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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur Alistair TV, dans notre émission Levé de fonds, où les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous présenter leurs projets.
00:18 Aujourd'hui, c'est Arnaud Delacour, le cofondateur de The Very Food Company, qui nous accueille.
00:25 The Very Food Company produit des ingrédients d'origine non animale pour les pâtissiers et les boulangers.
00:34 Arnaud, bonjour.
00:35 Bonjour.
00:36 Commençons par la présentation de cette entreprise, The Very Food Company.
00:43 Merci beaucoup pour l'invitation.
00:46 Qu'est-ce qu'on fait ? Vous l'avez très bien introduit.
00:49 On aide les professionnels de l'agroalimentaire, en particulier les industriels de la BVP, la boulangerie viennoisienne de pâtisserie,
00:55 à remplacer des ingrédients d'origine animale par des ingrédients d'origine non animale.
01:00 Pourquoi on fait ça ? Pour des questions de résilience de la chaîne d'approvisionnement.
01:04 Un certain nombre de ces ingrédients, on pense aux ovoproduits, donc les œufs, les produits laitiers, sont issus de l'élevage intensif.
01:12 L'idée, c'est d'aller vers un système plus résilient, en leur offrant les mêmes matières, la même fonctionnalité,
01:18 avec un organoleptique, donc un goût travaillé, pour participer à une végétalisation de l'alimentation à grande échelle.
01:26 D'accord. Alors, vous êtes deux cofondateurs.
01:28 Est-ce que vous pouvez nous dire deux mots sur vos parcours respectifs ?
01:30 Et qu'est-ce qui vous a donné l'idée de créer cette entreprise ?
01:33 Oui, The Very Food Company, c'est une rencontre, une rencontre entre deux personnes très complémentaires.
01:39 Docteur Oscar Castellani, qui est mon cofondateur, qui a travaillé une vingtaine d'années dans ce qu'on appelle la science de la matière molle et les protéines alternatives.
01:48 Et c'est tout notre fondement scientifique pour le développement de ces produits.
01:52 Il a une vingtaine d'années d'expérience, comme je le disais, beaucoup sur l'académique avec l'INRA.
01:56 Il a une vingtaine de publications à ce moment-là en actif, deux brevets, un avec l'INRA et un avec Nestlé, qu'il a rejoint.
02:03 C'était un de ses derniers postes.
02:05 Il travaillait chez Nestlé, donc.
02:06 C'est chez Nestlé, exactement, sur le R&D. Et puis moi, plutôt expert de la route to market, expert commercial, j'ai travaillé en Chine et en Europe pour les spiritueux.
02:16 Donc l'alimentaire n'est jamais trop loin.
02:18 Et puis ensuite, les cosmétiques.
02:20 Donc là, je me suis un peu éloigné pour une marque de cosmétiques de luxe, La Prairie, où j'étais directeur commercial.
02:25 Et donc, on est très complémentaires.
02:28 Aujourd'hui, on n'est que deux.
02:29 On a la chance d'avoir un écosystème bouillonnant qui nous aide autour de nous avec la food tech en France, qui est très active.
02:35 Et puis, l'idée, c'est bien sûr de recruter d'ici la fin de l'année dans le cadre de cette levée de fond.
02:39 D'accord, on va y venir.
02:40 Alors, juste sans rentrer dans les secrets de fabrication, comment vous parvenez donc à remplacer les œufs, le lait pour faire des croissants, des pâtisseries, etc.
02:50 Ce qui rend notre approche unique, on a parlé un peu en introduisant Oscar, c'est véritablement la science de la matière molle et notre capacité à formuler au niveau moléculaire.
03:00 On va être en capacité d'identifier, de sélectionner des ingrédients d'origine non animale qui vont pouvoir avoir la même fonctionnalité, le même organoleptique.
03:07 Et c'est ça qu'on fait.
03:08 En fait, c'est vraiment l'identification des sources.
03:11 Et ça, c'est un secret bien gardé, une partie en secret de fabrication, une partie qu'on protège en collaboration notamment avec l'INPI.
03:19 Et alors, du coup, deux questions au niveau du prix.
03:21 Ça coûte plus cher que les substituts aux œufs et au lait ?
03:25 Non, justement, l'idée, c'est d'apporter des solutions qui soient au même prix, voire qui soient moins chers.
03:30 Aujourd'hui, on a la chance en quelque sorte d'avoir la grippe aviaire qui a fait tellement exploser les prix qu'on a des solutions qui sont très compétitives.
03:37 Et l'idée, c'est que même sur un marché qui s'assagit, un marché de l'œuf qui va s'assagir, on reste très compétitifs en termes de prix.
03:43 Et du coup, pour le sourcing, ça ne coûte pas beaucoup plus cher, mais pour sourcer, il y a les quantités, c'est assez facile de s'approvisionner.
03:49 Oui, aujourd'hui, on travaille avec des ingrédients, aujourd'hui, quand on peut, d'origine végétale, d'origine non animale végétale en France et en Europe.
03:58 Aujourd'hui, on a assez de capacités pour notre business plan à trois, quatre ans.
04:02 Après, c'est vrai que c'est un marché avec une profondeur énorme.
04:05 Et donc, si on est amené à avoir beaucoup de succès, ce qu'on imagine, il y aura des questions sur les appros, mais pas sur les premiers ingrédients.
04:12 Sur le début, OK, d'accord.
04:14 Au niveau business model, alors, comment vous gagnez de l'argent ?
