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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue sur CNews.
00:03 On va revivre pendant une heure ensemble les moments forts qui ont marqué l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:08 Une antenne consacrée depuis 11 heures ce matin quasiment exclusivement à l'assassinat d'une professeure d'espagnol dans une classe de Saint-Jean-de-Luz.
00:15 Une élève raconte.
00:17 J'étais en cours d'espagnol.
00:19 Tout se passait normalement jusqu'à ce qu'un élève se lève et plante un grand couteau à la prof d'espagnol sur sa poitrine.
00:29 L'auteur, il y a 16 ans, a frappé dans la classe.
00:33 Une enquête a été gouverte pour assassinat.
00:35 Cette enquête est qualifiée d'assassinat, c'est-à-dire de meurtre avec préméditation.
00:41 La France pleure ce soir.
00:44 Une professeure, une minute de silence sera respectée.
00:46 Demain, dans tous les établissements, la France pleure.
00:49 Et vous entendrez aussi Jean Messia être, lui, en colère lorsqu'on parle d'une éventuelle bouffée délirante ou une autre explication psychiatrique.
00:58 En rebadigeonnant les criminels et les délinquants en déséquilibrés et en psychopathes,
01:04 il n'y a plus d'insécurité, plus de criminels, plus de délinquants.
01:06 Par magie, ça devient des problèmes médicaux.
01:08 On va parler de tout ça dans un instant dans le meilleur de l'info.
01:11 Restez bien avec nous.
01:12 Ce soir, l'émission, c'est avec Yoann Usahi, du service politique de CNews.
01:17 On revient dans un instant, juste après le rappel d'Étienne.
01:20 Mathieu Dewez.
01:23 Dans ce contexte tragique, la nation est à vos côtés, a réagi le président Emmanuel Macron à l'adresse de la famille, des collègues et des élèves de la victime.
01:31 Une enquête, vous l'avez dit, a été ouverte pour assassiner après la mort d'une enseignante ce matin à Saint-Jean-de-Luz.
01:36 Une professeure d'espagnol de 52 ans a été poignardée dans sa classe par un élève de 16 ans.
01:41 Il a été placé en garde à vue et selon le procureur de Bayonne, l'adolescent n'était pas connu des services de police ni des services de justice.
01:49 Le litre d'essence et de diesel sera plafonné à 1,99 euro jusqu'à la fin de l'année.
01:54 C'est Patrick Pouyanné, le PDG de Total Energy, qui l'annonce ce soir après avoir été mis sous pression hier par Emmanuel Macron.
02:01 Ce plafonnement entrera en vigueur à partir du 1er mars dans les 3400 stations services du groupe.
02:07 Enfin, la responsabilité de l'État a été confirmée en appel dans la mort de Rémi Fraisse.
02:12 Le 26 octobre 2014, le manifestant écologiste de 21 ans avait été tué par l'explosion d'une grenade lancée par un gendarme.
02:19 C'était lors d'une manifestation contre la construction du barrage de Sivince.
02:23 L'État doit verser plus de 46 000 euros à la famille de Rémi Fraisse.
02:29 Elle avait 52 ans. Elle était professeure d'espagnol.
02:31 Ce matin, vers 10 heures, cette enseignante de Saint-Jean-de-Luz a été mortellement frappée à coups de couteau par un élève de 16 ans.
02:38 Information que nous avons donnée très vite sur ces news.
02:41 Dès 10h30, l'antenne a été bouleversée.
02:44 Nous sommes passés en édition spéciale.
02:45 Le témoignage le plus fort a été celui d'une jeune fille qui s'appelle Inès, qu'on entendra dans un instant, mais d'abord le rappel des faits.
02:55 Cette toute dernière information, ce matin, peu avant 10h, un lycéen de saison scolarisée en seconde au lycée Saint-Thomas d'Aquers,
03:03 un sergent de Luz, a poignardé sa professeure d'espagnol.
03:07 Donc une professeure qui a été poignardée.
03:09 On retrouve Sandra Buisson du service police-justice de CNews.
03:12 Un élève de 16 ans était en classe avec sa professeure d'espagnol et ses camarades.
03:19 Il est en seconde.
03:20 Il a sorti un couteau de son sac et il a porté un coup à cette professeure.
03:25 Cette professeure d'espagnol de 52 ans qui est donc décédée.
03:28 On imagine véritablement ce choc aujourd'hui qui est là où vous vous trouvez au lycée Saint-Thomas d'Aquers.
03:37 Oui, effectivement, et l'émotion est d'autant plus forte que ça s'est produit en plein cours dans une salle de classe.
03:43 Le jeune homme, d'après nos informations, est rentré pendant le cours.
03:46 Il a fermé la porte à clé derrière lui.
03:48 Il a poignardé la professeure devant les élèves.
03:50 Il est ensuite ressorti, ce réfugié, dans une autre salle où il a pu être heureusement désarmé par un autre professeur.
