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Transcription
00:00 - Oui, bonjour Jean !
00:02 - Bonjour !
00:03 - On va parler de jeux vidéo, mais avant de parler de votre indispensable, d'abord un mot Jean sur le succès vidéo de ce début d'année,
00:09 celui d'un jeu inspiré de l'univers d'Harry Potter.
00:12 - Oui, Hogwarts Legacy, l'héritage de Poudlard, on en a parlé ici même,
00:16 qui a généré en 15 jours 850 millions de dollars de recettes,
00:20 12 millions d'exemplaires écoulés, gros lancement...
00:23 - La tête de Vancomarten !
00:25 - C'est un jeu, hein ? - 12 millions !
00:26 - Et un jeu qui est sorti partiellement, c'est un gros lancement, mais ça ne va pas s'arrêter là,
00:30 puisque le jeu est sorti sur PS5, mais il n'est pas encore sorti sur la PlayStation 4, Xbox One et Switch,
00:35 des consoles qui ont des fards qu'installés, d'ailleurs infiniment supérieurs à la PS5 et aux Xbox Series.
00:40 - Voilà pour l'info, votre indispensable ce matin, ce n'est pas un jeu vidéo, mais un magazine.
00:45 - Oui, Epsilon, excellente revue d'actualité scientifique, qui consacre dans son dernier numéro un long dossier sur le jeu vidéo,
00:51 et son impact réel sur nous autres, joueuses et joueurs.
00:54 - Je pense que les préjugés concernant les gamers ne manquent pas depuis les années 80,
00:58 ce serait une drogue, il rendrait violent, sédentaire, asocial, bête, insomniac, meurtrier...
01:04 - C'est vrai ! - Oui, tout ça, oui, oui !
01:06 Exemple avec ce JT de 1983.
01:09 - La mâchoire est crispée, le regard fixe, les gestes saccadés.
01:13 Les symptômes sont clairs, le diagnostic sans appel,
01:16 ces enfants sont atteints d'un mal très contemporain, la passion des jeux vidéo.
01:20 - 40 000 consoles vendues l'année dernière en France, après les Etats-Unis, l'Angleterre et l'Allemagne,
01:25 nous sommes donc atteints, nous aussi, par cette épidémie.
01:27 - C'est une maladie grave ! - Oui, maladie grave !
01:30 - C'est en 83, ils avaient 20 ans, on est 40 ans plus tard, ils en ont 60 !
01:34 - Et rien n'a changé ! - Ça serait bien de les retrouver, ils sont très très bien !
01:37 - Je pense qu'ils sont très très bien. Aujourd'hui, ce qui a changé, c'est que nous sommes 3 milliards,
01:41 3 milliards de joueuses et de joueurs sur la planète.
01:43 De fait, les études sérieuses commencent à tomber, c'est ce que nous révèle ce magazine Epsilon,
01:47 neuroscientifique, psychologue, sociologue, les chercheurs ont eu le temps d'analyser
01:51 et la base nécessaire pour évaluer les effets des écrans sur nous et nos enfants.
01:55 Première constatation de ce dossier, il n'existe aucun lien entre jeux vidéo et violence,
02:00 le sujet est étudié depuis le début des années 90, et selon un chercheur en psychologie et en santé numérique
02:05 à la Haute École de Santé de Genève, ce serait plutôt les personnes ayant déjà des traits de personnalités agressives
02:11 qui auraient tendance à aller sur ces jeux violents.
02:14 Petit bémol quand même, en particulier pour les enfants, au-delà d'une pratique quotidienne raisonnable,
02:18 cela se répercute sur le développement, car le jeu prend du temps sur celui alloué à l'éducation et aux interactions sociales.
02:24 Autre conclusion, Jean, la dépendance aux jeux vidéo n'est pas prouvée.
