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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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00:00 - Europe 1 - La France bouge
00:02 Elisabeth Assaillague
00:05 Bien sûr qu'elle bouge cette France, on le voit chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Si vous aussi vous avez envie de monter votre entreprise, lancez-vous.
00:14 On le dit chaque jour dans La France bouge, c'est tout à fait possible même s'il y a quelques difficultés.
00:19 On en parle avec vous Hervé Coulombelle, vous êtes le président de Royal Mair. Nous sommes avec Tiffen Chouiller.
00:24 Vous avez cofondé la Source Française, c'est un bureau d'études qui permet aux marques de faire en sorte qu'elles puissent fabriquer en France,
00:33 même si c'est compliqué, justement du côté des entrepreneurs.
00:36 Quels sont les profils que vous voyez émerger ?
00:39 Ce sont des jeunes diplômés qui sont à la recherche d'un fabricant pour la création de leur marque,
00:44 ou ce sont des grandes boîtes bien installées, comme celle dont vous nous parliez tout à l'heure,
00:49 comme Émile Henry, qui viennent vous chercher et vous dire "bon là j'ai un produit, j'arrive à le fabriquer qu'en Chine, aidez-moi".
00:56 Il y a les deux, il y a vraiment les deux.
00:58 Mais c'est intéressant, même des marques du groupe LVMH qui viennent nous voir avec des problématiques de relocalisation
01:05 et qui ont envie de fabriquer en France et qui ont besoin d'aide pour trouver des solutions.
01:09 Vous restez avec nous à suivre Alexis Gaudichaud.
01:13 Vous aussi, vous avez choisi La France avec la brosse à dents 100% française.
01:17 La France bouge, la pépite du jour.
01:21 Alexis, vous avez 34 ans, vous avez eu plein d'expériences professionnelles,
01:26 vous avez travaillé dans le secteur du marketing, c'est d'ailleurs à ce moment-là que vous avez rencontré vos deux associés.
01:32 Vous vous êtes mis à plein temps sur ce projet de fabrication d'objets de la salle de bain, de nos objets du quotidien.
01:38 C'était en 2017, pourquoi la brosse à dents ?
01:41 Pourquoi la brosse à dents ? Parce que c'est un produit du quotidien. Globalement, tout le monde a une brosse à dents dans sa salle de bain.
01:47 A me dire le contraire, mais à priori, tout le monde l'utilise.
01:50 Un produit qui était majoritairement et qui est toujours majoritairement importé de très loin.
01:55 Un produit qui est en plastique, encore beaucoup.
01:58 On voyait un vrai intérêt à travailler sur ce projet-là pour essayer de faire changer un petit peu les choses sur ce produit.
02:04 Et en 2017, le premier projet de la société, c'était de proposer une brosse à dents naturelle sous forme d'abonnement.
02:11 Pourquoi l'abonnement ? Parce que les Français ne changent pas assez régulièrement de brosse à dents par rapport à ce qu'ils recommandaient.
02:16 Pour être sûr qu'ils puissent changer régulièrement.
02:18 Mais vous, vous avez toujours voulu être entrepreneur.
02:21 Quel est le lien entre l'entrepreneuriat et la brosse à dents ? Vous auriez pu faire autre chose.
02:24 Pourquoi ? C'est pour donner un sens, vous aussi ? Parce que c'est un peu le point commun de vous trois aujourd'hui.
02:29 Globalement, oui, c'est ça. J'avais une très forte envie d'entreprendre mon parcours, mes études.
02:34 J'ai fait un peu de compta, un peu de marketing. J'ai vu un peu toutes les casquettes qu'on peut avoir besoin quand on est chef d'entreprise.
02:42 J'ai toujours eu envie d'avoir quelque chose à moi.
02:46 Quand j'étais enfant, j'avais envie d'avoir mon magasin. J'ai pas encore de magasin aujourd'hui, mais pas loin.
02:53 L'idée, c'était vraiment aussi de donner un sens à ce que je faisais. Pourquoi je me lève le matin ?
03:00 De donner du sens à tout ça. Et en s'attaquant à un produit du quotidien.
03:05 Un produit du quotidien, en plus, quand on sait qu'à peine 5% des brosses à dents vendues en France sont fabriquées en France.
03:13 Tout vient d'Asie. En particulier.
03:16 Il y a quelques brosses à dents qui viennent d'Europe aussi, mais la plupart viennent d'Asie aujourd'hui.
03:21 Et on a commencé par là. Quand on a démarré en 2017, on travaillait avec des partenaires asiatiques, parce qu'en France, c'était quasiment impossible de le faire.