03:57 T'es vraiment un professeur dans son établissement, apprécié par ses collègues,
04:00 dans un établissement de qualité, connu pour la qualité de son enseignement, pour l'engagement de ses professeurs.
04:06 On a pu rencontrer un bon nombre d'élèves qui étaient présents dans la classe avec la professeure d'espagnol,
04:11 mais aussi des élèves qui ont vécu les scènes qui se sont déroulées juste après,
04:15 dans le couloir à côté, dans les classes, juste à côté de celles de la professeure d'espagnol.
04:19 Ils nous ont tous décrit à peu près la même situation, c'est-à-dire qu'il y avait un cours calme,
04:23 un cours de conversation en espagnol avec la prof.
04:26 Il y avait des élèves qui étaient debout et d'autres assis.
04:28 Et à ce moment-là, la porte s'est ouverte.
04:30 Le jeune homme est rentré, a poignardé devant les autres élèves, donc la professeure d'espagnol.
04:35 Il est reparti assez calmement, d'après les premiers éléments qu'on a sus.
04:39 On était en panique, personne n'arrivait à vraiment réaliser.
04:43 Une enquête a été confiée au service de la police judiciaire de Bayonne.
04:47 Cette enquête est qualifiée d'assassinat, c'est-à-dire de meurtre avec préméditation.
04:52 Mais je parle sous toute réserve des éléments qui seront apportés à l'enquête
04:57 et que l'auteur présumé de ces faits a été placé en garde à vue,
05:02 qu'il est actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Bayonne.
05:06 Son état permet la garde à vue ?
05:08 Son état permet la garde à vue.
05:09 Il n'est pas connu des services de police ni des services de justice.
05:13 Voilà le procureur qui donnera de nouvelles explications,
05:17 de nouveaux détails sur ce qui s'est passé demain matin.
05:19 Mais un témoignage à présent, celui de cet élève qui a tout vu.
05:23 Elle était dans la classe au moment où son camarade a sorti le couteau
05:27 et donné le ou les coups mortels.
05:32 J'étais en cours d'espagnol.
05:34 Tout se passait normalement jusqu'à ce qu'un élève se lève
05:38 et plante un grand couteau à la prof d'espagnol sur sa poitrine.
05:45 Quand j'ai levé la tête, il était déjà debout avec le couteau.
05:49 Je ne l'ai pas vraiment vu se lever, mais quand il a planté le couteau, il était très calme.
05:53 Voilà, demain après-midi, précisément pour les explications du procureur.
05:59 Aujourd'hui, à 15h47, précisément sur l'antenne de CNews,
06:02 nous avons suivi la conférence de presse en direct du ministre de l'Enseignement,
06:05 Papin Ndiaye, qui a qualifié cet assassinat de drame d'une exceptionnelle gravité
06:10 avant de rendre hommage aux enseignants de cet établissement de Saint-Jean-de-Luz
06:13 et d'annoncer une minute de silence demain partout en France.
06:17 Mesdames et messieurs, face à ce drame d'une exceptionnelle gravité
06:26 qui a ému la France entière, Stanislas Guérini et moi-même
06:32 avons tenu à être présents dans cet établissement.
06:36 Nous avons voulu également témoigner de notre peine,
06:42 mais aussi du respect à l'égard de la victime
06:47 dont nous avons appris l'exceptionnel dévouement, engagement au service de ses élèves.
06:56 C'est un jour triste pour l'éducation nationale,
07:00 c'est un jour triste bien sûr pour cet établissement
07:06 et le temps bien sûr de l'enquête va venir,
07:10 le temps de conclusion éventuelle viendra.
07:15 Aujourd'hui, c'est le temps de l'émotion, c'est le temps de la solidarité.
07:21 Rien ne laissait penser à la survenue d'un drame aussi épouvantable.
07:28 Une minute de silence sera respectée demain
07:33 dans tous les établissements du pays, dans tous les établissements scolaires,
07:38 demain à 15h, ainsi que dans les centres SNU.
07:44 Je vous remercie.
07:45 Voilà, on retient l'hommage, on retient la minute de silence.
07:48 Il y a eu beaucoup de réactions politiques aujourd'hui, Yohann Zahy,
07:52 à commencer par celle d'Emmanuel Macron.
07:54 Oui, bien sûr, tous les responsables politiques ont réagi à ce qui s'est passé aujourd'hui à Saint-Jean-de-Luz.
07:58 Le président de la République, évidemment,
08:00 qui dit que l'assassinat d'une enseignante à Saint-Jean-de-Luz nous remplit d'une intense émotion.
08:04 Je partage la douleur de sa famille, de ses collègues, de ses élèves,
08:07 de nos enseignants qui consacrent leur vie à transmettre leur savoir aux générations futures.
08:11 La nation est à vos côtés.
08:13 Pas de politique de la part du président de la République,
08:16 qui ne veut pas profiter de ce cas-là pour, par exemple, faire une nouvelle loi.
