Après l'audition de Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur se prête au même exercice au Sénat. Il répond à Marie-Pierre de La Gontrie, une sénatrice PS, et avoue être "personnellement touché" quand il voit des policiers et des gendarmes insultés.
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00:00 Je parierai par dire, Madame...
00:01 Je reviendrai pour vous, M. le sénateur.
00:04 Je parierai par dire pour Ribaud, vous comparez mai 68.
00:06 Vous savez qu'il y a eu 7 morts mai 68, Mme la sénatrice.
00:09 Vous savez qu'il y a eu 2 000 blessés,
00:11 dont plus de 400 très gravement,
00:12 entre 200 et 400 très gravement.
00:14 Vous comparez l'incomparable.
00:16 Et c'est ça, une forme aussi...
00:17 C'est ça aussi une forme de police des mots.
00:18 Vous comparez des choses qui n'ont rien à voir,
00:21 Mme la sénatrice. Voilà.
00:23 Donc je crois qu'un peu de modération pour les propos
00:28 et de soutien aux forces de l'ordre.
00:30 Je pense que c'est la fin de la personne.
00:31 Ce sont des gens, vous savez,
00:32 qu'une partie d'entre eux,
00:34 qui vous ont abandonné électoralement.
00:35 Il faut vous demander pourquoi.
00:37 Peut-être parce que vous ne les défendez pas
00:38 au moment où ils sont attaqués.
00:39 Et que vous mettez un signe égal, Mme la sénatrice,
00:42 entre la police, la gendarmerie et les casseurs.
00:44 Il n'y a pas de signe égal.
00:45 Parce que vous mettez un signe égal intellectuellement,
00:47 il n'y a pas de signe...
00:48 Il n'y a pas de...
00:50 Il n'y a pas de... Vous dites les violences d'où qu'elles viennent,
00:53 les désaffrontements d'où qu'elles viennent, les blessés d'où qu'ils viennent.
00:54 Il n'y a pas de signe égal.
00:56 Parce qu'il y en a qui ont la force du droit et de la loi
01:01 que vous élaborez, et il y en a qui n'ont pas la force
01:03 du droit et de la loi et qui utilisent la violence tout court.
01:06 Et c'est extrêmement différent.
01:08 Et je pense qu'il faut rappeler les choses.
01:11 Et je suis personnellement très touché
01:15 quand je vois des policiers et des gendarmes
01:16 qui se sentent par des discours politiques
01:18 comme les vôtres insultés.
01:19 Voilà, c'est ce que je vous dis très franchement.