03:28 Et du coup, ça a été l'objet de ces 5-6 dernières années, d'essayer de construire cette activité et de construire un écosystème en France.
03:36 Alors cet écosystème, c'est quoi ? Vous aussi, vous allez pitcher. Est-ce que vous êtes prêt, Alexis ? Allez, on vous écoute.
03:42 Alors chaque année, 180 millions de brosses à dents sont vendues en France.
03:46 Moins de 5% sont fabriquées sur le territoire. Jusqu'à la fin de l'année dernière, il y avait un seul fabricant en France.
03:53 Du coup, l'idée chez nous, ça a été de pouvoir travailler autour de ça et de pouvoir amener une solution.
03:59 Les produits qu'aujourd'hui nous proposons sont des produits différents.
04:04 Ce sont des produits qui sont fabriqués localement, tant sur la partie fabrication, mais aussi sur les matières utilisées.
04:10 Et on a travaillé autour de l'éco-responsabilité. La plupart de nos produits sont avec des manches en bois. Le bois est français.
04:16 Et on travaille aussi avec de la brosse à dents à tête interchangeable.
04:19 Notre mission aujourd'hui chez Cementis, c'est de travailler avec des marques, de les accompagner.
04:25 Alors des marques dont la nôtre, qui s'appelle Apimani, mais avec d'autres marques aussi, de les accompagner sur la conception, finalement,
04:31 et le travail autour d'une gamme française de produits du quotidien autour de la salle de bain.
04:36 Et chez nous, en six mois, puisque l'activité vraiment industrielle et la machine qu'on a achetée, qui est une encoleuse,
04:43 est arrivée il y a six mois et permet de fabriquer entre 25 et 30 brosses à dents à la minute.
04:50 Ce qui nous permet de travailler pour nous, mais aussi pour d'autres marques.
04:53 Merci pour votre pitch Alexis Gaudiciau. Donc, si j'ai bien compris, vous avez acheté une machine pour pouvoir répondre à cette demande de fabriquer.
05:02 Elle vient d'où la machine ?
05:03 Elle est fabriquée en Belgique. On a essayé de travailler à des fabricants historiques en Belgique et en Allemagne, et d'autres en Asie,
05:08 mais on a voulu rester logique aussi sur tout ça, et en travaillant au plus proche de chez nous.
05:14 Donc, elle peut produire entre 20 et 30 brosses à dents à la minute. Vous fabriquez également un porte-savon aimanté.
05:21 C'est ça, c'est juste ici. Donc, très bon exemple de relocalisation, puisque au départ, on achetait les différents composants en Allemagne.
05:29 Donc déjà, on avait réussi à sourcer en Europe et on s'est dit, si ils arrivent à le faire en Allemagne, pourquoi on n'arriverait pas à le faire en France ?
05:36 C'est bien, c'est la question que disait aussi Hervé Coulombel tout à l'heure. Si les Chinois sont capables, pourquoi pas nous ?
05:41 C'est ça, exactement. Et du coup, l'Aventus, elle est faite à un quart d'heure de nos bureaux.
05:46 La petite capsule, elle est faite à moins d'une heure de chez nous.
05:49 C'était aussi l'objet de "Qui s'est fabriqué ça aujourd'hui en France ?"
05:54 On a dû chercher, se prendre quelques portes, parce qu'on n'appelait pas forcément les bonnes personnes, mais on a essayé d'appeler des gens qui travaillaient le métal
06:00 pour finir à arriver à comprendre que c'était un emboutisseur qui savait faire ça. Et du coup, il a fallu trouver un emboutisseur.
06:06 Vous aussi, ils détournent comme vous, Tiffan Chouillet ?
06:09 Tout à fait, ils sont très bons sourceurs.
06:11 On essaie, oui. Ce qui nous passionne aussi, c'est justement de découvrir, redécouvrir les savoir-faire.
06:16 C'est génial.
06:17 Et du coup, on s'entend plutôt bien avec la source française, on a pas mal de points en commun sur ça.
06:21 Donc là, il y a le porte-savon aimanté, il y a la brosse à dents. Ce seront quoi les prochains produits ?
06:27 Alors là déjà, le principal produit, c'est quand même la brosse à dents.
06:31 Puisque aujourd'hui, on vous l'avait dit tout à l'heure, on a acheté une machine.
06:34 C'est un gros investissement pour une petite structure comme la nôtre.
06:37 Donc l'idée, c'est comme vous l'avez dit Hervé aussi, c'est de faire tourner la machine.
06:40 Et ce qui fait qu'aujourd'hui, effectivement, on a notre marque, Apimani, mais on a surtout Cementis, qui est la marque de sous-traitance.
