• il y a 3 mois
Écoterroristes ou écorésistants ? On a passé un an aux côtés des Soulèvements de la Terre pour savoir ce qui se cache derrière leur mode d’action polémique, qui rassemble pourtant de plus en plus de monde.

De la manifestation contre les méga-bassines à Sainte-Soline à sa (non-)dissolution souhaitée par Gérald Darmanin, on a suivi les deux porte-paroles Léna et Joan pour comprendre les racines (paysannes) et les motivations du mouvement écologiste, tant décrié par les politiques et les médias.

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Transcription
00:00La guerre de l'eau a commencé, on se battra pour la gagner !
00:04On fait quoi contre les soulèvements de la terre ?
00:08L'ensemble des institutions qui devraient préserver l'habitabilité de la terre
00:12sont défaillantes.
00:13On pense qu'il est nécessaire de monter le taux.
00:17La terre doit être aux paysans, il ne doit pas y avoir d'entreprise
00:20où en fait ceux qui travaillent la terre ne décident pas de comment les choses doivent être faites.
00:25C'est à propos du droit de la protestation et de la défense de la vie.
00:28Et nous sommes tous des éco-terroristes !
00:59Les soulèvements de la terre, c'est un mouvement qui est né peu après le confinement,
01:03il y a près de trois ans.
01:05Il s'est donné pour objectif de lutter contre l'accaparement des terres
01:11par le complexe agro-industriel.
01:13C'est vraiment important de tous les laisser sous l'outarde pour l'instant.
01:17Je ne veux pas qu'il s'agisse de ça.
01:18Tu vas bien ?
01:19Oui.
01:20Oui, ça va.
01:21On est un certain nombre à avoir grandi, à s'être politisé
01:24avec des manifestations qui faisaient le tour de la ville,
01:27qui marchaient pour le climat, ici contre les retraites,
01:30et où à la fin tu avais l'impression que tout était inchangé.
01:34T'as vu, c'est un solide mec !
01:35Ouais, ouais, ouais.
01:36C'est un gros truc.
01:38On a vu aussi que le nombre, ça ne suffisait plus à faire plier les gouvernements.
01:42On pense qu'il est nécessaire de monter le temps.
01:51On a des actions de blocage et on a aussi des actions de désarmement.
01:55C'est un terme qu'on utilise pour parler des actions
01:58où on démantèle des infrastructures qui sont des armes pour le vivant
02:01et que nous, on ne fait que désactiver ces armes.
02:10Je m'attends à Saint-Sauline.
02:11C'était un peu compliqué parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde.
02:18L'objectif de cette manifestation, c'est de mettre fin au chantier de bassines de Saint-Sauline
02:24et faire qu'il n'y ait pas une bassine de plus.
02:27Pour ça, on a des objectifs matériels concrets à cette manifestation.
02:31C'est de démanteler l'ensemble des réseaux qui ont été construits pour la bassine
02:36entre le 29 octobre et maintenant.
02:38On rassemble à la fois des paysans et des paysannes,
02:42des jeunes issus des mouvements écologistes,
02:45des collectifs d'habitants en lutte contre des projets inutiles
02:48et toute une partie des mouvances autonomes.
02:51Les actions des soulèvements de la terre, on les choisit tous et toutes ensemble.
02:55Toutes les personnes qui font partie des organisations qui composent le mouvement
02:59tous les six mois lors de moments qu'on appelle les interludes.
03:02C'est ces coordinations qui décident de la tonalité, la teneur de l'action.
03:07C'est toujours les locaux qui ont le dernier mot sur l'action qui sera menée
03:12parce que c'est elles et eux qui sont au quotidien sur le terrain et en assument les conséquences.
03:19Bravo, un énorme merci à L.E. pour avoir organisé tout ça.
03:23Ils disent qu'il y en a parmi nous qui sont là pour tuer des gendarmes.
03:28Ils font passer ce genre de messages, ces raclures,
03:31alors qu'ils sont en train de foutre en l'air la France,
03:33qu'ils sont en train de foutre en l'air des familles,
03:35qu'ils sont en train d'être d'une très grande violence partout dans les centres-villes.
03:38Et ça c'est le jeu de Macron.
03:40Lui en même temps il vous dégomme et en même temps c'est vous les responsables.
03:43Alors il y aura des pièges qui seront tendus et il ne fera pas ton pétard.
03:47Je ne dis pas qu'il ne va pas falloir aller les chatouiller fortement.
03:50Il va falloir qu'on soit d'un très très grand soin les uns avec les autres.
03:56On a décidé de faire trois cortèges pour que ce soit plus difficile de contrôler la manifestation.
04:01Il y avait un cortège rose qui était tranquille.
04:04On ne porte pas de gestes offensifs tant qu'il n'y en a pas en face.
04:08Ici là on a un cortège tranquille donc c'est plutôt pas de projectiles.
04:11On va faire une grande chienne humaine.
04:13Est-ce que vous êtes chauds ?
04:16Pas de bassines !
04:18A Saint-Olympe !
04:20La guerre de l'eau a commencé, on se battra pour la gagner !
04:24Pas de bassines !
04:26A Saint-Olympe !
04:28La guerre de l'eau a commencé, on se battra pour la gagner !
04:32Vous êtes là aujourd'hui ?
04:33Pour lutter contre les bassines.
04:35Et comme les policiers sont là, lutter aussi contre pour qu'ils dégagent.
04:41Les bassines c'est juste pour les gros agriculteurs.
04:44Qui veulent juste faire plein de maïs.
04:47Le ministre dit qu'on récupère l'eau des nappes phréatiques qui débordent.
04:54Sauf qu'en fait les nappes phréatiques qui débordent, c'est les rivières.
05:03Pas de bassines !
05:04A Saint-Olympe !
05:06La guerre de l'eau a commencé !
05:08Et du coup les deux autres cortèges forcément, on savait très bien que
05:11dans une manif aussi grande, il y allait avoir des personnes
05:14qui allaient probablement vouloir riposter face à la police.
05:24Toutes nos manifestations anti-bassines, depuis le début, elles sont interdites.
05:27Manifester c'est un droit fondamental.
05:29Et c'est pas parce qu'une manifestation est interdite qu'il y a le droit de réprimer.
05:34Allez on avance, on n'a pas peur !
05:36Atterrez les lacrymos !
05:39Faites attention à vous, attendez qu'ils pètent avant !
05:43A Saint-Olympe, il y a eu une grenade tirée toutes les deux secondes.
05:48Il y a eu plus de grenades tirées que pendant plusieurs mois de répression
05:52des Gilets jaunes dans toute la France.
06:03Notre objectif dans les actions, il n'est jamais de blesser les policiers.
06:07En revanche, qu'il y ait une forme de confrontation avec eux,
06:11ça c'est le produit de dix ans de politique du maintien de l'ordre en France
06:16qui consiste à tirer de manière indistincte sur les manifestants.
06:19Et dans ce contexte-là, qu'il y ait des manifestants et des manifestantes
06:23qui essayent de répondre un petit peu au dispositif, ça nous semble totalement normal.
06:31Moi j'ai participé en lançant deux-trois trucs.
06:34Quand des gens ne trouvent pas d'autre moyen de faire bouger les choses que la violence,
06:39c'est bien qu'il y ait un problème en fait.
06:41Et c'est pas parce que c'est légitime que c'est génial ou qu'on est content que ça aie lieu,
06:45bien au contraire.
