Jean-François Copé, maire LR de Meaux et membre du comité stratégique des Républicains, était l’invité de BFMTV pour réagir au déplacement d’Emmanuel Macron dans l’Hérault. Après avoir visité un collège à Ganges, le président de la République s’est rendu à Pérols, en périphérie de Montpellier, à la rencontre des habitants.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 À partir du moment où vous avez un président de la République qui leur demande d'être déshabillé,
00:04 c'est à dire en gros de faire de la politique deux heures le dimanche après-midi quand ils ont le temps,
00:07 il ne faut pas s'étonner de voir ce que nous voyons.
00:11 Avantage, personne ne brille à côté de lui.
00:14 Inconvénient, personne ne brille à côté de lui.
00:17 Et donc il est très seul.
00:19 Et ce qui m'a le plus mis mal à l'aise finalement dans cette période que nous venons de vivre,
00:24 c'est de voir qu'il n'y avait pas les structures politiques pour soutenir un président de la République,
00:29 au combat dans une réforme qui, on le sait, est une des plus impopulaires qui soit.
00:33 Bon, alors, à l'intérieur, c'est toujours très impopulaire.
00:35 J'en ai vécu quatre, je connais par cœur.
00:37 Donc, la réalité, c'est que, d'habitude, et je l'ai vécu,
00:40 il y a des structures pour soutenir le président.
00:42 Il y a un parti politique, il y a des groupes parlementaires,
00:45 il y a ce qu'on appelle des ténors, des solides, des gens qui sont députés-maires,
00:49 ce qu'on appelle le droit de l'être aujourd'hui,
00:51 qui viennent à la tribune de l'Assemblée témoigner de ce qu'ils font.
00:54 Il y a des joutes qui ont du sens.
00:56 Aujourd'hui, vous n'avez plus tout cela.
00:59 Moi, ce qui m'inquiète le plus, je l'ai souvent dit,
01:01 c'est qu'en réalité, dans cette période où les extrêmes montent de plus en plus,
01:05 se nourrissant des inquiétudes, des colères, des amalgames, des caricatures
01:10 et qui, aujourd'hui, prennent un poids considérable,
01:12 finalement, sans travailler le sujet de fond,
01:14 ils balayent la table, ils disent « nous, on va tout changer », etc.
01:17 On a des partis de gouvernement qui, aujourd'hui, se sont totalement délités.
01:22 Tout a été organisé pour que les professionnels ne fassent plus de politique
01:25 et vous avez donc un président de la République tout seul.