Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Category
📺
TVTranscription
00:00 Alors un fantôme, c'est un mort, et dans l'imagination, il revient.
00:06 - Non.
00:07 - Ah oui, eh oui.
00:08 - Mais dans l'imagination, il n'est pas là en fait.
00:10 - Alors, oh, ça se discute.
00:12 Parce que moi, je reviens du Bénin, et là-bas, si par exemple, vous priez un bon Dieu,
00:18 le bon Dieu, vous allez le voir la nuit dans vos rêves,
00:22 et il va vous apporter, par exemple, si vous êtes fiancé, un bébé, très bien.
00:27 Mais si vous priez le mauvais Dieu, celui-là, il ne va vous apporter que des malheurs.
00:33 - Ah oui.
00:33 - Mais vous savez, ce n'est pas des blagues.
00:35 - Bien sûr.
00:35 - Moi, je vois, quand j'avais 6 ans, j'ai eu la douleur de perdre mon papa dans un accident de voiture,
00:40 et il m'est arrivé après de rêver à lui, si je n'avais pas une bonne note,
00:46 je me disais "C'est papa qui descend du ciel" pour m'engueuler.
00:49 C'est des choses qui existent.
00:51 Et puis, vous aviez regardé l'avion fantôme des États-Unis,
00:54 qui a tué je ne sais pas combien de milliers de personnes au Vietnam.
00:57 Et puis, il y avait le vaisseau fantôme de Wagner qui a été écrit à Meudon à côté.
01:04 C'était la mère des Sénés, le fantôme de l'esprit mauvais.
01:08 Et en Angleterre, tenez-vous bien, en Anglais, vous avez, par exemple, Holy Ghost,
01:14 c'est le saint fantôme, c'est le Saint-Esprit.
01:17 - Holy Ghost ?
01:17 - Oui. Dans la Bible, autrefois.
01:20 - Plusieurs fantômes, Holy Ghost.
01:21 - Oui, mais alors, c'est...
01:23 - Le Saint-Esprit.
01:24 - En quelque sorte, le Saint-Esprit qui est un fantôme.
01:26 - C'est ça.
01:27 - Alors, c'est un peu bizarre quand même.
01:28 Mais je pense que les fantômes, en France, il n'y en a pas...
01:32 On ne croit pas beaucoup. 25%, c'est presque rien.
01:35 - C'est pas mal quand même, 1 sur 4.
01:36 - Oui, mais aux États-Unis, c'est 1 sur 2, parce que le fantôme, il est lié à la religion.
01:41 - Est-ce que vous en avez déjà vu, vous, un fantôme ?
01:43 - J'en ai jamais vu.
01:44 Mais alors, vous savez, si vous allez en Écosse, le Loch Ness, le grand...
01:48 - Ah, ça.
01:49 - Le monstre du Loch Ness, il paraît que certains l'ont vu.
01:52 Mais on n'est jamais allé vérifier, ça va de soi.
01:54 En fait, le fantôme, il peut vous rendre l'espérance si c'est un bon fantôme.
01:58 - Bien sûr.
01:59 - Et il peut vous désespérer si c'est un mauvais.
02:01 Alors, ça dépend des pays, ça dépend des religions.
02:04 - Bien sûr.
02:05 - Mais c'est vrai qu'en Afrique, des fantômes, vous en avez pas mal.
02:07 - Mais vous, vous y croyez ?
02:09 - Alors, je ne crois pas aux fantômes, mais je dis que ce n'est pas impossible.
02:17 C'est-à-dire, je pense que ça peut faire du bien à ceux qui sont en grande difficulté.
02:23 Vous savez, pendant les guerres, j'espère qu'on n'aura pas une 3e guerre mondiale,
02:27 mais on n'en est pas sûr.
02:28 Et malheureusement...
02:30 - Tu es sûr de rien.
02:31 - Vous savez, la famille de ma mère, elle vient du chemin des dames.
02:34 Il y a eu 200 000 morts en 14-18.
02:36 Mais il y en a qui croyaient aux fantômes.
02:38 C'est-à-dire, ils rêvaient toute la nuit que la 2e guerre mondiale, elle allait arriver.
02:43 - Elle est arrivée.