06:49En gros, si on considère qu'il y a une oppression d'une partie de la population sur une autre,
06:52quels sont les bons moyens pour arrêter cette oppression ?
06:56Même si en vrai c'est un peu symbolique parce que le rapport de force est complètement inégal,
07:00moi en tout cas je n'ai pas envie d'avoir une croyance sur une force militaire qu'on peut avoir.
07:07Tout le monde n'est pas à se dire que toutes les institutions sont mauvaises,
07:10je pense qu'il y a quand même vachement de nuances.
07:12Par contre, pour que ça bouge, pour que ça évolue, je crois qu'on doit être acteurs de nos vies.
07:17La préfecture a demandé aux Samus de ne pas intervenir.
07:21En disant que c'était une zone dangereuse.
07:23Nous, forcément les blessés, ils ont toujours été rapatriés dans un côté de la manifestation,
07:27qui restait calme.
07:28Bon ça c'est très bien étayé par le rapport de la Ligue des droits de l'homme.
07:31Les responsables d'Europe Ecologie Les Verts et de la France Insoumise qui étaient là,
07:35ont dit que c'était une zone dangereuse,
07:37qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:38qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:39qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:40qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:41qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:42qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:43qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:44qu'on ne pouvait pas intervenir,
07:45les responsables d'Europe Ecologie Les Verts et de la France Insoumise qui étaient là,
07:47ont été jusqu'à appeler le cabinet d'Elisabeth Borne,
07:49pour débloquer la situation sur le Samu.
07:57J'ai vraiment les idées dans le brouillard quand je les repense,
07:59parce que ça a été tellement intense émotionnellement que...
08:03En plus en parallèle, je donnais des interviews à des chaînes comme BFM TV en direct sur site,
08:08et où il fallait dès le début contredire le récit policier.
08:12Oui, il y a vraiment une personne sous pronostic vital et engagée,
08:14elle est dans le coma,
08:15on ne sait vraiment pas comment cette histoire va se finir.
08:17Je pense qu'on est un peu tous sous le choc.
08:20Il y a eu Serge qui s'est pris une grenade au niveau de l'oreille.
08:23Il y a une jeune qui a pris des éclats de grenade dans la mâchoire,
08:28et il y a eu les mutilés.
08:31Serge il est resté quand même dans le coma pendant plusieurs semaines,
08:34entre la vie et la mort,
08:36et il est toujours en rééducation à l'heure d'aujourd'hui.
08:39Dès qu'on a vu aujourd'hui, à la fois qu'on était une marée humaine sans précédent,
08:43sur une manifestation anti-bassines, entre 30 et 40 000 personnes.
08:52En même temps que notre encerclement,
08:54on tient à dire que l'ensemble des réseaux, tuyauteries, points de livraison,
09:00de la bassine de Saint-Céline,
09:02ont aujourd'hui été collectivement démantelés.
09:10Quand on se rend compte qu'on ne va pas réussir à faire quoi que ce soit
09:14aux alentours de cette bassine comme on avait prévu,
09:16et qu'en plus il y a une répression énorme,
09:18comment faire bifurquer tout le monde, aller vers un plan B, etc.
09:22Il y a une inertie énorme quand on est dans une manifestation de 30 000 personnes.
09:31Je pense qu'on peut dire quand même que l'organisation a été dépassée.
09:36Je pense qu'on peut dire quand même que l'organisation a été dépassée
09:39sur un certain nombre de points.
09:431000 manifestants ultra et extrême gauche,
09:4524 gendarmes blessés dont un en urgence absolue,
09:486 manifestants blessés dont un en urgence absolue.
09:53On a cru que c'était une zone de guerre.
09:55En tout cas, eux, ils venaient pour faire la guerre.
09:57Les milices paramilitaires, en fait, en quelque sorte, que sont les antifas.
10:00Cela relève de l'éco-terrorisme.
10:02Le dispositif paraissait disproportionné,
10:05c'est-à-dire que vous étiez plus de 3000 gendarmes.
10:08Une forme d'habitude de la violence qui s'installe.
10:10J'ai donc décidé d'engager la dissolution des soulèvements de la terre.
10:23Là, on va dans le 15e, vers le loco de France 5,
10:27parce que je suis invitée chez C ce soir,
10:29donc il faut que je continue à être dans la combativité.
10:31En fait, là, c'est juste que je suis un peu en train de forcer,
10:34pour tenir et pour être bonne vis-à-vis du mouvement.
10:39Et puis, il y a la dissolution qui est tombée peu de temps après.
10:42Alors, en fait, c'est vraiment un enchaînement médiatique de tarés.
10:46Et donc, là, c'est vrai que c'est vraiment une bataille de com'
10:49qui est en train de se jouer.
10:53C'est vrai que, mine de rien, j'ai un lien fort à la terre.
10:55Moi, je viens d'un milieu très rural.
10:58Je viens du Pas-de-Calais.
11:01Je viens d'un petit village de 500 habitants.
11:04Et, en fait, en venant faire mes études à Paris,
11:06je me suis rendue compte que ce lien à la terre, là,
11:08il me manquait beaucoup, quoi.
11:09Bref, j'étais engagée depuis longtemps sur les questions écolo, quand même.
11:12Enfin, moi, j'ai commencé à la COP21,
11:14à organiser l'assemblée de lancement de Youth for Climate en France.
11:17Et il y avait une telle attention médiatique sur ce mouvement.
11:20Ils voulaient absolument trouver la Greta Thunberg française partout.
11:23Je pense pas que j'étais vraiment la personne destinée
11:25à faire du porte-parole, là.
11:27Je suis assez réservée.
11:30Ça a été un peu une souffrance pour moi pendant un long moment, quoi.
11:37Merci beaucoup.
12:00Bienvenue sur le plateau de C'est Ce Soir.
12:03Avec une question au programme.
12:05La guerre de l'eau a-t-elle déjà commencé ?
12:08Le ministre de l'Intérieur estime que, parmi les manifestants,
12:12il y avait 200 personnes qui étaient connues des services de renseignement,
12:16dont de nombreux fichés S.
12:17Leur stratège aurait comme objectif, selon la place Beauvau,
12:20de faire accepter dans l'opinion publique
12:22la pratique de l'éco-sabotage.
12:24Ai-je le droit de vouloir entraîner toute l'humanité
12:27dans mon délire naturaliste
12:29en jetant des cocktails Molotov sur les pompiers ?
12:31Est-ce que vous entendez ce qu'il est en train de dire
12:34sur ce mouvement qui se retrouve dans une impasse à cause de la violence ?
12:37Moi, je pense qu'il y a un mouvement écologiste diversifié,
12:40très fort,
12:42et que tout le récit qu'il y a autour de l'ultra-gauche
12:45et d'une minorité de personnes radicalisées
12:47est vraiment un récit pour qu'il y ait décision,
12:49pour qu'on légitime, en fait,
12:52le fait qu'il y ait une personne dans le coma,
12:54et je trouve ça très grave.
12:56Ce qui est étrange avec la surmédiatisation post-Saint-Sauline,
12:59c'est la schizophrénie des médias
13:02qui, à la fois, n'ont que le mot « violence » à la bouche
13:05et ne médiatisent que parce qu'il y a des violences,
13:07mais, d'un autre côté, ne font que poser en boucle sans cesse
13:10la même question « est-ce que vous condamnez les violences ? »
13:12Il faut se défendre avant de déplier ses propos,
13:14d'essayer de sauver les meubles pour ne pas se faire dissoudre.
