330 000 : c'est le nombre de personnes sans domicile en France, selon le dernier rapport de la Fondation ex-Abbé Pierre. Si c'était une ville, ce serait la sixième plus peuplée de France. Conséquence d'une crise du logement qui frappe avant tout les plus modestes, la problématique du sans-abrisme s'impose aujourd'hui à l'agenda de métropoles qui se veulent toujours plus attractives.
Alors pour tenter de cacher la poussière sous le tapis, nos villes ont trouvé la solution : le mobilier anti-SDF. Dans cette vidéo, plongez avec nous dans le monde de l'architecture hostile qui façonne la ville de demain : la ville anti-SDF.
Alors pour tenter de cacher la poussière sous le tapis, nos villes ont trouvé la solution : le mobilier anti-SDF. Dans cette vidéo, plongez avec nous dans le monde de l'architecture hostile qui façonne la ville de demain : la ville anti-SDF.
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00:00Regarde ça, qu'est-ce que tu veux dire mec ?
00:02Ils disent casse-toi connard, retourne dans la rue.
00:08Du mobilier anti-SDF, vous en voyez tous les jours.
00:11N'y faites peut-être même plus attention,
00:12et pour cause, c'est précisément l'objectif.
00:15Virez les SDF en toute discrétion.
00:17Mais alors d'où ça vient et qui réfléchit à ce dispositif ?
00:20Pour comprendre comment tout ça se met en place,
00:22on est allé voir des exposants de mobilier urbain.
00:24On a aussi passé quelques coups de fil à des fournisseurs.
00:26Ça fait mal ?
00:27Ça pique, ça ne blesse pas ?
00:30Vous y mettez votre petite chaîne,
00:31derrière votre petit jardinier en plastique.
00:33Je veux dire, il n'y a plus de place.
00:34Il n'y a plus de place pour les gens.
00:35Dans cette vidéo, vous allez voir comment nos villes s'organisent
00:38pour repousser les sans-abri.
00:39Des piques, oui, mais aussi des bâtiments
00:41et même des quartiers anti-SDF.
00:43Vous allez voir qu'en la matière, on n'arrête pas le progrès.
00:46Au revoir, monsieur.
00:47Au revoir.
00:48Il y en a fou en l'humanité, là.
00:49Ah, c'est chou, hein.
00:51Je vous montre deux, trois trucs.
00:53Lui, c'est Christian Page.
00:55Vous avez peut-être déjà vu passer ses tweets
00:56ou ses interventions dans les médias.
00:58Christian, c'est le SDF 2.0.
01:00Avec Stéphane, qui dort dans la rue depuis plusieurs mois,
01:03on est allé faire un tour des installations anti-SDF
01:05qui prolifèrent à Paris.
01:06Et il y a un endroit en particulier
01:08où Christian et Stéphane ont tenu à nous amener.
01:10Regarde, à cet endroit-là,
01:14t'avais des lames de scie et des piques.
01:17Si tu veux ramener tes billots de bois,
01:21tu pouvais les scier gentiment ici.
01:24Le pire, c'est que devant la déclaration, quoi.
01:27Grâce à leur signalement,
01:29ces lames de scie installées devant cet immeuble de logement social
01:32ont vite été enlevées par la mairie du 19e arrondissement.
01:34Ça, c'est niveau 1 de l'arsenal anti-SDF.
01:37Brutes, cruelles, dangereuses,
01:40ces installations sont souvent faites à partir d'articles de bricolage
01:43détournés pour dissuader quiconque de s'installer.
01:46Alors on en trouve aussi via des entreprises spécialisées
01:48comme chez ce fournisseur.
01:49Les piques cactus anti-intrusion.com ne blessent pas,
01:53mais sont suffisamment pointues pour occasionner une gêne
01:56et vous protègent légalement,
01:57aussi bien des animaux, chats, pigeons, etc., que des intrus.
