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00:00 Chloé a parlé avec 1000 hommes de consentement.
00:02 Près d'un homme sur deux a déjà douté du fait que la personne qu'il draguait
00:06 avait vraiment envie d'être draguée ou abordée.
00:09 Un quart des hommes ont déjà insisté pour avoir une relation sexuelle
00:13 alors que leur partenaire n'en avait pas envie.
00:15 Ce chiffre-là s'explique notamment parce qu'il y a des hommes de plus de 40 ans
00:20 qui ont répondu à l'enquête et qui précisément m'expliquent
00:23 que ces erreurs-là, ils les ont faites quand ils étaient plus jeunes
00:26 et qu'ils comprennent aujourd'hui qu'ils ont eu des comportements qui étaient nocifs.
00:30 Un homme qui s'appelle Simon, qui a 37 ans, lorsqu'il avait 18 ans,
00:34 il avait l'habitude d'aller à des soirées avec ses amis
00:37 et pour eux, c'était un peu une compétition de draguer le plus de filles possible.
00:40 Alors, il m'explique, soit les plus jolies, soit les moins farouches.
00:43 Il avait l'impression qu'il fallait un petit peu forcer, pousser sur le bouton
00:47 pour faire pencher la balance du bon côté, selon lui.
00:51 Beaucoup regrettaient, beaucoup me confiaient qu'ils ont même pris le temps
00:54 de récrire à des partenaires qu'ils ont connus pour demander
00:58 si, à ce moment-là, ils avaient ou non respecté leur consentement.
01:01 Désormais, s'ils sentent que la personne est hésitante ou froide
01:07 ou vraiment n'en a pas envie, ils lâchent l'affaire.
01:10 J'ai reçu beaucoup de témoignages de jeunes hommes qui ont entre 20 et 25 ans
01:14 et chez eux, qui ont littéralement grandi avec le mouvement #MeToo,
01:18 on voit que la notion de consentement est quelque chose de beaucoup plus claire que chez leurs aînés.
01:22 Des fois, il faut quand même avoir conscience du fait que les hommes
01:25 qui prennent le temps de répondre à ce genre d'enquête
01:27 sont quand même des hommes qui sont assez sensibilisés à ces questions-là.
01:30 Et d'ailleurs, plusieurs m'ont dit qu'ils avaient rempli le questionnaire
01:33 avec leur conjointe ou leur petite amie, justement pour qu'elle les aide à bien réfléchir.
01:38 Finalement, seulement 45,3% des hommes, donc moins d'un homme sur deux,
01:43 considèrent que le mouvement a eu un impact sur lui.
01:45 Plusieurs hommes m'ont parlé du hashtag #NotAllMen
01:49 en me disant qu'ils avaient d'abord eu le réflexe de se dire
01:51 "Bah oui, tous les hommes ne sont pas comme ça, moi je ne suis pas comme ça,
01:54 j'ai rien à me reprocher".
01:55 Les hashtags comme #AllMenAreTrash,
01:58 l'un de mes témoins, Sam, a 43 ans et lui, il l'a vraiment vécu comme une agression.
02:03 Et puis c'est seulement en s'interrogeant davantage là-dessus,
02:06 il a lu des livres, écouté des podcasts,
02:09 finalement, ils se sont mis à interroger les femmes de leur entourage,
02:13 donc leurs sœurs, leurs meilleures amies.
02:15 Donc depuis 2017, on fait face à des hommes qui communiquent davantage
02:19 avec les femmes qui les entourent et se rendent ainsi compte
02:22 qu'il y a un problème systémique, sociétal.
02:26 #AllMenAreTrash
02:30 [SILENCE]