13:17Comment est-ce que vous qualifiez les violences qui ont eu lieu,
13:20notamment au mois de mars, à l'égard des forces de l'ordre à Saint-Sauline ?
13:22La question, c'est « est-ce que vous êtes totalement extérieur à ces tensions ? »
13:26C'est quelque chose que vous ne condamnez pas, que vous soutenez.
13:29Comment est-ce que vous la qualifiez, cette violence ?
13:31Nous, tout notre enjeu aussi, c'était de ne pas y répondre.
13:34Pourquoi ?
13:36Pour pouvoir parler aussi du…
13:38Pourquoi il y a eu cette confrontation ?
13:40Qu'est-ce qui fait qu'il y a 30 000 personnes à cet endroit-là ?
13:42Ce qui fait qu'on est dans cette situation-là,
13:44c'est que l'eau qui sort de notre robinet,
13:46elle est infestée par des pesticides.
13:48Ce qui fait cette situation-là,
13:50c'est qu'à terme, l'ensemble des Deux-Sèvres
13:53est en voie de désertification, méditerranéisation,
13:57et que demain, il ne faudra plus y faire du maïs, mais des oliviers.
14:00Et donc, vous légitimez, appelez,
14:03les actions qu'il y a eues, comme à Saint-Sauline,
14:05au cocktail Molotov, au jet de pierre,
14:07à la violence envers les personnes ?
14:09Notre objectif, il est toujours matériel.
14:12Notre objectif, dans nos actions,
14:14c'est jamais de blesser des policiers.
14:18Ce qui a eu lieu à Saint-Sauline,
14:20c'est une violence envers les personnes,
14:23massive, de la part des forces de l'ordre.
14:26Que des manifestants et des manifestantes
14:28se défendent en réaction,
14:30comme pendant la loi travail,
14:32comme pendant les Gilets jaunes,
14:34ça nous semble totalement légitime et normal.
14:36Et est-ce que vous, en tant qu'organisation,
14:38vous aidez, planifiez, facilitez
14:41le transport des équipements pour des faits de violence ?
14:44Nous, ce qu'on fait, c'est qu'avec d'autres,
14:48on donne des rendez-vous, on se donne des moments.
14:51Mais ensuite, il y a des dizaines de milliers de personnes
14:54qui sont là et qui déploient des pratiques de lutte
14:58qui existent depuis bien longtemps
15:01et dont elles ont l'habitude
15:03de déployer en d'autres circonstances aussi.
15:06Qu'est-ce qui justifie la violence, alors ?
15:09Je pense que ce qui pourrait justifier une forme de violence,
15:12c'est que cette violence, elle vient de mettre terme
15:15à une violence qui est plus grande.
15:18Oui.
15:20Non, les gendarmes n'ont pas lancé de LBD en quad.
15:26Non, aucune arme de guerre n'a été utilisée
15:28par les forces de l'ordre à Sainte-Seline.
15:40Comment ça va depuis ?
15:43Ça va mieux qu'assez ce soir.
15:45Parce que franchement, la semaine a enchaîné les médias
15:49alors qu'on était au bout de notre vie,
15:51que ce soit au niveau de la fatigue ou psychologiquement parlant.
15:54Mais oui, ça va mieux et puis c'est vraiment un plaisir
15:56de bosser avec les gens du coin.
15:58Voilà. En tout cas, le moral est bon.
16:00La fatigue, je sais pas.
16:02Je pense qu'on est toujours un peu essorés, mais ça va.
16:05Donc là, on se rend à une réunion de préparation
16:09de l'action du 11 juin
16:12contre les carrières de sable de Lafarge
16:16qui s'étendent dans l'Eau-Atlantique.
16:18Là, la carrière, elle fait 70 hectares et elle va doubler.
16:21Et du coup, on va à la ferme de Rubley.
16:23Donc, c'est une pharmacie diversifiée en bio.
16:26Et voilà, ça fait un peu partie des personnes
16:28qui ont lancé la lutte là-bas,
16:30même s'il y a aussi des habitants qui se sentent très concernés
16:33parce qu'en fait, ça bouffe le village petit à petit, quoi.
16:40Mais ici, c'est trop beau. C'est vraiment le blocage.
16:43Ouais.
16:44Je crois qu'il y a une carrière à gauche, non ?
16:46Ah, il y a une bassine.
16:47Ben, non, non.
16:48Je sais pas. Ben, il y a un talus et moi, je vois le dos.
16:50C'est la carrière, c'est la carrière.
16:51En vrai, on n'est pas très loin de la Loire.
16:52C'est pour ça qu'il y a autant de sable.
16:54Et aussi que les terres, d'ailleurs, sont assez recherchées.
17:00C'est bon.
17:03Ah, mais il y a le goût et tout.
17:12Je sais pas si on refait un tour,
17:13mais au moins, est-ce que les gens se connaissent ou pas ?
17:15Regis, un dernier appel.
17:19Malo, sympathisant.
17:22Et encore pour votre groupe,
17:23est-ce que vous avez des besoins ponctuels de bénévoles ?
17:26Est-ce que vous avez des besoins amoureux, transférents ?
17:29Il faudra du monde, mais à part ça...
17:35Non, je n'ai pas de...
17:36Je ne sais pas s'il y aura des directeurs de la compte.
17:38On n'a pas fait de point tracteur encore
17:39parce qu'il fait beau, donc tout le monde est dans les foins.
17:41On va essayer de faire un point cette semaine.
17:44Mais on ne saura que mardi prochain, je pense.
17:49À chaque fois qu'on organise une mobilisation,
17:51c'est en réponse à la question de la mobilisation,
17:53c'est en réponse à la question de la mobilisation,
17:55c'est en réponse à la question de la mobilisation,
17:57on organise une mobilisation,
17:58c'est en réponse à l'appel de collectifs d'habitants
18:01et d'habitantes en lutte
18:02qui sont les plus à même de déterminer
18:04ce qui est juste et légitime en termes d'usage de la terre
18:08là où ils vivent.
18:09Et à chaque fois qu'ils viennent nous voir,
18:10c'est parce qu'ils sont au bout.
18:12Ils sont au bout de l'ensemble des voies légales et pacifiques
18:16et ils ont l'impression d'avoir été méprisés,
18:18de ne pas avoir été écoutés
18:19et ils nous appellent pour monter le rapport de force d'un cran.
18:22Ces habitants se disent,
18:23si on ne s'organise pas nous-mêmes pour s'opposer physiquement
18:26et résister physiquement à l'avancée des travaux,
18:29eh bien après il sera trop tard.
18:33Dans les 20 dernières années,
18:34le paysage agricole dans la région, il a changé ou pas ?
18:40Moi je trouve que ça va très vite, très très vite.
18:42Depuis deux ans, trois ans.
18:44Tous les fermes sont reprises.
18:47Enfin, sont reprises, mais il n'y a pas d'installation.
18:49C'est pour l'agrandissement.
18:51De 70 hectares, ils passent à 150, je ne sais pas.
18:55200, ils passent à 400.
18:57Ça génère qu'il y a de moins en moins de paysans.
19:00Que ce sera un retransmissible après ?
19:02C'est surtout ça,
19:03parce qu'il n'y a plus possibilité de faire des petites structures.
