Category
🎥
Court métrageTranscription
00:00 "Price now 100 millions. You pay now or tomorrow she projectile."
00:05 "I got a better idea."
00:07 "Go fuck yourself."
00:09 "No, we don't negotiate with terrorists."
00:12 *applaudissements*
00:14 Quand j'entends la phrase "on ne négocie pas avec des terroristes", bien sûr que si.
00:17 *musique*
00:19 "Yo Omar, just got word, your wife's here."
00:23 *bouffement*
00:25 Wife, j'ai un p*tain.
00:27 "I've been authorized to make the trade, but I gotta come in, look around, make sure there's no other hostages and there's no surprises, alright?"
00:34 Au début de la scène, on voit qu'il explique que sa femme est présente sur place.
00:39 Ça, c'est dangereux à expliquer, parce que si jamais le preneur d'otages veut absolument voir sa femme et qu'elle est pas là,
00:45 ça va vraiment entacher la relation qui a été mise en place entre le preneur d'otages et le négociateur.
00:50 "You've seen everything, there's no surprise. Now let's do this."
00:53 "Hey, I gotta look in those rooms down there, Omar. You know, make sure there's nobody there."
00:56 Le négociateur qui rentre tout seul avec le preneur d'otages, ça fait vraiment cow-boy, ça n'arrive quasiment jamais.
01:03 Parce que s'il y a déjà un otage à l'intérieur, on va pas en mettre un deuxième, quoi. Tout simplement.
01:07 "I ain't missed a bad ass home game since I left the corps. Of course the corps was, I've been in the team with it."
01:13 "Oh yeah? You were in?"
01:15 On va dire que la procédure, elle est bonne. Il crée d'abord une relation.
01:18 Les différents leviers qu'on peut activer dans une relation, ça va être des leviers communs.
01:24 "Don't meet many marines these days, everybody joins the navy."
01:27 Comme là, par exemple, les Marines. Mais, je veux dire, comme c'est un film, bah en fait, ils accélèrent.
01:32 Cette phase-là, ça devrait presque durer cinq heures, en fait.
01:34 Là, le personnage du preneur d'otages est beaucoup trop calme.
01:37 Quelqu'un qui serait en crise passionnelle, qui serait beaucoup plus méfiant, beaucoup plus agressif.
01:50 Nous, on avait un but premier, c'était de préserver la vie.
01:54 Que ce soit celle de l'otage, en priorité, mais également celle du preneur d'otages.
01:58 Je dirais, allez, 40% réalité, 60% fiction.
02:15 Dans cet extrait, on voit qu'ils leur fournissent de la nourriture.
02:19 C'est quelque chose qui est tout à fait réalisable.
02:22 En tant que négociateur, tu peux toi-même proposer d'envoyer de la nourriture.
02:26 Là, on voit dans cet extrait qu'il y a quand même pas mal d'otages, potentiellement.
02:29 Ça fait quand même longtemps qu'ils n'ont pas mangé.
02:31 Si on a quelque chose qui peut permettre de faire baisser la tension, on n'hésitera pas.
02:36 Je connais des négociateurs qui étaient très bons dans la négociation à pizza.
02:41 J'en connais un qui a obtenu la reddition d'un preneur d'otages grâce à une pizza.
02:45 Il est allé manger la pizza ensemble.
02:47 À la fin, le preneur d'otages a dit « Bon, bon, que je me rends ».
02:50 Là, on voit les policiers qui placent des micros dans les boîtes à pizza.
03:08 En face, on a quand même une équipe de braqueurs qui a l'air expérimentée.
03:12 C'est un peu risqué.
03:13 Si on a moyen de le faire, effectivement, ça peut être un avantage pour nous.
03:17 Mais en l'occurrence, je préfère garder le secret sur les éventuelles techniques qui peuvent être utilisées.
03:23 Allez, je mettrais du 30% réalité et 70% fiction.
03:28 Je suis Anibal Cortez.
03:30 Que voulez-vous ?
03:32 J'aime t'aider, Anibal.
03:35 Entrer n'est pas un problème, mais nous avons besoin d'un allié.
03:41 Un allié qui nous dise où sont les attracadors à chaque moment.
03:45 D'accord. Et pourquoi vais-je vendre à mes compagnons ?
03:48 Le fait qu'il y ait un des preneurs d'otages qui change de sa vision des choses est tout à fait possible.
03:56 Et dans ce cas-là, les autorités l'ont bien compris, ils vont jouer dessus.
04:01 En fait, on est plus sûr, si tu libères l'otage maintenant, que tu ne vas pas au bout de ton acte.
04:06 Forcément, ça aura une incidence sur ta peine.
04:09 Si nous ayoudes, tu pourras obtenir des bénéfices pénitentiaires.
04:12 Une réduction de ton condemnation à deux ans.
04:15 A 22 ans, tu pourras avoir un avenir.
04:18 Tu ne peux pas parler au nom de la justice, tu n'es pas juge.
