Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
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00:00 Europe 1, la France bouge.
00:03 Elisabeth Assayag.
00:05 Bien sûr qu'elle bouge cette France et on le voit chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Peut-être que vous aussi vous souhaitez monter votre entreprise, votre association, peut-être avez-vous une idée.
00:16 Aujourd'hui en tout cas on parle de nos buralistes qui changent tout. On peut dire que c'est la révolution dans le milieu des buralistes.
00:22 C'est terminé, on peut le dire. Philippe Coil, le bureau de tabac, qui sent le tabac froid pour acheter des cigarettes ou jouer seulement au loto.
00:29 Enfin c'est pas terminé, on peut continuer mais on peut faire plein d'autres choses.
00:33 Désormais place au service, tout ça parce qu'il faut faire face à la baisse des recettes liées au tabac,
00:38 qui vont continuer vu que le prix de paquet de cigarettes a encore augmenté.
00:42 Et puis en plus de ça, il y a tout un marché parallèle qui s'est développé.
00:46 Ça vous impacte de quelle manière ce marché parallèle ?
00:48 Ça impacte à peu près 30% de l'activité du réseau de buralistes.
00:51 Donc c'est significatif. A titre d'exemple, c'est 1,2 milliard de pertes de recettes fiscales l'année dernière.
00:57 Au-delà de ça, notre métier ne peut pas se recroqueviller.
01:00 On doit s'ouvrir. L'exemple de Proxy Digital en est un.
01:04 Comment on met du digital au cœur du quotidien des Français ?
01:07 - Du digital accessible, c'est ça.
01:09 - Accessible et qui répond aux usages.
01:11 Parce que c'est facile de créer des bornes ou des applications qui ne sont pas utiles parce que vous avez une idée.
01:17 - Non mais là on peut commander ses billets train et payer ses impôts.
01:20 - La convergence de ce projet avec un réseau à taille humaine des 23 300 buralistes,
01:25 c'est qu'est-ce que je peux mettre d'utile pour rendre service ?
01:28 L'exemple d'un carte grise, il est criant les fermetures des préfectures sur ce service.
01:32 C'est plus de 2,5 millions de transactions de particuliers à particuliers.
01:36 Comment on fait ? Alors est-ce qu'on laisse les gens au bord de la route ?
01:39 Non, le réseau des buralistes est une alternative à l'accompagnement de la vie économique,
01:44 du service au public dans les territoires, avec le service de la poste,
01:48 que ça soit avec Nickel, que ça soit avec Proxy Digital, on est au cœur du quotidien des Français.
01:52 - Donc vous êtes en train de vous transformer, vous nous l'avez dit,
01:55 vous souhaitez être un commerçant d'utilité locale. Donc c'est quoi ?
01:58 Le bureau de tabac aujourd'hui c'est devenu un lieu de vie ?
02:01 - Ça a toujours été un lieu de vie, même si ça peut choquer,
02:04 peut-être, parlant de nos établissements, en tous les cas c'est un lieu de société
02:08 où aujourd'hui il est indispensable de pouvoir offrir à nos clients,
02:12 que ça soit du digital, que ça soit du service public, au même moment...
02:16 - Mais alors pour les impôts si...
02:18 - Vous avez la cantine à payer pour vos enfants, vous avez les frais du CCAS,
02:21 mais comment vous faites aujourd'hui, très simplement,
02:24 vous vous rendez chez votre bureau de tabac, qui est point de paiement de proximité,
02:28 c'est 14 700 établissements, c'est-à-dire 1 sur 2 de mes collègues
02:32 aujourd'hui ont l'activité paiement de proximité,
02:35 chaque Français est à peu près à 10 minutes d'un point d'encaissement.
02:38 Et un truc qui est formidable quand on fait ce service, c'est qu'on est ouvert 10 heures par jour, 7 sur 7.
02:44 Ce qui vous fait ne plus avoir de contraintes pour venir régler ces factures du quotidien.
