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À Compiègne, les deux dernières prises de parole du chef d'État, Emmanuel Macron, n'auront pas suffit pour apaiser les différents syndicats. Une nouvelle manifestation est organisée dans la ville, ce samedi.

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Transcription
00:00 Bah écoutez, en tout cas, il y avait beaucoup de monde la semaine dernière, et puis là, cette semaine, et bien ce samedi,
00:03 il y a pas mal de personnes et de manifestants qui sont en train de converger ici sur cette place au niveau de Compiègne.
00:09 Et je suis avec Étienne et Nathalie, bonjour, de la CFDT.
00:12 Alors, la semaine dernière, beaucoup de monde, aujourd'hui, ça commence un peu à arriver.
00:16 Entre les deux, le chef de l'État a pris la parole. Est-ce qu'il a apaisé les choses ?
00:19 Est-ce que ?
00:20 Il a apaisé les choses.
00:22 Ah, pas du tout, au contraire.
00:24 Il faut dire que M. Macron a besoin de faire valoir son autorité sur le peuple,
00:29 mais il n'y arrivera pas.
00:30 Il y a 74% de la population qui est contre cette réforme.
00:35 On se demande comment il peut maintenir cet objectif de 64 ans alors que l'ensemble de la population est contre.
00:44 Mais M. Macron a besoin de redorer son blason en essayant de faire croire qu'il a autorité,
00:49 parce que, sur le plan européen, il a besoin de se faire valoir,
00:54 et je pense que M. Macron a toujours eu besoin de se faire valoir,
00:58 et c'est à faire valoir pour lui.
01:00 Nathalie, entre les deux, entre samedi dernier et aujourd'hui,
01:04 il y a eu ces manifestations jeudi avec un certain nombre d'éléments perturbateurs dans les cortèges,
01:11 beaucoup de violence avec les policiers.
01:12 Comment est-ce que vous, vous avez vécu cette semaine ?
01:15 En ce qui me concerne, les cortèges que j'ai faits, il n'y a pas eu de violence du tout.
01:18 Donc, à part...
01:22 Je veux dire, le citoyen lambda ne s'en prend pas forcément au CRS.
01:26 Je pense que c'est les troubleurs, les troubler...
01:29 C'est ce que je disais, les éléments radicaux des casseurs.
01:31 Tout à fait, qui viennent s'insérer dans les cortèges pour mettre la zizanie
01:35 et donner une mauvaise image du mouvement, alors que le mouvement est tout à fait légitime.
01:40 Personnellement, je pourrais prétendre à une retraite en avril 2028.
01:46 Là, au jour d'aujourd'hui, je me demande d'où je vais.
01:48 Et honnêtement, je n'ai pas envie de rempiler deux ans de plus.
01:51 J'ai commencé à 16 ans, je pense que j'ai eu mon quota.
01:54 Et c'est vrai que c'est déplorable.
01:55 Quant à la prise de parole du président, quand tout le monde est au travail,
01:59 je trouve ça un peu déplacé et à la limite mesquin de sa part.
02:03 Et même les retransmissions, je ne les ai pas regardées.
02:06 Au vu de ce que j'ai entendu autour de moi, ça m'a déjà dégoûtée d'avance.
02:10 - Oui, c'est ce que vous me disiez.
02:11 Vous n'aviez pas envie de suivre forcément cette intervention du chef de l'État
02:14 parce que vous saviez finalement ce qu'il allait dire.
02:16 C'est ce que vous m'expliquiez tout à l'heure.
02:17 En tout cas, ici, ça s'est très bien passé.
02:19 Samedi dernier, il y avait beaucoup de monde et on espère qu'aujourd'hui,
02:23 ça se passe de la même façon, c'est-à-dire une marche pacifiste
02:26 qui devrait durer comme ça deux, trois heures dans le centre-ville de Compiègne.

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