19:06Si quelqu'un arrive et dit,
19:07je vais prendre 20 hectares pour faire du pain
19:10ou pour faire du maraîchage,
19:11c'est toujours compliqué
19:12parce qu'il y a le gros qui arrive derrière
19:14et lui il dit, moi je prends toute la ferme.
19:16Si tu veux, il y aura de plus en plus des financiers
19:19et de moins en moins des paysans.
19:23Et là, tu vois la dérive possible
19:26parce que même si c'était encore un paysan
19:29qui n'était pas spécialement un ami,
19:31mais c'était encore un paysan.
19:33Tandis que là, ça va être directement des financiers
19:35qui, eux, n'auront pas grand chose à faire
19:40de la pérennité, si tu veux, du sol,
19:43de la pérennité des choses.
19:46Ils utilisent blé sur blé sur blé sur blé
19:50jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à bouffer dedans.
19:52Et après, ils partent.
19:53C'est comme des rapaces du retour.
20:02On doit être dans la lutte,
20:03on doit être dans la critique de projets
20:05qui mettent le monde paysan en péril,
20:07mais ça me semble aussi hyper important.
20:10En tout cas, j'ai besoin de cette équilibre dans ma vie,
20:12d'être aussi en train de mettre les choses en place
20:15que j'ai envie de voir advenir.
20:17Pour moi, c'est la même chose
20:18ce que je fais au sein des soulèvements de la terre,
20:19ce que je vais faire aussi en reprenant une ferme.
20:21Voilà, c'est les deux faces d'une même pièce.
20:23Du coup, cette année, j'ai repris des études agricoles
20:26à la ferme de Rubley.
20:27C'était ma ferme de stage cette année.
20:29Là, je travaille avec Clément et Benjamin
20:32quand je suis là.
20:49Là, il est 5h30.
20:50La traite a commencé depuis un quart d'heure à peu près.
20:54On a 92 vaches, à 3h.
20:56Allez !
20:58Moi, je me suis installé en 2006.
21:01C'est mes parents qui avaient la ferme avant
21:02et du coup, ça fait un moment que je traie ici.
21:06L'origine même de la ferme, c'était les vaches laitières.
21:09Et après, on a démarré la transformation du lait.
21:12Ensuite, maintenant, on fait des légumes aussi.
21:15Du pain et de la farine avec les céréales de la ferme.
21:19Et on a un peu de cochons aussi.
21:22L'idée, c'est d'avoir plusieurs ateliers.
21:24Ils ont des liens entre eux d'un sens ou d'un autre.
21:27Par exemple, le fumier des vaches,
21:28il va servir pour faire pousser les légumes ou les céréales.
21:31Quand on fait de la farine, le son du blé,
21:33il va pour nourrir les cochons.
21:35Enfin bon, tout est lié.
21:38Tout ce qui est produit sur la ferme, ça vient de la ferme.
21:40Du coup, on en vend un peu moins,
21:42mais on a beaucoup moins de charges.
21:43Donc finalement, la marge, elle est la même.
21:45Et on arrive d'avoir un revenu.
21:46Sauf qu'en face, on a préservé l'environnement.
21:51Moi, j'ai quatre enfants.
21:52Je ne veux pas leur laisser une planète pourrie.
21:54Donc voilà, si je participe à des manifestations,
21:58c'est justement pour ça.
22:01Parce que là, on va droit dans le mur
22:02et l'État ou le gouvernement,
22:04ils ne font rien pour que ça s'améliore.
22:06Donc je ne vois pas d'autre solution que celle-là.
22:16Le bâtiment de la ferme
22:36Si ça fait des plis comme ça, ce n'est pas ouf.
22:38Ce n'est pas grave.
22:43Moi, j'étais en école d'ingénieur
22:44et après, je suis parti en thèse.
22:46Alors, ça prend du temps,
22:47parce qu'au début, tu dis, je ne suis pas du tout de ce milieu-là.
22:50Pour moi, c'était vraiment une reconversion
22:51vers le monde paysan.
22:53C'est un peu comme Clément.
22:54Là, moi, je vais m'installer en Basse-Normandie
22:56où les terres, c'est des limons profonds
22:58qui sont un peu chers.
22:59Même là, il y avait une ferme
23:01que je trouvais vraiment trop super.
23:04Ça fait un an que je vois qu'elle est en vente
23:06et elle coûte 800 000 euros.
23:08Il y a plein d'ateliers et tout.
23:09Il y a beaucoup de matériel.
23:10Mais en fait, c'est vrai que
23:11est-ce que tu as les moyens de reprendre ?
23:12Est-ce qu'il va y avoir de la concurrence à côté ?
23:14Est-ce que, toi, ton projet va être prioritaire ?
23:18C'est vrai qu'il y a quand même
23:19pas mal de galères administratives et financières
23:22liées à l'installation.
23:24Et bon.
23:25Pardon.
23:29J'ai cru que tu m'as retiré.
23:30C'était magnifique.
23:35Ce qui est un peu aberrant,
23:36c'est qu'il n'y a jamais eu autant
23:38de départ à la retraite prévu.
23:39Il n'y a jamais eu autant besoin
23:40de renouvellement des générations en agriculture.
23:43Et pour autant,
23:44on complique l'accès aux formations
23:47pour des gens qui ne sont pas de ce milieu-là.
23:49Alors qu'on sait très bien
23:50qu'en fait, sans ces NIMA,
23:51on n'arrivera pas à renouveler les générations.
23:53On va dire qu'il y a une proximité très, très forte
23:55entre la FNSEA,
23:56qui est le syndicat majoritaire,
23:58et le ministère de l'Agriculture.
24:00Et qu'on soit obligé de robotiser,
24:02d'agrandir les fermes et tout
24:03parce qu'il y a moins de paysans,
24:04ça leur va très bien.
24:05Parce que pour autant,
24:06ils sont dans ces entreprises-là
24:08de l'agro-industrie,
24:10de vente d'engrais,
24:11de vente de grosses machines,
24:12de vente de systèmes de robotisation et tout.
24:17Voilà, chacun prêche pour ses intérêts.
24:26Mais là, typiquement,
24:27pendant le mouvement agricole,
24:28on a vu que, par exemple,
24:29c'était le comité d'action viticole
24:30qui a quand même fait exploser un bâtiment
24:34ou que c'était la coordination rurale
24:36qui brûlait des préfectures
24:38ou des groupes
24:39qui n'avaient pas forcément
24:40de drapeau syndical.
24:41Ça faisait des choses quand même
24:42un peu choquantes.
24:43Il n'y avait pas de répression,
24:44pas d'arrestation, etc.
24:45Et puis bon,
24:46après, on a vu ce qui s'est passé
24:47à Sainte-Soline.
24:48On était encore en organisation
24:49avec la compte.
24:50Bon, là où, pour le coup,
24:51il y avait une partie d'action directe,
24:52mais on peut quand même se dire
24:53que ce qui était prévu,
24:54c'est-à-dire encercler la bassine,
24:55voire rentrer dans un cratère,
24:57il y avait quand même moins d'enjeux
24:59que de faire péter un bâtiment de l'État.
25:07En bio, nous, on est obligé
25:09de travailler avec le vivant,
25:11donc avec le sol.
25:13Donc ça veut dire qu'il faut
25:14qu'on ait une vie du sol
25:16pour que la plante se plaise bien
25:17et que du coup,
25:18une plante qui se plaît bien,
25:19elle sera bonne pour les animaux derrière.