02:28 Non, le terme addiction ne fait pas consensus, l'Organisation Mondiale de la Santé lui a préféré
02:32 "trouble de l'usage des jeux vidéo". Selon un rapport regroupant 53 études dans 17 pays,
02:37 moins de 2% de la population mondiale serait concernée par ce trouble,
02:40 et les phénomènes tels que l'effet de manque, c'est l'effet le plus connu, en tout cas pour ce qui concerne les drogues,
02:45 et bien, elles sont rarement rencontrées dans le jeu vidéo, voire pas du tout,
02:48 chez ces mêmes personnes qui sont atteintes d'un usage problématique.
02:52 Mais ça ne rend pas forcément heureux.
02:54 Non, aucun lien avéré...
02:55 Ça me fait marrer !
02:56 Non mais voilà, ça ne rend pas violent, mais ça ne rend pas heureux non plus, c'est comme ça.
03:00 Aucun lien avéré entre le temps passé à jouer et le bien-être du joueur.
03:04 Conclusion d'une étude de Doxford au terme d'une enquête menée quand même sur près de 40 000 personnes,
03:09 quant à l'impact sur le sommeil, il n'y a pas encore assez d'études à analyser pour émettre une quelconque conclusion.
03:14 En revanche, on en croit l'étude et le papier d'Epsilon, les joueurs ont une attention accrue.
03:19 Il faut dire que le moindre moment d'inattention peut entraîner la défaite,
03:23 alors ça motive quand même un tout petit peu,
03:25 et les études là sont formelles, il y a un effet positif très net sur l'acuité,
03:28 également sur l'orientation dans l'espace, sans oublier une meilleure concentration et une mémoire de travail boostée.
03:34 La suite de ce dossier passionnant, c'est donc à lire dans le dernier numéro de Epsilon.
03:38 Merci beaucoup Jean-Z, vous étiez très attentif Yvonne Collard.
03:41 - Oui parce que, par exemple, vous parlez de l'attention.
03:45 Les enseignants vous disaient au moment où il y a eu le zapping et tout ça,
03:50 que tous les mômes étaient des mollusques,
03:52 parce qu'ils passaient du temps à changer d'une chaîne à l'autre sans attention,
03:56 tandis que l'effet positif des jeux vidéo, c'est ça, c'est ce que vous disiez,
04:01 cette concentration accrue, cette école de la concentration.
04:05 Et puis aussi, c'est quoi les jeux vidéo ?
04:07 Mais ils sont tous fondés sur des ressorts narratifs de la mythologie par exemple.
04:12 - Bien sûr.
04:13 - Donc là on est devenu... et puis il faut rentrer dans la tête du concepteur,
04:16 donc il y a un effet de psychologie, d'empathie active,
04:19 donc tout ça a développé des qualités nouvelles que je retrouve chez mes jeunes lecteurs.
04:24 J'ai la chance d'avoir un lectorat qui... parce qu'on dit toujours les jeunes lisent plus, c'est pas vrai.
04:28 Ceux qui lisent aujourd'hui lisent avec beaucoup plus d'exigence et lisent surtout du papier,
04:33 parce qu'on voit bien que les écrans c'est pour les jeux, mais ils préfèrent le papier pour les fictions.
04:39 - Extraordinaire ce que vous dites sur la télévision,
04:41 puisqu'il se trouve que moi j'étais jeune journaliste actuel en 86 en reportage au Canada.
04:45 Ils avaient fait une étude, ils s'étaient rendu compte que c'était l'invention de la télécommande,
04:48 il y avait des jeunes qui ne regardaient pas une émission de télé, mais qui passaient d'une chaîne à l'autre.
04:52 C'est dans ce papier que j'avais inventé le mot "zapping".
04:54 - C'est vrai ?
04:55 - Eh bien, bien sûr que c'est vrai, sinon je ne le raconterais pas ici, je ne me permettrais pas.
04:57 Et ils s'étaient rendu compte, c'était une étude sérieuse faite par des scientifiques,
05:01 que les élèves qui regardaient le plus de chaînes, c'étaient les meilleurs en classe.
05:05 Ceci n'explique pas cela, mais je voulais juste le dire.
05:07 Culture Média continue à parler de musique avec Stéphanie Loire, Yvonne Covelart, avec nous sur Europe 1.