finale de la Coupe de France."
37:52 "Évidemment, c'est un test."
37:54 "Est-ce qu'il viendra ? Et le deuxième test ?"
37:56 "Bien sûr qu'il viendra, vous ne pouvez pas imaginer qu'il ne vienne pas."
37:58 "La finale de la Coupe de France, elle est présidée.
38:01 Si ce n'est pas lui, c'est Elisabeth Borne.
38:03 Il ne va pas envoyer Elisabeth Borne quand même.
38:05 Et vous n'allez pas non plus laisser un siège vide.
38:08 Donc ça serait à mon avis pire.
38:10 Et puis pour le coup, Emmanuel Macron,
38:13 là-dessus, je ne pense pas que ce n'est pas ça qui lui fait peur."
38:17 "Il y a le 1er mai aussi, lundi."
38:21 "Oui, le 1er mai, c'est le 1er mai."
38:23 "C'est le vrai test pour moi."
38:25 "C'est Nantes-Toulouse, je rappelle, la finale de la Coupe de France."
38:28 "Vous êtes pour."
38:30 "Et puis en parallèle, il y a cette interview.
38:33 Moi j'adore l'interview d'Emmanuel Macron.
38:35 J'aurais dû plus me mouiller.
38:37 C'est là que tu vois la psychologie des uns avec les autres.
38:40 Peut-être que l'erreur a été de ne pas être assez présent
38:45 pour donner une constance et porter cette réforme moi-même.
38:48 Donc le mot important, c'est moi-même.
38:50 C'est-à-dire qu'il faut que je fasse tout."
38:52 "Incroyable."
38:53 "Si je pouvais me nommer Premier ministre,
38:55 si je pouvais me nommer ministre de l'économie,
38:57 en fait si je pouvais tout faire, c'est ça qui nous dit.
38:59 Si je pouvais tout faire, la France irait mieux.
39:02 Mais je suis quand même avec des gens qui ne sont pas très nombreux autour de moi.
39:06 Et le plus grave, c'est pas une habileté de sa part.
39:09 Il le pense réellement.
39:11 C'est ça qu'il y a dans sa psychologie.
39:13 Tu vois, il pourrait jouer avec ça.
39:15 Il le pense foncièrement."
39:17 "Je me souviens de quelqu'un, un macronyme,
39:19 le premier quinquennat qui m'avait dit
39:21 en fait il est embarrassé par ses ministres.
39:23 Ses ministres, il voudrait qu'il n'y en ait pas.
39:26 Effectivement, c'est la même chose.
39:28 Moi je prends ça comme un désaveu terrible pour la Première ministre.
39:31 C'est-à-dire en fait, tu as tout raté.
39:33 C'est ce qu'il dit en creux."
39:35 "J'ai découvert une petite phrase de Theodore Roosevelt qui m'a amusé.
39:39 Vous l'avez peut-être vu d'ailleurs.
39:41 Le meilleur dirigeant est celui qui dispose d'assez de bon sens
39:43 pour recruter les meilleurs, pour accomplir ce qu'ils souhaitent,
39:46 voire accomplit, et qui s'abstient de toute ingérence
39:49 dans leur travail lorsqu'ils le font."
39:51 "C'est formidable ce qu'il dit Theodore.
39:53 J'imagine qu'il faut quand même intervenir de temps en temps."
39:55 "C'est l'autre qui peut entraîner Emmanuel Macron."
39:57 "Non mais c'est un rapport au monde.
39:59 C'est un rapport au monde de considérer que l'autre existe en fait.
40:02 Que l'autre peut apporter quelque chose qui est parfois intelligent,
40:05 qui peut t'aider."
40:07 "Surtout quand l'autre, vous l'avez nommé.
40:09 Parce que c'est pas l'autre comme ça qui vous est imposé,
40:11 qui descend du ciel, qui est votre voisin.
40:13 C'est l'autre que vous avez choisi.
40:15 Après un casting, quand vous choisissez un Premier ministre,
40:17 j'imagine que vous..."
40:18 "T'es obligé de le choisir.
40:20 Parce que t'es obligé de choisir un Premier ministre.
40:22 S'il pouvait se nommer lui-même, il le ferait."
40:24 "Il serait peut-être pas contre la suppression d'ailleurs du...
40:28 de la fonction."
40:30 "Dans un système présidentiel comme aux Etats-Unis."
40:32 "En tout cas, il y a pas de Premier ministre."
40:34 "En tout cas, si le président de la République veut venir sur notre plateau,
40:37 pourquoi pas pour échanger avec nous."
40:39 "Les questions des lecteurs étaient pas mal du président."
40:41 "Il veut s'impliquer de plus en plus dans le débat.
40:43 Donc vous avez raison, il faut lancer des invitations maintenant."
40:45 "C'est un débat où il parle tout seul."
40:47 "Moi j'ai lancé une invitation hier."
40:49 "Ah bon ?"
40:50 "Pour Valeurs Actuelles, bien sûr."
40:52 "Là je pense que..."
40:53 "Mais franchement, qui ne tente rien n'a rien."