02:49 - D'ailleurs, demain... - Combien de Français payent leurs impôts dans vos bureaux ?
02:53 - L'année dernière, c'est 2 millions d'actes qui ont été réalisés.
02:56 On a facilité du coup ce paiement à 2 millions de Français
02:59 avec cette proximité, cette amplitude horaire.
03:02 Sourire aussi qu'à le commerçant quand il vous accueille,
03:06 j'ai rien contre les trésoreries, mais en tous les cas c'est plus sympa
03:09 de venir peut-être au bar tabac du coin payer ses impôts du quotidien.
03:13 - Et vous, vous percevez une petite commission là-dessus ?
03:15 - Bien sûr. - C'est comme ça que vous gagnez votre vie aussi ?
03:17 - Je vous ai dit tout à l'heure que je n'étais pas philanthrope, je le revendique.
03:19 Je suis commerçant et entrepreneur, mais aussi avec une valeur,
03:22 c'est d'être utile dans mon territoire et à mes clients.
03:25 Donc j'ai une commission pour l'acte, je n'ai pas d'intéressement au commissionnement
03:29 en fonction des impôts que vous payez. - C'est forfaitaire finalement.
03:32 - C'est forfaitaire et c'est surtout anonyme.
03:34 - Et on va pouvoir payer aussi notre loyer dans les bureaux de tabac ?
03:37 - Depuis le début de l'année, toujours avec notre partenaire française des jeux,
03:40 nous avons poussé l'Audace à aller proposer ce service,
03:43 non pas uniquement au service public de la DG FIF,
03:46 mais à des opérateurs privés.
03:48 Parce qu'on voit bien qu'il est nécessaire aujourd'hui,
03:51 au moment où on a tout digitalisé, où on a que des amis sur Facebook,
03:55 qu'il manque quelque chose dans cette société, il manque ce lien humain.
03:58 Et bien évidemment, l'Audace aujourd'hui, c'est de réaliser des encaissements
04:02 dans notre réseau pour des entreprises privées.
04:05 Depuis le début de l'année, ça s'appelle NIRIO, c'est chez les burealistes,
04:09 c'est avec la française des jeux, la capacité de payer pour le moment,
04:12 je dis bien Elisabeth, en ce début d'année,
04:15 pour 8 opérateurs bailleurs sociaux, le reste à charge de ces locataires.
04:19 - C'est aussi une révolution.
04:20 - Et certainement, très vite, demain, vous pourrez payer votre facture d'énergie,
04:24 votre facture d'eau, peut-être votre autoroute.
04:27 - Mais il va y avoir des files d'attente chez vous ?
04:29 - En tous les cas, l'Audace de notre réseau, avec nos partenaires.
04:31 - Vous êtes en train de vous organiser pour l'agencement de vos...
04:33 - C'est très bien ce que vous dites.
04:34 - Parce qu'il va y avoir des files d'attente si on va tous payer nos factures chez vous ?
04:36 - Eh bien écoutez, ce que je constate avec ce plan de transformation,
04:39 c'est que nous avons une révolution de l'accueil de nouveaux clients.
04:42 Nous avons d'abord doublé les points d'encaissement dans nos établissements
04:45 pour fluidifier parce que, grosso modo, un achat chez nous, c'est une minute.
04:49 Donc il ne faut pas non plus engorger par la multiplication des activités.
04:53 Et là où je suis très fier, c'est qu'un burealiste sur deux transformé,
04:57 aujourd'hui, a créé un emploi.
04:59 Que ce soit en ruralité ou en zone urbaine,
05:01 on est aussi ces créateurs d'emplois et de richesses.
05:03 - Vous restez avec nous, on va continuer à évoquer toutes ces solutions
05:06 et on va faire plus de liens aussi, au sein des bureaux de Tabane.
05:09 Nous sommes avec Anaïs Lacombe, vous avez cofondé Pimpeup.
05:12 La France bouge, la pépite du jour.
