L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur CNews. Il est 14h, c'est l'heure de la parole aux Français,
00:00:04 l'émission dans laquelle on vous donne la parole. Mais avant cela, on commence par le journal.
00:00:07 Simon Guillain, bonjour Simon.
00:00:09 Bonjour Cléli et bonjour à tous. Près de 14 ans après le crash du vol Rio-Paris,
00:00:13 le tribunal de Paris vient de rendre son jugement concernant Airbus et Air France,
00:00:17 qui étaient poursuivis pour homicide involontaire.
00:00:19 Airbus et Air France ont été relaxés par la justice,
00:00:22 une décision que craignaient bien sûr les familles des victimes.
00:00:27 Dans le reste de l'actualité, l'incendie qui s'est déclaré hier dans les Pyrénées-Orientales
00:00:30 a été maîtrisé mais n'est toujours pas éteint.
00:00:32 Près de 1000 hectares de forêt sont partis en fumée entre les deux communes de Cerbère et de Bagnoul-sur-Mer.
00:00:37 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu sur place ce matin
00:00:40 et il appelle à la plus grande prudence. Ecoutez.
00:00:43 Là nous voyons que nous sommes en avril, on a déjà connu plusieurs départs de feu importants,
00:00:48 notamment dans le sud de la France.
00:00:50 Aujourd'hui c'est un feu de plus de 1000 hectares que nous déplorons
00:00:53 et nous ne sommes que mi-avril.
00:00:55 Sachant que 9 feux sourdis sont d'origine humaine,
00:00:58 qu'ils soient volontaires ou involontaires,
00:01:00 il est extrêmement important que chaque Française et chaque Français,
00:01:04 quel que soit l'endroit où ils se trouvent,
00:01:06 et notamment dans les zones où il y a de l'humidité la plus importante,
00:01:09 c'est-à-dire singulièrement au sud de la Loire,
00:01:12 d'avoir un comportement extrêmement responsable,
00:01:15 ne pas jeter de mégots, ne pas faire de feu dans les forêts,
00:01:19 éteindre ces véhicules lorsque l'on est à l'arrêt.
00:01:23 Cléli Mathias et ses invités reviendront en détail sur cette actualité
00:01:27 dans La Parole aux Français.
00:01:29 Une école courannique clandestine serait installée dans une résidence marseillaise.
00:01:32 C'est en tout cas ce que suspectent les habitants sur place.
00:01:35 Un abri de bois a été monté dans le jardin d'un locataire il y a plusieurs mois.
00:01:38 Et puis depuis, les voisins vivent au rythme des appels à la prière
00:01:42 et assistent aux va-et-vient d'enfants accompagnés de leurs parents.
00:01:45 Reportage sur place, Signe Stéphanie Rouquet.
00:01:49 Depuis 9 mois, les habitants de cette résidence marseillaise
00:01:53 constatent une activité inhabituelle dans cet abri de bois
00:01:56 monté dans le jardin d'un locataire.
00:01:59 Il y a des petits qui vont, les mamans et tout, ils les amènent.
00:02:03 C'est illégal, c'est vrai, c'est illégal.
00:02:06 Ses voisins craignent qu'une école courannique clandestine ait été créée.
00:02:10 Tous les week-ends et les vacances scolaires,
00:02:12 une trentaine d'enfants fréquentent le site.
00:02:15 À 100 mètres au-delà, il y a tout juste un an,
00:02:18 un établissement musulman hors contrat avait été fermé
00:02:21 par arrêté préfectoral accusé de favoriser le repli communautaire.
00:02:26 Cette résidente a alerté les autorités.
00:02:28 Cette cabane de prière est apparue, je ne sais pas, très rapidement
00:02:33 après la fermeture de l'école courannique primaire.
00:02:36 Personnellement, moi, j'ai vraiment compris que les gens cherchaient un endroit
00:02:39 pour que les enfants puissent être enseignés.
00:02:41 J'entends devant chez moi la prière sans cesse.
00:02:45 Donc ça devient vraiment plus possible.
00:02:49 Selon nos informations, un imam sous-lourait cet abri de bois pour 200 euros par mois.
00:02:55 Les locataires ont averti le gestionnaire de la résidence.
00:02:58 Nous l'avons également contacté, mais il a refusé de nous répondre.
00:03:03 Et puis, SpaceX s'apprête à lancer la plus grande et la plus puissante fusée du monde.
00:03:08 Son nom, c'est Starship.
00:03:09 Le vaisseau sera destiné à des voyages vers la Lune et vers Mars.
00:03:12 Le décollage est prévu cet après-midi entre 15h et 16h30.
00:03:16 On voit tout ça avec ce sujet. Il est signé Marine Sabourin.
00:03:18 C'est la fusée la plus puissante du monde.
00:03:21 Starship, 120 mètres de haut, soit l'équivalent d'un immeuble de 30 étages,
00:03:25 est un lanceur multifonction.
00:03:27 Conçu pour envoyer des satellites en orbite,
00:03:29 cette fusée peut aussi transporter des astronautes
00:03:32 et peut même servir de station-service de l'espace
00:03:35 pour que les autres fusées puissent se ravitailler en carburant.
00:03:38 Et pour cela, les ingénieurs ont conçu un nouveau moteur
00:03:41 permettant d'emporter au moins 100 tonnes de matériel en orbite.
00:03:44 C'est cinq fois plus que les derniers lanceurs créés par SpaceX.
00:03:47 Mais la particularité de cette fusée est qu'elle est entièrement réutilisable.
00:03:51 Au premier étage de Starship se trouve en effet un lanceur
00:03:54 qui propulse dans l'espace la partie supérieure
00:03:57 et qui revient se poser au sol.
00:03:59 Au-dessus se trouve un vaisseau spatial qui pourra changer selon les missions.
00:04:03 Une révolution dans le monde spatial,
00:04:05 Elon Musk souhaite que cette nouvelle fusée devienne un moyen de transport généralisé
00:04:10 n'importe où dans le système solaire,
00:04:12 et en particulier vers Mars, le but ultime de SpaceX.
00:04:17 Et c'est sur ces images assez impressionnantes
00:04:19 que se termine ce journal de 14h.
00:04:21 Tout de suite, c'est La Parole au français avec Lélie Mathias et ses invités.
00:04:24 Merci beaucoup Simon,
00:04:25 et on se retrouve à 15h pour le grand journal de l'après-midi.
00:04:28 La Parole au français, on vous donne la parole dans cette émission.
00:04:31 D'ailleurs, n'hésitez pas à nous écrire.
00:04:32 Témoins au pluriel, aks@cnews.fr
00:04:37 si vous voulez nous écrire, commenter l'actualité,
00:04:40 venir témoigner ou encore nous envoyer des photos ou des vidéos.
00:04:44 Surtout, n'hésitez pas.
00:04:46 Aujourd'hui, on va commencer avec le ministre de l'Éducation nationale,
00:04:49 Papendiaï, qui annonce même qu'un protocole fixant les règles du jeu est pratiquement prêt.
00:04:56 Vous le savez, on en a déjà parlé.
00:04:57 Il voudrait imposer un peu plus de mixité sociale aux établissements privés sous contrat.
00:05:03 Alors on en parle avec vous, Laurence Amekovski.
00:05:05 Vous êtes vice-président et porte-parole de la Fédération de parents d'élèves de l'éducation publique.
00:05:11 Et bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:05:14 Et je suis accompagnée en plateau de Thomas Karpelini et de Jean-Claude Dassier.
00:05:19 Soyez également les bienvenus.
00:05:21 Laurence Amekovski, est-ce que vous seriez favorable, en tant que parent d'élèves,
00:05:25 justement, et représentant des parents d'élèves, à ce que la mixité sociale
00:05:28 soit un peu plus imposée dans les établissements privés sous contrat avec l'État ?
00:05:34 Dans quelle position êtes-vous ?
00:05:38 Évidemment, de toute façon, le fait de pouvoir se nourrir des différences est une chance.
00:05:43 En revanche, pour pouvoir le permettre, il faut donner des moyens,
00:05:47 pour pouvoir accompagner, pour faire en sorte que justement,
00:05:50 le climat scolaire s'y prête, que la grève fonctionne.
00:05:56 On ne peut pas le faire comme ça simplement en mettant des quotas.
00:05:58 Il y a des moyens à déployer pour permettre justement une bonne hétérogénéité du groupe.
00:06:07 Vous reprenez les codes, j'allais dire, de l'école privée sous contrat,
00:06:11 qui dit, voilà, nous déjà, on refuse d'être le bouc émissaire de ce qui se passe mal,
00:06:15 on va dire, dans les établissements publics.
00:06:17 Vous savez que tout ça a été organisé par la loi Debré en 1959.
00:06:21 Et ils disent, nous, on n'est absolument pas contre la mixité sociale,
00:06:24 mais ça a un coût, parce que forcément, le privé est plus cher.
00:06:26 Et donc, ça veut dire qu'il faut que l'État aussi aide les élèves à accéder finalement au privé.
00:06:32 Mais ce serait possible ?
00:06:36 Alors, ce serait possible, mais la question aussi, déjà aujourd'hui,
00:06:39 elle est non pas de pousser les élèves vers le privé,
00:06:42 mais peut-être de faire quelque chose pour l'école publique.
00:06:44 Et c'est là notre position.
00:06:46 Nous, on est une fédération de parents d'élèves de l'enseignement public.
00:06:49 Donc, effectivement, si la solution à la mixité, c'est de l'ouvrir dans le privé,
00:06:55 nous, on reste l'invitatif de ce côté-là.
00:06:57 Oui, vous avez raison, c'est tout l'enjeu aussi.
00:07:00 Qu'est-ce que vous préconisez pour que justement,
00:07:03 il y ait davantage cette mixité sociale et davantage lieu dans le public aussi ?
00:07:09 Alors, je pense que déjà, vous pourriez voir un documentaire
00:07:11 qui a été diffusé sur une chaîne qui s'appelle Public Sénat,
00:07:15 c'est une autre chaîne, mais elle n'est pas concurrente à la vôtre,
00:07:17 qui s'appelle "Le collège d'à côté", sur deux collèges qui se trouvent à Paris,
00:07:23 l'un à côté de l'autre, l'un qui est évité par les parents
00:07:26 et l'autre qui est plus favorisé d'une certaine manière.
00:07:30 Et ils ont échangé deux classes de troisième.
00:07:32 On voit que lorsque on donne les moyens humains avec des gens motivés,
00:07:37 ça peut très bien se passer.
00:07:38 Mais malheureusement, souvent, les moyens ne sont pas là,
00:07:41 la motivation non plus, et au final, ça ne fonctionne pas.
00:07:44 Donc, on peut faire des belles choses à condition d'accompagner
00:07:47 et de mettre les moyens nécessaires avec des gens qui sont motivés et formés aussi.
00:07:51 Donc, ça ne s'improvise pas.
00:07:53 On ne peut pas avoir une logique dogmatique
00:07:55 et d'essayer de l'imposer de manière uniforme sur l'ensemble du territoire.
00:07:59 C'est du travail personnalisé, établissement par établissement.
00:08:01 Et c'est ce qu'on a dit au ministre.
00:08:03 C'est quelque chose qui doit se faire localement,
00:08:07 avec les spécificités locales,
00:08:09 et le faire par une certaine porosité, de manière à ce que le groupe fonctionne.
00:08:13 Un petit peu quelque part, je dirais, en entreprise,
00:08:15 lorsqu'on fait du team building.