06:45 Et là, on vient travailler avec une dizaine d'autres marques.
06:49 - Donc vous êtes une marque blanche pour des marques ?
06:52 - C'est ça, exactement. Aujourd'hui, 75% de notre activité, c'est de la marque blanche.
06:56 Et là, on vient travailler avec des marques qui sont dans le secteur de la bio, du vrac, qui arrivent en pharmacie aussi.
07:01 Et l'idée, c'est de pouvoir montrer qu'on est capable de faire de la brosse à dents en France,
07:04 et on est surtout capable de la retrouver dans les magasins, là où les gens vont acheter leurs produits d'hygiène.
07:09 - Hervé Coulombelle, vous en pensez quoi ?
07:11 - Je suis admiratif, parce qu'effectivement, c'est pas forcément évident au départ de se dire qu'on va faire des brosses à dents en France.
07:18 Comme quoi, tout est possible.
07:20 Je crois qu'on a les mêmes façons de penser, au final.
07:23 C'est-à-dire qu'il faut aller chercher ailleurs, ce qu'on ne trouve pas forcément spontanément.
07:27 - C'est pas sous notre nez. Il faut se creuser un petit peu la tête et aller sourcer là où on peut avoir la solution.
07:33 - Exactement. J'ai toujours une image en tête. Je ne sais pas si vous avez fait des entretiens de recrutement.
07:38 J'en ai fait à une époque, il y a longtemps.
07:40 Et il y a un entretien qui vous demande de relier des points ensemble, sans lever le crayon.
07:45 - En fait, c'est un carré, mais la solution, c'est sortir du carré.
07:48 Parce que personne ne vous interdit de sortir du carré.
07:50 - Pensez "out of the box", comme on dit en anglais.
07:52 En bon français, c'est sortir de son carré, de la boîte, pour justement voir que l'univers et le champ des possibles.
07:59 Si vous êtes parmi nous, Alexis Godichaud, c'est aussi parce que vous avez des besoins.
08:02 La France Bouge ouvre son carnet d'adresses, ouvre son réseau, et on fait appel à Nathalie Carré, qui est en charge de l'entrepreneuriat,
08:08 à la Chambre de commerce et d'industrie. Bonjour Nathalie.
08:11 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
08:13 - Je suis sûre que ça vous a plu cette brosse à dents française, Nathalie.
08:16 - Oui, j'en ai une à la maison.
08:18 - Je ne savais pas.
08:20 Alexis cherche à identifier des nouveaux clients, pour que les produits qu'il fabrique déjà puissent être distribués un peu partout.
08:29 Comment peut-il faire ?
08:31 - Vous avez fait comme Amazon, vous mettez à disposition d'autres entreprises une infrastructure que vous avez créée pour vous.
08:38 C'est super malin.
08:40 En tant que facilitateur du Made in France, vous avez deux cibles.
08:44 Vous l'avez dit, jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer, qui cherchent à produire en France.
08:47 On sait que c'est compliqué quand on a de petits volumes.
08:49 Vous êtes à la fois leur cellulaire aidé, mais aussi le producteur et le contrôleur qualité.
08:53 Vous leur faites gagner beaucoup de temps.
08:55 Et puis vous avez les entrepreneurs qui ont déjà un fabricant, mais qui souhaitent relocaliser.
08:59 C'est bien, mais encore faut-il qu'un entrepreneur qui aurait ce sujet de fabrication en France vous trouve.
09:04 Et là, une solution, le contenu, le contenu, le contenu, pour être repéré.
09:08 Déjà, qui êtes-vous finalement ? Cette espèce d'objet bizarre.
09:11 Est-ce que vous êtes une cellule de R&D externalisée ?
09:13 Un Fab Lab ? Une place de marché qui aide les entrepreneurs à structurer leurs besoins et les met en relation avec des industriels ?
09:19 Ou alors, pourquoi pas, la première entreprise d'un mouvement d'entrée du Made in France ?
09:23 Oyez, entrepreneurs de France, j'ai une chaîne de production et je peux vous la mettre à disposition.
09:27 Et peut-être que d'autres entrepreneurs comme vous pourraient mettre leur usine à disposition d'autres entrepreneurs.
09:32 Une sorte d'usine mutualisée.
09:34 Deuxième sujet pour être repéré sur le web, diffuser des cas d'usage pour que l'entrepreneur puisse se faire une idée du temps nécessaire et du coût.
09:40 Et être assuré sur le fait que vous ne savez pas produire que des brosses à dents en bois et un porte-savon aimanté.