02:44 - Alors, grâce à Hitler, ma mère a pu faire des études d'infirmière,
02:50 parce qu'elle, elle savait que ça allait revenir à la guerre.
02:54 Et son père a dit, bon, je t'autorise à faire des études d'infirmière,
02:59 mais c'est pour soigner nos soldats.
03:01 - Mais sur les fantômes, c'est...
03:03 - Oui, mais il y avait... On rêvait.
03:06 Au chemin des dames, là, dans l'Aisne, il y a eu 200 000 morts, je vous dis.
03:09 On rêvait.
03:10 - Et sur les fantômes, on est comment ?
03:12 - Oui, on rêvait à un mauvais fantôme, c'est-à-dire à les bosses, avec les casques à pointes.
03:19 Mais il y en a qui rêvaient aux bons fantômes.
03:23 C'était les Américains qui venaient nous sauver.
03:25 - C'était que des rêves, en fait.
03:26 Les fantômes, c'est dans nos rêves.
03:27 - Oui, mais pas seulement.
03:29 C'est pas seulement dans nos rêves.
03:31 On dit, ça, ça va se produire.
03:34 Il y a des événements malheureux ou heureux.
03:38 Et effectivement, on y pense, on y rêve.
03:42 On peut rêver au bonheur aussi.
03:44 Et ça se produit.
03:46 Mais c'est pas toujours le cas de la même façon dans tous les pays de la planète.
03:51 Je vous dis, dans les religions traditionnelles africaines, il y a beaucoup plus de fantômes, bons ou mauvais.
03:58 - D'accord.
03:59 - Mais en France, moi, je trouve que la pratique religieuse diminue.
04:03 Et je pense que c'est normal qu'il y ait seulement un cas.
04:09 - Alors, Gilles, par rapport aux fantômes...
04:13 - Ne te pose pas de stonké.
04:15 - Qu'est-ce que tu voulais dire, toi, déjà ?
04:17 - Je voulais interpeller Audon.
04:19 Non, Audon, sur les fantômes, il y a les maisons hantées.
04:23 Ça, ça existe.
04:24 Moi, j'ai été dans des maisons qui étaient hantées.
04:26 Et d'ailleurs, quand on loue, pour donner un conseil aux gens,
04:28 quand on loue ou achète une maison, toujours passer une nuit ou deux dans la maison.
04:33 Pas la visiter en journée.
04:35 Parce que si la maison est hantée, les fantômes arrivent la nuit.
04:37 Ça, c'est un bon conseil, Audon.
04:39 Vous souscrivez à ça.
04:40 - Oui, il y en a eu une très importante pendant la dernière guerre,
04:43 du côté de Paimpol, là, entre Paimpol et Saint-Brieuc.
04:48 C'était la maison hantée.
04:50 Et manque de chance, les Allemands se sont installés là avec la Gestapo.
04:54 Finalement, on peut dire qu'il y a eu, entre le réel et le fantasme ou le fantôme, un lien.
05:02 - Mais aujourd'hui, il y a des maisons hantées, Audon.
05:04 - C'est vrai.
05:05 - Mais vous croyez au fantôme ou pas ?
05:07 Est-ce que vous y croyez ?
05:09 - Dès qu'on le relance, il va nous sortir la guerre de 100 ans.
05:11 - Moi, je ne vous dirai pas j'y crois, mais je ne vous dirai pas je n'y crois.
05:17 - Il y a les imollos, là.
05:19 - Je pense que le fantôme, ça peut être l'espérance, ça peut être le désespoir.
05:25 Maintenant, je vais vous raconter un truc incroyable.
05:27 (Rires)
05:32 - Attendez, attendez.
05:33 - Mais il y a quelques jours, il n'y a pas longtemps.
05:35 - Mais quoi ? Quelle guerre ?
05:37 - Il y a pas longtemps ou pas ?
05:38 - Quelle guerre ?
05:39 - La guerre de...
05:40 - Quelle guerre ?
05:41 - Non, c'est peut-être...
05:42 - Bah, écoutez, c'était la Deuxième Guerre mondiale.
05:45 - Ah, d'accord.
05:46 - Vous savez qu'on est en 2020 ?
05:47 (Rires)
05:48 - Non, mais c'est très récent.
05:50 - Allez-y, au don.
05:51 - C'est très récent.