00:08:16 Il faut vraiment mettre un peu tout le monde ensemble
00:08:18 et s'enrichir de nos différences.
00:08:20 Alors, si je reprends le jargon d'ailleurs,
00:08:21 et le vocabulaire de l'entreprise,
00:08:24 c'est aussi une question de valorisation et de management vis-à-vis des enseignants.
00:08:29 C'était un peu ce que vous disiez là, de manière subliminale,
00:08:33 au-delà des coûts, au-delà des moyens financiers.
00:08:36 Il y a aussi la valorisation du métier d'enseignant.
00:08:41 C'est la motivation, c'est donner envie.
00:08:44 Je pense qu'aujourd'hui, c'est tout le sujet qu'on a actuellement,
00:08:47 avec la crise que connaît cette profession aujourd'hui.
00:08:50 Cette crise où il n'y a plus de postulants,
00:08:53 en tout cas pas assez, pour pouvoir pourvoir tous les postes.
00:08:56 Donc c'est totalement lié.
00:08:57 Je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles,
00:08:59 peut-être, le ministre a reculé les annonces sur la mixité,
00:09:02 après les annonces qu'il devait faire pour justement revaloriser
00:09:06 et redonner envie à cette profession de devenir enseignant.
00:09:10 Donc on attend de voir si les moyens vont être en face.
00:09:13 Et après, effectivement, on peut faire…
00:09:15 D'un moment, on a des enseignants et on a des enseignants dûment formés.
00:09:18 On peut faire de très belles choses partout.
00:09:20 Et justement, ce que nous, on voudrait,
00:09:22 c'est que ça ne soit pas stigmatisé non plus,
00:09:24 qu'on ne mette pas encore une fois que les moyens
00:09:27 sur les établissements les plus défavorisés,
00:09:29 où il y a déjà énormément de choses.
00:09:31 On le voit déjà avec l'adaptation horaire globale,
00:09:35 qui permet d'avoir plus d'heures pour les établissements
00:09:37 qui ont ce qu'on appelle un IPS,
00:09:38 un indice de position sociale plus défavorisé.
00:09:41 Et il y a également plein d'autres dispositifs,
00:09:43 et très bien d'en rajouter aussi.
00:09:45 Mais il faut aussi que l'ensemble des établissements
00:09:48 qui veulent pouvoir intégrer plus de mixité,
00:09:52 qui sont volontaires,
00:09:53 puissent bénéficier de l'ensemble de ces moyens.
00:09:56 Et justement, peut-être arrêter de stigmatiser d'un côté l'école
00:10:01 et d'avoir une école du peuple quelque part globale et unique.
00:10:05 Oui, en fait, ce que vous dites, c'est que le ministre
00:10:06 doit déjà équilibrer ce qui se passe
00:10:08 avant peut-être de suivre le privé.
00:10:09 Beaucoup de questions, déjà de Thomas Karpelini,
00:10:12 puis Jean-Claude Dessier.
00:10:13 Exactement, en fait, moi c'était ça ma question.
00:10:15 On connaît l'état actuel de l'école, le manque de professeurs,
00:10:17 les heures non remplacées, le délabrement des structures.
00:10:20 N'avez-vous pas l'impression finalement,
00:10:21 le ministre de l'Éducation, Pape Ndiaye,
00:10:23 essaie de créer un énorme écran de fumée
00:10:25 en créant un débat peut-être intéressant,
00:10:27 mais surtout polémique, en prenant tous les mots
00:10:29 qui peuvent faire un petit peu hurler dans les chaumières
00:10:32 "école privée", "mixité", "guerre scolaire"
00:10:34 pour finalement éviter le vrai débat
00:10:38 qui sont les moyens de l'école publique,
00:10:39 le niveau dans l'école publique,
00:10:41 le besoin de réussite dans l'école publique,
00:10:43 le manque d'autorité dans l'école publique.
00:10:44 Et le recrutement peut-être des professeurs.
00:10:46 Et le recrutement.
00:10:47 Les difficultés de recrutement.
00:10:49 Alors, je ne vais pas lui faire de procès d'intention à la question.
00:10:54 De la mixité et d'autres questions, elles ne sont pas nouvelles.
00:10:57 Je veux dire, l'ensemble des prédécesseurs du ministre actuel
00:11:01 ont également tenté de faire des choses.
00:11:03 Et malheureusement, ça n'a pas fonctionné.
00:11:05 Je veux dire, j'ai même le souvenir d'avoir été
00:11:07 au dernier café des parents de la ministre Najat Vaud-Belkacen,
00:11:11 qui faisait le constat comme quoi,
00:11:13 malgré la réforme qu'ils avaient pu faire au niveau du collège,
00:11:16 ça ne fonctionnait pas.
00:11:18 Il y a beaucoup de parents qui ont pris des familles assez modestes,
00:11:23 qui prenaient même des crédits pour mettre leurs enfants dans le privé.
00:11:27 C'est véritablement un problème.
00:11:28 On essaie de trouver une solution pour que l'école fonctionne.
00:11:32 Malheureusement, jusqu'à le ministre actuel, on n'a toujours pas trouvé.
00:11:35 Je lui souhaite que les dispositions,
00:11:39 et je ne nous souhaite d'ailleurs que les dispositions qu'il va trouver
00:11:42 fassent avancer les choses, enfin, on n'attend que ça.
00:11:44 Donc, j'espère qu'il va trouver quelque part
00:11:47 et qu'il aura entendu un petit peu tout ce qu'on lui a dit
00:11:50 pour pouvoir faire avancer les choses dans le bon sens.
00:11:52 Et dans le bon ordre, peut-être.
00:11:54 Jean-Claude Dessy.
00:11:55 C'est vrai que, cher monsieur,
00:11:57 l'enseignement privé a une réputation bonne ou pas bonne
00:12:00 d'accueillir tout de même des élèves de familles, comment dire,
00:12:04 assez aisées, qui ont les moyens.
00:12:07 C'est sans doute une réputation usurpée, mais est-ce qu'on peut risquer ?
00:12:11 Est-ce que vous pouvez risquer ?
00:12:12 J'imagine que la question n'est pas facile, la réponse n'est pas facile.
00:12:16 De donner un pourcentage moyen des élèves, disons,
00:12:21 en situation de précarité, de familles précaires,
00:12:24 de gens boursiers par exemple, mais pas seulement,
00:12:28 qui sont à l'heure actuelle dans l'enseignement privé.
00:12:30 Est-ce qu'il y a un vrai effort à faire de votre côté ?
00:12:34 Alors, oui, sachant que Laurence Amékoski
00:12:36 représente les parents d'élèves de l'éducation publique, mais…
00:12:39 Oui, il doit savoir parfaitement.
00:12:41 Oui, mais j'imagine que vous êtes en contact et en lien.
00:12:45 Oui, mon équivalence, c'est l'appel,
00:12:48 qui représente les parents d'élèves dans l'enseignement privé sous contrat de César.
00:12:53 Je sais qu'ils sont actuellement, à mon avis, en dessous des 10%.
00:12:59 Sous les 10% ?
00:13:01 Oui, bien sûr.
00:13:03 Mais après, nous, notre inquiétude, en fait, elle est aussi sur autre chose.
00:13:07 On a peur que finalement, vous savez, on dit l'enfer est pavé de bonnes intentions.
00:13:11 Et en voulant peut-être imposer aussi peut-être trop de choses
00:13:14 à l'enseignement privé sous contrat,
00:13:18 on risque de faire partir un certain nombre de parents
00:13:21 du privé sous contrat vers le privé hors contrat.
00:13:24 Et on risque d'accroître cette dichotomie, ces inégalités.
00:13:30 Malheureusement, voilà, on voit souvent,
00:13:32 et c'est d'où la raison de cette question,
00:13:34 enfin, ce qu'on dit aujourd'hui, c'est de travailler par porosité
00:13:37 et en donnant envie, c'est la motivation,
00:13:40 d'imposer, de faire subir les choses,
00:13:44 n'a jamais permis d'arriver à quelque chose de satisfaisant.
00:13:49 Vous avez devancé ma question sur le hors contrat. Thomas Carpellini ?
00:13:52 Oui, est-ce que vous n'avez pas, enfin plutôt, quel est votre sentiment ?
00:13:55 Car quelle est la vraie raison de cette motivation à interagir là-dedans ?
00:13:59 C'est que l'école publique et l'école privée, pardon,
00:14:01 est plus attractive que l'école publique.
00:14:03 Les gens vont dans le privé parce qu'ils savent lire des stats.
00:14:06 Meilleur résultat, meilleure ambiance de travail, moins de profs absents.
00:14:09 Et là, moi, la question, c'est que finalement, est-ce que vous pensez vraiment
00:14:13 que, un, cette réforme est une urgence ?
00:14:15 Est-ce que finalement, il n'y a pas des sujets plus importants ?
00:14:18 Et la deuxième, n'avez-vous pas l'impression que ça va être un coup d'épée dans l'eau ?
00:14:21 Que même en mettant un programme de mixité,
00:14:23 cela n'empêchera pas l'hémorragie du secteur public,
00:14:26 incapable de concurrencer un secteur privé
00:14:28 qui le domine sur quasiment tous les plans qui intéressent les parents ?
00:14:31 Et surtout ce qui est dommage pour l'école publique.
00:14:33 Qui est évidemment dommage pour l'école publique.
00:14:35 Oui.
00:14:36 Alors déjà, une première chose, il y a des gens qui vont dans le privé,
00:14:41 sous contrat ou hors contrat, pour des raisons personnelles
00:14:44 qui n'ont rien à voir avec la situation de l'école publique.
00:14:47 Donc déjà, il y a une première chose.
00:14:48 Après, l'autre cas, il y a beaucoup du problème de contournement de la carte scolaire.
00:14:54 Parce qu'il y a des excellents établissements dans le public.
00:15:00 Et d'ailleurs, soyons clairs, ce qui fait la différence aujourd'hui
00:15:04 d'un établissement à un autre, ce ne sont pas les enseignants,
00:15:06 ce sont les élèves.
00:15:08 Et la différence, elle se joue là.
00:15:10 Effectivement, il y a souvent ce qu'on appelle des cercles virtueux
00:15:13 où on dit que c'est un bon établissement.
00:15:15 Donc de plus en plus, les parents sont à fond
00:15:17 pour mettre leurs enfants dans un établissement
00:15:19 et stigmatisent un autre en disant "bah non".
00:15:21 Et on crée un cercle vicieux parce que quelque part, on le fait descendre.
00:15:24 Et heureusement, de temps en temps, on arrive à trouver des méthodes
00:15:27 pour casser ce cercle vicieux et inverser la tendance.
00:15:31 On l'a vu, y compris dans des zones pupées.
00:15:36 Je veux dire, Nuit-sur-Seine, par exemple, le collège André-Morois
00:15:40 a été mal coté depuis qu'un nouveau principal est arrivé,
00:15:45 qu'il a mis en place un certain nombre de mesures.
00:15:47 Et bien, la tendance s'est complètement inversée aujourd'hui.
00:15:51 Les parents de petites familles qui évitaient cet établissement
00:15:55 ne l'évitent plus. Ils ont au contraire envie d'y aller.
00:15:57 Et maintenant, ils ont presque du mal parce qu'il n'y a plus assez de place.
00:16:02 Alors, une dernière question de Jean-Claude Dessus pour vous.
00:16:04 Quand je vous écoute, monsieur, j'ai le sentiment qu'on va plutôt vers un accord.