04:21 Tu peux uniquement fournir des éléments et permettre que les choses s'apaisent.
04:27 Toi, il faut te présenter comme une porte de sortie.
04:29 Il y a une chose avec laquelle on peut pacter.
04:31 L'indulte du président.
04:33 Dis-le.
04:36 Le coup de la grâce présidentielle, ici, c'est trop.
04:39 Si le gars en face est intelligent, il va bien se dire que c'est quelque chose qui n'est pas possible.
04:44 Et que le négociateur ne peut pas lui proposer ça.
04:47 Bilan de cette scène, parce qu'elle est bien faite et bien jouée, je dirais 40% réalité, 60% fiction.
04:54 Pensez à 100 millions.
04:56 Vous payez maintenant, ou demain, simple, Jack, tu mourras.
05:00 J'ai une meilleure idée.
05:01 Je te donne un pâté de con de hobo.
05:04 Et en même temps, comme d'habitude, allez vous foutre de vous.
05:08 Non, on ne négocie pas avec des terroristes.
05:13 Quand j'entends la phrase "on ne négocie pas avec des terroristes", bien sûr que si.
05:17 Par exemple, pour les frères Kwashi, il y a quand même eu une négociation qui a été menée.
05:23 Il faut quand même prendre un premier contact, voire même un deuxième, pour savoir à qui on a affaire.
05:28 Et si on peut au moins obtenir quelque chose, au moins peut-être une libération ou un apaisement de la situation.
05:34 Dans une négociation, il y a quand même un rapport de force à créer.
05:38 Donc, parfois, il faut savoir recadrer un peu le preneur d'otages.
05:41 Tout d'abord, reprends un grand pas et, littéralement,
05:44 Faites-lez votre propre visage !
05:46 Comme on dit, plus c'est gros et plus ça passe.
05:50 C'est quand même exagéré, mais je dirais, allez, 20% réalité et 80% fiction.
05:56 Dans 59 minutes, je vais commencer à tuer des passagers.
05:58 Donc, mon conseil, c'est de prendre le téléphone et de recevoir la notification du maire, maintenant.
06:02 Ecoute, je veux dire, je suis juste un employé de service civil. Je ne peux pas me faire attraper au maire.
06:07 Mais c'est ton problème, pas le mien. Qui est responsable de qui vit et qui meurt à New York ?
06:12 Selon la psychologie du preneur d'otages, tu peux effectivement retrouver ce genre d'exigence aussi impérative.
06:20 Et ça va être à nous, les négociateurs, de lui faire comprendre que ce n'est pas possible.
06:24 Ça va venir à 10 millions et plus 1 cent.
06:27 Oh, c'est un deal ! Tu appelles le maire et tu lui dis le prix.
06:31 Et tu lui dis que tu veux 100 000 et 100 billes. Tu as compris ?
06:34 Pour une demande d'argent, par exemple, c'est quelque chose qui va demander beaucoup de temps.
06:40 C'est généralement des sommes qui sont longues à réunir.
06:43 Et en plus, il faut casser des leviers administratifs et tout.
06:47 Donc, c'est difficilement accessible.
06:50 10, 9, 8, 7, 6, 5...
06:56 Là, il est vraiment pris entre deux positions dans le même bureau.
07:02 C'est pour ça que, généralement, les négociateurs sont un peu à part pour pouvoir réfléchir tranquillement et être posés.
07:08 4, 3, 2, 1...
07:12 Le monde est là.
07:13 Alors, en fait, ce genre de situation avec des comptes et un ultimatum, ça pourrait très bien arriver.
07:20 Tout dépend du caractère et du niveau passionnel du preneur d'otages.
07:26 Allez, je dirais 30 % réalité, 70 % fiction.
07:30 Il y aura beaucoup de privilèges où tu vas.
07:32 C'est vrai.
07:33 Cette fois-ci, la semaine prochaine, je vais m'enfoncer des pina coladas dans un tableau chaud avec 6 filles nommées Amber et Tiffany.
07:40 C'est plus comme prendre une douche avec deux gars nommés Jamal et Jesus, si tu comprends ce que je veux dire.
07:44 Et voici la mauvaise nouvelle.
07:46 Ce que tu m'enfonces, ce n'est pas une pina colada.
07:49 On est clairement sur un premier contact au téléphone.
07:54 C'est quand même un peu chaud, ce qu'il fait au début, de venir le titiller et venir l'énerver.
07:58 Parce qu'il ne sait pas trop quand même à qui il a affaire.
08:02 S'il y avait quelqu'un qui montait un peu plus les tours, ça pourrait être dangereux.
08:09 Mais tu n'es pas obligé constamment, en tant que négociateur, de prendre l'ascendant.
08:15 Tu peux très bien établir une relation, comme on disait tout à l'heure, donnant-donnant.
08:19 Voilà où nous sommes.
08:20 Je n'ai pas besoin de tes rapports de statut, Sir Pagot.