05:16 - Chaque année nous remettons des trophées, Europe 1 de l'avenir,
05:19 parce qu'ici on découvre des pépites, parfois encore à l'état de projet aujourd'hui.
05:22 Cette pépite a démarré il y a deux ans, c'est ça Anaïs ?
05:25 - Oui c'est ça, vous êtes mon pouliraine.
05:28 - Vous avez 24 ans, vous avez grandi entre Aix et Marseille,
05:32 vous avez fait des études d'ingénieur à Paris
05:34 et puis vous êtes allé faire un petit tour du côté des Etats-Unis.
05:37 Et là-bas, vous faisiez vos courses grâce à un service de livraison, Antigaspi.
05:42 Vous êtes revenu en France et vous avez eu envie de faire la même chose,
05:45 de reproduire la même chose.
05:47 - Exactement, j'étais aux Etats-Unis avec une amie
05:50 et on savait qu'on allait rentrer en coloc en rentrant à Montpellier en France.
05:54 Et on s'est dit "mais super ce système de box Antigaspi alimentaire
05:58 qu'on reçoit à la maison, on va s'abonner à la même chose pour notre futur coloc".
06:02 Et puis en fait, on a compris que ça n'existait pas en France
06:05 et puis du coup on s'est dit "mais attends, mais du coup, toute cette nourriture, elle va où ?"
06:09 - Il y a "to go to go", ça n'existait pas à l'époque.
06:11 - Alors si, ça existait déjà, mais on entend beaucoup parler du gaspillage alimentaire
06:15 à la fin en fait, dans la maison, dans les supermarchés,
06:18 mais très très peu directement avec les producteurs.
06:20 Et du coup, en fait, il faut savoir qu'il y a plus de la moitié du gaspillage
06:23 qui a lieu avant d'arriver dans un magasin.
06:25 - Oui, avec les légumes moches, tout ça.
06:27 - Voilà, typiquement.
06:28 - Donc le projet est né il y a deux ans, ça s'appelle Pimp Up,
06:30 le reste, vous allez nous le raconter.
06:32 Est-ce que vous êtes prête pour le pitch ?
06:33 - Toujours.
06:34 - Allez, on vous écoute.
06:35 C'est à vous.
06:36 - Bonjour à tous, donc je m'appelle Anaïs Lacombe, j'ai 24 ans
06:39 et donc je suis la cofondatrice de Pimp Up.
06:42 Pimp Up, c'est une entreprise à mission qui vient travailler directement avec les producteurs
06:47 pour acheter ce qui n'entre pas dans les circuits de distribution.
06:49 Donc, acheter quoi ?
06:51 Finalement, c'est des fruits et légumes qui sont souvent dits moches.
06:53 Eh bien nous, on vient les "pimper", on vient les valoriser,
06:57 donc on vient combler ce manque à gagner côté producteur
07:00 et on va les vendre sur notre site internet,
07:02 donc pimpupantigaspi.fr, pour en faire des paniers.
07:05 Des paniers de fruits et légumes anti-gaspi
07:07 qui sont livrés par des vélocargos, des véhicules électriques,
07:12 directement au plus proche de chez vous,
07:14 donc dans des points-relais.
07:15 Aujourd'hui, on est présents à Montpellier et à Toulouse
07:18 et très bientôt à Paris.
07:20 Donc n'hésitez pas à aller voir sur nos réseaux sociaux
07:22 ou notre site internet pour en savoir plus.
07:25 - Bon, moins d'une minute. Merci pour votre pitch, Anaïs Lacombe.
07:28 Donc vous, si vous êtes ici dans la France Bouche,
07:31 c'est parce que vous avez des besoins.
07:33 Il y a pas mal de projets, je crois qu'il y a l'ouverture à Paris qui est prête ?
07:36 - Exactement, l'ouverture à Paris d'ici quelques semaines.
07:38 - Vous, donc, pour sauver des millions de tonnes de fruits et légumes,
07:41 vous allez vous fournir directement chez les producteurs ?