09:45 Effectivement, quand on lit bien, mais qui prend encore le temps de lire, on voit que vous pouvez concevoir d'autres produits du quotidien et de la salle de bain spécifiquement qu'il suffit de vous demander.
09:54 Oui, c'est vrai. Quand on va sur votre site, c'est écrit, vous êtes une marque de cosmétiques, vous êtes un labo, vous souhaitez créer une gamme d'accessoires, vous pouvez faire appel à nous.
10:02 Donc c'est assez large déjà sur la plateforme.
10:05 Exactement. Donc montrer plein d'exemples pour que ce soit aussi plus visuel.
10:09 Troisième sujet, le coût. Comment vous pouvez aider l'entrepreneur à produire local, responsable, mais aussi accessible.
10:15 Puis dernier sujet, l'innovation. Comment vous aider l'entrepreneur à avoir une vue précise de son marché et à en prendre, à prendre un temps d'avance en leur proposant des innovations,
10:24 comme vous l'avez fait pour votre tête interchangeable pour une brosse à dents manuelle.
10:27 Donc en fonction de qui vous voulez être, prouvez ce positionnement avec un contenu adapté sur le web.
10:32 Alexis.
10:33 Merci pour tous ces conseils.
10:35 Non mais ça vous parle ? Vous êtes plutôt solution 1 ou solution 2 ?
10:40 Tout ce qui a été évoqué en fait est très intéressant. L'idée de mettre en avant du contenu, de montrer un petit peu plus finalement ce qu'on sait faire, de donner plus d'éléments, plus d'infos.
10:52 C'est des sujets qu'on va mettre en place.
10:55 Parce que c'est émergent un petit peu, c'est un peu comme avec Tiffen, Chouillet pour la source française.
10:59 On ne sait pas forcément qu'il y a des boîtes maintenant qui sourcent et qui essayent de détourner des produits pour qu'on puisse rester en France.
11:08 Non, on essaie de se faire connaître, c'est pour ça qu'on est là.
11:13 Mais oui, en effet, c'est nouveau comme marché.
11:18 Tout à fait. En plus, c'est vrai que ça répond à un besoin quand même.
11:23 En fait, quand vous allez fabriquer en Chine, vous avez des intermédiaires et c'est très opaque.
11:28 Qu'est-ce qui se passe derrière ?
11:30 C'est-à-dire que vous avez un acheteur qui va commander des brosses à dents en Chine et puis 15 jours après, il a des brosses à dents sur son bureau.
11:37 Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Où ça a été fabriqué ? Dans quelles conditions ? On n'en sait rien du tout.
11:41 En revanche, si vous décidez, vous en tant que marque, d'aller fabriquer des brosses à dents en France, il va quand même falloir que vous définissiez votre cahier des charges.
11:48 Peut-être que vous allez y rencontrer l'équipe de Sémentis.
11:50 Il faut après se poser des questions sur, finalement, ils m'ont proposé plusieurs bois.
11:54 Quelle bois je vais choisir ? Quelles couleurs ?
11:56 Parce qu'il y a plusieurs bois avec vos brosses à dents ?
11:57 Oui, exactement. Et je te rejoins à Tiffany sur ça.
12:00 C'est l'idée d'ouvrir les portes et de montrer qu'il y a un savoir-faire qui existe, qui est là.
12:04 Et toutes les marques avec qui on travaille ou avec qui on discute sont les bienvenues chez nous.
12:08 Personne ne sait finalement comment c'est fait une brosse à dents aujourd'hui en France.
12:11 Et du coup, c'est tout l'intérêt de remontrer ce qu'on sait faire.
12:14 Et effectivement, on travaille différents bois, on travaille aussi d'autres matériaux.
12:17 On va travailler des bioplastiques, des plastiques recyclés.
12:20 L'idée, c'est de proposer et de travailler autrement que ce qui peut exister.
12:24 La majorité des brosses à dents aujourd'hui sont plutôt en plastique jetable.
12:28 Hervé Coulombelle, pour Royal Mair, vous fabriquez aussi en marque blanche pour d'autres marques ?
12:34 Un peu comme les brosses à dents, mais vous, les pulls ?
12:36 Tout à fait. Alors nous, c'est l'inverse. 75% de notre business, c'est Royal Mair et 25% marque blanche.
12:41 Donc on vient vous voir pour votre savoir-faire, parce que c'est français.
12:44 Oui, exactement. Parce qu'on a ce savoir-faire en tricotage depuis de nombreuses années.
12:48 Donc on travaille pour d'autres marques du secteur du prêt-à-porter.
12:52 Et on cherche également à se diversifier sur d'autres secteurs d'activité.
12:56 Comme ?
12:57 Comme l'industrie, comme l'équipement de la personne, comme la déco, la maison.