04:16 Alors, nous, on se définit comme un développeur et un intégrateur, comme les SASS, un développeur d'ingrédients, un intégrateur d'ingrédients.
04:23 On va développer ces formules qui sont spécifiques.
04:26 Donc, on a quatre produits, en fait, aujourd'hui.
04:29 On a deux produits sur les œufs, deux produits sur les alternatives au lait.
04:33 Et ces produits-là, on va les développer et ensuite les intégrer chez les producteurs.
04:38 Donc, en fait, comment on fait notre revenu ?
04:40 Basiquement, on vend des ingrédients.
04:42 On vend des ingrédients prêts à l'emploi aux industriels.
04:44 Les ingrédients, pas les formules, les ingrédients.
04:45 Les ingrédients. C'est les ingrédients qu'on vend.
04:47 Donc, du produit.
04:48 Pour vous développer, vous le disiez, vous avez besoin d'argent.
04:51 Combien comptez-vous lever et à quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
04:54 Oui, on est en pleine levée de fonds.
04:56 Alors, on a un besoin de financement d'un million et huit.
04:58 On a la chance d'avoir l'ABPI en France qui accompagne un certain nombre de stardoms.
05:03 Ils nous accompagnent aussi.
05:04 Et nous, on est dans un certain nombre de critères, que ce soit la résilience alimentaire, la souveraineté, la végétalisation de l'alimentation.
05:11 Et donc, on a la capacité d'avoir une grande partie de cette levée de fonds qui va être financée par du non dilutif.
05:16 Donc, environ 800 000 euros.
05:18 Donc, notre besoin en equity, c'est un million.
05:20 Oui, que ce genre d'ABPI prête un euro pour 0,8.
05:24 Voilà.
05:25 Donc, des prêts, des grants.
05:28 Mais oui, exactement.
05:29 Et donc, un million d'euros d'equity.
05:31 Aujourd'hui, on est bien avancé.
05:32 L'idée, c'est de venir ici pour parler du projet.
05:34 Et bien sûr, trouver des investisseurs, des business angels qui puissent nous ouvrir leur réseau, venir compléter ce projet.
05:40 Et vous avez un million et huit qui vous servira à quoi ?
05:42 Alors, c'est un million et huit qui nous permettent de passer à l'échelle, c'est-à-dire d'avoir une équipe.
05:46 Aujourd'hui, on n'est que deux.
05:48 On a besoin d'avoir une équipe de formulateurs en interne pour accompagner les industriels.
05:54 On a aussi un besoin de BFR aujourd'hui.
05:56 Voilà.
05:57 Donc, c'est ça.
05:58 Et puis, ça nous permet de faire une levée de fonds pour arriver à l'équilibre en trois ans.
06:02 L'idée, c'est de faire 5 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans avec un EBITDA positif.
06:08 Et là, actuellement, au niveau de l'attraction, vous en êtes où ?
06:10 Aujourd'hui, on a une… Alors, nous, on a été assez rapide, enfin, je trouve, mais je crois vraiment que c'est le cas.
06:15 On a développé nos produits en huit mois et on a industrialisé un premier produit qui est la nomlette,
06:21 donc un remplacement de l'œuf entier, en octobre.
06:23 Et en décembre 2022, parce que l'entreprise a été créée il y a un an, en décembre 2022,
06:27 on a pris un stand à Food Ingredients Europe, qui est vraiment la foire internationale de notre secteur.
06:32 La grande messe.
06:33 La grande messe.
06:34 Et avec ça, on a eu énormément d'attraits.
06:37 On parlait déjà de la grippe aviaire à ce moment-là.
06:39 On continue à en parler, même si l'actualité sociale, c'est un peu de côté en ce moment.
06:42 Mais il y a des gros problèmes d'approvisionnement.
06:44 Et on a été en capacité de signer une vingtaine de lettres d'intention.
06:48 On a échantillé une dizaine d'industriels.
06:51 Et aujourd'hui, on a cinq pilotes potentiels avec des très grands noms de l'industrie de la boulangerie-pâtisserie en France et dans le monde.
06:58 Très bien.
06:59 Sur quelle valeur vous vous levez, même si c'est en cours de félisation ?
07:02 Aujourd'hui, on est sur 6 millions d'euros près monnaie.
07:05 On a levé à une valorisation de 4 millions au tout début du projet.
07:09 Donc vraiment à la rencontre entre eux carrément.
07:11 Et donc voilà, l'idée, c'est d'avoir une valorisation qui monte un peu.
07:14 Pour conclure, avez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs potentiels qui nous regardent ?
07:19 Oui.
07:20 Déjà, je voudrais leur dire merci d'être là jusqu'au bout et de leur dire que ce n'est pas quelque chose de niche.
07:27 Ce n'est pas quelque chose de vegan.
07:28 C'est vraiment la végétalisation de l'alimentation.
07:30 C'est quelque chose qui doit être à l'échelle.
07:32 Et c'est ce qu'on apporte des solutions à l'échelle pour les industriels.
07:35 Arnaud, merci pour toutes ces précisions.
07:38 Je vous souhaite de réussir cette levée de fonds, le succès pour The Very Food Company.
07:42 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Arnaud ou bien la chaîne qui transmettra leurs coordonnées.
07:48 Merci à tous de nous avoir suivis.
07:50 Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec un autre projet dans lequel vous pourrez investir.
07:56 [Musique]
08:05 [Silence]