L'avocat Gilles-William Goldnadel, au sujet de la position d'Eric Dupond-Moretti face au fléau des drogues : «Je suis étonné de la part de quelqu'un qui n'est pas un fanatique de l'emprisonnement, qu'il décide de s'en prendre aussi tard dans l'histoire de la consommation de drogues aux consommateurs [...] Je préférerais cibler véritablement la represssion aux vendeurs».
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00:00 Je suis étonné de la part de quelqu'un
00:04 qui n'est pas un fanatique de l'emprisonnement,
00:08 qui décide de s'en prendre aussi tard
00:12 dans l'histoire de la consommation de drogue
00:14 aux consommateurs. Je vais même aller plus loin.
00:17 Quitte à s'en prendre aux consommateurs à l'heure qu'il est,
00:20 et compte tenu de l'invasion
00:23 des produits stupéfiants en Occident,
00:26 je préférerais m'en prendre mille fois de plus,
00:30 parce que le vrai phénomène, il est là,
00:31 vous avez parlé de l'alcool, etc.
00:33 Le vrai phénomène, c'est la prolétarisation
00:37 de l'usage de la cocaïne dans notre pays.
00:41 De la merde de toutes les batailles.
00:43 Ça, c'est quelque chose de massif.
00:45 - Nous sommes d'accord. - Vraiment massif.
00:47 Si on doit avoir une politique pénale répressive,
00:50 vous savez bien que je n'ai beaucoup de défauts sauf le laxisme,
00:53 je préférerais cibler véritablement la répression
00:58 aux vendeurs de cocaïne, y compris au bas de l'échelle,
01:04 plutôt qu'aux consommateurs, parce que là, il y a du boulot.
01:06 Mais effectivement, réprimer sévèrement les vendeurs de cocaïne,
01:11 les vendeurs de crack aussi, en passant,
01:13 qui sont la plupart du temps des vendeurs d'importation,
01:16 si vous voyez ce que je veux dire.
01:17 Mais si on se met maintenant à déblatérer sur les consommateurs
01:21 et qu'il faut faire la guerre aux consommateurs,
01:23 alors là, il faut qu'ils ouvrent encore 20 fois plus de prisons
01:27 qu'ils n'ont pas ouvertes.
01:28 Sous-titrage ST' 501
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