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NewsTranscription
00:00 François Copé, on voudrait avoir votre réaction sur ce qui devient, entre guillemets, pour certains, une affaire.
00:05 En tous les cas, l'école privée Stanislas est visée par une enquête pour injures sexistes et homophobes.
00:11 Mediapart a fourni, en tous les cas, fait état de certains documents.
00:16 Beaucoup y voient une guerre relancée publique, privée. Et vous ?
00:20 Oui, oui, moi aussi. Il y avait longtemps, d'ailleurs, qu'on n'avait pas eu ça.
00:24 Tout ça vient régulièrement. Généralement, les angles d'attaque sont sur les ministres.
00:28 C'est là où ils mettent leurs enfants.
00:31 Donc, en fait, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, comme ça se passe dans ces cas-là.
00:36 C'est-à-dire que la gauche réattaque l'école privée.
00:40 Alors, généralement, ce n'est pas sous langue privée, c'est sous langue religieuse.
00:42 Vous avez remarqué, supposé porter un certain nombre de dérives.
00:47 Alors, s'il y en a, il est normal, évidemment, de faire des enquêtes.
00:49 Mais enfin, pour le reste, on voit bien que ça permet d'utiliser ce dérivatif classique.
00:54 C'est des méthodes très, très connues à gauche, pas seulement à gauche, mais surtout à gauche,
00:58 face à l'école privée. Du coup, on ne pose pas les deux questions centrales.
01:02 La première, c'est qu'est-ce qui fait qu'il y a autant de files d'attente de parents de tout milieu ?
01:09 Je veux le dire ici, je le vois à Mau, la ville dont je suis le maire, où il y a des files d'attente aussi pour inscrire les enfants dans les écoles privées.
01:17 Donc, qu'est-ce qui fait que ce que l'école privée incarne, c'est-à-dire une instruction exigeante,
01:24 dans l'esprit, d'ailleurs, de la lettre des instituteurs, aux instituteurs de Jules Ferry, dont on oublie de parler,
01:30 alors que c'est un des plus beaux documents de la République, et bien que cette instruction exigeante
01:36 qu'on voit dans l'école privée génère toujours une irritation de la part de la gauche ?
01:42 Et en même temps, qu'est-ce qui fait que l'école publique n'arrive pas, hélas, à enrayer les fléaux qu'on connaît et qu'on dénonce ?
01:51 La violence, parfois des dérives islamistes, des comportements de parents inacceptables, la chute de l'autorité,
02:00 les problèmes de contenu pédagogique et la difficulté d'enseigner certaines matières comme l'histoire.
02:05 Et je veux dire, en même temps, avec un dévouement de très nombreux profs dans le public qui est exceptionnel.
02:11 Il y a un film qu'il raconte, il y a quelques mois, vous avez peut-être vu, qui s'appelle "Un métier sérieux",
02:16 qui est un film absolument magnifique sur la vie dans un collège et qui montre assez bien le combat que mènent, en fait,
02:24 les enseignants, les chefs d'établissement, mais qui sont abandonnés, en fait, par le ministère de l'Éducation nationale, par Paris.
02:31 Et c'est un enjeu majeur.
02:32 Est-ce qu'il n'y a pas un paradoxe dans le fait que les ministres, et pas seulement eux, envoient leurs enfants au privé,
02:37 dans un certain modèle, une certaine tradition d'excellence, tout en étant obligés de défendre un système public
02:42 qui, globalement, ne se réclame plus de la même tradition ni de la même excellence ?
02:46 Oui, c'est Chantal Delsol qui a raconté ça. La raison sur ce point, c'est qu'effectivement, il y a un côté psychanalytique, en fait.
02:53 Il y a beaucoup d'élites de gauche. À droite, objectivement, on a d'autres névroses, mais là-dessus, on est très clair.
02:59 Donc il y a une certaine élite de gauche qui met systématiquement ses enfants dans les établissements privés,
03:06 d'ailleurs y compris le fameux Stanislas, qui est maintenant connu du monde entier,
03:10 et qui, dans le même temps, verse des larmes de crocodile sur la défense de l'école laïque publique.
03:17 Mais je rappelle que quand la gauche a été au pouvoir, alors que c'était quand même elle qui était censée pouvoir faire quelque chose,
03:23 parce qu'il y a des connexions entre la gauche et les syndicats, elle ne l'a jamais fait, en fait, jamais.
03:28 Elle est à l'origine de beaucoup de réformes manquées, avec cette idée qu'on va arranger le coût en augmentant les effectifs et en augmentant les crédits.
03:36 Résultat des cours, jamais il n'y a eu autant d'argent dans l'école publique, et en même temps, on le dit tous,
03:41 il y a des professeurs qui sont manquants dans beaucoup d'écoles, puis toutes ces dérives.
03:48 Et pour moi, c'est parce qu'on ne s'attaque pas au sujet central, qui est celui du fait qu'il faut rétablir dans chaque collège de l'autorité.
04:00 Et donc, il faut que les chefs d'établissement soient véritablement des chefs.