Dans le cadre de l'audition de Gérald Darmanin sur le maintien de l'ordre dans les manifestations, le ministre de l'Intérieur répond aux questions des députés. Le député socialiste, Roger Vicot, affirme que certaines vidéos sur les réseaux sociaux "attestent de comportements déviants de la police nationale".
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00:00 d'abord, M. le ministre, en préambule,
00:01 dire que nous condamnons toutes les violences
00:03 d'où qu'elles viennent, y compris parfois
00:05 de la part de manifestants.
00:06 Mais vous ne pouvez pas...
00:09 La description que vous avez faite,
00:11 les descriptions que vous avez faites
00:12 sont sûrement et sont réelles,
00:14 mais vous ne pouvez pas résumer
00:18 des semaines de manifestation à ce que vous avez montré,
00:20 et surtout, vous ne pouvez pas passer sous silence
00:23 les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là.
00:26 Il y a eu, de toute évidence, une évolution
00:28 de la doctrine d'emploi de la police nationale
00:30 à partir du 49-3.
00:32 Et quand je dis doctrine d'emploi, je dis donc instruction.
00:35 Nous avions auparavant des manifestations
00:37 qui étaient encadrées dans un esprit d'apaisement,
00:42 et nous sommes passés systématiquement après
00:45 à des affrontements systématiques, je le disais,
00:48 et surtout indistincts.
00:52 Vous avez montré un certain nombre de vidéos
00:53 qui sont incontestables, M. le ministre.
00:55 Nous pourrions en montrer également d'autres.
00:58 Qui sont, bien sûr, qui sont sur les réseaux sociaux
01:02 et qui attestent des comportements que je pourrais qualifier
01:04 de déviants de la police nationale.
01:06 On a vu des gazages de leaders syndicaux
01:09 qui étaient identifiés.
01:10 On a vu des nasses assez systématiques.
01:12 On a vu l'usage des LBD, y compris à tir tendu.
01:16 On a vu des matraquages aveugles.
01:19 Et on a même vu des gendarmes mobiles
01:22 faire la leçon à des policiers de la Brave
01:25 qui se croyaient autorisés sans aucune raison
01:29 de pratiquer quasiment des charges de manifestants
01:32 alors que ce n'était absolument pas nécessaire.
01:35 On a parfois le sentiment, M. le ministre,
01:37 que vous ne maîtrisez plus votre police.
01:41 Et c'est la raison pour laquelle nous pensons
01:43 qu'il y a la nécessité absolue d'une reprise en main de la police.
01:47 La question est de savoir comment vous allez le faire,
01:50 M. le ministre, faute de quoi notre sécurité
01:52 qui doit rester républicaine
01:54 pourrait basculer dans une République sécuritaire.