00:16:08 Je ne note pas chez vous un ton très agressif.
00:16:12 Et sur le fond, vous me paraissez assez proche ou assez prêt à comprendre
00:16:18 ce qui peut se passer, et évidemment dans le public et aussi dans le privé.
00:16:23 Quel serait l'obstacle prioritaire qu'il faudrait résoudre assez rapidement
00:16:28 pour qu'un certain pourcentage, dès la rentrée prochaine,
00:16:31 si ce contrat s'étale sur plusieurs années,
00:16:33 il y ait davantage d'enfants en difficulté dans le privé ?
00:16:36 Est-ce que c'est le quoi ? Le recrutement des professeurs ? L'argent ?
00:16:40 Je voyais quelque part que, par exemple, le simple repas de la cantine coûte 6, 7, 8 euros.
00:16:47 Est-ce que vous êtes prêts à donner ou à militer pour que le ministre,
00:16:51 qui lui aussi d'ailleurs soit dit en passant, à ses enfants dans le privé,
00:16:56 est-ce que vous êtes prêts à faire un effort financier
00:16:58 ou à demander au ministre de faire un effort financier ?
00:17:01 Je crois que le ministre avait mis ses enfants dans le privé bien avant,
00:17:08 suspecté même qu'un jour il serait ministre de l'Éducation.
00:17:11 Oui, mais ce n'est pas une question de date, c'est une posture politique.
00:17:15 Écoutez, moi j'ai fait une grosse partie de ma scolarité dans le privé sous contrat,
00:17:22 mais pas à Dieu sait d'ailleurs, et j'ai mis mes enfants dans le public.
00:17:27 Donc on ne peut pas partir sur des postures en faisant des procès d'attention aux gens.
00:17:31 Aujourd'hui, moi je défends l'école publique,
00:17:34 je pense que l'école de la République est une chance,
00:17:38 et justement je veux me battre pour nous permettre de se développer
00:17:43 et de ne pas tomber dans les travers qu'on peut voir aujourd'hui,
00:17:46 les situations de manque de remplacement, etc.
00:17:48 Donc il faut qu'on se mobilise pour une école.
00:17:51 C'est une école qui est émancipatrice et qui peut changer beaucoup de choses.
00:17:54 Après, que le privé fasse sa part, pourquoi pas,
00:17:58 mais je reste sur le principe que c'est d'abord du côté de l'école publique
00:18:03 que les efforts doivent être faits.
00:18:05 Il faut des moyens, il faut des enseignants et des gens motivés.
00:18:09 Je veux dire, si on n'a pas suffisamment d'enseignants formés et motivés,
00:18:13 on ne peut pas y arriver.
00:18:14 Merci beaucoup en tout cas d'avoir témoigné sur ce sujet, Laurent Zamekowski.
00:18:18 Merci à vous, encore une fois.
00:18:20 On va prendre la direction des Pyrénées-Orientales à présent.
00:18:25 Un incendie qui a parcouru environ 1000 hectares de végétation
00:18:29 et qui a franchi même d'ailleurs la frontière avec l'Espagne a été maîtrisé cette nuit.
00:18:32 On parle du premier feu de forêt de l'été.
00:18:36 On est le 17 avril.
00:18:37 Noël Sagols, bonjour.
00:18:38 Vous êtes habitant de Cerbère, une des communes qui a été touchée.
00:18:41 Et d'ailleurs, racontez-nous, parce que je crois que vous êtes devant,
00:18:44 votre maison a été touchée.
00:18:45 Montrez-nous, racontez-nous le week-end finalement,
00:18:48 les derniers jours que vous avez passés.
00:18:50 Ça a commencé hier en fait, dans l'après-midi.
00:18:54 On a été évacués, les pompiers sont venus nous chercher.
00:18:58 Avec la gendarmerie, ils ont bloqué la route.
00:19:02 Et les pompiers ont essayé de sauver la bâtisse qui est derrière nous.
00:19:07 Et après on a toute une partie qui a été touchée avec les panneaux solaires,
00:19:11 tout ce qui est réserve d'eau.
00:19:15 On a les groupes électrogène et les panneaux solaires et réserve d'eau,
00:19:20 parce qu'on vit en autonomie, qui ont été touchés.
00:19:24 Les pompiers ont réussi à nous sauver une grosse partie de la bâtisse.
00:19:28 Il y a quelques 500 pompiers qui ont été mobilisés,
00:19:33 qui ont fait un travail formidable.
00:19:35 Formidable vraiment, parce qu'ils ont réussi à sauver ce qu'ils ont pu,
00:19:39 avec la tramontane qui soufflait très fort hier.
00:19:43 Et en connaissant la période de sécheresse qu'on vit en ce moment,
00:19:46 c'est une période compliquée pour eux.
00:19:49 Et on espère qu'on n'en aura pas beaucoup plus cet été,
00:19:52 parce que vu le départ, déjà en début de saison,
00:19:57 on va déjà avoir des feux comme ça, de cette ampleur.
00:19:59 Maintenant, ça ne préserve rien de bon pour la suite.
00:20:03 - Oui, on l'imagine. On parlait de cette sécheresse qui est inédite.
00:20:07 Thomas, une question pour vous, Thomas Scarpellini.
00:20:09 - Une question très pratique.
00:20:11 Les feux de forêt, selon tous les experts du climat, comme de la géographie,
00:20:14 tout le monde s'accorde à dire qu'ils vont être exponentiels en France.
00:20:17 Et finalement, vous vivez à présent dans une zone à risque.
00:20:19 J'aimerais faire le parallèle. Vous savez, par exemple, au Japon,
00:20:21 qui est un endroit où il y a énormément de tremblements de terre,
00:20:24 les populations sont formées à que faire en cas de tremblement de terre.
00:20:27 Est-ce que vous, les pompiers, votre municipalité,
00:20:30 le conseil départemental, régional, vous êtes, entre guillemets,
00:20:33 et tous les guillemets du monde, formés à que faire, comment agir,
00:20:36 comment se prévenir des incendies ?
00:20:38 - Oui, bien sûr. Déjà, moi, j'étais pompier volontaire, donc je connais.
00:20:42 Mais après, bien sûr, il y a des formations automatiquement.
00:20:46 Ils font des formations et les préventions forées,
00:20:49 ce n'est pas réservé qu'aux habitants d'ici, c'est pour tout le monde.
00:20:53 Voilà, les mégots, on parle souvent des mégots, des canettes,
00:20:57 tout ce qui a été jeté dans la nature et qui, malheureusement,
00:21:00 crée des incendies dramatiques comme cela.
00:21:02 - Les pompiers, d'ailleurs, appellent à la vigilance extrême.
00:21:05 Et ça concerne tous les Français, d'ailleurs,
00:21:07 parce qu'il y a de plus en plus d'épisodes de sécheresse.
00:21:09 Là, on parle des Périnées-Orientales et on voit le drame.
00:21:11 C'est 1000 hectares de végétation qui sont partis en fumée en un peu plus de 24 heures.
00:21:17 Et on n'est encore qu'en avril.
00:21:19 Donc voilà, appel à la prudence, à la vigilance parce qu'on le sait,
00:21:22 on en a suffisamment parlé de ces nappes phréatiques
00:21:24 qui n'ont pas été rechargées, d'une extrême sécheresse qui est très précoce.
00:21:27 Jean-Claude Bassier, une question pour vous, Noël Legitimista Gols.
00:21:30 - J'ai lu quelque part, je crois, hier, que 90% de ces incendies,
00:21:35 pas spécifiquement celui de chez vous, mais en règle générale en France,
00:21:40 sont dus à ou des erreurs humaines ou à une volonté d'un certain nombre de pyromanes
00:21:46 de mettre le feu pour regarder, contempler le spectacle.
00:21:51 Est-ce que vous croyez à ce pourcentage qui paraît quand même très, très spectaculaire, très élevé ?
00:21:56 Est-ce que vous pensez qu'il serait temps peut-être de revoir la législation
00:22:02 de manière à faire en sorte que ces incendiaires potentiels
00:22:05 ou ceux qui sont pris la main dans le sac soient sévèrement condamnés ?
00:22:08 - Plus sévèrement condamnés qu'ils le sont déjà, peut-être.
00:22:10 - J'avoue mon ignorance sur le point précis de ce que dit et ce que prévoit le Code,
00:22:16 mais je pense que ce serait au moins quelque chose à propos duquel il faudrait peut-être réfléchir.
00:22:21 - De mémoire, ces 5 ans, ça peut monter à 10 si c'est criminalisé en cas de décès,
00:22:26 mais ça peut monter jusqu'à 10 ans de prison et de mémoire 750 000 euros d'amende, mais...
00:22:29 - De mémoire, on va vérifier. - Pas ma spécialité.
00:22:32 - Oui, Noël ?
00:22:34 - Oui, du coup, oui, bien sûr, c'est des incendies, c'est volontaire.
00:22:39 Après, déjà, que les gens pensent à ne pas jeter les mégots par les fenêtres des voitures,
00:22:42 déjà, ça serait pas mal, parce qu'on sait qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'incendies.
00:22:46 Moi qui fais beaucoup de route, je vois beaucoup d'incendies,
00:22:48 même sur les autoroutes qui sont dues à ça.
00:22:51 Et nous, la route, vous la voyez, elle est juste en haut,
00:22:53 donc quelqu'un qui jette une cigarette par la fenêtre, c'est souvent le cas.
00:22:57 Et après, on a des chemins de randonnée aussi,
00:22:59 les gens ne respectent pas forcément maintenant, malheureusement.
00:23:03 Et c'est assez compliqué, mais malheureusement, on ne peut pas éduquer tout le monde.
00:23:08 On essaie d'éduquer au maximum, mais voilà, mais le respect,
00:23:12 après, on le voit sur nos plages aussi, les gens qui jettent tout partout.
00:23:16 - Oui, c'est vrai, vous êtes pas loin des plages aussi.
00:23:18 - On voit les pompiers derrière nous qui passent là, qui vérifient quand même.
00:23:22 - Oui, ils sont là parce qu'on dit, l'incendie a été maîtrisé,
00:23:24 il n'est pas tout à fait encore éteint, il reste du travail.
00:23:26 Et encore une fois, bravo à tous.
00:23:28 - Il reste encore un peu de fumée, donc voilà, ils vérifient,
00:23:32 ils n'arrêtent pas de faire des rondes, ça nous rassure aussi,
00:23:34 parce qu'on reniait quand même.
00:23:37 - Est-ce que le vent est tombé ?
00:23:38 - Le vent hier, aujourd'hui, il s'est calmé un peu.
00:23:42 On doit être à 50-60 en rafale.
00:23:45 Hier, on a saigné du samedi 120, ça n'a pas aidé les pompiers.
00:23:49 - Non, forcément, une dernière question très rapide.
00:23:52 - Non, c'était plus une question.
00:23:54 C'est jusqu'à 15 ans de prison, jusqu'à réclusion perpétuelle.
00:23:57 Il y a une perpétuité.
00:23:58 - C'est important, il n'y a pas à changer la loi,
00:24:00 il y a peut-être de temps en temps à l'appliquer.
00:24:02 - Noël, comment vont se passer les prochaines heures,
00:24:04 les prochains jours pour vous, là, dans votre maison ?
00:24:07 Qu'est-ce que vous allez pouvoir faire ?
