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Un an après la réélection d'Emmanuel Macron, un sénateur de la majorité présidentielle vient faire le point...

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00:00 - Allez, on passe maintenant à l'invité du 6/9 de France Bleu Isère, c'est avec vous Laurent Galein.
00:04 - Didier Rambeau, sénateur Renaissance de l'Isère, bonjour.
00:07 - Bonjour.
00:07 - On vous a invité parce qu'il y a un an, le 24 avril 2022, Emmanuel Macron était réélu président de la République.
00:13 Un an après, sa popularité est au plus bas.
00:16 Il y a eu la réforme des retraites, il y a la réforme des retraites, la bataille n'est pas terminée contre cette réforme, pour certains en tout cas.
00:22 Vous êtes un ancien socialiste, vous avez très tôt choisi le camp d'Emmanuel Macron.
00:27 Est-ce que vous ne regrettez pas un peu votre choix aujourd'hui, quand vous voyez notamment comment se passe cette réforme des retraites ?
00:33 - Non, pas du tout, je ne regrette pas mon choix.
00:35 Cette réforme des retraites, bon ok, je ne suis pas aveugle, je ne suis pas sourd, je vois bien qu'elle suscite encore de la colère.
00:42 Bon, aujourd'hui elle est quand même votée cette loi, elle a été validée par le Conseil constitutionnel,
00:46 elle a été promulguée par le président de la République, donc je pense que maintenant il faut qu'on puisse avancer.
00:51 J'entends qu'il y a sûrement eu un manque d'explications, etc.
00:56 - Mais est-ce que parmi vous, est-ce que parmi notamment les parlementaires qui viennent de la gauche,
01:02 plutôt, qui ont rejoint le camp d'Emmanuel Macron, est-ce qu'il n'y a pas eu quand même des voix pour se lever, pour dire
01:06 "Attention, allons-y plus doucement, faisons les choses autrement". Il n'y a pas eu un vent de révolte ?
01:12 - Non, pas jusque là. Il y a eu des demandes d'explications, sûrement, peut-être une meilleure concertation avec certains syndicats,
01:20 notamment les syndicats réformistes, ça c'est peut-être aussi un regret que l'on a exprimé.
01:23 Bon, maintenant on va essayer de regarder devant nous, il y a une loi travail, une loi sur le plein emploi qui nous attend,
01:29 qui va peut-être permettre justement de réexpliquer certaines choses, d'affiner notamment des dispositions qui ont été annulées par le conseil constitutionnel.
01:36 Voilà, je crois qu'il faut...
01:38 Regardons un peu aussi autour d'où. On serait le dernier pays européen à ne pas avoir fait cette réforme sur la retraite.
01:44 - Ces explications, on les a déjà eues. Quelles explications finalement il a manqué ?
01:47 Qu'est-ce que vous pourriez dire aujourd'hui aux français pour expliquer cette réforme qui n'a pas été expliquée jusque là ?
01:52 - On est aussi dans un environnement très particulier, il y a aussi beaucoup de contre-vérité,
01:56 vous le savez très bien, on est dans le monde des réseaux sociaux, on a un monde du travail aussi qui est très morcelé,
02:02 vous et moi on n'a pas eu les mêmes carrières professionnelles, donc forcément les réponses n'étaient pas les mêmes pour tout le monde.
02:07 Donc chacun a cherché de regarder midi à sa porte, ce qui explique un peu ces difficultés.
02:12 - Quand vous êtes en Isère, vous l'entendez sans doute de la part d'Isère, ce sentiment peut-être de mépris finalement de la part du pouvoir,
02:18 le mot est prononcé très clairement.
02:19 - Oui, ce mot est véhiculé aussi par des appareils politiques, par certaines personnes.
02:26 - Mais certains d'Isère ont le ressenti comme ça.
02:28 - Oui, j'entends, moi je suis sur le terrain, vous le voyez bien, je prends plein de phages,
02:33 je reçois de nombreux courriers, de nombreux mails, de nombreux sms qui m'expriment leur colère, qui parfois me traitent de social-threat.
02:40 Bon, maintenant, voilà, il ne faut pas être surpris non plus, cette réforme elle avait été annoncée depuis 6 ans,
02:46 on en parle, de cette réforme de retraite, le candidat Macron l'avait annoncé très courageusement durant sa campagne,
02:52 on avait même parlé de 65 ans, donc ça a été ramené à 64 ans, donc il ne faut pas être surpris.
02:57 - Est-ce qu'il faut continuer à réformer ?
02:59 - Ah c'est...
03:00 - A ce rythme-là et avec cette méthode-là, on va dire ?
03:04 - Notre pays, alors ça c'est au moins une certitude, notre pays a besoin d'être réformé,
03:10 il a besoin aussi d'être réparé dans un grand nombre de secteurs,
03:14 on a cette chance aussi d'avoir un président de la République qui a 4 ans devant lui encore,
03:18 qui n'est pas soumis à une prochaine réélection, donc il va agir en fonction de ce qu'il estime utile pour le pays,
03:24 et non pas utile pour son éventuelle réélection, puisque ça finit...
03:29 - 4 ans c'est assez court tout de même, on a vu Marine Le Pen par exemple qui est déjà en campagne,
03:33 elle était ce week-end à la Foire de Beaucroissant de printemps, elle est déjà partie, elle est déjà dans les tracés de la Cuille.
03:37 - Bah oui, elle s'excite, elle gesticule, beaucoup de moulinées, beaucoup de buzz...
03:40 - Oui, en même temps, est-ce qu'elle ne profite pas aussi un peu de la manière dont a été gérée cette réforme ?
03:43 - Je pense que l'avis politique est ainsi, mais bon, encore une fois, notre pays a besoin de réformes, de réformes structurelles,
03:50 voilà, aujourd'hui Emmanuel Macron a cette possibilité, il a ce recul, il a cette hauteur de vue,
03:56 parce qu'il ne sera pas candidat dans 4 ans pour continuer à nous proposer des réformes, des projets de loi et autres.
04:03 - Pour vous c'est le seul qui peut réformer librement et sans contrainte ?
04:07 - Oui, aujourd'hui oui, si témoins un homme ou une femme politique, un projet politique, une alternative à ce que propose Emmanuel Macron,
04:16 je n'en vois pas, en tout cas pas crédible, donc voilà, profitons de ces 4 années pour continuer justement à avancer.
04:24 - La prochaine sur laquelle vous allez vous pencher, peut-être vous plus particulièrement au Sénat, celle qui vous intéresse le plus ?
04:29 - Il y a plusieurs projets qui arrivent, un projet de loi sur le plein emploi, c'est important aussi,
04:35 parce que nous, nos Français, on s'est bien rendu compte durant ce débat sur les retraites,
04:40 qu'il y avait toute cette relation au travail aussi qui impactait beaucoup de France.
04:44 - Il faut changer le travail ?
04:45 - Le pouvoir d'achat aussi, qui est une question essentielle.
04:49 - Beaucoup de travail donc pour les sénateurs dont vous êtes, Didier Rambeau, sénateur Renaissance de l'ISER,
04:55 Renaissance et donc de la majorité présidentielle, merci d'être venu nous voir ce matin sur le plateau de France Blaser.

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