07:44 - Oui, c'est ça. Nous, on est en circuit court
07:46 et on travaille donc directement avec des producteurs,
07:49 des coopératives, pour acheter directement à la source
07:52 les produits qui n'entrent pas.
07:54 - C'est vous qui les choisissez ou c'est eux qui vous disent
07:56 "voilà, ça, on ne pourra pas les mettre dans les circuits de la grande distribution" ?
07:59 Tenez, c'est pour vous ?
08:00 - Alors les deux. Nous, déjà, on leur demande
08:02 "OK, qu'est-ce que vous avez comme produit que vous ne vendez pas aujourd'hui ?"
08:05 Et ensuite, parmi ce qu'ils nous présentent,
08:07 nous, on va venir acheter uniquement ce dont on a besoin pour faire les paniers.
08:11 C'est-à-dire que tous nos clients peuvent commander leurs paniers
08:15 et nous, avec le nombre de paniers qui ont été commandés,
08:18 on peut commander exactement la bonne quantité chez nos producteurs
08:22 pour ne pas, à notre tour, faire du gaspillage.
08:24 - On va voir ce qu'en pense Nathalie Carret, qui est en charge de l'entrepreneuriat à la CCI.
08:27 Bonjour Nathalie.
08:28 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
08:30 - Donc, Nathalie, c'est son métier d'accompagner le développement des entreprises.
08:35 Anaïs souhaite donc l'ouverture de nouvelles villes, il y a Paris bientôt,
08:40 avec des nouveaux points-relais.
08:42 Mais pour cela, il va falloir convaincre les futurs partenaires.
08:45 Nathalie, que pouvez-vous lui conseiller là-dessus ?
08:48 - Déjà, je ne vais pas vous proposer de prendre un tâche avec Philippe Cotti
08:51 et de mettre vos paniers chez les Buralis, il est en face de vous.
08:53 Vous saurez très bien faire ça sans moi.
08:55 Oui, pardon.
08:56 En revanche, on a PimpUp, nous Antigaspi, Antigaspiage.fr,
09:01 Willy Antigaspi, Phénix, Togo, Togo, Montmarché.fr,
09:04 sans compter les fabricants de produits alimentaires qui utilisent les fruits moches.
09:07 Alors, il y a du monde.
09:08 En même temps, vu les chiffres du gaspillage, il y a malheureusement de la marge.
09:11 Malgré tout, mes deux obsessions, Elisabeth,
09:14 pourquoi vous et pourquoi ne pas travailler ensemble ?
09:16 - Et qu'est-ce qui vous différencie ?
09:17 - Alors, je m'explique.
09:19 Vous êtes tous sur le même créneau, mais certaines marques sont plutôt sur une région,
09:22 plutôt que sur une autre, d'autres sont sur l'épicerie,
09:24 d'autres sur le gaspillage des produits finis.
09:25 Bref, il y a de la place pour tout le monde.
09:27 Mais côté client, nous, on peut avoir envie un jour d'un panier,
09:30 on peut avoir envie d'épicerie livrée chez soi,
09:32 à un autre moment, on peut avoir envie d'un produit brut ou de produit fini.
09:35 Et si il y avait une plateforme unique, avec un compte unique,
09:38 voire une cotisation unique, un peu comme l'adhésion à une association,
09:41 à partir de laquelle on pouvait naviguer entre les offres
09:44 et alterner au gré de nos besoins et de nos envies,
09:46 ça serait quand même vachement bien.
09:48 En plus, vous mutiliseriez la collecte des produits à sauver auprès des producteurs,
09:52 qui n'auraient qu'un seul interlocuteur,
09:54 et ils n'auraient plus à choisir justement entre vous et un autre.
09:57 Le bonheur, je vous dis.
09:59 - Je vous vois sourire, Anaïs.
10:00 - Oui, merci, merci Nathalie.
10:02 C'est vrai que c'est un super projet de pouvoir mutualiser toutes ces offres anti-gaspi,
10:06 qui sont souvent clairsemées partout en France.