08:23 Je te dis où les choses se trouvent.
08:25 Bien sûr, je viens juste de...
08:26 Voici où les choses se trouvent.
08:27 Tu me reçois ce que je t'ai demandé.
08:29 Tu vas le faire à la même heure que je t'ai donné ou tu vas me regarder faire ce que je t'ai dit que je ferais.
08:34 Très clair. Je vais essayer de te faire ce que tu veux.
08:36 Et on voit que le preneur d'otages, il est vraiment dans le rationnel.
08:40 Tu sais d'avance que ça va être délicat et difficile.
08:44 Quelqu'un de passionnel sera peut-être plus facile à faire redescendre et à amener vers une situation de calme et d'apaisement.
08:54 Alors que celui qui est rationnel, qui sait ce qu'il veut, là ça va être plus difficile.
08:59 Allez, je dirais 70% de réalité et 30% de fiction.
09:04 Danny, tu te relâcherais un peu ?
09:05 Je me relâche, je suis très relâché.
09:07 Mais laissez-moi vous donner des conseils.
09:08 Ne dites jamais non à un preneur d'otages.
09:11 C'est dans le manuel.
09:12 Maintenant, tu vas me dire non encore ?
09:14 Non, je ne le ferai pas.
09:15 Non, c'est la mauvaise réponse.
09:17 Ce qui est intéressant, c'est qu'on a un ancien négociateur qui finalement est preneur d'otages
09:22 et qui se retrouve au téléphone avec un négociateur qui est beaucoup moins expérimenté.
09:26 On voit qu'il prend l'ascendant et qu'il renverse en fait la situation.
09:30 Dans une situation où le négociateur perd la main,
09:33 on peut très bien changer de négociateur ou tu peux laisser un peu plus de temps au preneur d'otages pour se calmer.
09:39 Ne l'utilisez jamais.
09:40 Non, ça élimine les options.
09:42 L'unique option qui reste, c'est de tirer sur quelqu'un.
09:44 Tu comprends ?
09:45 Oui.
09:46 Tu peux dire non à condition d'avoir une position forte.
09:50 Effectivement, avec des otages, c'est quand même plus sensible.
09:53 Et ça dépend encore une fois de l'état du preneur d'otages.
09:55 Donc, tu ne peux pas dire non sèchement.
09:57 Il faut toujours, si possible, apporter une réponse qui permet une ouverture.
10:02 Maintenant, commençons à pratiquer.
10:03 Est-ce que je peux voir un prêtre ?
10:05 Ne le fais pas.
10:06 Tu sais quoi ?
10:07 On peut juste parler ?
10:08 Tu veux parler ? On parle.
10:10 Maintenant, est-ce que je peux voir un prêtre ?
10:12 Je vais voir ce que je peux faire.
10:14 C'est bien, Farley.
10:16 Maintenant, tu apprends.
10:17 Là, dans cet extrait, étant donné le contexte, on va donner du 50/50.
10:21 Tu vas trouver ce prêtre ou je vais tirer sur ma femme et sur le garçon.
10:27 Joe, détends-toi.
10:30 Détends-toi.
10:31 On cherche ton copain de femme et je vais le trouver.
10:34 Tu peux m'aider ?
10:35 Quelle d'entre elles vais-je tirer d'abord ?
10:37 Le garçon ou la femme ?
10:40 On est sur une prise d'otages familiale, une crise familiale.
10:45 Et du coup, on se rapproche beaucoup plus de ce qu'on peut rencontrer dans la réalité,
10:49 notamment en France, que les gens du GIGN ont l'habitude de traiter.
10:53 Les informations au tableau, c'est tout à fait réaliste
10:56 parce que ça reste un moyen de communication comme un autre.
11:00 Et il faut bien se passer les infos.
11:02 Rudimentaire, mais efficace.
11:03 On est là depuis 16 heures.
11:05 C'est notre troisième situation en 5 jours.
11:07 Tout le monde, calme-toi, on est tous fatigués.
11:09 Tout le monde est rincé parce que nerveusement, c'est quand même quelque chose qui est très prenant.
11:14 Ils le disent, ça fait 16 heures qu'ils sont dessus.
11:16 C'est des situations qui peuvent arriver.
11:18 Il faut rester calme et surtout, pas trop s'impliquer au niveau empathique.
11:23 Je sais que tu m'entends.
11:24 Joe, viens à la fenêtre et parle à moi.
11:26 Prie avec moi, je te prie.
11:28 Viens.
11:29 Viens.
11:30 Tire sur moi.
11:31 Tire sur moi.
11:32 Viens, je suis là.
11:33 On voit très bien que le négociateur est beaucoup trop impliqué.
11:37 Le commandement aurait clairement décidé que c'est l'assaut qui aurait pris le relais
11:44 et que l'assaut aurait été mené.
11:47 Pour la mise en situation, la véracité de la crise familiale,
11:51 je dirais du 75% réalité, 25% fiction.
11:56 [Musique]