25:20Enfin, tu vois, c'est tout un cycle.
25:22Si tu ne fais que travailler le sol tout le temps,
25:25ne fais que l'éculture
25:26sans respecter la structure du sol,
25:28du coup, ton sol,
25:29il meurt au bout d'un moment.
25:31Et si tu lui balances
25:33en plus des engrais chimiques
25:35et des pesticides,
25:36tu n'as plus de vie.
25:37Parce que le pesticide,
25:38il ne tue pas que l'insecte
25:39qu'il y a sur la plante,
25:40il va tuer ceux
25:41qu'il y a dans le sol aussi.
25:42Moi, je ne le savais pas
25:43avant qu'on en parle la dernière fois
25:44que Régis, il avait un lymphôme, etc.
25:46Et que quand même,
25:47il a subi les conséquences.
25:49Du coup, Régis,
25:50c'est le père de Benjamin.
25:51Oui, il a eu un cancer
25:53dû aux pesticides qu'il avait pendus.
25:55Il sait ce que c'est,
25:56il est bien placé pour en parler.
25:58Donc pour moi, c'est poison.
26:00Si c'est poison pour une plante,
26:01c'est poison forcément
26:02pour celui qui la met
26:03et ceux qui sont autour.
26:04Je pense que la revendication
26:05des soulèvements de la terre
26:06là-dessus, elle est assez simple.
26:07C'est que la terre,
26:08elle doit être aux paysans.
26:09Il ne doit pas y avoir d'entreprise
26:10où en fait,
26:11ceux qui travaillent la terre
26:12ne décident pas
26:13de comment les choses
26:14doivent être faites.
26:15Plus on sera de paysans,
26:16mieux ce sera.
26:17Et moi,
26:18je n'ai pas envie
26:19de ne plus avoir
26:20de voisins paysans.
26:21Je n'ai pas envie
26:22d'avoir des grosses entreprises
26:24comme les maraîchers industriels
26:25qui sont en train de prendre
26:26toutes les terres
26:27qu'il y a autour de chez nous.
26:28Oui.
26:53Ah là-bas !
26:59Vous m'étendez les vélos
27:00s'il vous plaît !
27:01Le bar,
27:02arrêtez d'avancer
27:03s'il vous plaît le bar !
27:04Stop !
27:05C'était un peu spécifique
27:06cette date-là
27:07parce que c'était
27:08un peu ambitieux,
27:09parce que c'était vraiment
27:10tout un millefeuille,
27:11parce que l'idée
27:12c'était de faire le lien
27:13entre les carrières de sable
27:14au modèle du maraîchage
27:15industriel de culture
27:16sur sable nantais.
27:17Ok les vélos,
27:18avancez s'il vous plaît
27:19les vélos !
27:20Venez sur la route !
27:21Les voitures,
27:22cassez-vous s'il vous plaît !
27:23En tout cas pour nous,
27:24nos ennemis,
27:25c'est clairement pas
27:26les agriculteurs,
27:27quelles que soient
27:28leurs pratiques.
27:29Le problème,
27:30c'est plutôt
27:31les entreprises agro-industrielles
27:32qui contraignent
27:33l'agriculture française
27:34à prendre une direction
27:35qui n'est pas souhaitable
27:36écologiquement et socialement parlant
27:37et là c'est vraiment
27:38de ça dont il était question
27:39lors de cette action.
27:40Ça va aller,
27:41ils ne vont pas faire
27:42les 20 kilomètres aussi ?
27:43Ok,
27:44trop bien !
27:45Trop bien !
27:46Trop drôle !
27:47J'adore !
27:48Il faut savoir
27:49qu'il y a 30% du sable
27:50extrait à Cinco
27:51qui va directement
27:52en maraîchage
27:53qui va directement
27:54en maraîcher industriel.
27:55Les maraîchers industriels
27:56polluent les sols,
27:57polluent l'eau
27:58de la nappe de grands lieux.
27:59Les maraîchers industriels
28:00tuent tout le vivant des sols
28:01à coup de pesticides
28:02et de machines à vapeur.
28:03Ces actions,
28:04elles ont été menées
28:05et pensées
28:06avec des paysans
28:07et des paysannes du territoire
28:08qui voient en fait
28:09leur pays ravagé
28:10par des mers de plastique,
28:11des serres chauffées
28:12et un système
28:13qui est en train
28:14de remplacer
28:15un bocage
28:16par un paysage
28:17à l'Andalouse.
28:19On fait une ligne
28:20pour semer là.
28:21Il y a des sacs
28:22devant les rampes
28:23et ensemble
28:24on va avancer
28:25en semant
28:26les cartofles
28:27comme dans
28:28les films russes.
28:33Nous on est le département
28:34le plus exportateur
28:35de muguets.
28:36Nous en fait
28:37on veut qu'il y ait
28:38de l'agriculture
28:39qui nourrit directement
28:40les gens ici
28:41et c'est pour ça
28:42qu'on est en train
28:43d'enlever ce muguet
28:44et à la place
28:45on va semer du sarrasin.
28:47Donc une belle culture
28:48de Loire-Atlantique.
28:55Regarde je vais te montrer
28:56le sol, tu vois
28:57c'est que du sable.
28:58Enfin il y a de la terre
28:59en dessous mais en fait
29:00ils amandent en sable
29:01fortement pour pouvoir
29:02cultiver le muguet
29:03de manière industrielle.
29:04Prenez le grain en main
29:06et voilà
29:07et ça c'est un peu
29:08à l'image de ce qu'on veut
29:09dans tout le département.
29:10Remplacer l'agro-industrie
29:11destructrice
29:12par des semences
29:13paysannes.
29:14Et là on sème le sarrasin
29:15et y'est la main lourde !
29:16Et y'est la main lourde !
29:21Là il y a une deuxième action
29:22sur la fédération
29:23des maraîchers nantais.
29:27Quand je dis maraîcher
29:28il ne faut pas s'imaginer
29:29ma mamie
29:30qui plante des tomates.
29:31On parle ici
29:32d'industrie légumière.
29:33Ils ont
29:34un centre d'expérimentation.
29:40Une de ces parties
29:41était utile
29:42un pesticide
29:43qui s'appelle
29:44le métabromuron
29:45qui est assez toxique
29:46sauf que ce qu'ils ont mis en avant
29:47c'est la petite partie
29:48où ils faisaient
29:49soi-disant des salades
29:50sur sol vivant.
29:51Ce qu'il faut bien comprendre
29:52c'est la manière
29:54dont l'agro-industrie
29:56essaye de capturer
29:57l'agriculture bio.
30:04Je pensais pas faire ça un jour
30:05parce que
30:06je pensais vraiment
30:07que c'était l'agro-industrie
30:08et pas que c'était d'autres agriculteurs
30:09parce que je veux pas
30:10questionner les pratiques
30:11de genre d'individus.
30:13Mais ce qui m'a interpellée
30:14c'est que c'est vraiment
30:15les paysans du coin
30:16qui ont dit
30:17on n'en peut plus quoi.
30:18C'est vrai que ça va être une action
30:19je pense qu'il va faire parler d'elle
30:20mais voilà.
30:22La fédération des maraîchers de Nantes
30:24porte plainte.
30:25Voilà ce qu'a découvert
30:26choqué la fédération
30:27des maraîchers nantais.
30:28Voilà tout a été saccagé,
30:30arraché.