05:52 - 49.
05:53 - Le truc le plus incroyable, vous allez dire que je raconte des bêtises, mais c'est vrai.
05:56 - Non, non.
05:57 - C'est que, il y a quelques semaines, je monte à la Basilique du Sacré-Cœur
06:01 et je vois deux gardes, deux costauds africains qui fouillent les sacs pour vérifier qu'on n'a pas de bombe.
06:07 Et il y en a un qui dit à l'autre, "Oh, on va le garder."
06:11 - Deux costauds africains.
06:13 - "Qui, on va le garder ?"
06:15 Et je dis, "Vous, vous êtes de Côte d'Ivoire et vous voulez garder le président Ouattara
06:23 parce que vous savez qu'il est musulman et que jamais les terroristes ne vont le tuer."
06:28 Et ils me disent, "Mais comment vous savez ça ?"
06:30 Je dis, "Je sais pas, mais dans mon imaginaire, le fantôme Ouattara, il est là.
06:37 Tant que vous l'aurez, jamais ils n'oseront tuer un président musulman."
06:42 C'était un peu dans mon imaginaire.
06:44 - C'est ça, l'histoire ?
06:46 - C'est pas mal.
06:48 - C'était pas faux, mais...
06:50 - C'était pas ouf, ouais.
06:51 - C'était l'intuition.
06:52 - Mais ils étaient surpris.
06:54 - C'est fou.
06:55 - C'est fou, c'est fou, c'est fou.
06:57 (Rires)
06:59 - Non, mais il a raison.
07:01 (Applaudissements)
07:06 - C'est fou, mais c'est fou.
07:08 - Est-ce que vous avez d'autres histoires à nous raconter ?
07:10 (Rires)
07:12 - Je sais pas si j'en ai beaucoup d'autres,
07:14 mais figurons-nous que j'ai enseigné aussi au fac Bichard et l'Arrêt Boisier-Saint-Louis.
07:22 - Ah oui, pour l'horizontal.
07:23 - C'était super, j'ai adoré.
07:24 Vous savez, le premier jour, le premier cours,
07:28 ils me lançaient un petit avion en papier.
07:31 - Des flechettes.
07:32 - Ensuite, un petit préservatif.
07:34 (Rires)
07:36 - Il y avait Daniel en cours.
07:37 (Rires)
07:39 - Et ensuite, le pire, si j'avais la main dans la poche...
07:45 "Hôte ta main de ta poche, arrête de te branler."
07:49 (Rires)
07:51 - Le but, c'était ceux qui redoublaient,
07:55 que ceux qui étaient en première année, ils comprenaient rien, ils entendaient rien.
07:59 - Mais au niveau des fantômes...
08:00 (Rires)
08:01 - Le fantôme, je pense qu'il est dans l'imaginaire,
08:04 parce que je dirigeais aussi le bureau des pleurs,
08:06 à savoir ceux qui allaient redoubler ou qui avaient tout raté dans la médecine,
08:11 qui me disaient "je vais me jeter dans la scène".
08:14 J'y attendais un petit peu.
08:15 (Rires)
08:17 - Et il y avait de l'imaginaire,
08:19 ils pensaient que si on n'était pas médecin, on était...
08:22 "Mon père est médecin, ma grand-mère était médecin,
08:25 ma soeur est... elle est interne et moi je suis un idiot,
08:28 donc je me jette dans la scène."
08:30 - Ah, bon, il y avait...
08:31 - Je me disais "mais il y a peut-être autre chose."
08:33 Et ils avaient fait de la médecine le fantasme du meilleur.
08:39 "Si je ne suis pas médecin, je suis foutu."
08:41 Je leur ai dit "ça ne va pas du tout."
08:43 Et justement, hier, je suis allé retourner à Bichat...
08:46 - Ah, vous vous en prenez !
08:47 - Retourner à Bichat, oui.
08:48 - Oui, oui.
08:49 - On va voir ce que pensaient les jeunes étudiants.
08:51 - Vous n'aviez pas les mains dans les poches ?
08:52 - Non !
08:53 (Rires)
08:54 - Mais les filles sont super bonnes,
08:56 on ne peut pas savoir ce qu'elles sont.
08:57 - C'est sympa en général.