10:10 Mais c'est aussi important pour qu'une marque se développe,
10:13 qu'elle construise justement son image de marque,
10:15 et qu'elle soit différenciée, même si, comme elle l'a dit,
10:19 il y a malheureusement de la place pour tout le monde dans le gaspillage alimentaire en France.
10:23 - Votre regard, Philippe Coil, vous pourrez faire...
10:25 Franchement, allez-y la Anaïs, parce qu'elle a hyper envie de venir chez vous.
10:28 - Je ne suis pas séduit par Anaïs, je précise pour les auditeurs.
10:31 Je suis séduit par le projet, bien évidemment,
10:34 parce que je m'y retrouve...
10:36 On parlait tout à l'heure de valeur.
10:38 C'est beau ce que vous faites comme projet,
10:40 parce qu'on est dans une société de consommation
10:42 où tout ce qui est beau et brille est consommé,
10:45 et ce qui est moche est mis de côté.
10:47 Et je trouve que votre démarche,
10:49 elle est sociétale, elle est économique,
10:51 elle est responsable.
10:52 Et je me dis, go, allons-y ensemble,
10:55 pour expérimenter.
10:57 Vous savez que la Confédération a déjà des passerelles,
10:59 avec notamment la FNSEA,
11:01 où on a une valorisation du savoir-faire dans les territoires,
11:05 avec nos agriculteurs.
11:06 Et la crise l'a démontré
11:08 au même moment où on était tous confinés,
11:10 les burealistes étaient encore ouverts,
11:11 et les producteurs, les agriculteurs,
11:13 ne pouvaient plus vendre leurs produits
11:15 en accueillant du public.
11:16 On a déjà créé des passerelles
11:18 pour récupérer des paniers gourmands,
11:20 de producteurs.
11:21 Et j'aime bien l'idée qui vient d'être donnée
11:23 par Nathalie pour la CCI.
11:25 Peut-être, je regarde Anne-Sophie ici sur le plateau,
11:28 pour dire que peut-être on peut avoir ce hub
11:31 qui met tous ces acteurs en commun.
11:34 Je le disais pendant le confinement,
11:36 j'aimerais qu'on soit la marketplace, les burealistes,
11:38 de ces productions locales.
11:40 Et Anaïs, je pense qu'avec notre réseau,
11:43 on peut trouver ce bon relais
11:45 pour donner du sens à la démarche et à la proximité.
11:48 - Voilà, Anne-Sophie Pérachon.
11:50 Mais évidemment, ajoutez quelque chose.
11:52 - Moi je voudrais proposer à Anaïs qu'on étudie ensemble
11:54 les endroits où elle propose ses paniers,
11:57 et où nous on a des burealistes, puisqu'on en a 250,
12:00 et on pourrait regarder et essayer de proposer
12:02 ses services aussi dans la borne,
12:03 pour les gens qui n'ont pas d'app,
12:05 qui n'ont pas de site web,
12:06 et qui quand ils sont chez leurs burealistes,
12:07 puissent commander leurs paniers,
12:08 et qu'ils viennent les retirer directement.
12:10 - Mais ce serait super.
12:11 - Excellente idée.
12:12 Nathalie, franchement, c'est...
12:14 - Vous avez vu un peu ?
12:15 - C'est ça la France bouge,
12:17 c'est créer des ponts et sortir avec encore plus de solutions.
12:20 On va poursuivre quand même tout de même avec vous Nathalie,
12:22 parce que là en ce moment,
12:23 Anaïs est en train de lever 1,5 million d'euros
12:26 pour poursuivre son développement.
12:28 Mais alors là, elle va faire comment
12:30 pour se développer ensuite,
12:31 dans les années qui viennent avec tout ça ?
12:33 - Alors effectivement, un investisseur aime bien avoir des perspectives,
12:36 et en travaillant sur votre projet,
12:38 j'aime bien creuser un peu,
12:39 aller voir les petits problèmes.