02:00Sous le prétexte de la sécurité, ces barrières anti-intrusion
02:03sont conçues pour apporter un maximum d'inconfort.
02:06Et on en retrouve beaucoup sur la carte des pics d'or
02:08qui recensent les dispositifs anti-SDF
02:10pour élire les plus cruelles d'entre eux.
02:12S'il y en a autant, c'est pour une raison très simple.
02:14C'est qu'il n'y a jamais eu autant de personnes à la rue.
02:17Il y a trois fois plus de sans-domiciles aujourd'hui
02:19qu'au début des années 2000, par exemple.
02:22La crise du logement est devenue tellement importante
02:24que ces personnes sont là faute d'autres solutions.
02:26Les prix à l'achat, ils ont triplé en 20 ans.
02:28Et évidemment, ça participe à évincer toute une partie de la population
02:32qui, auparavant, réussissait tant bien que mal.
02:34Ce n'était pas le paradis, mais à trouver au moins des appartements,
02:37parfois de mauvaise qualité, mais ils en trouvaient un petit peu.
02:40Aujourd'hui, on estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile.
02:44Si c'était une ville, ce serait la sixième plus peuplée de France
02:46au coude à coude avec Nice.
02:48Et parmi ces 330 000 personnes, on compte 27 000 sans-abri,
02:51c'est-à-dire des personnes qui dorment dans la rue,
02:53dans leur voiture ou sous un pont.
02:55Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année,
02:58avoir des femmes et des hommes dans les rues.
03:02Ça, clairement, c'est raté.
03:04La crise du Covid n'a rien arrangé.
03:05Comme pour Stéphane, qui travaillait comme cuisinier
03:07dans des restaurants réputés avant que la pandémie lui fasse perdre son boulot.
03:11J'étais 18 ans au Luxembourg, j'étais 3 ans en Suisse.
03:13Moi, il fallait que je retrouve du travail.
03:15Voilà pourquoi je suis revenu sur Paris.
03:17Ça fait un petit peu plus d'un an que je suis dans la rue.
03:20Autant dire que des pics, des barrières ou des scies,
03:22Stéphane et Christian en ont vu pas mal.
03:23Mais dans l'arsenal de guerre contre les sans-abri,
03:25ça n'est que le premier niveau.
03:27Après, t'as des trucs un peu plus vicieux.
03:31Parce que les lames de scie, certes, c'est efficace,
03:33mais c'est trop visible, trop frontal, trop facile à dénoncer.
03:36Alors, pour virer les SDF sans passer pour un c**ard,
03:39il faut ruser.
03:40Ces trucs vicieux, c'est le niveau 2 et c'est ce qu'on appelle le design hostile.
03:43Prenez ce banc.
03:45C'est un banc Daviou, l'un des modèles de banc public
03:47les plus répandus à Paris depuis la fin du 19e siècle.
03:50Mais de nos jours, il faut croire que le Daviou est devenu trop confortable.
03:53Aujourd'hui, la mode est plutôt à l'inconfort.
03:56Vous connaissez sûrement déjà l'appui ischiatique très en vogue dans le métro
03:59et sa version barcelonaise pour une posture équilibrée et confortable.
04:03Pour soigner votre mal de dos, optez pour le banc Camden
04:06ou le banc serpentin de chez Factory Furniture,
04:08la référence anti-sieste sauvage.
04:10Craquet pour le banc champignon et son design épuré,
04:13disponible en trois déclinaisons pour satisfaire toutes vos envies.
04:16D'ailleurs, vous voyez ce genre de banc en acier perforé ?
04:19Figurez-vous que ce n'est pas que pour faire joli.
04:21Les trous laissent passer l'air et rendent la surface plus froide
04:24pour qui s'assoit dessus ou cherche à y dormir.
04:26Mais le cas d'école, c'est ce banc-là, avec des accoudoirs placés au milieu.
04:30Du mobilier anti-SDF ?
04:31Non, c'est juste un banc pour seniors,
04:33pour que les vieilles personnes puissent se relever plus facilement.