13:02 Et en quoi une machine de tricotage peut intervenir dans l'équipement de la personne, par exemple ?
13:08 On vient de prendre une commande dernièrement pour fabriquer des plaides, par exemple.
13:15 On travaille sur d'autres sujets avec une entreprise qui fabrique tout en Chine aujourd'hui,
13:20 qui fait des lingettes industrielles très pointues.
13:24 Ils veulent, même pas relocaliser, ils veulent localiser en France.
13:28 On va poursuivre avec Nathalie Carré, puisque ce n'est pas fini, vos précieux conseils.
13:32 Alexis souhaite proposer plus de brosses à dents, et donc il lui faut des partenaires pour produire.
13:38 Il faut répondre à cette demande. Il fait comment, Nathalie ?
13:41 Alors, il veut produire plus de brosses à dents et d'autres objets du quotidien.
13:44 Donc il lui faut d'autres partenaires, effectivement.
13:47 Alors, peut-être deux idées. D'abord, votre voisine Tiffen, c'est facile.
13:50 Elle peut vous aider dans cette recherche de fabricants, puisqu'elle le fait pour ses propres clients.
13:54 Ensuite, vous avez quand même un avantage, c'est qu'ayant plusieurs clients qui cherchent à fabriquer en France,
13:58 vous pouvez apporter plus de volume qu'un entrepreneur solo,
14:01 parce que vous consolidez les commandes, et c'est souvent le frein pour les entrepreneurs qui se lancent,
14:05 c'est qu'ils sont sur des petites séries.
14:07 Alors, ce qui veut dire quand même que peut-être que vous devez trouver deux sortes de partenaires.
14:11 Celui qui fabriquera une base du produit qui pourrait être commune à plusieurs clients.
14:15 Prenons l'exemple d'un gobelet à dents en bois, par exemple.
14:19 Et puis, un autre partenaire qui finira le produit pour que l'on soit vraiment dans la personnalisation par client,
14:25 et pour qu'on puisse avoir sa différenciation.
14:27 Il y a un client qui voudra peut-être une peinture sur la moitié du gobelet,
14:30 et puis l'autre un marquage, par exemple.
14:32 Vous pourriez donc faciliter la production en France,
14:34 tout en assurant le besoin de différenciation entre les marques de vos clients.
14:38 Vous deviendrez alors le Ducro, vous savez, celui qui se décarcasse.
14:41 Le Ducro du Made in France, pour que nos entrepreneurs aient un interlocuteur unique,
14:45 qui les guide et leur facilite le chemin d'une production plus responsable et française.
14:49 Merci Nathalie. Carré, une réaction ?
14:52 Là encore, les deux solutions, on échange beaucoup avec la source française.
14:57 On va d'ailleurs même passer dans l'autre sens, puisqu'on va être dans la base de fabricants, finalement.
15:03 Si jamais il y a des projets chez vous, de gens qui cherchent à fabriquer des brosses à dents, on sera là.
15:09 Et l'idée c'est aussi d'utiliser dans l'autre sens, et de pouvoir effectivement identifier les partenaires.
15:13 Sur la partie finition, personnalisation, on a fait le choix, au lieu d'avoir des partenaires,
15:17 finalement d'internaliser cette partie-là.
15:19 On a des graveuses laser chez nous, en interne, ce qui nous permet de personnaliser la brosse à dents.
15:24 On a la petite gravure juste ici.
15:26 Une petite gravure qui permet de personnaliser.
15:28 Tiffaine, vous avez des machines chez vous ? Ou c'est juste un bureau d'idées,
15:31 et vous allez sourcer et après vous envoyez chez le fournisseur ?
15:35 On a un minimum d'imprimantes 3D, mais non, on travaille beaucoup en lien avec les bureaux d'études.
15:41 Et Hervé Coulombelle, vous avez combien de machines chez le Royal Maire ?
15:44 On a 30 machines à tricoter.
15:46 30 machines à tricoter.
15:47 Allez, vous restez avec moi tous les trois.
15:49 Nathalie Carré, on se retrouve demain pour vos précieux conseils.
15:51 À suivre, la belle histoire de la France bouge.
15:54 Europe, que sont-ils devenus en 2020 ?
16:00 Pierre a voulu imaginer, réinventer les choses et participer aux changements.
16:04 Il a alors décidé de faire bouger les lignes dans l'univers du jeu avec des jouets durables, loin des écrans.
16:12 Ça s'appelle le jouet simple.
16:14 Il est venu un an après la création de son entreprise et aujourd'hui on va prendre de ses nouvelles.
16:18 À tout de suite.