Invitée sur le plateau de CNEWS, Gabrielle Cluzel s'est exprimée sur Emmanuel Macron, cible de toutes les colères en France. Selon la directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, «ce qui faisait son charme, ses talents dans son premier quinquennat, aujourd’hui agace. Elle est prise comme une façon de manipuler [...] Il y a une rancœur rentrée chez ceux qu'il a piétiné».
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00:00 quelque chose d'assez personnel et entre les Français et lui,
00:02 finalement, une inimitié personnelle qui fait un peu de la cohésion négative.
00:05 Parce que vous remarquerez qu'il y a des opposants à l'extrême gauche,
00:10 il y a des opposants à l'extrême droite et ce qui les unit,
00:14 c'est cette cohésion négative contre le président.
00:17 Et ce qui faisait son charme, si j'ose dire,
00:20 c'est ses talents au début, dans son premier quinquennat,
00:23 son verbe, sa façon très didactique de parler,
00:27 aujourd'hui, agace parce qu'elle est prise comme une façon de manipuler
00:33 et ce qui autrefois pouvait être lénifiant
00:38 et agit au contraire comme un congurant sur la colère.
00:44 Moi, je crois qu'il n'a pas vu, et sa façon de faire le montre,
00:47 que même quand il semble avoir réussi,
00:52 comme avec les Gilets jaunes ou avec la crise sanitaire,
00:55 il y a une rancœur rentrée chez ceux qui l'a piétinée en quelque sorte
01:00 ou en tout cas auxquels il a donné l'impression de le faire.
01:03 Et il y a une sédimentation des rancœurs
01:06 et aujourd'hui, avec les retraites en plus, ça fait beaucoup.
01:10 Donc là, imaginez qu'il va pouvoir écarter ça du réver de la main
01:13 en disant "c'est bon, je siffle la fin de la récréation,
01:16 vous êtes bien amusés, mais maintenant on passe aux choses sérieuses,
01:19 j'ai dit, c'est comme ça et c'est pas autrement",
01:21 ça va être quand même compliqué.
01:23 Sous-titrage Société Radio-Canada
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