12:40 Et j'ai rencontré deux problématiques.
12:42 Alors les voilà.
12:43 Vous, en fait, vous remettez dans la chaîne de distribution
12:45 des produits qui auraient dû être jetés.
12:47 Mais la production, elle n'est pas réduite,
12:49 et les producteurs, ils vendent toujours autant.
12:50 Donc même si la population française augmente,
12:52 est-ce que votre solution, comme celle des autres,
12:54 ne génère pas finalement un report de consommation
12:57 de produits classiques vers des produits anti-gaspillage ?
13:00 Du coup, est-ce qu'on ne reporterait pas le gaspillage amont
13:02 par du gaspillage aval ?
13:04 Personnellement, quand j'achète des tablettes de chocolat
13:05 chez Willy Anti-Gaspi, par exemple,
13:07 je ne les achète pas chez mon supermarché habituel,
13:09 qui devra donc peut-être jeter ce que je n'ai pas acheté chez lui.
13:12 Je caricature un peu, mais vous comprenez l'idée.
13:14 Et puis, qu'est-ce qui se passera quand tous les acteurs
13:16 seront en pleine croissance ?
13:17 Il n'y aura plus assez de gaspillage.
13:19 On a encore un peu de temps, à mon avis.
13:20 Toutefois, les lois anti-gaspillage sont là,
13:22 elles se développent.
13:23 Oui, malheureusement, on a un peu de temps.
13:24 Alors finalement, est-ce qu'il ne faudrait pas chercher
13:27 à financer le monde d'après-demain ?
13:30 Peut-être que le sujet, c'est comment être sûr
13:32 que 100 % de ce qui a été produit sera mangé,
13:35 peu importe sa forme, brut, transformé, etc.
13:39 Donc, si les données d'une plateforme de l'anti-gaspi
13:42 pouvaient être collectées, être mises en place,
13:45 avec les données des distributeurs,
13:46 avec les connaissances marketing qu'on a
13:49 sur le comportement des gens,
13:50 si tout ça pouvait s'allier pour finalement offrir
13:52 aux producteurs une vision à N+1 des besoins,
13:56 pour qu'ils soient sûrs que toute leur production
13:58 aura bien un canal de distribution,
14:00 notamment les petits commerces de proximité,
14:02 mais pas que.
14:03 Donc, ici, PimpUp était la plateforme de l'anti-gaspi
14:06 qui pimpe toutes les initiatives pour offrir une chance
14:09 à tous les produits agroalimentaires
14:10 de déguster au juste prix, au bon moment,
14:13 et partout en France.
14:14 Tout est noté, c'est ça, j'ai tout noté.
14:16 Merci Nathalie, c'est exactement ça, en fait.
14:19 PimpUp veut vraiment réussir à ce que toute la production
14:22 d'un producteur soit valorisée, soit mangée,
14:25 que chaque aliment ait des papilles à rigaler.
14:28 Et c'est comme ça, avec PimpUp,
14:30 des paniers de fruits et légumes anti-gaspi
14:32 livrés en point relais.
14:34 Et chez les buralistes, ils vont parler hors antenne,
14:36 j'en suis sûre.
14:37 Vous restez, Nathalie Carré, on vous retrouve demain,
14:39 évidemment, pour vos précieux conseils.
14:41 Et vous restez avec moi, tous les trois,
14:42 avec cette question, vous faites quoi pour vos salariés,
14:45 et surtout, les buralistes, recrutent comment en ce moment ?
14:48 Europe 1, la France bouge.
14:51 Demain, au travail.
14:52 Alors, Philippe Coil, vous êtes le président
14:54 de la Confédération des Buralistes.
14:55 Vous nous avez dit tout à l'heure,
14:56 un emploi créé, c'est ça ?
14:58 Un buraliste qui a engagé sa transformation,
15:00 c'est-à-dire les 4 421, ont créé un emploi,
15:03 ont développé leur chiffre d'affaires.