04:36Ceux-là, dans le métro de Barcelone ?
04:37Non, vous voyez bien, ce sont des accoudoirs inclusifs
04:40à destination des personnes à mobilité réduite.
04:42Tu sais, les gens, ils ne se doutent pas que le truc, c'est anti-SDF.
04:49Tiens, ils ont mis des bandes et machin.
04:53Ils ne voient pas le truc.
04:55Mais alors, qui fait ça ?
04:57Qui réfléchit à ces techniques pour éloigner les SDF ?
04:59Pour le comprendre, on s'est rendu au Salon des maires de France,
05:02le rendez-vous des exposants de mobilier urbain.
05:05Bonjour monsieur.
05:06Je suis journaliste et je fais un sujet sur le mobilier anti-SDF.
05:09Est-ce que c'est quelque chose dont vous accepteriez de me parler ?
05:11Euh...
05:13Je ne suis pas assez à l'aise pour vous parler.
05:15Le développement de nos produits, ça n'a jamais été le sujet.
05:20Peut-être qu'à un certain point de vue de ça,
05:23on se connaît certainement plus d'éléments.
05:26Alors, est-ce qu'ils vont le dire ?
05:27Si une commune nous le demande,
05:29on s'adapte aux besoins de notre client et à nos demandes, on le fera.
05:32Ouais, pas hyper convaincant.
05:33Alors, on a essayé une autre approche.
05:36Oui, bonjour.
05:37Je vous appelle parce que j'ai des SDF qui squattent en bas de mon entreprise
05:40et j'aurais aimé trouver des solutions pour les virer.
05:43Alors non, on a joué un peu plus fine que ça quand même.
05:46Je me suis fait passer pour un petit patron
05:47cherchant à dissuader les personnes de passage
05:51d'occuper les espaces devant mon entreprise.
05:53Et on n'a pas été déçus.
05:55Vous avez le catalogue sous les yeux ?
05:56Oui.
05:58Page 82.
05:59Ah, la borne marine.
06:00Par exemple, en hauteur, elle fait 30 cm ou 25.
06:04Elle peut casser les pieds facilement.
06:06On a découvert une certaine expertise en la matière.
06:09La borne hémisphère...
06:11Par rapport à votre problématique,
06:12ouais, moi je me mets à la place de quelqu'un qui a besoin de dormir.
06:16Là, vous offrez des oreillers quelque part.
06:18Si vous avez ça qui peut faire charmant,
06:21vous embellissez avec ces poteaux.
06:26Ça, c'est le cœur de la stratégie.
06:27Ne laissez pas dire que vous agissez contre les SDF.
06:30Comme ici, dans le 10e arrondissement.
06:32Ah non, nous, on n'a rien contre les SDF.
06:35On veut juste que les gens puissent s'attacher leur vélo.
06:37Ou ici.
06:38Ah non, non, non, nous, on veut juste végétaliser un petit peu.
06:41Vous aimez pas les plantes ?
06:42Voilà, moi j'y mettrais peut-être des petites bornes.
06:45La petite marine, par exemple.
06:47Avec une chaîne.
06:49Et derrière, des petites jardinières allongées, plastiques.
06:52Où vous y mettez un peu de terre, que ça pousse ou pas.
06:56Vous voyez, on dit pas que vous êtes dans l'infusion.
07:01En faisant sortir les gens de chez vous.
07:03En tout cas, de ce que vous me dites, je suis assez confiant.
07:06On devrait pouvoir réussir à empêcher les gens de se mettre là.
07:09Ah oui, complètement.
07:10Et de montrer que c'est de l'embêtissement et pas de l'empêchement.
07:13L'objectif avec ce genre de dispositif,
07:15c'est pas seulement d'éloigner les sans-abri,
07:18c'est aussi de les invisibiliser.