08:59 - Et il faut savoir qu'en médecine,
09:02 ce sont les étudiants qui dirigent.
09:04 Le président de l'étudiant en médecine, c'est lui le patron.
09:07 - Et les fantômes ?
09:08 - Les fantômes, hein !
09:09 - Et sur les fantômes, on entend vous ?
09:11 - Alors, les fantômes, ce n'est pas évident.
09:13 Parce que, si vous voulez, on peut dire que, dans certains cas,
09:18 le fantôme, c'est le doyen, il ne sert à rien.
09:21 - D'accord, mais les fantômes, on n'est pas...
09:24 - Alors, moi, je pense que les fantômes,
09:28 vous en avez partout, mais les fantômes les plus importants
09:32 et les moins connus, c'est dans les États-Unis.
09:35 Notamment, avant l'arrivée de l'indépendance,
09:41 il y en a beaucoup, ils croyaient qu'on pouvait faire agir le ciel.
09:48 Il y avait les sorcières de Salem,
09:50 et ils pensaient que les sorcières étaient là.
09:53 Alors, si les sorcières sont là, c'est des fantômes.
09:56 Mais ils en ont tué je ne sais pas combien,
10:00 parce que c'était des sorcières.
10:02 Et finalement, on s'est aperçus que c'était une bêtise.
10:06 - Voilà, voilà.
10:08 (rires)
10:11 C'est pas mal. Bravo, donc.
10:14 - Mais rassurez-vous, il y a des fantômes qui font du bien.
10:18 - Donc, en fait, vous n'avez jamais vu de fantômes.
10:21 - Non, mais je ne dis pas que les fantômes existent.
10:25 - D'accord, très bien.
10:27 - Et puis, qui dit fantôme...
10:29 - C'est qu'elle a elle.
10:31 (rires)
10:33 - Non, parce que c'est intéressant, comme il est historien,
10:35 donc il a des religions, et que je vous ai déjà...
10:37 Qui dit fantôme, donc maison hantée, et exorciste, moi aussi.
10:40 - Oh, m'en parlez pas.
10:42 (rires)
10:45 Il y a un prêtre béninois qui est venu en France,
10:48 il a dit "je suis exorciste",
10:50 et c'était pas une femme de 70 ans.
10:52 - Ah ouais.
10:53 - On l'a viré de la paroisse, on l'a mis dans une autre paroisse,
10:56 et il s'est tapé une femme de 90 ans.
10:58 - Il avait son adresse.
11:00 - "Je suis exorciste."
11:02 - Il faudrait mettre Daniel dans cette paroisse.
11:04 - "Je suis exorciste, et je vous amène le bon Dieu."
11:07 Mais le curé est allé voir tout de suite la police, la justice, etc.
11:11 - Bien sûr. Non, c'est bon, on a arrêté.
11:13 - Les gens qui croient au surnaturel n'importe comment,
11:16 ça peut être extrêmement dangereux.
11:19 - Oui, c'est vrai.
11:21 - On ne sait pas que Hitler a été un excellent enfant de coeur.
11:25 - Et oui, c'est vrai.
11:27 Et Staline, un très bon séminariste,
11:29 tous les deux, ils ont tué je ne sais pas combien de millions de personnes.
11:32 Faut faire très attention à ça.
11:34 Dès qu'on vous code du surnaturel,
11:36 il peut y avoir le meilleur et le pire.
11:38 Moi, j'ai été très ami avec des juifs parmi les nations
11:41 qui ont sauvé des centaines de juifs.
11:43 Ils étaient très religieux, des épêques, très religieux.
11:46 Mais ils peuvent aussi, dans l'imaginaire...
11:49 - Le meilleur et le pire. - Oui, le meilleur et le pire.
11:52 Vous avez tout compris. - Merci, Odon.
11:54 En tout cas, c'était vraiment...
11:56 Anthony, attend, Anthony.
11:58 Je voulais poser une dernière question.
12:00 - Je voulais savoir si vous étiez payé pour vos recherches.
12:03 - Alors, malheureusement, je vais vous dire très franchement,
12:07 je ne suis pas payé du tout.
12:10 Mais ça me fait tellement plaisir que c'est comme si...
12:13 - Bravo, Odon. - Bravo.
12:15 - Bravo, Odon.
12:17 [Musique]