Regardez RTL Sans filtre du 07 mars 2023 avec Mathieu Madénian.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:07 Sans filtre.
00:08 Il est 7h23, nous sommes mardi, quel bonheur, et le mardi c'est Mathieu Madénian.
00:13 Bonjour Mathieu, vous avez l'air heureux ce matin.
00:16 Oui, écoutez, ça va, j'ai appris des trucs là.
00:19 Non mais, parce qu'aujourd'hui c'est grève générale et on est toujours en vie.
00:22 Non, parce que moi j'avais écouté Olivier Véran, je pensais que c'était ma dernière chronique.
00:25 Ah oui, c'est ça.
00:26 Non, je m'imaginais sortir de chez moi, être attaqué par une nuée de criquets,
00:29 ne pas pouvoir venir en taxi car le périph' serait envahi par un flub de sang,
00:32 arriver à la radio, me faire attaquer par Régis Ravanas,
00:35 la bave aux lèvres, contaminé par la peste.
00:37 En fait, ça va, c'est plutôt cool.
00:39 Il n'a pas un peu exagéré Olivier Véran.
00:41 Je suis bien.
00:42 C'était l'impression que tout était à faute des grévistes.
00:44 La fonte des glaciers, c'est les grévistes.
00:45 Palmade, les grévistes.
00:46 Le 11 septembre, les grévistes.
00:48 La coloscopie que je dois faire dans deux mois, les grévistes.
00:50 Non, c'est familial parce que mon grand-père avait des polypes.
00:53 En tout cas, quand on voit ce qui se passe en France,
00:56 on doit se dire que nous, humoristes, on fait quand même un super métier.
00:59 Philippe me disait ce matin, tu te rends compte Mathieu,
01:02 je gagne 3000 euros par chronique sur RTL,
01:04 j'ai Refourgue tous les samedis soirs,
01:06 je suis salamé sur France 2,
01:08 et tout ça défiscalisé en Andorre.
01:10 Putain, j'ai vraiment de la chance.
01:11 C'est vrai qu'on fait un métier, on a de la chance,
01:13 mais tu peux vite choper la grosse tête.
01:15 Heureusement, il y a des événements qui te ramènent sur terre.
01:19 Il y a quelques semaines, vous vous rappelez,
01:21 peut-être vous vous rappelez, je sais pas,
01:22 j'ai fait une chronique sur pourquoi je détestais les gens
01:24 qui me demandaient d'enlever mes pompes avant de rentrer au lit.
01:26 Et la semaine dernière, tu peux témoigner Philippe,
01:29 qu'est-ce qu'on m'envoie à la radio ?
01:31 Des chaussettes !
01:33 Y'en a, on leur offre des montres, des fringues,
01:36 ils ont des partenariats avec des marques de bagnole.
01:38 Moi, on m'offre des putains de chaussettes.
01:40 Ça fait 20 ans que je fais ce métier, j'ai fait de la télé, de la radio,
01:42 trois spectacles, des films, et on m'offre des chaussettes.
01:44 Et ma meuf, elle me dit « Ouais, mais tu parles de chaussures et de chaussettes,
01:47 normal qu'on t'offre des chaussettes ! »
01:49 Alors ok, je tiens à dire, on a volé ma smart !
01:51 Si y'a un concessionnaire Mercedes qui m'écoute !
01:55 Mais c'est vrai qu'il y a des événements comme ça qui te ramènent sur terre.
01:58 Samedi, j'ai joué dans un patelin à côté de Lille,
02:00 c'était complet, tu vois, 500 places,
02:02 et y'avait un resto à côté.
02:04 Et moi j'étais fier, j'avais un peu le teston, tu sais.
02:06 Et j'étais au téléphone avec ma mère,
02:08 et y'a un vieux monsieur qui vient me dire « Monsieur Madina,
02:10 est-ce que je peux prendre une photo avec vous ? »
02:11 Je fais « Bah, avec plaisir ! »
02:12 Je finis le coup de fil, il fait « Bah, on est à table avec ma femme ! »
02:14 Je parle 10 minutes au téléphone, je raccroche, je lui dis « Putain, je vais aller faire la photo avec le vieux ! »
02:17 J'arrive, je lui dis au vieux « Bah, je viens pour la photo ! »
02:19 Le vieux, moi, il fait « Ouais, mais là on mange ! »
02:21 Voilà !
02:22 Je suis reparti en « Moodwalk » !
02:24 L'humilité, la modestie, c'est important !
02:27 Et tout à l'heure, j'étais en taxi,
02:29 j'étais en taxi pour venir, et je croise Olivier Dussopt,
02:31 il était en train de faire son footing matinal,
02:34 alors j'ai pas pu lui parler, il était occupé à Soulever-Mainen-Lune,
02:37 voiture après sur le périph',
02:39 et Olivier, il a appris la modestie.
02:41 Par rapport aux 1200 euros, par exemple.
02:43 Au départ, il y a un mois, il annonçait qu'il y aurait 2 millions de retraités
02:46 qui auraient droit à ces 1200 euros.
02:48 Et il y a deux semaines, par modestie, il est passé à 40 000.
02:51 Et puis il s'est dit « Allez, je vais pas me la péter, encore plus d'humilité,
02:54 boum, semaine dernière, 10 000. »
02:56 Voilà, c'est pas de l'incompétence, c'est de la modestie.
02:58 C'est comme dans le Parisien de Dimanche, quand il dit que la réforme des retraites,
03:01 c'est une réforme de gauche.
03:02 Ce qu'il a voulu dire, c'est pas que c'est une réforme qui n'est pas de droite,
03:06 c'est une réforme de gauche au sens « réforme de balourd, d'empoté, de nul ! »
03:10 C'est une réforme d'abruti, si ça c'est pas de l'humilité.
03:12 Même Emmanuel Macron, il est modeste.
03:14 On le dit hors sol, mais par exemple, aujourd'hui, grâce à lui,
03:17 il y aura sûrement près de 2 millions de personnes dans la rue aujourd'hui.
03:20 Et vous verrez, ce soir, Emmanuel, il va nous la jouer modestement.
03:23 Il va nous dire « Non, pas 2 millions, vous êtes adorables, c'est gentil, vous me flattez,
03:27 80 000 maximum ! »
03:29 Mon chauffeur de taxi, ce matin, il me disait « Ouais, le gouvernement, il nous prend pour des cons. »
03:32 C'est pas tout à fait vrai. Il nous prend humblement pour des cons.
03:35 Nuance. Allez, je vous laisse, je vais aller parler optimisation fiscale avec Philippe.
03:38 Non, on se tente un truc.
03:39 Non, tranquille.
03:40 [Rires]