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Retraites : pour Jean-Louis Debré, le parti présidentiel n'a «aucun contact avec l'opinion publique»
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Transcription
00:00 — Écoutez, le peuple, aujourd'hui, c'est reculer, c'est mettre en pause la réforme des retraites ?
00:03 — Écoutez, le peuple, c'est d'abord entendre. Pour les élus, c'est d'être sur le terrain.
00:08 — Mais donc reculer sur la réforme des retraites, aujourd'hui. C'est ça ?
00:11 — Pardon ? — Ce serait reculer sur la réforme des retraites. C'est ce que veut la majorité dans les sondages.
00:17 — Moi, j'ai pas à dire. C'est vrai. — Vous vous rappelez, M. Boniaty, au pouvoir.
00:21 Vous la retiriez, la réforme, ou pas ? — Oui. Je ne suis pas au pouvoir.
00:25 Je pense que si j'avais été au pouvoir... Mais c'est facile. Et je me méfie un peu de ceux qui disent « il y a qu'à, faut qu'on ».
00:33 Simplement, ce que je n'ai pas compris, ce que je n'ai pas compris, c'est qu'on utilise le 47-2 de la Constitution
00:42 pour faire passer cette réforme au forceps, car on pensait, dans une analyse qui n'est pas bonne, que tout ça allait se calmer.
00:50 Je pense que là... Et d'ailleurs, ça aurait pris les oppositions à contre-pied. « Mais on a tout le temps. Allez, on va discuter ».
00:59 — Mais vous parlez d'une rupture avec le peuple. Ce n'est pas une rupture nouvelle pour vous, je devine.
01:03 Si vous trouvez son point d'origine, qu'est-ce que ce serait ? — Sur quoi ?
01:06 — La rupture avec le peuple. Par exemple, est-ce que ce serait 2005, un référendum, et finalement, le résultat n'est pas resté ?
01:11 Est-ce que c'est plus récent dans l'histoire politique de France ? — Non. Je vous ai dit tout à l'heure que la démocratie,
01:18 c'est le gouvernement du peuple pour le peuple et avec le peuple. La Constitution prévoit que lorsqu'il y a une crise politique,
01:30 on a des outils pour résoudre la crise. — Lesquels ? Lesquels, Jean-Yves Lebrun ?
01:34 — Ce sont ces outils qui sont prévus par la Constitution dans l'article 19 de la Constitution. Le président de la République,
01:42 qui est garant du bon fonctionnement, peut demander une seconde lecture de la loi. Il peut dissoudre l'Assemblée nationale.
01:51 Il peut saisir le Conseil constitutionnel ou il peut procéder à un référendum. Les constituants de 1958 ont voulu,
02:00 en fonction de l'histoire de la IVe et de la IIIe République, donner aux chefs de l'État qui a la clé de voûte de l'institution
02:07 le moyen de résoudre la crise. Or, aujourd'hui, j'ajouterais un troisième élément, le dialogue social. On est dans une période
02:16 de la communication. Vous êtes partout. Pourquoi avoir bloqué tout dialogue social ?
02:23 — Mais parce qu'ils ne voulaient... Jean-Louis Debré, quand même, sur les syndicats, il faut dire les choses.
02:26 Ils n'étaient pas du tout d'accord et ne le seront jamais sur la mesure d'âge, qui reste le point indépassable.
02:32 À partir de là, c'est un grand théâtre social où personne ne veut s'entendre, y compris les syndicats.
02:36 Il n'y a pas que la responsabilité du président de s'en sortir. — Non, mais quand on est au pouvoir, on fait en sorte,
02:42 un, de ne pas brusquer les choses. On n'est pas à 8 jours près. Je suis désolé. La réforme des retraites, elle attend depuis longtemps.
02:49 Deuxièmement, quand vous avez au gouvernement, lors du débat, un ministre qui dit... On examine le projet de loi sur la retraite.
02:57 « Ah, mais les femmes vont être sanctionnées ». Alors on lui répond « non ». Puis après, on lui répond « Ah bah oui ».
03:01 On s'était pas rendu compte. Et puis après, on parle des 1 200 €. Alors on vous explique que ça va...
03:07 — Mal ficelé, mal préparé, mal enbranché, cette réforme. — On a le sentiment que le pouvoir était tellement sûr de lui qu'il n'a pas travaillé.
03:17 — Il faut être deux pour dialoguer. Les syndicats, on n'a pas l'impression qu'ils ont envie aussi de lâcher quoi que ce soit.
03:22 — Mais il fallait les mettre... Un, il faut pas donner de prétextes aux autres. Or, quand j'entends des représentants syndicaux
03:30 disant que depuis le mois de janvier, il n'y a pas eu de dialogue entre le gouvernement, peut-être que sur l'indice des seniors,
03:38 on pouvait améliorer les choses... — Mais concrètement, le dialogue, ça voulait dire sacrifier le report de l'âge à la retraite.
03:45 — On n'est pas à 8 jours près. — Mais concrètement, dans le contexte présent, aujourd'hui, quels fonds...
03:51 — Ah bah aujourd'hui, il faut sortir de la crise. Alors... — Donc c'est pas le référendum ?
03:56 — Mais moi, je ne suis pas hostile au référendum. Je ne suis pas hostile... — Il est favorable.
04:00 — Je ne suis pas hostile. Je suis pas au pouvoir. C'est très facile. Mais je crois qu'il faut sortir de la crise,
04:05 car même si elle s'apaise, les conséquences vont être très très très lourdes, d'abord parce que ça alimente
04:13 un antiparlementarisme. Et l'antiparlementarisme, c'est un coup porté à la démocratie. Et deuxièmement,
04:20 ça nous pousse vers des idées extrémistes qui sont pas bonnes pour la France.

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