Arlette Chabot : "En cas de dissolution, la majorité pourrait perdre 50 sièges"

  • l’année dernière
Retrouvez l'édito politique d'Arlette Chabot.
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-03-27##

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Transcription
00:00 Arlene Chabot, l'édito politique avec vous comme chaque lundi. Bonjour Arlene.
00:05 - Bonjour à vous tous.
00:06 - Alors, Elisabeth Borne est en mission. Elle l'a dit hier, elle veut mettre de l'apaisement.
00:11 Alors elle doit rencontrer les oppositions, les partenaires sociaux dans quelques jours.
00:16 Aujourd'hui, elle va être reçue par le président Emmanuel Macron à l'Élysée, les cadres de la majorité.
00:22 Donc dans cette mission, elle a beaucoup de choses à faire, elle a un agenda chargé.
00:26 On se demande d'ailleurs même si ce n'est pas une mission impossible.
00:30 - Oui, l'équation est la suivante ce matin.
00:33 Comment reprendre l'initiative sans reculer sur la réforme des retraites,
00:38 en attendant la décision du Conseil constitutionnel ?
00:42 Alors c'est vrai qu'Elisabeth Borne est envoyée par le président de la République en première ligne,
00:46 avec effectivement une mission jugée par tout le monde quasi impossible.
00:51 Or son échec justifierait son départ de Matignon.
00:56 Alors, mission d'Elisabeth Borne, élargir la majorité.
01:00 Alors vers la gauche, évidemment c'est impossible.
01:02 Après cette réforme des retraites, il n'y a rien à gagner, il n'y a rien à espérer.
01:06 Donc on revient toujours à la tentative éternelle de séduction des Républicains.
01:12 Un accord du gouvernement avait été refusé par ces mêmes Républicains
01:16 au lendemain des élections législatives.
01:18 Aujourd'hui on entend, et on a beaucoup entendu ces derniers jours,
01:22 des grandes figures, Jean-Pierre Affarin, Jean-François Copé, Rachida Dati,
01:27 plaider pour un accord du gouvernement.
01:29 Problème, le président du parti, Éric Ciotti, est toujours aussi réservé,
01:33 c'est le moins qu'on puisse dire.
01:35 Et puis, il faut se souvenir qu'il y a tout juste une semaine,
01:38 un tiers des députés ont voté la censure contre le gouvernement.
01:42 Qui pourrait donc s'engager demain à assurer, au moins à l'Assemblée,
01:46 des majorités tranquilles, confortables pour le gouvernement ?
01:50 La question reste posée.
01:52 Deuxième mission, effectivement, mettre de l'apaisement avec les syndicats.
01:57 Alors, Élisabeth Borne propose de les recevoir à partir du 10 avril,
02:01 ce n'est pas demain, pour discuter de tous les sujets liés au travail.
02:06 Tous les sujets, sauf évidemment la réforme des retraites.
02:10 Et puis le président de la République s'est aussi engagé
02:12 à recevoir l'intersyndical, il est à sa disposition.
02:15 Alors, les recevra-t-il les représentants des syndicats
02:18 avant Élisabeth Borne, après Élisabeth Borne,
02:21 avant la décision du Conseil constitutionnel ?
02:24 Bah, rien n'est clair.
02:25 - Oui, les recevoir, mais pas pour parler de la réforme des retraites.
02:28 C'est ce qu'il a dit l'autre jour.
02:29 - Bien entendu.
02:30 - Voilà, bien entendu.
02:31 Alors, comment sortir de cette crise ?
02:33 Le pouvoir cherche le chemin, et parmi les pistes,
02:36 il y a évidemment la dissolution.
02:38 Mais un sondage IFOP pour Sud Radio et le JDD de ce week-end
02:41 montre que, clairement, les nouvelles élections législatives,
02:44 si elles avaient lieu, profiteraient d'abord
02:47 au Rassemblement national et à la NUPS,
02:49 comme on vient de le voir hier en Ariège.
02:52 - Oui, alors ce sondage, c'est un moment politique.
02:54 Pour la première fois, effectivement,
02:56 le Rassemblement national est en tête d'un sondage
02:58 d'intention de vote pour les législatives,
03:01 à égalité avec les candidats de la NUPS.
03:04 RN, NUPS, vous savez ces extrêmes que dénonce
03:07 toujours le président de la République,
03:09 s'érigeant en rempart contre les populistes.
03:12 Évidemment, cette enquête montre bien un recul très net
03:15 des candidats des parties de la majorité.
03:18 Il pourrait perdre 50 sièges s'il y avait une dissolution.
03:22 Alors, on sait que la dissolution est toujours
03:24 un instrument extrêmement délicat.
03:26 On ne connaît pas le résultat.
03:29 Deux exemples, 1968, Rademarraie pour les gaullistes,
03:32 après la dissolution voulue par le général de Gaulle,
03:35 et puis en 1997, pour Jacques Chirac,
03:38 un échec et le président est contraint à la cohabitation.
03:42 Donc, si on se résume ce matin,
03:44 on ne voit pas très bien la porte de sortie
03:46 que pourrait emprunter Emmanuel Macron,
03:48 à moins, on y revient, d'appuyer sur le bouton
03:51 "Pause de la réforme des retraites",
03:53 comme le lui conseille Laurent Bergeron.
03:56 Oui, c'est ça. Et selon la consultation
03:59 qu'on a mise en ligne ce matin,
04:01 qu'attendez-vous de cette rencontre aussi aujourd'hui ?
04:03 Le retrait de la réforme,
04:05 la réforme maintenue, un remaniement
04:07 ou dissoudre l'Assemblée,
04:09 c'est à égalité pour l'instant entre le retrait de la réforme
04:12 et une dissolution de l'Assemblée nationale.
04:14 0826 300 300, vos réactions aussi à l'actualité.

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