00:24:09 - Déjà, on va essayer d'évacuer un maximum de ferraille,
00:24:12 tout ce qui peut blesser, parce qu'on a des animaux,
00:24:14 tout ce qui peut blesser les animaux et nous.
00:24:17 Et après, contacter les assurances,
00:24:20 essayer de faire un maximum avec eux pour pouvoir se sortir de ce pétrin,
00:24:25 parce que du coup, on ne sait pas.
00:24:27 Là, déjà, on a l'électricien qui doit venir voir
00:24:29 s'il peut nous remettre l'électricité,
00:24:31 parce que les panneaux solaires ont été touchés.
00:24:33 Et après, on verra pour la suite avec les assurances,
00:24:37 en espérant qu'elles soient réactives.
00:24:38 Mais normalement, elles le sont dans ces cas-là.
00:24:40 - On vous souhaite en tout cas bon courage.
00:24:41 Merci beaucoup pour votre témoignage.
00:24:43 On va rester à Cerbère d'ici quelques instants.
00:24:45 On sera en ligne avec un des pharmaciens de la ville aussi dans quelques instants.
00:24:49 Et puis, on parlera bien sûr de cette allocation d'Emmanuel Macron
00:24:52 ce soir à 20h à suivre sur CNews.
00:24:54 Qu'en attendez-vous ? Est-ce que vous allez l'écouter ?
00:24:57 Eh bien, on vous donnera la parole pour le savoir.
00:24:59 À tout de suite.
00:25:00 Il est 14h30 sur CNews, le Flash Info, Mathieu Deveze.
00:25:08 Près de 14 ans après le crash du vol Rio-Paris,
00:25:13 Airbus et Air France ont été relaxés.
00:25:15 Le tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision il y a moins d'une heure.
00:25:19 Si des fautes ont été commises, aucun lien de causalité certain
00:25:22 avec l'accident n'a pu être démontré.
00:25:24 Airbus et Air France étaient poursuivis pour homicide involontaire
00:25:27 après le crash en 2009 du vol Rio-Paris.
00:25:29 Un crash dans lequel 228 personnes sont décédées.
00:25:33 Une école coranique a-t-elle été installée clandestinement dans un quartier de Marseille ?
00:25:37 Depuis maintenant neuf mois, les habitants d'une résidence assistent à un va-et-vient de jeunes enfants.
00:25:41 C'est un petit abri en bois au fond d'un jardin qui a attiré leur attention.
00:25:45 Tous les week-ends et pendant les vacances scolaires,
00:25:47 une trentaine d'enfants fréquentent le site.
00:25:49 Et selon nos informations, un imam sous-lourait cet abri pour 200 euros par mois.
00:25:54 Le Conseil de l'Europe accuse la France de ne pas respecter
00:25:57 les droits fondamentaux des personnes handicapées.
00:25:59 Bâtiments et transports inaccessibles,
00:26:01 difficultés dans la scolarisation des enfants ou l'accès aux soins.
00:26:04 Il donne ainsi raison à des associations qu'il avait saisies en 2018.
00:26:08 Ces dernières attendent désormais beaucoup de la prochaine
00:26:10 Conférence nationale du handicap, prévue le 26 avril à l'Élysée.
00:26:14 La parole aux Français, je vous rappelle également que si vous voulez nous contacter,
00:26:19 témoins au pluriel @cnews.fr, n'hésitez pas.
00:26:23 Vous savez qu'à 20h ce soir sur CNews,
00:26:24 l'allocution du président de la République après ces trois mois de crise.
00:26:28 Qu'est-ce que vous en attendez ? On en parlera juste avant.
00:26:31 On retourne à Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales.
00:26:33 Vous savez qu'il y a le premier feu de forêt de l'été.
00:26:38 Et oui, alors qu'on est en avril, j'avais même moi aussi du mal à le dire,
00:26:41 tellement ça paraît peu logique.
00:26:43 À Séville, ce week-end, il vient à peine d'être maîtrisé, d'être fixé.
00:26:47 1000 hectares de végétation qui ont été brûlés,
00:26:51 principalement dans les communes de Bagnoles-sur-Mer et de Cerbère,
00:26:54 où nous sommes en ligne avec Frédéric Huillier, qui est pharmacien.
00:26:58 Bonjour, monsieur. Merci de témoigner et de nous raconter
00:27:01 ce que vous avez vécu ces dernières 24 heures.
00:27:03 Je crois que le feu s'est arrêté non loin de votre pharmacie.
00:27:07 Vous voyez là, ça a brûlé jusqu'à l'entrée du village.
00:27:11 Là, vous voyez, je tourne là, il y a le garagiste.
00:27:15 Et un peu plus loin, il y a la maison médicale
00:27:20 et un camion de cisterne et de pompiers qui nous gardent.
00:27:24 Vous avez été très inquiet, vous avez eu peur ?
00:27:28 Très inquiet, c'est-à-dire au départ,
00:27:31 en fait, le feu est parti à 2 km du village et on se croit en sécurité.
00:27:36 Et tout d'un coup, à demi-heure, trois quarts d'heure, tout bascule.
00:27:40 Heureusement, ils étaient déjà là et heureusement que les Dachs
00:27:45 et les Canadaires ont fait des miracles parce qu'ils sont plongés dans les fumées
00:27:51 et tout près des habitations.
00:27:56 Oui, on le voit sur vos images quand même qu'on est tout près des maisons.
00:28:00 On s'en rend compte avec ce que vous nous montrez.
00:28:03 Ça s'est arrêté là, vous voyez ? À la station de service, ils l'ont arrêté là.
00:28:08 Ils l'ont arrêté là, ils ont mis le paquet, très certainement.
00:28:10 Moi, je n'ai pas vu, mais voilà.
00:28:12 Ce que j'ai vu, c'est les Canadaires plongés dans les fumées
00:28:15 tout près des habitations et largués.
00:28:18 Alors là, on a eu du bol, ça a été épargné, arrêté à temps.
00:28:22 Mais là-bas, vous voyez, ça a basculé de l'autre côté, de l'autre versant.
00:28:27 Et en fait, c'est sur l'autre versant qu'il y a une bonne dizaine de maisons
00:28:31 qui ont eu très, très, très chaud.
00:28:33 Ils ont eu le feu dans les jardins, le feu devant la porte,
00:28:36 les pinèdes de leur jardin qui ont cramé.
00:28:40 Et c'est un miracle qu'il n'y ait pas de maisons totalement brûlées.
00:28:43 Il y a 300 personnes qui ont été évacuées environ par précaution.
00:28:47 Et on le voit, mais c'est désolant de voir ces paysages.
00:28:50 Est-ce que vous êtes inquiet pour cet été ?
00:28:52 Parce qu'on le rappelle, là, on est en avril,
00:28:54 on parle déjà d'un feu, d'un incendie comme on pourrait avoir l'été.
00:28:58 Est-ce que, voilà, pour cet été, j'imagine que ça n'augure rien de bon ?
00:29:04 Inquiéter pour cet été, dans la région, oui, Cerbère, tout a brûlé.
00:29:08 C'est simple, tout le cirque a quasiment brûlé.
00:29:12 Les vignes n'ont pas pris feu.
00:29:14 Là, vous voyez une parcelle, là, c'est une vigne.
00:29:17 Les vignes, elles nous ont protégés.
00:29:20 D'ailleurs, il y a une vigne qui est tout près des dernières habitations,
00:29:23 qui a protégé tout le quartier.
00:29:25 Mais de l'autre côté, il y avait de la garigue,
00:29:30 des lavandes qui n'étaient pas en fleurs à cause de la sécheresse,
00:29:32 qui étaient encore toutes séchées comme fin août dernier.
00:29:35 Et ça, ça a fermé, c'est parti très vite.
00:29:39 J'ai un ami qui a arrosé,
00:29:42 tous ils ont arrosé jusqu'au dernier passage.
00:29:45 Les familles sont parties,
00:29:47 et quelques-uns sont restés près de leur maison.
00:29:50 Les pompiers sont arrivés.
00:29:53 Et les personnes qui sont restées,
00:29:58 ils ont même pu aider, surtout à...
00:30:01 Tout d'un coup, à 20 mètres plus loin, ça brame feu.
00:30:05 Ils ont dit, ils sont affaiblis d'un côté, il faut aller de l'autre.
00:30:09 C'est un miracle qu'une maison a brûlé,
00:30:13 mais c'était moins dur.
00:30:17 On était en ligne, juste avant vous,
00:30:18 on était en ligne avec un habitant de Cerver qui est...
00:30:20 dont la maison a été quelque peu touchée quand même,
00:30:23 et nous racontait, il nous a montré aussi les dommages.
00:30:25 Mais je retiens deux choses de ce que vous nous dites.
00:30:26 Déjà, effectivement, on salue de nouveau le travail des pompiers.
00:30:29 Gérald Darmanin les a remerciés également ce matin en se rendant sur place.
00:30:32 Ça, c'est la première chose.
00:30:33 Les sauveteurs, les pompiers, tous ceux qui sont venus lutter
00:30:37 contre ces femmes le plus rapidement possible.
00:30:40 Et puis, je retiens, vous nous dites,
00:30:43 vous nous disiez, voilà, il y avait des plantes
00:30:45 qui étaient dans un état de sécheresse,
00:30:46 comme à la fin du mois d'août, c'est ça ?
00:30:48 - Oui, totalement. - On est en avril.
00:30:52 Oui, oui, oui.
00:30:54 Il a plu 6 millimètres sur Cerver au mois de mars, voilà.
00:30:59 Et 30 millimètres en janvier, 30 millimètres en février.
00:31:03 Et ça, pour la région, c'est étonnant.
00:31:06 Parce que normalement, en janvier, février, il ne pleut jamais une goutte.
00:31:09 Il devrait pleuvoir au printemps.
00:31:10 On espère qu'on aura un mois de mai pourri
00:31:13 et qu'il y ait beaucoup d'eau qui tombe.
00:31:15 Parce que sinon, ailleurs dans le département,
00:31:18 ça reprendra, mais chez nous, tout a brûlé.
00:31:20 C'est simple, ça ne peut pas reprendre.
00:31:22 Bien sûr, j'exagère, mais voilà.
00:31:25 - C'est terrible. - Tout a brûlé.
00:31:28 Et on sent votre colère aussi, votre émotion.
00:31:30 Mais on met aussi votre colère dans la voix.
00:31:32 Et on le voit sur vos images.
00:31:33 C'est un paysage de désolation qu'on n'a jamais envie de voir.
00:31:38 Donc on le rappelle, soyez prudents.
00:31:41 Encore une fois, on est qu'en avril, il y a déjà des feux de forêt.
00:31:44 Cette sécheresse, alors en plus, vous n'avez pas eu de chance
00:31:46 avec la tramontagne qui soufflait très fortement hier.
00:31:49 On l'entend aussi encore dans votre téléphone là aujourd'hui,
00:31:52 mais un peu moins fort qu'hier.
00:31:53 Ça n'a pas aidé les flammes, mais effectivement, ça crève le cœur,
00:31:57 j'allais dire, de voir de telles images sur ce magnifique paysage.
00:32:02 On vous souhaite bien sûr bon courage, bonne chance pour tout.
00:32:05 Et merci beaucoup d'avoir témoigné, de nous avoir montré justement ces images.
00:32:09 Parce qu'on se rend mieux compte de la puissance de ce feu,
00:32:13 des dégâts qu'il a fait, de votre inquiétude, de votre peur aussi.
00:32:16 Alors encore une fois, nous ne sommes qu'en avril.