30:31Quand on se prétend
30:32activiste écologiste
30:33on devrait soutenir
30:34en tout cas
30:35cette démarche-là
30:36ou en tout cas
30:37pas aller la dégrader.
30:38Déjà c'est pas une serre
30:39qui appartenait à un agriculteur
30:41qui avait envie de donner
30:42l'impression
30:43qu'on allait arracher
30:44les pauvres salades
30:45d'un gars qui cultivait
30:46de la salade dans le coin
30:47parce qu'on estimait
30:48que ses méthodes de culture
30:49n'étaient pas les bonnes.
30:50Ce n'était pas du tout le cas.
30:51L'idée c'était vraiment de dire
30:52ok il faut arrêter
30:53de faire des recherches
30:54sur les pesticides
30:55et il faut arrêter
30:56d'industrialiser le maraîchage
30:57dans la zone
30:58mais
30:59en fait
31:00je pense que c'était pas lisible
31:01pour les gens
31:02c'était trop complexe
31:03et je pense qu'en effet
31:04en termes de communication
31:05en tout cas
31:06on aurait dû bien plus
31:07préparer cette action
31:08et peser le pour et le contre
31:09de comment elle pouvait
31:11arriver à des organisations
31:12qui ont une force de frappe
31:13de communication
31:14beaucoup plus grande que nous.
31:15La FNSEA
31:16c'est le syndicat des patrons
31:17de l'agro-industrie
31:18qui a la mainmise
31:19sur tout un ensemble
31:20d'institutions publiques
31:21et parapubliques
31:22qui orientent
31:23les politiques agricoles
31:24aujourd'hui.
31:25Ça leur a fait un bug cognitif
31:26du coup ils ont appelé
31:27le gouvernement
31:28ils ont dit
31:29mais quoi ?
31:30Mais il faut les dissoudre
31:31c'est un scandale
31:32ils sont toujours pas dissous
31:33qu'est-ce que vous foutez ?
31:34Et donc ça a relancé la procédure
31:35et ça a eu le mérite
31:36de démontrer
31:37le régime d'inféodation
31:38du gouvernement
31:39au complexe agro-industriel
31:40et à un certain nombre
31:41de puissances économiques.
31:42L'écologie est en train
31:44de devenir
31:45le totem d'immunité
31:47d'une extrême gauche
31:48qui appelle de ses voeux
31:49la zadisation de notre pays.
31:52Depuis mi-avril
31:53les mercredis passent
31:55et la dissolution
31:56des soulèvements de la terre
31:57n'est toujours pas programmée.
31:58Quand on veut militer
31:59pour le climat
32:00on n'arrache pas des salades
32:01on n'arrache pas du muguet.
32:02Madame la ministre
32:04vous avez cédé
32:05à Notre-Dame-des-Landes
32:06ne cédez plus
32:07face au totalitarisme
32:08face au totalitarisme vert.
32:09Demain matin
32:10je présenterai
32:11au conseil des ministres
32:12le décret de dissolution
32:13des soulèvements de la terre.
32:21J'ai l'esprit
32:22de Cyril Lamport aussi.
32:23On est en retard
32:24c'est insupportable.
32:25Il n'y a pas de monde.
32:26Il y a tout le monde.
32:31Toutes les personnes
32:32qui sont là
32:33elles sont venues
32:34pour soutenir
32:35les soulèvements de la terre
32:36alors que le décret
32:37de dissolution
32:38vient d'être prononcé.
32:39Et donc
32:40on a à la fois
32:41des intellectuels
32:42qui nous soutiennent
32:43depuis longtemps
32:44comme Descola
32:45ou Christophe Bonneuil.
32:47Il y a aussi
32:48des responsables politiques
32:50de la NUPES
32:51il y a des militants aussi
32:52il y a une délégation
32:53du monde entier
32:54de Fridays for Tour
32:55qui va venir.
32:56J'avoue que ça
32:57c'est ce qui m'émeut le plus
32:58parce que c'est mon mouvement
32:59et de savoir
33:00qu'il y a des activistes
33:01qui ont fait de la prison
33:02qui sont menacés de mort
33:03dans leur pays
33:04et que là
33:05on va faire front
33:06c'est vraiment
33:07un travail écologique
33:08même si nous
33:09on n'est pas du tout
33:10à ce point-là.
33:11Je trouve ça
33:12hyper important.
33:13Il y a vraiment
33:14beaucoup de monde
33:15qui va prendre la parole
33:16on peut absolument reculer
33:17Hello
33:18Thank you so much
33:19I don't know
33:20how to pose
33:21and I'm sorry
33:22It's ok
33:23It's ok
33:24Nice to meet you
33:25and thank you for coming
33:26I'm the friend
33:27of the other Léna
33:28Oh
33:29You're the Léna
33:30Yes
33:31Yeah
33:32So we talk on
33:33Saïgon
33:34Yeah
33:36À travers la dissolution
33:37des soulèvements de la terre
33:38ce gouvernement
33:39a fait le choix
33:40de l'autoritarisme
33:41et du mépris
33:42de l'État de droit
33:43Nous considérons
33:44que le gouvernement
33:45n'a pas de base juridique
33:46solide pour dessoudre
33:47les soulèvements de la terre
33:48Cette dissolution
33:49intervient au mépris
33:50de liberté fondamentale
33:51dont ce gouvernement
33:52n'a finalement que faire
33:53comme notamment
33:54la liberté d'association
33:55qui est une liberté capitale
33:56dans notre pays
33:57mais également
33:58la liberté d'expression
33:59On a l'impression
34:00d'avoir tout essayé
34:01On a marché
34:02On était des dizaines
34:03et des dizaines de milliers
34:05On a fait des blocages
34:06d'entreprises
34:07et là pour nous
34:08la seule solution
34:09qui reste
34:10c'est aussi
34:11de démanteler
34:12les infrastructures
34:13qui sont à l'origine
34:14de la crise écologique
34:15comme on l'a fait
34:16contre les méga bassines
34:34Merci à vous
35:05Paysannes, paysans
35:06La terre de nos enfants
35:07Paysannes, paysans
35:08Plus question de nous perdre
35:09Paysannes, paysans
35:10La terre est vivante
35:11Paysannes, paysans
35:12Nous chérissons la terre
35:13Paysannes, paysans
35:14La terre de nos enfants
35:15Paysannes, paysans
35:16La terre est vivante
35:17Paysannes, paysans
35:18Nous chérissons la terre
35:19Paysannes, paysans
35:20La terre de nos enfants
35:21Paysannes, paysans
35:22La terre est vivante
35:23Paysannes, paysans
35:24Nous chérissons la terre
35:25Paysannes, paysans
35:26La terre de nos enfants
35:27Paysannes, paysans
35:28La terre de nos enfants
35:29Paysannes, paysans
35:30La terre de nos enfants
35:31L'idée du convoi de l'eau est venue après le 25 mars à Sainte-Soline.
35:41L'idée c'était quand même de remarquer le coup quelques mois après en faisant quelque
35:46chose d'un peu différent, en passant par Sainte-Soline, jusque Paris, à vélo et en
35:50tracteur et on va s'arrêter devant des lieux symboliques de l'accaparement de l'eau,
35:57de l'accaparement des terres, de l'agro-industrie, mais aussi des lieux symboliques de l'agriculture
36:01et des paysannes pour voir comment on peut faire autrement.