40:55 "Mais bien sûr, je pense qu'il a..."
40:57 "Mais il l'a déjà fait."
40:58 "Oui, dans le journal, mais là on lui propose une soirée spéciale."
41:01 "Dans une salle avec du public, etc."
41:03 "Oui, mais alors là, à mon avis, c'est pas le..."
41:07 "Ah, ça s'appelle le grand débat, pardon."
41:09 "Il a fait ça pendant six mois."
41:10 "Oui, mais..."
41:12 "Il y a quelqu'un qui pose une question qui est à 50 mètres."
41:14 "Oui."
41:15 "Donc après, la personne peut plus répondre."
41:17 "Moi ce que je veux, c'est un tête-à-tête, comme ça."
41:20 "Et puis, pourquoi pas des journalistes à portée où on peut échanger."
41:24 "Parce que là, c'est efficace."
41:26 "La première émission politique de tous les temps, c'est El Khabache, du Hamel, carte sur table."
41:30 "Ils étaient à 1 mètre."
41:33 "Et je salue Jean-Pierre d'ailleurs, El Khabache."
41:35 "Si je réussis à le convaincre, je vous donne..."
41:37 "Si je réussis à le convaincre et qu'il vient dans cette soirée, je vous donne une demi-heure."
41:40 "Mais non, c'est pas le problème."
41:43 "Pourquoi ?"
41:44 "En tout le monde rêve de vous voir interroger le président."
41:47 "Oui, tout le monde rêve aussi de vous voir l'interroger, c'est pareil."
41:50 "Non, je préfère que ce soit..."
41:51 "Pas tout le monde."
41:52 "Les gens vont pas défiler dans la rue non plus en se disant..."
41:55 "Je veux une interview !"
41:57 "Ça m'a pas frappé non plus, y'a pas eu de demande du peuple."
42:03 "En tout cas, c'est pas un réveil."
42:05 "Ça tape aux portes."
42:07 "On va rester lubrices."
42:10 "Descendez avec vos casseroles et dites 'on veut un grand prix'."
42:15 "C'est pas à vous de le dire évidemment, mais moi je pense sincèrement..."
42:18 "Les gens se sont lassés des interviews formatées avec des questions qui n'en sont pas..."
42:22 "Mais qu'on refasse carte sur table, c'est..."
42:24 "Y'a rien à faire avec carte sur table, c'est..."
42:26 "Y'a Amsegal aussi."
42:27 "Amsegal, je me souviens pas."
42:28 "Carte sur table, c'est..."
42:29 "Amsegal, c'est avant."
42:30 "C'est là où Marché dit 'allez, écrivez votre question'."
42:32 "Voilà, c'est encore un chat."
42:34 "Allez, écrivez votre question, M. Elkabbach."
42:37 "Même l'heure de vérité, c'était formidable."
42:39 "C'était pas ma question, c'était Maréchal."
42:40 "L'heure de vérité, c'était très bien."
42:41 "C'était très bien l'heure de vérité avec..."
42:43 "François-Henri de Virieux."
42:44 "François-Henri de Virieux et puis y'avait..."
42:45 "Alain Duhamel."
42:46 "Albert Duroit."
42:47 "Albert Duroit."
42:48 "Alain Duhamel."
42:49 "Et le 3e était un tournant, si je sais bien."
42:51 "C'était très bien."
42:52 "Bon, en fait, tout ce qui était avant était mieux, globalement."
42:54 "C'est ce que vous voulez dire, bien évidemment."
42:55 "Mais ça trouvait que... Cochez-vous, M. Elkabbach."
42:57 "Bon, je voulais simplement, y'a un..."
42:59 "Alors, figurez-vous que je vais peut-être défendre, ça va vous étonner, Mme Mathilde Panot."
43:04 "Parce que y'a le dénommé Stéphane Vogeta, qui est un député macroniste."
43:10 "Il a fait un petit tweet, il a donc mis Mme Panot, vous voyez."
43:14 "Il a dit 'Voilà donc un ustensile qui génère un bruit assourdissant et ne sert à rien d'autre qu'à mettre en cause les institutions et bloquer le débat démocratique.'"
43:22 "Et juste à côté, une casserole."
43:24 "Franchement..."
43:25 "C'est marrant, c'est mignon."
43:27 "Ouais, c'est marrant, ah bon."
43:28 "C'est pas grave."
43:29 "Bah ouais, bon, d'accord."
43:30 "Si c'est... Si vous le dites."
43:31 "C'est pas très efficace."
43:32 "Non, si vous le dites."
43:33 "C'est de l'humour, on a le droit à l'humour."
43:34 "Oui, mais c'est le droit..."
43:36 "C'est le droit à l'humour."
43:38 "Bon, bah écoutez, il y a le droit à l'humour et il y a le droit à Benkémoun."
43:43 "Le droit à Benkémoun."
43:45 "Le peuple attend Benkémoun."
43:46 "Le peuple, le peuple, alors, j'ai vu, j'étais ce week-end dans la rue, les gens disaient 'Benkémoun, à 21h'."