00:32:18 Donc un grand merci Frédéric d'avoir témoigné,
00:32:21 de nous avoir montré ces images.
00:32:24 Oui, merci, au revoir.
00:32:28 On va à présent parler de ce rendez-vous 20h.
00:32:31 Le président de la République, Emmanuel Macron, qui prend la parole,
00:32:36 vous le savez, après ces trois mois de crise.
00:32:40 Il en sera évidemment question.
00:32:41 Il va tirer une sorte de bilan de ce début d'année.
00:32:46 Ça sera bien sûr à suivre sur CNews.
00:32:48 Alors n'oubliez pas.
00:32:50 Et puis on intervient après la validation de cette très contestée réforme des retraites
00:32:55 par le Conseil constitutionnel et sa promulgation dans la foulée par Emmanuel Macron.
00:33:01 On va en parler avec vous.
00:33:03 Nous sommes en ligne normalement, si tout va bien, avec Anne Audybert,
00:33:05 qui est déléguée syndicale FO chez EDF à Marseille.
00:33:09 Bonjour Anne.
00:33:11 Bonjour à vous.
00:33:12 Et merci d'être de nouveau avec nous.
00:33:14 On vous avait eu lors des journées de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
00:33:20 Alors là, on fait un peu le point avec vous aussi aujourd'hui.
00:33:23 Déjà, est-ce que vous allez suivre l'allocution du président Emmanuel Macron ce soir ?
00:33:28 C'est une question.
00:33:31 Oui, bien sûr, je vais suivre l'allocution de M. Emmanuel Macron, de notre président.
00:33:38 Bon, je vais la suivre parce que j'ai quand même l'espoir
00:33:42 qu'après les quelques jours qu'il vienne de passer enfin en France,
00:33:46 il aura pu entendre le profond mécontentement des Français.
00:33:50 Ah, donc vous en attendez quelque chose quand même ?
00:33:54 J'attends qu'il ouvre les yeux, qu'il entende les citoyens français
00:34:00 qui l'ont élu en vertu de notre démocratie
00:34:07 et qu'il annonce qu'il retire sa loi injuste et brutale là,
00:34:14 et en plus inutile, sur la réforme de cet âge légal des retraites en France des 64 ans.
00:34:21 Ah, vous espérez qu'il la retire quand même ?
00:34:24 Oui, qu'il la promulgue pourtant.
00:34:27 Oui, mais j'attends justement qu'il prenne modèle sur son illustre prédécesseur Jacques Chirac
00:34:32 pour lequel nous avons eu une grande estime quand il a fait ce geste fort honorable
00:34:39 d'écouter et de respecter la volonté des Français
00:34:43 dans ce qui est censé être une démocratie en France.
00:34:47 Vous restez avec nous à l'auditoire, j'accueille Jean-Eud, du ministre du Buisson
00:34:50 qui est le secrétaire général de la CPME.
00:34:52 Bonjour monsieur, merci d'être en direct avec nous.
00:34:54 Je vais vous poser une question aussi concernant l'allocution d'Emmanuel Macron.
00:34:58 Je vous la pose tout de suite avant de donner la parole à Jean-Claude Dossier.
00:35:01 Vous en attendez beaucoup de cette allocution ce soir ?
00:35:05 Écoutez, ce qu'on attend c'est d'une part un retour au calme,
00:35:09 qu'on tourne enfin la page de la réforme des retraites,
00:35:12 qu'on traite les sujets qui restent à traiter comme celui de l'emploi des seniors
00:35:15 qui a été un des points censurés par le Conseil constitutionnel.
00:35:18 Il faut effectivement qu'on travaille là-dessus,
00:35:20 qu'on trouve des solutions pour inciter les entreprises à embaucher des seniors.
00:35:24 C'est un des corollaires naturellement de la réforme des retraites.
00:35:27 Et puis après, il va falloir qu'on passe à autre chose.
00:35:29 Je veux dire, la France a d'autres problèmes que simplement la réforme des retraites.
00:35:33 On a un sujet absolument majeur qui est celui du retour à l'équilibre des finances publiques.
00:35:38 Il y a la question de la transition écologique qui est un point clé.
00:35:41 Je pense que tous les Français en sont convaincus aujourd'hui.
00:35:43 Voilà, il y a beaucoup d'autres choses à faire et il va falloir qu'on s'y attelle dès maintenant.
00:35:48 Alors, vous n'êtes pas tout à fait sur la même ligne.
00:35:49 Adelibert, elle voudrait qu'on revienne en arrière et qu'on retire cette loi.
00:35:54 Vous vous dites "bon, maintenant que c'est fait, ça y est, cet épisode est passé,
00:35:56 on passe à autre chose, on continue de travailler".
00:35:58 C'est l'exemple de Jacques Chirac qui, effectivement,
00:36:01 après avoir promulgué la loi puisque c'est une obligation politique et juridique,
00:36:05 il n'a jamais sorti le moindre décret d'application,
00:36:09 ce qui fait que cette loi est restée, je ne sais pas où d'ailleurs, quelque part, l'être morte.
00:36:14 Mais quand même, une question peut-être à Mme la représentante de Force ouvrière,
00:36:20 c'est que, est-ce qu'il n'est pas temps tout de même de constater,
00:36:24 je n'ose dire la défaite des syndicats,
00:36:26 le Conseil constitutionnel a décidé que cette loi était juridiquement fondée,
00:36:31 le président, j'imagine, a déjà promulgué et va confirmer ce soir qu'il ne va rien lâcher.
00:36:36 Est-ce qu'il n'y a pas une autre façon peut-être de prendre le problème,
00:36:40 notamment avec la suppression d'un certain nombre d'articles
00:36:42 qui étaient très bénéfiques pour les futurs retraités ?
00:36:46 Est-ce que ce n'est pas là où il faut jardiner et essayer d'obtenir un maximum d'avantages ?
00:36:51 Parce que le report de la loi à 64 ans, je pense que c'est une affaire qui est cuite et entendue.
00:36:56 Alors, Anne Audybert, je vous laisse répondre.
00:37:01 En fait, ce qui a ouvert les yeux dans cette réforme des 64 ans,
00:37:07 c'est le mode de gouvernance du président de la République
00:37:11 qui non seulement désormais n'écoute plus les citoyens français,
00:37:15 mais n'écoute plus non plus la représentation nationale, qui n'a pas pu s'exprimer.
00:37:21 Donc ça, c'est vraiment quelque chose de tout à fait nouveau
00:37:24 qui n'est pas conforme à l'esprit de la République et de la Constitution,
00:37:30 même si le 41.3 est un outil que l'on peut utiliser tout à fait légalement.
00:37:36 Là, aujourd'hui, il s'agit d'écouter les Français, de respecter leurs paroles,
00:37:40 d'écouter la représentation nationale.
00:37:43 Donc les Français élisent des représentants qui sont censés porter leur voix.
00:37:49 Aujourd'hui, jusqu'à présent, même les lois qui procuraient du mécontentement
00:37:57 étaient votées à l'Assemblée nationale.
00:37:59 Après tout, les Français avaient voté et les représentants portaient leur voix.
00:38:03 Aujourd'hui, on voit que le président Macron se comporte comme un chef d'entreprise.
00:38:09 Il s'entête, il s'obstine.
00:38:13 Ça me fait penser un peu à Saint-Exupéry dans "Citadelle"
00:38:17 qui disait que quand le pouvoir, ça devient l'amour de la domination,
00:38:22 il faut le juger comme une ambition stupide.
00:38:25 Donc aujourd'hui, il faut revenir à la démocratie.
00:38:27 Cette union syndicale, c'est le dernier rempart, le dernier espoir des Français.
00:38:33 Vous pouvez quand même remarquer que cette union syndicale, elle est forte, elle tient.
00:38:37 Elle a su mettre de côté ses divergences pour être à hauteur de sa mission
00:38:45 de porter la voix des salariés, mais bien plus que cela.
00:38:48 Tous les Français qui s'appuient aujourd'hui sur ces organisations syndicales,
00:38:52 cette union syndicale qui reste le dernier rempart à la brutalité de ce gouvernement.
00:38:58 Et on ne peut pas penser qu'on va continuer comme ça pendant quatre ans
00:39:02 à maltraiter les citoyens français.
00:39:04 Oui, c'est plus la méthode que vous remettez en cause.
00:39:07 Une…
00:39:08 Pendant longtemps.
00:39:08 Le fonds aussi.
00:39:09 Le fonds aussi, mais surtout aussi la méthode de gouvernance.
00:39:12 Elle l'a dit.
00:39:14 Voilà, et la manière…
00:39:15 On l'a tous dit.
00:39:16 Et le déni, je cite, de démocratie.
00:39:19 Thomas Karpelini.
00:39:20 Oui, mais pour citer Victor Hugo, le fonds, c'est la forme qui revient au fond.
00:39:23 Moi, c'est une question pour vous, monsieur, quand vous dites que vous attendez
00:39:26 à ce que le pays reparte en avant et après tout, c'est un discours qui s'entend.
00:39:30 Comme l'a très justement rappelé Madame, la question n'est pas de savoir
00:39:33 si on partira à la retraite à 64 ou 62 ans.
00:39:35 La vraie question sur laquelle s'est polarisée les Français,
00:39:38 c'est sur le rapport de confiance qu'il y a entre les citoyens et les élus.
00:39:41 Et ce rapport, aujourd'hui, il est brisé.
00:39:43 Quand une réforme qui est soutenue ni par les parlementaires,
00:39:47 ni par les Français est votée, cette structure est cassée.
00:39:50 Dès lors, comment pouvez-vous penser que, ou du moins, comment pouvez-vous imaginer
00:39:54 que la machine peut se relancer, qu'en plus personne n'a envie de monter dedans
00:39:58 quand les Français sont encore dans la rue et votés ?
00:40:00 Oui, qu'elle va reprendre pour avancer sur d'autres sujets qui sont tout aussi profondément profondément véritables.
00:40:03 Parce qu'après tout, Emmanuel Macron, c'est la fin de la partie.
00:40:06 Mais à mon avis, la CGT, Forces ouvrières et tout le front syndical veulent rester sur le terrain.
00:40:10 Et comment vous allez faire pour offrir à eux les forcés à revenir dans le débat ?
00:40:15 Si vous me permettez de répondre sur ces points-là.
00:40:17 D'abord, je crois que cette loi, on peut contester le 49-3,
00:40:21 on peut contester un certain nombre de choses, mais néanmoins,
00:40:23 légalement, ce texte a dorénavant été adopté et la loi a même été promulguée.
00:40:28 Donc, c'est un état de fait.
00:40:30 On peut toujours s'apesantir sur la manière encore une fois que ça s'est passé,
00:40:33 mais aujourd'hui, ce texte et la loi est promulguée et va rentrer en vigueur.
00:40:38 C'est légal ou légitime ?
00:40:38 Non. Ce qu'on dit simplement, c'est qu'il faut qu'on se remette autour de la table
00:40:43 avec les partenaires sociaux pour travailler sur des sujets clés qui accompagnent cette loi.
00:40:48 Il y a la question de l'usure professionnelle.
00:40:50 Dans la loi, on sait qu'il y a un fonds de prévention de l'usure professionnelle.
00:40:54 Comment il va être mis en place ? Dans quelles conditions ?
00:40:57 Ça, c'est un sujet pour les partenaires sociaux, à nous de nous remettre autour de la table.
