Emmanuel Macron a répondu à la lettre de l'intersyndicale. Il ne donne pas rendez-vous aux syndicats à l'Élysée. Cette réponse intervient moins de 24h après la lettre de l'union syndicale.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 -Avec vous Bruno, puisqu'on vient de recevoir et de lire cette lettre qu'Emmanuel Macron envoie au syndicat.
00:06 C'est la réponse à la demande que les syndicats avaient formulée au chef de l'État.
00:12 Les syndicats avaient demandé de le recevoir.
00:14 Souvenez-vous Bruno, le chef de l'État répond.
00:16 Que dit-il ? Il dit que le gouvernement est à l'écoute des syndicats, que la réforme est nécessaire.
00:20 Il explique, vous allez détailler tout ça.
00:22 Il dit qu'il est tout à fait conscient des angoisses que ça suscite.
00:26 -Oui, alors c'est une lettre de deux pages qui vient d'être portée à la connaissance des médias.
00:34 Une réponse à la lettre que l'intersyndical avait adressée au président hier, à la mi-journée d'ailleurs.
00:41 C'est à la mi-journée que nous avions révélé l'existence et l'envoi de cette lettre.
00:46 Et le président, effectivement, répond en expliquant que le gouvernement reste à votre écoute, je cite, mais la réforme est nécessaire.
00:53 Voilà pour, j'allais dire, la réponse polie à une demande de rendez-vous, il renvoie au gouvernement.
00:59 Mais dans sa lettre, au fond, il refait un peu le film de cette réforme des retraites.
01:04 Pourquoi d'abord ? Il liste, il fait un constat qu'on connaît, qu'il a déjà exposé publiquement.
01:10 Notre pays dépassera les 20 millions de retraités dans les années à venir.
01:14 Notre pays, aujourd'hui, connaît des déficits durables et grandissants auxquels notre système de retraite va devoir faire face dans les années à venir.
01:24 Et le président développe les raisons pour lesquelles il a été amené à réformer ses retraites et à repousser l'âge de départ de 62 à 64 ans.
01:33 Il répète qu'il l'avait annoncé dès l'élection présidentielle, ce qui l'avait amené, justement, à partir de ces constats, à indiquer quel serait son programme.
01:42 Et puis il liste les concertations qui ont eu lieu depuis qu'il a été réélu président.
01:50 Et pourquoi, par exemple, il rappelle qu'il a renoncé à 65 ans et expliqué que c'était 64 ans.
01:57 Et puis il liste les carrières longues, la revalorisation des petites retraites, la prise en compte de la pénibilité.
02:03 Il évoque aussi le fait que la discussion parlementaire a lieu actuellement, qu'elle est selon lui longue, que chacun peut exprimer son point de vue.
02:12 Et il insiste sur la discussion au Sénat.
02:15 « Je ne sous-estime pas le mécontentement », conclut-il.
02:20 « J'ai toujours montré mon attachement au dialogue », termine-t-il ainsi ce courrier,
02:27 sans pour autant donner rendez-vous à l'intersyndical pour un rendez-vous à l'Élysée.
02:34 Il renvoie ça au gouvernement, c'est-à-dire à la première ministre Elisabeth Borne et à son ministre du Travail Olivier Dussopt.
02:41 On peut dire qu'il n'a pas traîné pour répondre, ça c'est le premier point.
02:44 24 heures après la lettre, il répond avant la nouvelle journée de mobilisation qui aura lieu demain et sans doute une autre mercredi.
02:52 Le président en quelque sorte, j'allais dire, clôt l'affaire assez vite, préoccupé par d'autres dossiers,
03:00 et laissant maintenant sa première ministre gérer la dernière ligne droite de cette réforme des retraites,
03:05 qui s'annonce quand même assez serrée, notamment sur le fait, est-ce qu'il y aura un vote en définitive à l'Assemblée jeudi,
03:12 ou est-ce que la première ministre se résignera à un 49-30 ?