36:15Regarde-moi cette rampe, c'est une putain de rampe d'irrigation, ça coûte une blinde
36:20ça.
36:22C'est un monstre cette machine.
36:25Ce qui se passe c'est qu'il y a une sécheresse pluriannuelle et notamment ici dans le coin
36:35qu'on traverse, il y a une filière à maïs qui est extrêmement gourmande en eau.
36:39C'est un quart de l'eau consommée en France.
36:42Et ce maïs, il est principalement à destination de l'élevage industriel.
36:52Et donc là, on est parti pour monter jusqu'à l'agence de l'eau, qui est l'institution
37:00de l'eau.
37:01Et donc là, on est parti pour monter jusqu'à l'agence de l'eau, qui est l'institution
37:11qui est responsable des choix politiques autour de l'usage et du partage de l'eau,
37:18puisqu'elle finance à 80% les projets de Bassile.
37:32Comme toutes les institutions publiques, il y en a qui dirait qu'elles dysfonctionnent
37:36gravement.
37:37Et puis moi, mon avis, ce n'est pas qu'elles dysfonctionnent, c'est qu'elles fonctionnent
37:40très bien, mais elles ne fonctionnent pas pour nous.
37:47Alors, il y a plein de scientifiques, d'ingénieurs, de politiciens de gauche qui pensent et réfléchissent
37:59et théorisent des formes de planification écologique, de transition écologique.
38:04Il y a des gens parmi ceux qui composent le mouvement, notre mouvement, qui croient dans
38:07cette possibilité-là, d'autres qui n'y croient pas.
38:10Et j'ai l'impression qu'un endroit où tout le monde peut se mettre d'accord, c'est
38:13sur l'action concrète.
38:14C'est une chose d'exiger une grande loi foncière, faire que ce ne soit pas des sociétés
38:18commerciales qui rachètent un maximum de terres.
38:20C'est autre chose que s'organiser pour commencer à en acheter collectivement à l'échelle
38:24de collectifs d'habitants, de paysans, à l'échelle du territoire.
38:26Notre champ d'action n'est pas celui de la politique institutionnelle.
38:29Notre champ d'action, c'est celui de l'établissement d'un rapport de force sur le terrain et de
38:34la bataille culturelle.
38:42Il y a des victoires qui sont claires depuis le début des soulèvements de la terre, notamment
38:45celle des méga-bassines.
38:46Déjà, je pense qu'il y a deux ans, les gens ne savaient pas du tout ce qu'était
38:49une méga-bassine.
38:50Le niveau de rapport de force et d'opposition et de colère populaire qui est opposé à
38:54ça rend assez peu crédible qu'ils aillent jusqu'au bout des 16 bassines.
38:57Puis Sainte-Solène, on a fait deux manifestations contre l'autoroute A69 entre Castré et Toulouse.
39:02Il y a eu l'action à Rouen parce que l'idée de lutter contre les autoroutes, ce n'est
39:07pas simplement sur la 69, c'est d'obtenir un moratoire sur l'ensemble des projets
39:10routiers en France.
39:11On a fait une action contre un immense entrepôt logistique sur l'héberge de Seine qui s'appelle
39:18Green Dock.
39:19Il y a eu une occupation de glaciers, une zade des neiges qui a permis d'interrompre
39:25purement et simplement un chantier de terriférique.
39:28L'autoroute A69, le chantier avant c'est compliqué mais il est très retardé.
39:32Et pareil, c'est devenu une lutte nationale alors que c'était une lutte clairement locale
39:36où les gens étaient totalement défaitistes en mode on n'arrivera jamais à faire venir
39:39des gens là-bas pour créer une zone à défendre.
39:41La Farge a renoncé à l'extension de la carrière à Saint-Colomban.
39:45Et ça pour nous, c'est un premier signe de fébrilité de leur côté et un premier
39:50type de victoire qu'on a pu engranger.
39:52C'est vrai que de toutes façons, c'est des projets où souvent la lutte est longue.
40:04Soutien aux défenseurs de l'eau !
40:06Soutien aux défenseurs de l'eau !
40:12Ils seront neufs à la terre du tribunal, mais on sera des milliers ici à New York pour les soutenir.
40:18Non à Saharan !
40:22Bon, il ne peut rien nous arriver d'affreux dans l'après-midi qui vient.
40:26On a la lustre et l'esprit de la lutte qui est avec nous.
40:29Très clairement, il n'y a qu'une décision juste à avoir ce soir.
40:35C'est la relax.
40:36Relax !
40:38Relax !
40:44Ce qui nous a été reproché, c'est l'organisation d'une manifestation interdite.
40:47Il y en avait parmi nous qui étaient également poursuivis pour avoir démantelé la tuyauterie
40:54d'un irrigant bénéficiaire du système Basside.
40:56Ils ont voulu faire le procès des soi-disant chefs et c'est que des mecs, mais spécial
41:00dédicace à toutes les copines qui font vivre cette lutte.
41:06On a tous été condamnés à des amendes et celles et ceux qui ne sont pas représentants
41:12de structures syndicales, mais qui étaient là pour les soulèvements de la terre au
41:16Basside Montmercy, on a été condamnés à des peines de prison avec sursis.
41:19C'est le festival de Cannes là ? Où sont les marches ?
41:23On avance ? On y va ? OK.
41:26Je pense qu'il y a des choses plus graves.
41:28Il y a des camarades suite à Sainte-Soline qui se sont retrouvés en prison à Vivonne.
41:32Il y a des camarades qui ont été mutilés ou blessés.
41:35Ça permet de beaucoup beaucoup le relativiser.
41:38On criait plus là, alors qu'est-ce qu'on peut récrier ?
41:41Nous sommes tous des éco-terroristes !
41:49Après Sainte-Soline, deux personnes qui ont fait de la prison ferme, il y a eu plein
41:53de procès autour qui ont abouti à des peines de prison avec sursis, des interdictions de
41:59territoire.
42:00Il y a eu toute cette répression là, où on voit vraiment un affirmement, mais qui peut
42:05paraître assez classique.
42:16Une des nouveautés, c'est que pour la première fois, la sous-direction antiterroriste a été
42:22chargée d'enquêter sur les soulèvements de la terre, parce qu'on nous accuse d'avoir
42:27fait une action contre une cimenterie Lafarge près de Marseille.
42:32C'est assez fou, la sous-direction antiterroriste est censée s'occuper vraiment d'affaires
42:37qui relèvent dans le droit du terrorisme.
42:39Du coup, on voit qu'il y a une volonté de punir durement des personnes qui sont actives
42:47au sein des soulèvements de la terre par ce biais-là.
42:50Ça veut dire, je te mets sur écoute, j'écoute quand tu parles avec ta maman, je te mets
42:57sous filature, à plein de moments différents, je rentre dans ton ordinateur, dans ton téléphone.
43:03Et donc, il y a eu des porte-parole des soulèvements de la terre qui ont été arrêtés par l'ASDAT,
43:07donc la sous-direction antiterroriste.
43:09Donc voilà, il faut imaginer quand même des scènes assez difficiles aussi, où à
43:136 heures du matin, des unités comme la BRI pètent votre porte et vous arrêtent tôt
43:19le matin en pointant des armes sur vous.
43:23Et ces personnes, ensuite, elles ont fait jusqu'à 4 jours complets de garde à vue,
43:27notamment dans les sous-sols de la sous-direction antiterroriste.