00:41:01 Et de la même façon, sur le travail des seigneurs,
00:41:03 c'est le rôle des partenaires sociaux, là encore, de travailler, de se remettre autour de la table.
00:41:08 On a une responsabilité qui nous est propre.
00:41:11 Nous, côté employeurs, on considère qu'on est prêts à relever le gant
00:41:14 et on espère que les syndicats aussi vont être prêts,
00:41:17 dans le périmètre du reste de responsabilité qui est le leur,
00:41:20 à se remettre autour de la table pour qu'on puisse travailler ensemble.
00:41:23 On va reposer la question à Anne Audybert alors.
00:41:25 Tout simplement, sur regard sur Mme Audybert, ce qu'elle disait tout à l'heure,
00:41:30 il y a un point qui me semble important.
00:41:32 Quand elle comparait le président de la République à un chef d'entreprise qui s'entête et qui s'obstine,
00:41:36 pardonnez-moi de vous dire que quand vous êtes chef d'entreprise,
00:41:39 si vous vous entêtez et vous obstinez, comme vous dites,
00:41:41 vous n'allez pas loin, justement, à l'intérieur de nos entreprises.
00:41:45 On est amicieux à ce qu'il puisse y avoir un dialogue,
00:41:47 que les gens s'écoutent, travaillent ensemble,
00:41:49 et certainement pas ne s'entête et s'obstinent.
00:41:52 C'est valable pour tout le monde, alors,
00:41:53 pas que pour les chefs d'entreprise ou le président de la République, comme vous dites.
00:41:57 C'est juste réponse à Audybert.
00:41:59 Je reviens à la question, et c'est lié d'ailleurs,
00:42:02 donc je vous laisse débattre aussi entre vous,
00:42:03 mais est-ce que vous pensez, comme Jean-Eudes du Ministre du Buisson le disait,
00:42:07 que là, du côté de Force Ouvrière, puisque vous, vous êtes syndiquée EFO,
00:42:10 est-ce que vous pensez que EFO est capable de se remettre au travail,
00:42:15 de renouer le dialogue, ou est-ce que pour l'instant, ça ne passe pas
00:42:19 et que le syndicat reste arc-bouté sur cette réforme des retraites ?
00:42:23 Alors tout d'abord, je veux dire que je suis d'accord avec monsieur,
00:42:31 qu'effectivement, dans les entreprises, le dialogue social est bien meilleur,
00:42:36 et qu'on arrive toujours à sortir par le haut de situations délicates.
00:42:41 Donc je confirme que monsieur Macron se comporte comme un piètre chef d'entreprise,
00:42:46 on va dire, mais parce que sans doute qu'il est salarié de grands puissants financiers du monde.
00:42:53 Voilà, donc les syndicats…
00:42:56 On tombe dans un autre débat.
00:42:57 Voilà, tout à fait.
00:42:59 Donc les syndicats, bien sûr que les syndicats sont là pour écouter les salariés,
00:43:04 faire progresser la cause sociale, mais les syndicats sont là dans un cadre de démocratie,
00:43:10 pas dans un cadre de monarchie parlementaire.
00:43:13 Et donc là, il faut d'abord revenir à la démocratie,
00:43:17 et ensuite on reviendra travailler bien sûr, je pense, l'intersyndicat.
00:43:20 Mais comment on revient à la démocratie, comme vous dites, monsieur ?
00:43:25 Mais on n'en est pas sortis de la démocratie.
00:43:26 Mais oui, mais oui.
00:43:27 En fait, au moment où on se retrouve dans l'institution,
00:43:29 dans la Déclaration des droits de l'homme, il y avait un article qui disait
00:43:32 que quand le gouvernement viole les droits du peuple,
00:43:34 l'insurrection est non seulement le plus sacré des droits,
00:43:37 mais le plus indispensable des devoirs.
00:43:40 Ah, donc là, vous êtes…
00:43:41 Ah oui, donc là, on est passé au cas par insurrectionnel.
00:43:45 Vous êtes sur un autre registre, encore une fois, la Constitution a été respectée.
00:43:50 Alors bien sûr, cet article n'est pas dans la Constitution.
00:43:52 Donc les syndicats sont là pour justement permettre de porter la parole des citoyens
00:43:56 en dehors de toute insurrection.
00:43:57 C'est pour ça qu'on appelle au calme, on appelle à se mobiliser,
00:44:00 on appelle aux manifestations, on essaye de canaliser tout ça
00:44:04 pour que le 1er mai soit suffisamment représentatif
00:44:07 pour que le président de la République comprenne qu'en fait,
00:44:10 il n'est pas un mauvais chef d'entreprise ou un salarié
00:44:14 des 100 plus grandes fortunes mondiales,
00:44:17 mais qu'il est la personne investie par l'ensemble des citoyens français
00:44:23 dans le cadre d'une démocratie et non pas d'une monarchie parlementaire.
00:44:26 Alors, vous visez le 1er mai, effectivement.
00:44:28 Le constitutionnel, le référendum est également un outil
00:44:32 qui permet de balancer et d'équilibrer l'utilisation du 49-3
00:44:38 qui, rappelons-le, ne peut être normalement utilisé qu'une fois.
00:44:42 Alors, ça dépend des textes et dans lequel cadre ils sont votés.
00:44:45 Non, Eric de Réumatthèque ?
00:44:46 Je voulais juste ajouter que je trouve tout de même étrange
00:44:49 de comparer le chef de l'État à un chef d'entreprise
00:44:52 comme si quelque part, être chef d'entreprise était une espèce de tard.
00:44:56 Ça en dit long, hélas, sur l'état d'esprit d'un certain nombre de leaders syndicaux
00:45:04 qui font qu'on n'est pas encore sortis de l'auberge,
00:45:06 si vous me permettez de se raccourcir.
00:45:09 Eric de Réumatthèque ?
00:45:10 Alors, une question pratique.
00:45:11 Donc, ce soir, il y aura l'intersyndicale à 18h30, je crois, ou 19h.
00:45:15 Qu'allez-vous annoncer, vous, forces ouvrières ?
00:45:18 Parce qu'on parle toujours de cette union des syndicats,
00:45:20 mais est-ce que vous pouvez continuer de bloquer la France,
00:45:23 de faire des manifestations partout ?
00:45:25 Quand je dis bloquer la France, d'ailleurs, ce n'est pas le cas,
00:45:27 mais bloquer encore une partie des trains, du métro, des avions, on l'a bien vu avec...
00:45:31 Est-ce qu'il y a d'autres journées de mobilisation nationale,
00:45:33 finalement, qui vont être décidées au-delà du 1er mai ?
00:45:35 Oui.
00:45:36 Alors, je ne vais pas m'exprimer à la place de l'intersyndicale unie
00:45:44 qui a prévu de faire son communiqué ce soir.
00:45:46 Ce qui est certain, c'est que nous allons rester solidaires des Français
00:45:52 et porter leur voix aussi longtemps qu'ils nous le demanderont.
00:45:56 Parce que c'est de notre devoir, de notre responsabilité.
00:45:59 Et encore une fois, je ne compare pas la France à une entreprise,
00:46:03 mais je compare l'obstination de M. Macron...
00:46:07 On a compris.
00:46:08 Ne vous inquiétez pas.
00:46:10 Ne vous inquiétez pas, on a bien compris.
00:46:12 Et puis Jean-Luc Duminé-Dubuisson a également été habitué de son côté,
00:46:14 donc ne vous inquiétez pas, ça a été compris.
00:46:17 Dernière question rapide de Thomas Carpellini.
00:46:19 Très rapidement.
00:46:19 Soit pour un de nos deux invités.
00:46:21 Elle s'oppose aux deux.
00:46:22 Très rapidement pour prendre l'expression d'Emmanuel Macron.
00:46:24 Le cheminement démocratique ne va pas s'arrêter ce soir.
00:46:26 N'oublions pas que le Conseil constitutionnel, dans un mois,
00:46:28 peut encore valider ou non la proposition d'un référendum sur cette question.
00:46:32 Parce que l'un comme l'autre, finalement, vous n'avez pas le sentiment
00:46:35 que face à cette telle impasse, la voix du peuple par voix référendaires
00:46:39 ne permettrait pas finalement de clouer le match.
00:46:41 De sortir par le haut ?
00:46:42 Non, sortir par le haut.
00:46:43 Le peuple tranche, le peuple décide.
00:46:45 Alors Jean-Luc Duminé-Dubuisson, je vous demande une réponse très courte s'il vous plaît.
00:46:50 Est-ce que Jean-Luc Duminé-Dubuisson ?
00:46:52 Écoutez, attendons le Conseil constitutionnel.
00:46:54 Si effectivement le référendum est validé,
00:46:56 il s'exercera dans le respect normal des institutions.
00:46:59 Mais si ce n'est pas le cas, encore une fois, à un moment donné,
00:47:02 quand une loi est adoptée, elle est applicable.
00:47:04 Et les mouvements sociaux de mobilisation à répétition,
00:47:08 il est parfaitement légitime de pouvoir manifester.
00:47:11 C'est un droit normal.
00:47:12 Par contre, attention au dérapage comme on a pu assister ces derniers temps
00:47:16 et aux conséquences sur les entreprises.
00:47:18 Quand vous êtes kiosquier, que vous êtes sur le chemin de la manifestation
00:47:21 et que votre kiosque à journaux est brûlé,
00:47:23 croyez-moi, vous avez une vision un tout petit peu différente de ces mouvements sociaux.
00:47:27 Donc que les gens s'expriment, c'est parfaitement légitime,
00:47:30 mais ils doivent le faire dans le calme et dans le respect des institutions.
00:47:33 Et encore une fois, si on pouvait passer à autre chose,
00:47:36 on serait sans doute tous gagnants.
00:47:37 Anne Audibert, une réponse en cinq secondes s'il vous plaît,
00:47:40 pour un référendum, ça permettrait de sortir par le haut ?
00:47:44 À l'évidence, oui, à condition qu'une nouvelle fois,
00:47:49 le résultat du référendum soit respecté
00:47:52 et que ça ne soit pas comme celui de 2005.
00:47:55 Merci beaucoup à tous les deux d'avoir témoigné.
00:47:57 Et puis bien sûr, je vous rappelle, c'était l'occasion du président de la République
00:48:00 à suivre ce soir sur CNews à partir de 20h.
00:48:03 On se retrouve dans quelques instants pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:48:06 Bonjour à tous et bienvenue sur CNews.
00:48:13 Il est 15h, c'est le Grand Journal de l'après-midi avec Simon Guillin.
00:48:16 Bonjour Simon, à la U aujourd'hui.
00:48:19 Plus que 20 petites minutes avant le décollage de la fusée Starship direction l'espace.
00:48:22 Il s'agit de la plus grosse et la plus puissante fusée au monde.
00:48:26 Les précisions de Michel Chevalet dans un instant.
00:48:28 L'incendie dans les Pyrénées-Orientales sur le point d'être fixé.
00:48:31 Près de 1000 hectares de forêts sont partis en fumée
00:48:33 entre les communes de Cerbère et de Bagnoules-sur-Mer.
00:48:36 Gérald Darmanin s'est rendu sur place ce matin.
00:48:38 Il appelle à la plus grande prudence.
00:48:41 Emmanuel Macron prend la parole ce soir à 20h.
00:48:43 Une allocation télévisée très attendue trois jours après la promulgation de la réforme des retraites.
00:48:47 Alors à quoi faut-il s'attendre ?
00:48:49 Élément de réponse dans ce journal.