43:53 "Comment ça va ?"
43:55 "Ça va bien."
43:56 "Arrêtez-le, il y a un excellent film qui s'appelle 'La Conférence'."
43:58 "La Conférence, ouais."
43:59 "Vous l'avez..."
44:00 "C'est un film allemand qui raconte comment la solution finale a été décidée, les pours, les contres."
44:08 "C'est une forme assez étrange parce que c'est à la fois de la fiction et un peu documentaire."
44:12 "Il y a une voie off."
44:13 "C'est un film bouleversant, m'a-t-on dit."
44:16 "C'est sorti la semaine dernière."
44:18 "Exactement."
44:20 "Ce soir, je vous parlais de cinéma parce qu'évidemment vous êtes un spécialiste de cinéma."
44:24 "Ce soir, c'est les Molières."
44:26 "C'est perturbé à l'extérieur."
44:28 "C'est un peu perturbé à l'extérieur."
44:29 "Ça ne m'a pas échappé que Molière est un auteur de théâtre, cher Jérôme Lévy."
44:34 "C'est pour ça que je veux venir."
44:36 "Ce n'est pas que le nom d'un café dans des villes célèbres."
44:39 "Non, je savais qu'il avait écrit, effectivement, bien évidemment, 'Le Cid', 'Horace'."
44:45 "Ce soir, c'est les Molières. Vous avez vu que c'était un peu perturbé à l'extérieur."
44:50 "Oui, mais on a..."
44:52 "Vous n'avez pas vu les..."
44:53 "Ça a été perturbé un peu ?"
44:54 "Non, à l'extérieur, il y a eu de la casseroleade, encore une fois."
44:57 "La casseroleade."
44:58 "Oui, mais à chaque fois qu'il y aura un événement important,
45:01 ça sera le cas pour Roland-Garros, pour Cade, etc.,
45:04 il y aura de la casseroleade et peut-être de la coupure d'électricité, on verra."
45:07 "Je ne connaissais pas le mot, cette casseroleade."
45:09 "C'est un nouveau mot."
45:10 "Non, c'est un vieux mot."
45:12 "La casseroleade."
45:13 "Oui, ça date du 19ème."
45:15 "Eh bien, écoutez, on n'a pas dit un mot sur nos compatriotes et amis arméniens."
45:21 "Moi, j'ai dit un mot, vous l'avez dit."
45:24 "Mais vous..."
45:25 "Mais j'ai rien entendu, vous l'avez entendu ?"
45:27 "Non, mais vous dormez pendant les émissions."
45:30 "Il a dit juste avant la pub, je crois."
45:33 "Effectivement, et je peux même vous dire demain qu'on recevra que de Mattufiant."
45:38 "Ah oui, c'est vrai, c'est ce que vous aviez dit."
45:39 "Oui, oui, il n'y a pas de problème."
45:41 "On aurait voulu en parler un peu plus."
45:42 "Vous nous avez confié certaines informations avant le début de l'émission,
45:47 je vous propose de reprendre le régime que vous aviez apporté,
45:51 parce qu'il paraît plus effrayant que celui que vous avez mis en place."
45:56 "C'est assez assidu, oui."
45:57 "Que vous avez mis en place depuis 8 jours, cher ami."
46:00 "Parce que manifestement, celui-là crée des troubles que je n'imaginais pas."
46:04 "Il est intraitable."
46:05 "Bon, on salue nos amis arméniens à nouveau, et demain on en parlera."
46:10 "Je sais qu'il y avait une réunion ce soir, c'est pour ça qu'on en parlera demain."
46:13 "Et effectivement, le début des chenotsides, c'est une date importante pour les Arméniens."
46:18 "Le 24 avril 1915, 1,5 million d'Arméniens qui avaient été exterminés."
46:23 "Et c'est vrai que beaucoup sont venus en France, et c'est un symbole d'assimilation totale que les Arméniens."
46:30 "Et en même temps, c'est ça qui est formidable, une culture préservée d'un autre temps, de grands-parents, etc."
46:36 "Et qui perdure."
46:38 "C'est le modèle français à l'ancienne, c'est-à-dire qu'il n'y a pas plus français en Arménien."
46:44 "Et en même temps, il y a la culture qui est là."
46:47 "Ils étaient catholiques."
46:48 "10 secondes."
46:49 "Et rappelons que le Parlement français a reconnu le chenotside par une loi mémorielle."
46:53 "C'est pas pressé pour l'Arménie."
46:54 "C'est fini, c'est terminé. En revanche, je suis obligé de vous presser et de saluer Arnaud Le Cara qui était à la réalisation ce soir."
47:01 "Philippe Bastien qui était au son, Philippe Gilbert qui était à la vision."
47:04 "Merci à Samuel Vasselin qui est là ce soir et qui sera là toute la semaine."
47:08 "Saïd Hamda était là aussi et Maxime Leguet."
47:12 "Bonne soirée, Olivier Benkémoun."
47:14 Merci.
47:15 Merci à tous !

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