15:04 Et on en est très fiers de ce chiffre,
15:06 puisqu'on est aussi partenaire de la solution
15:08 "Un jeune, une solution", en proximité.
15:11 Et que, forcément, c'est pour nous un engagement
15:15 de pouvoir créer de l'emploi.
15:17 Vous parliez du recrutement, ça reste un sujet.
15:19 Mais avec ce plan de transformation,
15:22 la 2023-2027, est-ce que ça donne envie
15:24 à des jeunes de s'installer comme buralistes ?
15:26 Est-ce que vous avez plus de demandes ?
15:27 Est-ce que vous constatez quelque chose ?
15:28 On a deux marqueurs très intéressants.
15:30 On recrute, donc on donne envie de venir commerçant,
15:33 de pouvoir se réaliser.
15:34 Et on a surtout recruté ces dernières années
15:36 pratiquement 30% de nouveaux buralistes
15:39 qui sont venus reprendre les affaires dites d'autrefois,
15:43 qui ont compris l'utilité d'être commerçant,
15:46 de se réaliser.
15:48 Et je rencontre régulièrement, en étant sur le terrain,
15:51 parce que pour moi, ma vie, elle est sur le terrain,
15:53 ces entrepreneurs, ma première question,
15:55 quand je leur demande "Vous faisiez quoi avant ?"
15:57 "Mais j'étais dans une S2I, j'étais dans l'informatique,
16:00 mais je ne me sentais pas utile."
16:02 Et aujourd'hui, j'ai repris ce commerce
16:04 dans le village, dans le quartier,
16:05 et je me sens utile, je vais créer de l'économie,
16:08 je vais créer ma propre richesse en travaillant,
16:10 et surtout, j'ai un sentiment de faire quelque chose de bien
16:14 dans mon commerce en ouvrant le Matento,
16:16 ce rideau métallique.
16:17 Donc vous avez plus de demandes qu'avant,
16:19 depuis que vous avez entamé cette transformation ?
16:21 Un engouement, on peut dire,
16:23 un engouement pour devenir buraliste,
16:25 mais pour devenir LE commerçant d'utilité locale,
16:28 pour devenir ce lieu de vie où j'aurai une relation...
16:31 Vous savez, un buraliste, c'est entre 450 et 600 clients par jour.
16:35 Vous dites bonjour, vous dites au revoir,
16:37 vous connaissez les petits soucis de la famille,
16:40 c'est une vie en communauté avec nos clients,
16:43 auxquels nous faisons bien sûr du commerce.
16:45 Et quel est la moyenne d'âge de ces nouveaux buralistes ?
16:47 On est à 49 ans, donc vous voyez que c'est
16:50 un métier qui se rajeunit, puisque quand j'ai commencé,
16:53 on était plutôt à 52 ans de moyenne, 49 ans,
16:56 de jeunes entrepreneurs urbains, ruraux...
16:59 Ils reprennent, ils ne créent pas ?
17:01 Créer des licences tabac, c'est très compliqué,
17:03 puisque c'est une profession réglementée,
17:05 qui répond à des critères, évidemment,
17:07 sous le contrôle d'administration tutelle des douanes.
17:10 Nous allons quand même créer l'année dernière 38,
17:12 parce que là aussi, nous sommes vigilants
17:14 à ne pas avoir de zones blanches, si je peux dire ainsi,
17:16 sur le territoire, pour que ces commerçants d'utilité
17:18 répondent aux nouveaux besoins des populations,
17:21 avec les mouvements que nous avons connus post-Covid,
17:25 il y a des zones rurales qui se retrouvent plus peuplées,
17:27 notamment sur l'arc atlantique.
17:29 Donc, nous sommes vigilants à avoir cette proximité
17:32 et à créer ce lien au quotidien.
17:34 Vous restez avec moi, tous les trois,
17:36 autour de la table de la France Bouche.
17:37 On va passer un coup de fil à un membre
17:39 de la communauté de la France Bouche.
17:41 ♪ ♪ ♪
17:43 Parottes pas.