00:48:51 Airbus et Air France relaxés au pénal par le tribunal correctionnel de Paris.
00:48:55 Les entreprises étaient poursuivies pour homicide involontaire
00:48:58 après le crash du vol Rio-Paris en 2009.
00:49:00 Nous retrouverons Noémie Chou le sans-direct du tribunal dans un instant.
00:49:06 Et à la une donc, un vaisseau de 120 mètres de haut va s'élancer dans une vingtaine de minutes
00:49:10 direction l'espace. Starship, fusée la plus grosse et la plus puissante du monde
00:49:14 conçue par SpaceX, va fendre l'atmosphère pour un vol d'essai.
00:49:18 L'appareil suscite beaucoup d'espoir puisqu'il a déjà été retenu pour un vol habité
00:49:22 direction la Lune en 2025.
00:49:24 On va en parler avec vous, Michel Chevalet.
00:49:26 Bonjour Michel.
00:49:27 Alors concrètement, comment va se passer ce décollage ?
00:49:30 On imagine que l'enjeu est énorme aujourd'hui.
00:49:31 Pour bien vous situer ce qui se passe, moi je dirais c'est un tournant
00:49:37 dans l'histoire de la conquête de l'espace.
00:49:39 Le premier, c'était Spoutnik 1, la première fusée, on s'atelisait.
00:49:43 Après, il y a eu des évolutions techniques.
00:49:45 Le deuxième, c'était la navette qui se décollait comme une fusée et venait se reposer
00:49:50 intacte comme un avion.
00:49:51 Et la troisième étape, c'est SpaceX.
00:49:54 SpaceX, c'est mi-fusée, mi-navette.
00:49:57 C'est-à-dire, voilà un engin, le couteau suisse de l'espace.
00:50:01 On va tout faire avec.
00:50:02 Surpuissante, 7000 tonnes de poussée.
00:50:05 On n'a jamais vu cela à 33 motos à la base.
00:50:09 Ensuite, à la tête, il y a deux étages.
00:50:11 Premier étage, il y a une fusée classique qui va l'emmener à 80 km.
00:50:16 Et dans la tête, il y a un engin qui est le Starship.
00:50:19 C'est-à-dire, c'est à la fois un avion, une fusée, un cargo, un réservoir de carburant.
00:50:25 C'est la bonne à tout faire de l'espace.
00:50:26 Et surtout, l'ensemble est complètement récupérable.
00:50:30 Aussi bien le premier étage que le deuxième étage.
00:50:32 Vous l'avez bien compris, le but d'Ellen Mosk, c'est d'abaisser le coût de la mise en orbite des voyages interplanétaires.
00:50:40 Je vous donne un exemple.
00:50:42 En direction de la Lune, il y a un programme, c'est Artemis, avec une fusée copiée sur la Saturn V.
00:50:48 Cout de chaque lancement, allez, on s'accroche, 2 milliards de dollars.
00:50:53 C'est hors de prix.
00:50:54 Avec ça, c'est impossible d'envisager d'aller à nouveau sur la Lune et surtout sur Mars.
00:50:59 Et avec SpaceX, avec cet engin complètement récupérable, c'est ce qu'on va essayer de voir avec cet essai,
00:51:05 eh bien on veut aller abaisser considérablement le prix de l'espace.
00:51:09 C'est un tournant complet.
00:51:11 Puis le dernier point, c'est si vous voulez, pour moi, c'est la fusée de Tintin.
00:51:15 Vous vous souvenez de la fusée de Tintin ?
00:51:16 C'est génial, elle décolle, elle se pose sur la Lune, elle redécolle de la Lune,
00:51:22 après avoir fait des calipètes sur la Lune, et vient se reposer sur Terre.
00:51:25 C'est un peu la fusée de Tintin, mais en version tout de même plus puissante et améliorée.
00:51:30 Beaucoup d'espoir donc, mais on le vivra en direct ce lancement,
00:51:33 d'ici une vingtaine de minutes, un peu moins, les conditions météo devraient être favorables.
00:51:37 Comme ils se donnent une fusée, ils se donnent une fenêtre de tir très large de 2h30,
00:51:43 c'était prévu pour 14h, puis 15h, on nous a annoncé 15h20, on espère,
00:51:48 mais ce n'est pas dramatique, si vous voulez.
00:51:52 Pour nous, c'est plus compliqué à s'organiser,
00:51:53 mais on suivra ensemble et vous restez avec nous.
00:51:56 Dans l'activité également, Michel Lincendie qui s'est déclaré hier dans les Pyrénées-Orientales,
00:52:01 il a été maîtrisé, il reste à être définitivement fixé, près de 1000 hectares de forêt,
00:52:06 sont partis en fumée, entre les communes de Cerbère et de Bagnoules-sur-Mer,
00:52:10 Gérald Darmanin s'est rendu sur place ce matin.
00:52:12 Augustin Donat-Dieu.
00:52:13 C'est l'incendie le plus important enregistré depuis le début de l'année.
00:52:19 Les 500 sapeurs-pompiers mobilisés hier poursuivent encore le traitement d'Elysière
00:52:23 et restent vigilants quant à de possibles reprises de feu.
00:52:27 Au total, 6 avions bombardiers d'eau, dont 4 Canadair et 2 Dash, ont été déployés ce dimanche.
00:52:32 Gérald Darmanin a félicité les équipes sur place.
00:52:36 Je pense qu'ils démontrent encore aujourd'hui leur efficacité,
00:52:38 pas un mort, pas un blessé grave chez les pompiers, pas de maison détruite.
00:52:43 Hier, le combat des sapeurs-pompiers, ça a été de lutter pour que les maisons,
00:52:47 les biens ne soient pas détruits, mais ce sont des catastrophes écologiques.
00:52:50 Et lorsqu'il y aura plusieurs feux en même temps sur le territoire national,
00:52:54 c'est ça la difficulté, lorsque nous en aurons dans le sud de la France,
00:52:57 dans le sud-ouest de la France et dans le nord de la France,
00:52:59 il faudra évidemment que nous soyons au rendez-vous.
00:53:02 La semaine dernière, Gérald Darmanin a annoncé un plan de 180 millions d'euros
00:53:07 pour lutter contre les incendies après l'été dévastateur de 2022.
00:53:11 47 avions et hélicoptères sont dorénavant mobilisés sur tout le territoire,
00:53:15 contre 38 l'année dernière.
00:53:17 À Cerbère, les 300 habitants évacués regagnent peu à peu leur domicile,
00:53:21 mais restent inquiets.
00:53:23 Les Pyrénées-Orientales sont particulièrement touchées par l'absence de précipitation.
00:53:28 La reconstitution des stocks d'eau en hiver n'a pas eu lieu
00:53:30 et le niveau des nappes continue de se détériorer.
00:53:33 Une situation sans précédent dans la région.
00:53:38 Justement, dans ce contexte des incendies, nous sommes en liaison en direct
00:53:41 avec Hubert d'Avesca de Castera, qui est ingénieur civil des eaux et forêts.
00:53:45 Bonjour monsieur, merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:53:49 Alors, nous sommes seulement le 17 avril et près d'un millier d'hectares de forêts ont déjà brûlé.
00:53:54 Est-ce qu'il faut craindre tout simplement un été de tous les dangers ?
00:53:58 Alors, je ne suis pas météorologue, donc c'est compliqué de vous donner
00:54:02 un peu quelle sera la tendance sur l'été, d'autant plus que
00:54:05 les incendies de forêts sont très liés au contexte,
00:54:08 on va dire très journalier finalement, de la météo.
00:54:11 Là, on a sur le territoire donc une sécheresse importante.
00:54:15 Ce qui est sûr, c'est que les choses ne vont pas vraiment dans le bon sens.
00:54:17 Et il y a fort à parier que si les conditions météorologiques sont aussi critiques,
00:54:23 et elles vont l'être davantage forcément cet été,
00:54:26 on soit dans une situation aussi explosive que celle qu'on rencontre aujourd'hui dans les Pyrénées-Orientales.
00:54:31 Au niveau des forêts, est-ce qu'il y a des mesures de prévention à prendre dès à présent ?
00:54:35 Qu'est-ce qu'on peut faire finalement pour essayer d'anticiper cette situation et l'été qui approche ?
00:54:41 Alors oui, des actions de prévention et de protection des interfaces,
00:54:46 on en fait tous les jours, on n'attend pas justement le début de l'été pour les mettre en œuvre.
00:54:50 C'est un travail de très longue haleine, c'est un travail assez coûteux,
00:54:53 mis en œuvre par les collectivités, par l'État, mais aussi à la charge des particuliers.
00:54:58 Et malheureusement, nos concitoyens n'attendent que de voir des images impressionnantes
00:55:05 comme celles qu'on a vues dans votre reportage, pour se dire « il y a quelque chose à faire chez moi ».
00:55:09 Et puis l'année d'après, dès que l'été est passé, on oublie que la prévention,
00:55:14 ce sont des actions de long terme et des actions importantes
00:55:17 qu'il faut mener, notamment hors saison, en préparation de l'été.
00:55:20 Vous pensez qu'il y a davantage de moyens qui ont été mis en place ?
00:55:23 Ils avaient été annoncés déjà après l'été catastrophique qu'on a eu l'an dernier.
00:55:27 Gérald Darmanin a insisté encore de nouveau sur ce point.
00:55:29 Mais est-ce qu'on en fait assez, sachant que, et on le voit,
00:55:33 même si ce n'est pas forcément votre métier la météo,
00:55:35 mais on s'attend à des étés beaucoup plus précoces, beaucoup plus secs ?
00:55:40 Alors est-ce qu'on a davantage de moyens ?
00:55:41 Des moyens à la fois de prévention, de ce dont vous nous parliez,
00:55:44 des moyens d'intervention et de secours également ?
00:55:47 On dit souvent qu'un euro investi dans la prévention,
00:55:50 c'est 10 euros ou 100 euros, ça dépend, économisé sur la lutte.
00:55:53 Ce qu'annonce souvent le gouvernement, parce que ça fait toujours…
00:55:56 C'est impressionnant, c'est des moyens aériens en plus, des moyens humains.
00:56:00 Je ne dis pas qu'il ne les faut pas, il y a des moyens matériels, bien sûr, il les faut.
00:56:02 C'est nécessaire, on voit que les incendies sont de plus en plus importants.
00:56:06 Mais ce qui manque aujourd'hui, c'est aussi ce genre d'investissement
00:56:10 un peu plus poussé dans la prévention.
00:56:12 C'est en faisant des préventions supplémentaires qu'on arrivera aussi
00:56:16 à faire en sorte que finalement nos zones urbaines et nos forêts soient moins vulnérables.
00:56:22 Les pompiers ne peuvent pas être partout, il l'a très bien dit.
00:56:24 On risque d'avoir des feux dans le sud-est, dans le sud-ouest, en Corse
00:56:29 et dans d'autres régions de France.
00:56:30 Les pompiers ne pourront pas être partout, on aura beau mettre des centaines de millions d'euros
00:56:34 d'investissements, de moyens aériens, on sera toujours dépassés.
00:56:37 C'est pour ça que je pense que la prévention a aussi plus qu'un intérêt,
00:56:42 doit être davantage soutenue et portée aujourd'hui.
00:56:46 Merci beaucoup Hubert Davésac des Casterat d'avoir été en direct avec nous aujourd'hui.
00:56:51 L'actualité, c'est aussi cette prise de parole ce soir à 20h d'Emmanuel Macron,
00:56:55 trois jours après la promulgation de la réforme des retraites.
