Le journal veut rendre ses contenus accessibles sur tous les canaux de diffusion
Il est loin le temps où Le Figaro n’était qu’un titre de presse écrite. Après s’être déployé sur les réseaux sociaux et en podcasts, la marque se lance dans l’audiovisuel. A partir de lundi prochain, le Figaro TV Ile-de-France sera diffusé sur le canal 34 de la TNT en région parisienne, sur tout le territoire via le câble, le satellite et la fournisseurs d’accès à Internet, et sur l’appli et le site du Figaro. Au programme : du décryptage, de l’analyse à travers des débats animés par des journalistes de la rédaction, avec un prisme pour l’actualité francilienne. Quant au Figaro Radio, il est déjà disponible en DAB+ à Paris, Marseille et Nice, et sur la plateforme Radio Player. « Notre objectif est de candidater à de nouvelles fréquences radio et télé », explique Bertrand Gié, le directeur du pôle news du Figaro, invité médias de Célyne Baÿt-Darcourt
Il est loin le temps où Le Figaro n’était qu’un titre de presse écrite. Après s’être déployé sur les réseaux sociaux et en podcasts, la marque se lance dans l’audiovisuel. A partir de lundi prochain, le Figaro TV Ile-de-France sera diffusé sur le canal 34 de la TNT en région parisienne, sur tout le territoire via le câble, le satellite et la fournisseurs d’accès à Internet, et sur l’appli et le site du Figaro. Au programme : du décryptage, de l’analyse à travers des débats animés par des journalistes de la rédaction, avec un prisme pour l’actualité francilienne. Quant au Figaro Radio, il est déjà disponible en DAB+ à Paris, Marseille et Nice, et sur la plateforme Radio Player. « Notre objectif est de candidater à de nouvelles fréquences radio et télé », explique Bertrand Gié, le directeur du pôle news du Figaro, invité médias de Célyne Baÿt-Darcourt
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00:00 Bonjour Bertrand Jier. Bonjour Céline. C'est à partir du 17 avril, donc de lundi prochain,
00:04 qu'on pourra regarder le Figaro TV et écouter le Figaro Radio.
00:08 On va d'abord être pratico-pratique pour la télé. Arrêtez-moi si je me trompe.
00:12 C'est sur le canal 34 de la TNT en Ile-de-France et sur tout le territoire via le câble et le satellite.
00:17 J'imagine que vous espérez à terme une fréquence TNT nationale ?
00:22 On va démarrer par la TNT sur le local. Donc trois façons de recevoir cette chaîne en Ile-de-France via la TNT sur le canal 34.
00:29 Vous l'avez dit, à partir de lundi prochain.
00:32 Sur le câble, le satellite, les fournisseurs d'accès Internet Orange, Bouygues, SFR, etc.
00:38 Là aussi, donc dans toute la France, sur le canal 30 qui est réservé à toutes les chaînes locales.
00:43 Et puis chez chacun des opérateurs avec un numéro spécifique, avec le spectre des chaînes locales.
00:50 Et puis, bien entendu, sur les applications et les sites du Figaro.fr, puisque chaque jour, il y a à peu près 6 millions de visites sur chacun de ces supports.
00:57 Donc ça sera sans doute une des raisons les plus simples d'accéder à cette chaîne et à cette radio.
01:02 Je vais quand même revenir à ma question initiale, si vous le permettez Bertrand Gillet.
01:05 Est-ce que vous positionnerez, est-ce que le Figaro va se positionner pour les fréquences qui seront remises en jeu en 2025 ?
01:10 C'est évident qu'à partir du moment où on passe le cap de la linéarisation et qu'on déploie une chaîne linéaire,
01:20 notre objectif à terme, sans doute, sera de rendre cette chaîne plus simple d'accès.
01:25 Donc on va travailler là-dessus, avoir une numérotation qui soit une numérotation unique,
01:29 qui permette un accès plus facile et plus simple sur l'ensemble du territoire.
01:33 Évidemment que ça va être l'un de nos objectifs.
01:36 On va essayer de travailler, mais pour le moment, on va démarrer ce programme, démarrer cette chaîne.
01:42 Pour la radio, elle est déjà accessible, si je ne dis pas de bêtises.
01:45 On peut l'écouter à Paris, Marseille et Nice grâce à des fréquences que vous avez récupérées.
01:50 Vous pourrez en récupérer d'autres ?
01:52 Oui, notre objectif, c'est de candidater sur l'attribution de nouvelles fréquences.
01:55 Elle est disponible, là aussi, à travers trois moyens.
02:00 Le premier, vous l'avez dit, c'est la DAB, la radio numérique disponible avec les récepteurs,
02:07 toutes les voitures récentes et sur les trois villes que vous avez citées.
02:10 On va candidater, on va essayer d'aller au-delà des villes.
02:15 Lyon, Bordeaux, on va répandre un certain nombre d'appels d'offres.
02:17 Le deuxième, c'est les applications qui sont dédiées, type RadioPlayer.