43:30Donc voilà, des cellules filmées H24 où t'es tout seul et où, bien entendu, ils
43:35essaient de faire des pressions psychologiques pour essayer d'obtenir quelque chose de
43:39ces personnes sur leur participation ou non à cette action.
43:42Je trouve ça hyper inquiétant au niveau des libertés publiques et des droits fondamentaux
43:51qu'on a en France en tant que personnes qui ont le droit de revendiquer un désaccord
43:56avec les politiques qui sont mises en place.
43:59Et du coup, on voit que c'est vraiment une volonté de faire monter encore d'un
44:03cran la répression politique.
44:04Je pense qu'eux, ils ont beaucoup de choses à se reprocher, bien plus que nous.
44:09Et que nous, ce qu'on fait, c'est juste.
44:12Le débat de savoir si c'est légal ou pas, on va faire appel, on laisse les avocats
44:16travailler, la justice tranchée.
44:17Par contre, le fait d'avoir la conviction que c'est légitime, c'est pas les condamnations
44:22qui vont me l'enlever.
44:23Le Conseil d'Etat a tranché et annule la dissolution des soulèvements de la terre.
44:27C'est un camouflet Alba pour Gérald Darmanin qui avait réclamé cette dissolution.
44:31C'est rassurant, on ne peut pas faire n'importe quoi pour réduire les libertés.
44:35Aucune incitation à la violence sur des personnes ne peut être imputée au collectif
44:40des soulèvements de la terre.
44:41C'est ce qu'a estimé la Haute Cour.
44:54On les a niqués.
44:56Bah oui, vous vous prenez que j'ai un catastrophe, un communiqué victorieux.
44:59Je me disais, est-ce qu'il faudrait peut-être que je me force un peu à pleurer pour la conférence
45:02d'anniversaire qui tient.
45:08J'ai des larmes silencieuses, tu vois.
45:09Non mais c'était si on était dissous ça.
45:11Une provocation à la violence.
45:13Ah, ah mais ça, c'est pour ça.
45:16Une provocation à la violence contre les biens ne justifie pas une dissolution.
45:19Ah on a gagné ça quand même.
45:20Oui, ça c'est quand même incroyable.
45:21Le Conseil d'Etat estime qu'aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut
45:24être imputée au soulèvement de la terre.
45:25Ouais, ça c'est un peu grave ça toi Léna quand même.
45:28Là, il faut qu'on mette le truc sur la loi séparatisme, machin.
45:32Tu vois ?
45:33Je peux la faire si tu veux.
45:34Tu veux la faire ? Ok, je fais la transition.
45:36Si tu peux juste faire ce tweet sob, c'est parfait.
45:39Ah non, faut pas y être sob.
45:43On a réussi à faire que la violence contre les biens exclue la loi.
45:48Demain, on...
45:52Est-ce qu'il y a marqué l'article ?
45:53Non, non, non.
45:54Une provocation un peu généreuse.
45:55Non, non, non, non.
45:56Complètement.
45:57Il y a écrit ce que ça fait.
46:00Il faut un petit peu d'ambition.
46:01Regarde, on est tous persuadés qu'on est...
46:13Là du coup, Jojo, il y a France Info qui arrive pour faire une mini-interview enregistrée
46:19avant, parce qu'ils en ont besoin avant.
46:21Et il y a Blast aussi.
46:23Et RMC demain matin, mais c'est 5 minutes par téléphone, je pense.
46:26Ah, c'est par téléphone ?
46:27Mais c'est hyper tôt, c'est la matinale, quoi.
46:30S'il y a des interviews avec des gens qui se sont mal comportés avec nous,
46:33après ils s'en solident, et ben on y va !
46:37On leur dit, alors hein, vous essayez de nous criminaliser, hein ?
46:44J'ai l'air tellement pas sérieuse en disant ça.
46:47La dissolution, elle tend à imputer à un mouvement tout l'ensemble des actes qui seraient commis.
46:54Et ça, c'est évidemment pas possible, parce qu'on ne peut pas considérer que les soulèvements
46:57de la terre sont responsables de tout ce qui se passe lors des mobilisations.
47:00Et donc le Conseil d'État est venu analyser concrètement, très précisément,
47:03à quoi appelaient les soulèvements de la terre.
47:05Et ils ont dit que pour les provocations qu'on peut leur imputer,
47:07ils ne sont pas de nature à justifier une dissolution.
47:10Tout est pénalement réponse.
47:11C'est-à-dire que le Conseil d'État ne vient pas dire que vous avez le droit
47:14de dégrader un chantier privé ou que vous avez le droit de vous rendre sur un terrain de golf
47:19et de combler les trous du green avec du ciment.
47:22C'est pas du tout ce qu'il dit.
47:23Mais il faut quand même avoir en tête que la dissolution, c'est la mesure la plus liberticide.
47:27C'est celle qu'on doit adopter quand il n'y a plus d'autres alternatives.
47:30C'est-à-dire que quand toutes les autres mesures ont échoué.
47:33Et là, on n'est évidemment pas dans ce cas-là, puisque même sur les soulèvements de la terre,
47:39il n'y a personne qui a été condamné pour des faits de dégradation sur des biens.
47:47Donc il faudrait d'abord commencer par là, dans l'échelle de réponse.
48:01C'est vrai ? C'est du champagne ?
48:06Ça c'est utile.
48:08Darmanin au compost !
48:28Du coup, on s'est dit qu'on allait lui faire parvenir ce petit mot en séance.
48:33Chère minute, on vous avait pourtant prévenu, on n'y se fait pas un soulèvement.
48:38On va tellement se faire dissoudre dans la semaine.
49:03À titre personnel, j'ai du mal à me projeter dans les 5-10 années à venir.
49:06Parce que j'ai le sentiment qu'on est dans un moment de bascule assez crucial.
49:10Tant sur le plan de l'accroissement et de l'irréversibilité du ravage écologique.
49:15Sur le plan de la précarisation et de l'accroissement des inégalités sociales.
49:19Sur le plan aussi du retour en force de la guerre.
49:23Et sur le plan de la fascisation de l'Europe.
49:26On parle quand même d'un système économique qui fait que d'ici quelques dizaines d'années,
49:30potentiellement des millions de personnes, et à terme des milliards de personnes,
49:34ne pourront plus vivre là où elles habitent actuellement.
49:44Je suis un peu enfermé dans l'idée, peut-être fausse, qu'il y a une forme d'urgence à agir.
49:49Et à tout faire et s'organiser maintenant, coûte que coûte.
49:52Et que c'est un peu maintenant ou jamais.
49:54Je pense que là, si demain en France, il y avait des actions de désarmement
49:58qui étaient causées par des engins explosifs,
50:01on rentrerait à fond dans le discours de l'écoterrorisme.
50:05Mais par contre, je pense qu'au fur et à mesure que les choses deviendront de plus en plus graves,
50:09ce qui est sûr, c'est que dans le mouvement écologiste, je sors des soulèvements de la terre.
50:12Pourquoi est-ce que, comme dans les années 70 justement,
50:15les militants écolo à nouveau ne feraient pas des actions de sabotage
50:18avec l'utilisation d'engins explosifs ?
50:20Que les choses se fassent le plus rapidement possible
50:22et ne mettent le plus en difficulté les entreprises qui sont à l'origine du dérèglement climatique.
50:28Donc oui, ça pour moi en tout cas, c'est une possibilité.
50:58Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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