00:56:58 Le chef de l'État va s'adresser aux Français ce soir à la télévision,
00:57:01 alors Emmanuel Macron peut-il relancer son quinquennat
00:57:03 et surtout renouer avec les Français à travers cet exercice ?
00:57:06 L'analyse de notre journaliste politique Gautier Lebray.
00:57:11 Il ne faut franchement pas s'attendre à grand chose de l'allocution du président de la République ce soir.
00:57:15 Il y a un vrai risque d'une nouvelle intervention pour rien.
00:57:17 Alors c'est une allocution, par définition c'est solennel,
00:57:19 or il n'a rien de solennel à annoncer, ni référendum, ni dissolution,
00:57:23 ni remaniement, encore moins évidemment une démission.
00:57:27 Il va tenter d'apaiser, ce qu'il n'a pas fait jusqu'ici,
00:57:29 l'inverse même de ce qu'il a fait au journal de 13h.
00:57:33 Ces petites phrases étaient venues renforcer les cortèges de l'inter-syndical.
00:57:37 Cette fois, il ne devrait pas parler de victoire,
00:57:39 contrairement à ce qu'il avait fait en privé après l'utilisation du 49.3 et le rejet des motions de censure,
00:57:44 et contrairement à ce qu'a fait son ministre Olivier Dussopt
00:57:47 ce week-end qui a parlé de victoire collective.
00:57:49 Ce n'était pas forcément le moment.
00:57:51 Pour Elisabeth Borne, il faut accélérer le mouvement sur les réformes.
00:57:54 Là aussi, c'est curieux puisqu'elle avait dit qu'il fallait observer une période de convalescence.
00:57:58 Elle a peut-être été recadrée par Emmanuel Macron depuis.
00:58:01 La suite, justement, pour le chef de l'État, c'est le travail.
00:58:04 C'est sa fameuse loi plein emploi.
00:58:06 Il devrait en faire mention ce soir.
00:58:09 Alors, ça commence mal puisqu'il est boycotté par l'inter-syndical
00:58:12 qui refuse de négocier et de le rencontrer demain.
00:58:15 Le travail, je vous le disais, ce sera l'un des axes, justement, de sa prise de parole ce soir.
00:58:19 Comme le respect des institutions et de l'ordre républicain,
00:58:22 il va s'opposer à ceux qui délégitiment le Conseil constitutionnel.
00:58:27 Mais tout ça ne suffira pas à renouer le dialogue avec les Français.
00:58:31 Il est quasiment, en plus, à son plus bas niveau dans les sondages
00:58:34 au moment comme au moment des Gilets jaunes.
00:58:36 C'est l'heure de la chronique éco d'Éric de Ritmaten.
00:58:38 Votre programme avec IG.
00:58:44 IG, bien plus que du training.
00:58:46 Une équipe d'experts à vos côtés.
00:58:50 Éric, avec des records qui se multiplient sur les marchés boursiers,
00:58:53 apparemment, finalement, les entreprises françaises ont plutôt la cote
00:58:57 et ne souffrent pas de ce climat social.
00:58:59 Non, effectivement, de record en record.
00:59:01 Ce matin, à l'ouverture, lundi, c'était à son maximum historique.
00:59:04 On n'avait jamais atteint de tel niveau.
00:59:05 Cinq séances de hausse consécutive.
00:59:08 Et puis, vers 10 heures, ça a un peu ralenti.
00:59:10 Là, ça s'essouffle.
00:59:11 Mais c'est vrai qu'en pleine crise sociale, en pleine fronde sociale,
00:59:13 eh bien, vraiment, on s'interroge sur ces résultats.
00:59:16 Pourquoi la bourse est-elle à de tels niveaux ?
00:59:18 Plus 16 %, rendez-vous compte, depuis le début de l'année.
00:59:22 Ça prouve bien que le climat social ne pèse pas du tout sur l'activité boursière.
00:59:25 Alors, quelques raisons rapidement.
00:59:26 Les entreprises font des résultats exceptionnels.
00:59:29 Le luxe, par exemple, il cartonne, il fait des bénéfices recoeurs
00:59:32 et donc, on achète beaucoup d'actions et du coup, ça fait monter la bourse de Paris.
00:59:36 Deuxièmement, vous avez à l'international la Chine qui commence à rouvrir ses portes
00:59:39 après le Covid.
00:59:41 Donc, reprise de l'économie en vue avec même une prévision de croissance
00:59:44 qui serait assez forte.
00:59:45 Christine Lagarde, elle, était aux États-Unis,
00:59:47 la présidente de la BCE, a même osé employer le mot "optimisme"
00:59:51 pour l'économie mondiale et donc l'économie mondiale qui échappera à la récession.
00:59:55 Et si on regarde vers la France, eh bien, on se rend compte
00:59:58 que la Banque de France, elle aussi, est plutôt optimiste
01:00:01 puisqu'elle prévoit 1 % de croissance en 2023,
01:00:03 alors que tout le monde semble tellement pessimiste.
01:00:06 Il reste enfin l'inflation, c'est le dernier point.
01:00:08 Là, c'est important de voir que les prévisions de l'OFCE ne sont pas si bonnes que ça.
01:00:12 Vous savez que la Banque de France et le gouvernement
01:00:14 estiment que ça va ralentir au mois de juin.
01:00:17 Eh bien, non, dit l'OFCE, qui est l'Observatoire français des Conjonctures économiques.
01:00:20 Il faudra vraiment attendre 2024 pour voir les prix commencer à freiner.
01:00:25 Je ne dis pas chuter, mais en tout cas freiner.
01:00:27 Donc, rien à attendre pour le mois de juin concernant la baisse des prix.
01:00:30 C'était votre programme avec IG.
01:00:35 IG, bien plus que du trading.
01:00:37 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:00:39 Allez, on poursuit ce journal avec cette information.
01:00:43 Près de 14 ans après le crash du vol Rio-Paris, Airbus et Air France
01:00:47 ont été relaxés aujourd'hui par la justice au pénal.
01:00:50 Le tribunal de Paris a rendu sa décision à 13h30
01:00:53 et on va retrouver tout de suite sur place en direct Noémie Schultz et Laura Lestrade.
01:00:57 Noémie, vous avez suivi ce procès pour CNews depuis le début
01:01:00 et c'était finalement une décision assez attendue aujourd'hui.
01:01:03 Oui, et jusqu'au bout, les proches des disparus
01:01:08 ont cru à la condamnation d'Airbus et Air France
01:01:11 malgré la demande de relax du parquet il y a cinq mois.
01:01:14 Ils voulaient croire que les trois magistrats feraient une lecture différente du dossier
01:01:18 et prendraient une autre décision dans une tension extrême.
01:01:21 Dans la salle d'audience, les partis civils serrés sur les bancs
01:01:24 ont écouté la présidente lire les motivations.
01:01:26 Elles ont frémi quand elles ont entendu que les deux multinationales
01:01:29 avaient bien commis des fautes, des imprudences,
01:01:32 les sondes pitot qui n'avaient pas été changées
01:01:34 ou encore des procédures inadaptées pour Airbus.
01:01:38 Une note qui aurait dû être envoyée aux pilotes pour Air France.
01:01:40 Mais pour autant, il faut démontrer que sans la faute commise,
01:01:43 le décès ne se serait pas produit.
01:01:45 Voilà ce qu'a dit la présidente.
01:01:47 Or, il n'est pas sûr que le changement des sondes aurait permis d'éviter le gel.
01:01:50 De la même manière, le tribunal considère que les pilotes
01:01:53 disposaient des connexions nécessaires pour faire face au gel des sondes pitot.
01:01:57 En conséquence, en l'absence de lien de causalité,
01:02:00 certains le tribunal relaxent Airbus et Air France des fautes pénales,
01:02:04 des mots qui ont fait frémir les familles de disparus.
01:02:08 Le tribunal qui a en revanche retenu la responsabilité civile
01:02:11 des deux multinationales, elles seront condamnées à payer,
01:02:13 à indemniser les victimes.
01:02:15 C'est un jugement qui est bien en deçà des attentes des partis civils.
01:02:19 Certaines se sont effondrées à l'écoute de ce jugement.
01:02:22 D'autres ont dénoncé l'impunité des puissants.
01:02:25 Il ne nous reste que désespérance, consternation et colère.
01:02:29 Merci beaucoup Noémi Schultz et merci à Laura Lestrade
01:02:34 qui vous accompagne aujourd'hui au Tribunal correctionnel de Paris.
01:02:37 Vous restez bien avec nous tout de suite, c'est votre chronique sport.
01:02:40 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:02:42 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
01:02:46 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:02:48 Marseille, Lens ou Monaco, qui montera sur le podium de Ligue 1 ?
01:02:54 Seulement trois points séparent les trois équipes.
01:02:56 Et grâce à sa victoire contre trois hier soir,
01:02:59 l'OM a repris la deuxième place, mais pas de quoi déclencher l'euphorie.
01:03:03 Clairement, il manque peu, il faut faire une enquête.
01:03:07 Chaque électorat se base et se concentre sur ce qui peut changer.
01:03:12 Battus par le PSG samedi, les Lens ont perdu des points,
01:03:16 mais les 100 et Or ne s'inquiètent pas.
01:03:18 Ce qui compte c'est que nous continuons à faire le meilleur football possible.
01:03:22 Un classement qui pourrait une nouvelle fois évoluer dès la semaine prochaine.
01:03:26 Monaco est revenu à deux points de lance grâce à sa victoire contre l'Orient hier.
01:03:30 Des monégasques attendus à Beaulard samedi soir.
01:03:33 C'est toujours des matchs pour six points.
01:03:37 Ça reste encore un championnat très intéressant.
01:03:41 Lance Monaco lors de la 32e journée avant Lance Marseille deux semaines plus tard.
01:03:45 Le suspense reste entier à cette journée de la fin du championnat.
01:03:49 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:03:51 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
01:03:53 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:03:56 Et on vous annonçait il y a quelques instants le départ d'un nouveau match.
01:04:00 Et on vous annonçait il y a quelques instants le départ d'un nouveau match.
01:04:03 C'est la plus puissante fusée au monde, Starship, conçue par Spacecic.
01:04:07 Elon Musk, non. C'est reporté à demain.
01:04:10 Michel, un problème de pressurisation ?
01:04:12 C'est le premier vol, on ne prend aucun risque.
01:04:15 C'est une fusée expérimentale.
01:04:17 D'après mes informations et de Jean-Yves Le Gall,
01:04:19 c'est un problème de pressurisation, de mise en pression des moteurs,
01:04:23 le carburant des moteurs du premier étage.
01:04:25 Ça peut arriver sur Ariane, c'est déjà arrivé.
01:04:28 Attendez-vous demain.
01:04:30 Même punition, même heure, même endroit. Avec le sourire.
01:04:32 Avec grand plaisir. Dans un instant, c'est le débat qui reprend sur CNews.
01:04:35 Avec Nelly Dénac et ses invités, 90 minutes info.
01:04:38 Qui reviendra bien sûr sur cette allocution du président de la République
01:04:41 après la promulgation de la controversée loi sur la réforme des retraites,
01:04:46 après sa validation par le Conseil constitutionnel.
01:04:48 Qu'attendez-vous de cette intervention présidentielle qui sera à suivre sur CNews ?
01:04:52 Eh bien, on en parle dans un instant sur CNews.
01:04:55 merci à bientôt !