Regardez Lenglet-Co du 04 avril 2023 avec François Lenglet.
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00:02 L'Anglaisco avec vous François Langlais.
00:08 Bonjour Yves, bonjour à tous.
00:10 François, les signes de ralentissement du marché immobilier ne cessent de se multiplier.
00:14 Oui en effet, le dernier en date provient de la Banque de France qui tient les comptes de la production de crédits immobiliers.
00:21 Un montant tombé à 14,6 milliards d'euros en février dernier, soit 20% de moins qu'il y a six mois
00:28 et 40% de moins qu'il y a un an.
00:31 La pente est donc claire et assez raide, ça plonge.
00:35 Et expliquez-nous, ce sont les ménages français qui ne veulent plus acheter ?
00:38 Oui, pour partie, à cause de la hausse des taux d'intérêt.
00:40 2,36% hors assurance en moyenne au mois de février, c'est deux fois plus qu'il y a un an.
00:45 Mais l'autre cause, ce sont les banques elles-mêmes, beaucoup plus sélectives qu'auparavant.
00:49 Un grand promoteur français me disait la semaine dernière qu'en ce moment, un dossier de financement sur deux est refusé par les banques.
00:55 Alors j'imagine que tout cela va faire chuter le nombre de transactions.
00:58 C'est immanquable.
00:59 Le même promoteur disait avoir vendu 100 logements par jour au mois de décembre
01:03 contre seulement 100 sur tout le mois de janvier.
01:06 Un vrai coup d'arrêt.
01:07 Dans l'ancien, c'est l'attentisme.
01:09 Les marges de négociation de l'acheteur montent désormais aux alentours de 10% dans les villes, selon plusieurs réseaux d'agences.
01:15 La logique voudrait que ça nous mène tout droit à la baisse des prix, non ?
01:18 Enchaînement imparable.
01:20 Moins de crédits à prix plus élevé, c'est moins de demandes.
01:22 Donc des vendeurs contraints à baisser leurs prix pour conclure.
01:25 Sans compter que de nouvelles dispositions imposent aux vendeurs de fournir désormais un diagnostic chiffré
01:32 des travaux de rénovation à faire pour les logements mal isolés.
01:35 Ça pèse évidemment sur les prix.
01:37 Et à Paris, 60% des logements existants sont considérés comme des passoires thermiques,
01:42 donc potentiellement avec un prix tiré à la baisse.
01:45 Eh bien justement, les prix, qu'est-ce que ça donne François ?
01:47 Selon Meilleurs Agents et France Transactions, Toulouse perd 4,3%.
01:52 Mais attention, seulement sur le premier trimestre 2023.
01:55 Lyon, -4,4%, toujours sur le premier trimestre.
01:58 Caen et Nantes aux alentours de -3%.
02:01 Paris serait à -2,5%.
02:03 Vous voyez que c'est donc des baisses significatives.
02:06 La quasi-totalité des métropoles perd de la valeur, avec Marseille et Nice quand même en exception.
02:11 En zone rurale en revanche, ça tient mieux pour l'instant.
02:14 Alors il reste une question, la France est-elle une exception ?
02:17 Non, la tendance est à la baisse quasiment partout.
02:19 A Londres, on reste positif sur un an, mais d'un mois sur l'autre, c'est en baisse.
02:23 Aux Etats-Unis, dans les grandes villes comme San Francisco, idem.
02:26 En Suède, une baisse sévère à deux chiffres.
02:29 Partout, les taux d'intérêt remontent et les banques se font plus sélectives.
02:33 En fait, c'est une correction mondiale de l'immobilier qui se prépare après, il faut dire,
02:37 des années qui avaient été anormalement dynamiques.
02:40 Merci beaucoup François Langlais, à demain et d'ici là on vous retrouve.
02:42 Merci à tous !