02:20 Et puis le troisième, j'y reviens, c'est le site et les applications du Figaro.
02:25 Il y a déjà des retours des chiffres d'audience ?
02:28 Non, il n'y a pas d'audience pour le moment.
02:30 L'audience, on verra ça un petit peu plus tard.
02:32 Pour le moment, notre objectif, c'est vraiment de lancer ces programmes,
02:36 de traduire en images et en audio ce que nous sommes, ce que nous avons envie de faire,
02:40 de faire des programmes de qualité.
02:42 Et puis, évidemment, petit à petit, on commencera à s'intéresser aux chiffres d'audience.
02:45 Et l'idée, c'est de concurrencer BFM TV et nous, ici, à France Info ?
02:49 L'idée, en fait, vous voyez, il y a une convergence des médias.
02:54 Ça, c'est absolument indéniable.
02:57 Regardez, France Info, c'est une radio.
02:59 C'est aussi une chaîne de télévision maintenant.
03:01 C'est l'un des sites web les plus efficaces de France.
03:03 C'est d'ailleurs le site qui concurrence régulièrement, le figaro.fr,
03:06 au titre de premier site d'actualité en France.
03:09 Donc, la convergence des médias, c'est un fait, c'est une réalité.
03:12 Donc, face à ça, la stratégie du Figaro, ça va être l'omni-canalité.
03:17 Ça va être de diffuser, rendre accessible nos contenus sur l'ensemble des canaux,
03:25 c'est-à-dire, évidemment, le papier, toujours très important pour nous,
03:28 le web, les applis, la télévision, la radio, les réseaux sociaux.
03:32 Donc, sur l'ensemble des canaux de diffusion et puis, à travers tous les formats,
03:35 les cris, les stories pour les réseaux sociaux, l'audio, le son.
03:38 C'est quelque chose de très important et donc, on souhaite y répondre également.
03:41 Mais avec des formats spécifiques créés spécialement pour la télé et pour la radio ?
03:45 Oui, bien sûr. La télévision, c'est aussi ce qui nous intéresse.
03:49 C'est que ça permet des formats longs, ça permet d'approfondir, ça permet de décrypter.
03:53 L'écran TV, c'est le temps long et nous, nous sommes dans l'analyse.
03:57 Le Figaro est dans l'analyse. Cette chaîne, ça va être une chaîne de décryptage.
04:00 Ça va être une chaîne pour prendre du recul.
04:02 Donc, des talk-shows avec des gens autour de la table qui débattent de l'actualité ?
04:05 Écoutez, c'est une chaîne qui prend le parti de l'exigence et qui va s'appuyer
04:09 sur l'ensemble de l'expertise des journalistes du Figaro.
04:13 Et donc, effectivement, on va prendre du recul, on va débattre, on va s'intéresser,
04:17 on va prendre le temps, on va essayer de comprendre,
04:19 on va permettre à chacun de se créer sa propre opinion.
04:24 Et oui, le temps long va être quelque chose d'extrêmement important.
04:27 Des documentaires aussi ?
04:28 Il y aura des documentaires.
04:29 Que vous achèterez ou que vous fabriquerez ?
04:31 Dans un premier temps, on va les acheter, bien entendu.
04:33 Et puis ensuite, on va essayer de les produire si possible,
04:36 en tout cas de participer dans une certaine mesure à la production.
04:39 Mais principalement, dans un premier temps, on va les sélectionner.
04:42 Aujourd'hui, un journal ne peut plus être simplement un journal.
04:45 La diversification est obligatoire.
04:48 L'omnicanalité dont on parlait est extrêmement importante.
04:50 Il faut qu'un quotidien, c'est une rédaction qui produit du contenu, c'est 500 journalistes.
04:58 Et aujourd'hui, je pense sincèrement qu'on ne peut plus simplement exprimer un contenu,
05:04 diffuser un média, un article, une idée, simplement sur un canal, simplement sur du print.
05:10 Il faut évidemment être sur le web, il faut être dans le temps court,
05:12 il faut être dans le temps long, il faut être sur les réseaux sociaux,
05:14 il faut s'adresser à ses communautés.
05:16 Parce que ça rajeunit aussi le lectorat du Figaro.
05:19 De fait, en fait, l'audience du Figaro, tout ça, c'est paradoxal.
05:23 Longtemps, on a expliqué que la révolution du numérique
05:27 allait mettre en difficulté les titres de presse.
05:31 D'un certain point de vue, sur le modèle économique,
05:33 c'est vrai qu'il faut s'adapter, il faut transformer.
05:35 Ensuite, le paradoxe, c'est que jamais notre marque n'a été autant lue.
05:40 Que ce soit sur le site, sur les réseaux sociaux,
05:43 on a près de 22 ou 23 millions de visiteurs uniques chaque mois,
05:49 6 millions de visites par jour.
05:51 Et donc, nous, si vous voulez, dans le contexte de l'évolution de ces usages
05:55 et d'un contexte de fragmentation des audiences que l'on voit partout,
05:58 elles sont de plus en plus fragmentées,
06:00 on pense que les marques et les contenus de qualité vont faire la différence.