07:20Quand on étudie l'empathie, elle est sensible à cette distance sociale
07:23et que plus l'autre est lointain de moi,
07:25eh bien moins je vais ressentir de l'empathie face à lui ou elle.
07:29Mais même si ça, c'est plus subtil que ça,
07:31il existe du mobilier anti-SDF encore plus vicieux.
07:34Ça, c'est le niveau 3.
07:35Et il est très difficile à dénoncer pour une simple et bonne raison,
07:38c'est que ces dispositifs, ils sont invisibles.
07:41Prenez cette pente.
07:42On passerait devant sans s'arrêter,
07:43pourtant c'est un exemple précurseur de ces dispositifs invisibles.
07:47Parce que cette pente, elle empêche bien les SDF de dormir à cet endroit.
07:50Dans la ville du futur, les constructions elles-mêmes peuvent être anti-SDF.
07:53Et pour le comprendre, il nous faut faire un tour dans le Los Angeles des années 90.
07:58En 1992, sur fond de violences policières,
08:01la cité des Anges est en proie à d'importantes émeutes.
08:08Alors, pour sécuriser les lotissements,
08:10architectes et criminologues vont s'associer pour trouver une solution.
08:14Et il va en ressortir une théorie miracle.
08:28Le CEPTED, 5 lettres pour une théorie urbanistique qui en soit, n'a rien de cruel.
08:33Influencé par les travaux de Jane Jacobs et le principe de surveillance naturelle,
08:36elle postule que les délinquants agissent sur la base d'éléments objectifs.
08:39Et que donc, en modifiant l'environnement et le design,
08:42il est possible de dissuader le passage à l'acte.
08:45Imaginez un point de deal quelque part.
08:47Si vous peignez le mur en jaune, par exemple, vous allez attirer le regard des passants.
08:50Aggrandissez les fenêtres, construisez des balcons
08:53et rendez les raies de chaussée habitables pour créer un vis-à-vis.
08:56Le délinquant, il va peut-être réfléchir à deux fois avant de faire ça là.
08:59Qu'il s'agisse de vendre de la drogue ou d'agresser quelqu'un.
09:01Le fait d'être entouré d'autres gens va, en fait,
09:06va instaurer ce qu'on appelle une surveillance sociale informelle.
09:09Ça exerce sur moi une forme de pression, de contrôle social
09:12et je vais me comporter conformément aux normes sociales.
09:14Bref, le septède, c'est quand les bâtiments font la police.
09:17Le problème, c'est qu'entre un délinquant et un sans-abri,
09:20les bâtiments, ils ne voient pas la différence.
09:22Sur cette base, les architectes et urbanistes
09:24ont commencé à transformer les villes selon deux grands principes.
09:27Premier principe donc, la surveillance naturelle.
09:29Des balcons, des vérandas, mais aussi des fenêtres plus larges.
09:32La visibilité doit être optimale.
09:34À l'inverse, les abris, les impasses et les recoins doivent être éliminés.
09:37Deuxième principe, la territorialité.
09:39L'idée, c'est qu'on surveille toujours mieux ce qui est à soi.
09:41Couleurs, motifs, panneaux.
09:43Le but, c'est de créer une communauté qu'on a envie de défendre.
09:46Ça, ça passe aussi par la création d'espaces semi privés,
09:49des places de parking réservées, des allées
09:50qui vont avoir pour effet d'étendre la zone de surveillance
09:53et créer un sas à partir duquel la présence d'intrus sera détectée plus tôt.
10:04Ces principes, dont les faits sur la criminalité restent difficiles à mesurer,
10:07ils ont été importés en Europe.
10:09Aujourd'hui, on les retrouve dans un certain nombre de normes
10:11qui contraignent les architectes à des designs de prévention de la malveillance.
10:15Il suffit de regarder les nombreux écoquartiers sortis de terre ces dernières années.
10:19On retrouve le cahier des charges du CEPTED à tous les niveaux.
10:22Ré de chaussée vitrée, fenêtres larges, balcon et garde corps transparent.
