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Andreas Malm, militant écologiste radical, explique sa doctrine et donne son opinion sur le maintien de l'ordre en marge de la manifestation contre les mégabassines.

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Transcription
00:00 Voilà ce qu'il dit du maintien de l'ordre à la française, de ce qu'il pense de la situation chez nous,
00:03 et vous pourrez ensuite, évidemment, réagir à ses propos.
00:05 Oui, mais par l'aspect militaire de la chose.
00:11 D'abord par la police, puisque c'est la police qui a d'abord fortifié le site du Bassin à Saint-Saëns
00:17 et qui l'a transformé en champ de bataille militaire, en citadelle.
00:21 Et ils ont utilisé des projectiles très dangereux pour défendre ce site.
00:24 Dans un sens, vous êtes donc d'accord avec le président Macron qui a dit de certains manifestants qu'ils venaient faire la guerre ?
00:36 Oui, mais les gens qui sont venus faire la guerre, c'est d'abord la police.
00:44 Ce sont eux qui ont continuellement visé et blessé des gens, allant parfois jusqu'à presque les tuer.
00:50 Nous avons maintenant des preuves que la police a empêché des médecins de soigner et de sauver des manifestants grièvement blessés.
01:00 Et c'est pour ça que deux personnes ont fini à se battre pour leur vie à l'hôpital.
01:04 Donc oui, il y a eu de la violence létale utilisée par la police à Saint-Saëns.
01:11 Mais quand vous voyez des manifestants avec des haches dans la main, quel est le but ?
01:18 Eh bien, c'est très clair. Le fait d'avoir une hache dans la main, c'est pour saboter des installations.
01:24 Les soulèvements de la terre et d'autres organisations sur le front à Sainte-Sauline voulaient atteindre le côté du réservoir de la bassine de Sainte-Sauline et le démonter.
01:33 C'était ça l'objectif.
01:37 Dans tout ce que j'ai écrit, dans tout ce que j'ai dit sur ce sujet, j'ai toujours été très clair.
01:43 Je pense que les mouvements luttant pour le climat devraient seulement détruire des choses mortes, inanimées, des machines, des installations.
01:54 Nous ne devrions jamais, et je pense que je ne connais personne qui dit qu'on devrait le faire, nous ne devrions jamais planifier des assassinats sur des patrons, comme celui de Total ou des propriétaires des bassines.
02:06 C'est hors de question.
02:10 Il est clair que si nous engageons des actions violentes, ou au moins qualifiées de violentes, le but de cette violence est de viser des choses inanimées, mortes, et de les détruire.
02:22 Les problèmes arrivent au moment où vous avez une force militaire, au moins une police militarisée, qui essaie de protéger ce genre d'installations.
02:31 Et c'est ce qui est arrivé à Sainte-Sauline.
02:33 Oui, cette manifestation a dégénéré en confrontation avec la police, mais le but de cette confrontation était d'avoir accès au site et de le détruire.
02:44 Je vous ai dit que beaucoup parlaient de vous dernièrement.
02:48 Certains politiciens parlent de vous notamment en utilisant le terme « éco-terrorisme » avec votre nom.
02:54 Qu'est-ce que cela vous inspire ?
02:59 C'est une expression ridicule. Le terrorisme, c'est quelque chose que vous avez expérimenté en France.
03:06 Ce terme a un sens. Ce qu'il signifie, c'est l'assassinat indiscriminé de civils pour des motifs politiques.
03:13 C'est ce qui est arrivé par exemple au Bataclan, quand les gens sont allés au Bataclan pour tuer le maximum de civils possibles.
03:19 Ça, c'était du terrorisme.
03:26 Je n'appelle à rien de similaire à ça. Je ne connais personne autour de moi qui appelle à la même chose.

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