06:04 Et donc, notre challenge, c'est d'arriver à faire en sorte que ces marques
06:08 et ces contenus de qualité soient diffusés à travers l'ensemble des canaux
06:12 puisqu'il y a une fragmentation.
06:13 - Mais vous pensez que la télé ou la radio du Figaro peuvent servir le papier ?
06:18 Ramener des abonnés ?
06:19 - Servir la marque.
06:21 Et la marque, elle n'est plus, évidemment,
06:24 et elle ne sera plus qu'une marque de papier.
06:26 Donc, l'objectif, ce n'est pas de ramener des lecteurs sur le papier.
06:30 Tant mieux si certains découvrent les contenus du Figaro
06:34 à travers les réseaux sociaux, le web, etc.
06:38 Non, l'objectif, ce sera d'exister en tant que tel
06:41 et d'être diffusé sur l'ensemble de ces canaux.
06:43 C'est extrêmement important.
06:44 Et donc, nous, notre mouvement vers l'audiovisuel, il répond à ça.
06:48 Il répond à cet objectif, il répond aux besoins d'incarnation et de proximité
06:52 qui sont extrêmement importants pour notre marque.
06:54 - D'incarnation, alors, il y aura qui, par exemple, sur cette télé ?
06:56 - Les journalistes du Figaro.
06:58 - Donc Yves Tréhard, par exemple ?
06:59 - Yves Tréhard, qui mène le Club politique,
07:02 Jean-Christophe Buisson, qui va nous parler de la culture,
07:06 Philippe Gély, qui est le chef du service international.
07:10 - Il y a des femmes, quand même !
07:11 - On va parler avec Eugénie Bastier, avec Guylaine de Monjoux.
07:15 Tous les jours, parce qu'on n'en a pas parlé,
07:16 mais c'est une chaîne qui va avoir une dimension importante,
07:21 un prisme important autour de l'île de France.
07:23 On va parler des Franciliens, on va parler de culture,
07:25 on va parler de ce qu'ils vont faire.
07:26 Donc tous les jours à 19h, on va avoir un grand talk show sur l'île de France,
07:29 que l'on peut faire, la culture, ce qu'il y a à voir
07:31 et qui sera mené par Victoire Sicora,
07:34 qui est également quelqu'un qui nous a rejoints pour mener ce rendez-vous.
07:39 - Vous aviez déjà au Figaro une offre vidéo sur le numérique,
07:43 le Figaro Live. Que va devenir cette marque ?
07:46 - Oui, vous avez raison, ce n'est pas une lubie qui nous est venue d'un seul coup.
07:49 Ça fait 10, peut-être 12 ans qu'on fait de la vidéo au sein du figaro.fr.
07:53 D'abord, on a montré les petites VOD, les vidéos à la demande,
07:56 ce qu'il fallait voir.
07:57 Et puis, tout à coup, on s'est mis à faire un peu de direct, des émissions.
08:00 Et donc, on a créé un format qui existe et qui est sur le site,
08:03 qui est le format vidéo du premier site d'actualité en France.
08:07 Et donc, ce qu'il faut voir, puisque ça a besoin d'être très chaud,
08:10 donc des directs de l'actualité, on appelle ça Figaro Live.
08:13 Ce format va continuer. Il va continuer à exister.
08:16 Il est plutôt sur du direct, plutôt sur du temps un peu plus court.
08:20 - Comme son nom l'indique. - Exactement.
08:23 Et donc, celui-ci va persister, bien sûr.
08:24 Et donc, on aura d'un côté la chaîne Figaro, Île-de-France,
08:28 et puis Figaro TV, Île-de-France,
08:30 et puis de l'autre côté, Figaro Live qui va perdurer.
08:32 - Vous avez dû embaucher pour créer cette télé, cette radio ?
08:34 - Alors, on avait un socle déjà important sur l'audiovisuel,
08:38 puisqu'on avait une équipe de 20, 25 journalistes qui étaient là.
08:42 On l'a étoffé d'une douzaine de postes.
08:46 Donc, on a renforcé la rédaction.
08:47 Cette rédaction, elle s'appuie sur nos 500 journalistes.
08:49 Évidemment, sans qui on ne pourrait rien faire.
08:51 L'expertise, la valeur est là.
08:53 Et puis, on s'est associés avec un partenaire qui s'appelle CECOM,
08:57 qui est une société qui est spécialisée, elle, dans le déploiement audiovisuel,
09:00 qui, elle aussi, va mettre des moyens à notre disposition
09:03 pour faire tourner une grille de programmes.
09:06 Enfin, tout ce que vous savez faire ici,
09:08 mettre les contenus à l'antenne, les diffuser, etc.
09:10 Donc, on s'est renforcés doublement.
09:12 - Eh bien, bonne chance et bonne longue vie à ces deux nouveaux médias,
09:17 télé et radio. Merci d'être venu nous en parler, Bertrand Géry.
09:19 - Merci beaucoup, Céline.