10:26Enfin, chez nous, on parle plutôt de prévention situationnelle,
10:29qui consiste à prendre des mesures ou adopter des moyens
10:31pour réduire les occasions de passer à l'acte.
10:34En gros, il s'agit d'éliminer tous les espaces qui pourraient produire de la criminalité.
10:38Bon, alors qu'on soit clair, c'est super d'augmenter la sécurité d'un quartier.
10:41Le problème, c'est qu'en prétendant lutter contre la délinquance,
10:44ces communes peuvent utiliser les mêmes techniques pour éloigner les SDF.
10:47Et ça va loin.
10:48Aujourd'hui, on sait construire des bâtiments de manière à utiliser le vent
10:51contre les populations indésirables et créer des tourbillons d'air froid à des endroits précis.
10:55Les courants d'air dans les tunnels du métro ou sur les quais des gares,
10:58ils sont étudiés.
10:59Même logique pour les dispositifs de harcèlement sonore,
11:02comme à la gare de Rennes, qui diffusait de la musique classique 24 heures sur 24
11:05pour chasser les squatteurs.
11:07Ou encore ces dispositifs de harcèlement lumineux
11:09qui clignotent pour éloigner les personnes indésirables.
11:12Est-ce que ces mesures visent uniquement les délinquants ?
11:15Clairement pas.
11:15Et donc, il y a des opérations de rénovation des centres-villes, etc.,
11:19qui s'accompagnent parfois, hélas, aussi, d'opérations
11:21pour faire partir ceux qui font tâche dans le décor.
11:23Oui, vous pouvez aller à Tours, à Onzé, à Blois.
11:28Qu'est-ce que je vais branler ?
11:29À Blois, moi, je suis bien à Paris, voilà.
11:32Quand tu vis dans la rue, tu vis à un endroit.
11:36Et ça, aujourd'hui, nos villes ne l'acceptent plus.
11:38Une rue, c'est fait pour circuler, et un banc, c'est fait pour s'asseoir.
11:42Pas pour dormir.
11:43Dans une optique de prévention,
11:44les espaces publics sont aujourd'hui conçus avec une fonction.
11:47Et tout ce qui ne relève pas de cette fonction n'a plus lieu d'être.
11:51Ça crée une ville qui est inhospitalière, qui est volontairement inhospitalière.
11:54Pour attirer des touristes, il faut que la ville soit un bel écrin.
11:57C'est une forme de privatisation ou de marchandisation de l'espace public.
12:00C'est-à-dire qu'il a un intérêt simplement pour circuler ou pour aller faire ses courses
12:03et pas pour se poser et profiter de cet espace public gratuit.
12:06D'ailleurs, cette privatisation, elle est facilement mesurable à Paris.
12:10En 20 ans, près de 600 bons publics ont disparu de la capitale.
12:13Rapporté à la population, il y a aujourd'hui une place assise publique
12:16pour 86 habitants, un chiffre qu'on peut comparer avec le nombre de places
12:19en terrasse, place assise privée donc, qui lui est de une place pour 8 habitants.
12:23Et ça, c'est autant un problème pour les SDF que pour les personnes âgées
12:27ou n'importe quel citoyen qui voudrait s'asseoir.
12:29En excluant une catégorie de la population qui est vulnérable,
12:32on en exclut d'autres en même temps.
12:33Donc, c'est lourd de sens, en fait, comme décision.
12:36Personne n'est heureux en prenant le métro, en sortant de chez soi,
12:39de voir des dizaines, des centaines parfois de personnes qui dorment dehors.
12:43Ce n'est pas une vue agréable.
12:44C'est pas... Voilà.
12:45Sauf que c'est une réalité et que le mieux, c'est de l'affronter.
12:48En France, il y a dix fois plus de logements vacants que de SDF.
12:51Alors, si on veut réellement les virer de nos rues, il y a une solution
12:54qui, elle, est toute simple.
12:55C'est de leur trouver un toit.