Euronews évalue les six premiers mois du gouvernement de Giorgia Meloni depuis son élection en septembre 2022.
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00:00 Parce que l'Europe, qui en ces années s'est occupée de tout,
00:04 y compris de la façon dont se cuisinent les insectes...
00:07 Entre ces deux images, une année et demie s'est écoulée.
00:10 Comment évaluer les six premiers mois de la présidente du Conseil italien ?
00:15 Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir en Italie,
00:19 avec un parti politique aux racines néofascistes
00:21 et avec la promesse de fustiger l'Europe,
00:24 tout en chantant les louanges de Dieu, de la patrie et de la famille.
00:27 Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:29 Fais attention !
00:31 Donc, il venait avec ce stigma, justement.
00:37 Meloni a donc, d'un coup,
00:40 commencé une œuvre très prudente de communication
00:46 et a tenu un profil, si on veut, très bas,
00:51 pour certains, mais un profil très assurant au niveau international.
00:56 Donc, comme les observateurs internationaux l'ont noté,
01:02 il a donc tout de suite tenu un profil pour assurer les alliés,
01:08 donc, en premier, les Etats-Unis et la NATO.
01:11 Il a donc tout de suite reaffirmé l'engagement italien
01:15 envers l'Union européenne.
01:17 Et donc, du point de vue de la politique internationale,
01:21 il s'est posé très en continuité avec Draghi.
01:26 Il ne reste plus aucune trace des positions souverainistes
01:29 qu'elle prenait avant de devenir la première femme Premier ministre d'Italie.
01:33 La relation avec l'Union européenne, par exemple, est maintenue,
01:36 car les subventions dont bénéficie Rome en dépendent.
01:39 En revanche, le revenu minimum universel tel qu'il existe aujourd'hui
01:43 prendra fin cet été.
01:45 Car c'est précisément sur le plan intérieur que Giorgia Meloni
01:48 est restée fidèle aux attentes électorales et à ses valeurs d'extrême droite.
01:52 Elle a mené des mesures controversées,
01:55 comme le premier décret-loi contre les organisateurs de rave-party,
01:58 le blocage de l'inscription des enfants de couples homosexuels à l'État civil,
02:02 ou encore les attaques contre les ONG qui apportent leur aide aux personnes exilées.
02:07 Sans pouvoir, disons, réaliser à plein, ces promesses électorales,
02:12 le gouvernement se met à se déplacer sur les batailles culturelles
02:16 qui sont gratuites, en un certain sens,
02:19 qui, donc, se déplacent, qui, de cette manière,
02:22 satisfont, qui attirent l'attention de l'électorat.
02:25 Au cours de ces six mois, Giorgia Meloni a constaté que ses principaux ennemis
02:29 n'étaient pas l'opposition, mais ses propres alliés au sein du gouvernement de coalition.
02:33 La Ligue du Nord de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi.
02:38 Disons que, clairement, Berlusconi et Salvini ne sont pas des alliés faciles,
02:44 dans un certain sens, à gérer.
02:46 La question du genre compte aussi beaucoup,
02:49 c'est-à-dire le fait qu'elle soit une femme compte aussi beaucoup.
02:52 Disons que Berlusconi, pour une série de motifs,
02:55 aussi personnels, en somme de santé, en ce moment,
02:57 certainement en un moment de faibleur,
03:00 Salvini, pour ainsi dire, reste au seul lieu,
03:03 dans le sens que, dans les deux cas,
03:05 nous sommes aussi là, aux sondages, à l'andament des consensus,
03:09 il n'y a pas d'incentive, franchement, ni pour Forza Italia,
03:12 ni pour la Lega, de mettre à repentage la solidité de la coalition.
03:17 Les vents économiques soufflent également en faveur de Meloni.
03:22 Mais elle doit maintenant relever le défi budgétaire de l'Italie,
03:25 troisième économie de la zone euro et la plus endettée après la Grèce.
03:29 Sur le plan intérieur, le faible taux de natalité est un autre défi.
03:33 Pas d'impôts pour ceux qui ont des enfants, vient de promettre le gouvernement.
03:37 -Ca va ? -Ca va.
03:38 [SILENCE]