08:22 Vous savez, parfois, après des faits divers, rapidement, on dit qu'il faut à nouveau légiférer, etc.
08:26 Là, le gouvernement ne veut absolument pas entrer là-dedans.
08:29 C'est extrêmement clair.
08:30 On a bien entendu Papin de Gagne.
08:31 C'était vraiment dans le cadre de l'hommage et de la présence républicaine.
08:36 Il n'est pas question pour le gouvernement de politiser ce qui s'est passé.
08:39 On va voir la réaction à présent de la première ministre, Elisabeth Borne,
08:43 qui a réagi très rapidement, évidemment,
08:45 après le drame survenu à Saint-Jean-de-Luz.
08:46 "Je partage le choc et la peine de la communauté éducative et de toute la nation.
08:51 Toutes mes pensées vont à la victime, à sa famille, à ses proches, ses collègues et aux élèves."
08:56 L'opposition, maintenant, le Rassemblement national et les Républicains,
09:00 là, évidemment, il y a une volonté de politiser.
09:02 On dénonce à la fois le naxisme et l'inaction du gouvernement.
09:05 La violence à l'école atteint des seuils terrifiants.
09:08 Personne ne parvient à l'endiguer.
09:10 Réseaux sociaux, politique pénale des mineurs,
09:12 pédagogie refondée sur l'autorité.
09:15 C'est une révolution qu'il faut entreprendre pour protéger nos enfants.
09:18 Voilà ce que dit le président du groupe Les Républicains au Sénat.
09:21 Et puis Marine Le Pen, on termine avec la présidente du groupe RN à l'Assemblée,
09:25 qui, elle, estime que l'ultra-violence a conquis toute notre société jusqu'à l'école
09:30 et qu'il est urgent d'agir pour la sécurité des Français.
09:32 Est-ce que c'est le moment d'ouvrir le débat sur la situation des enseignants en France ?
09:36 Je vous poserai la question dans un instant
09:38 parce que, évidemment, c'est un drame pour l'éducation nationale.
09:42 Encore un, et tout le corps enseignant a été absolument abasourdi, sous le choc.
09:46 Et de nombreux professeurs ou syndicats d'enseignants ont témoigné sur notre antenne aujourd'hui.
09:51 Je suis profondément choqué, je suis triste, je ne comprends pas.
10:01 Ce métier, moi, je l'ai choisi parce que, par vocation, je voulais transmettre des connaissances.
10:07 J'ai choisi également la banlieue parisienne parce que c'est là où je me sentais le plus utile.
10:11 Et au fur et à mesure que ma carrière défile, j'ai l'impression que ce métier est de plus en plus dur.
10:16 On est de moins en moins respecté, on est de plus en plus en insécurité.
10:20 Il y a un manque de respect de plus en plus important vis-à-vis de certains élèves,
10:24 comme vis-à-vis de certains parents.
10:26 Une institution qui esserre derrière nous, mais qui ne fait peut-être pas tout ce qu'il serait possible de faire.
10:31 Beaucoup de tristesse, beaucoup de colère aussi,
10:35 parce que, quand on est enseignant et qu'on va faire cours,
10:40 on ne prévoit pas que la journée va se terminer au cimetière.
10:43 Au-delà de la stupeur, au-delà de la colère, au-delà de la tristesse et de la douleur,
10:47 malheureusement, j'ai envie de vous dire, je ne suis pas surpris.
10:50 Je ne suis pas surpris par ce qui s'est passé ce matin.
10:52 En colère parce que je me rends compte qu'il y a eu un certain nombre de drames,
10:57 plus ou moins médiatisés, mais qu'au-delà de ça,
11:01 il y a toujours une forme de banalisation de la violence en milieu scolaire.
11:06 Et à un moment donné, il faut dire stop.
11:08 - Voilà, donc on pose la question, est-ce que c'est le moment d'ouvrir le débat sur l'enseignement,
11:13 la situation des enseignants en France ?
11:14 Il y a un malaise, il y a un malaise qui existe,
11:16 il y a un malaise que l'on voit, qui est palpable depuis un moment,
11:20 sur le manque de vocation, sur le manque de moyens, sur le manque d'argent,
11:24 d'ailleurs, pour faire ce métier.
11:26 Est-ce que c'est le moment aujourd'hui d'ouvrir ce débat ?
11:29 - Mais il y a un malaise dans toute la société, pas seulement chez les enseignants.
11:32 Alors, chez les enseignants en particulier, peut-être,
11:34 mais il est plus difficile aujourd'hui d'être enseignant qu'il y a 20 ans.
11:37 Il est plus difficile d'être policier aujourd'hui qu'il y a 20 ans,
11:40 plus difficile d'être soignant aujourd'hui qu'il y a 20 ans.
11:43 Enfin, on peut égrener les professions comme ça.
11:45 La vie aujourd'hui est plus difficile parce qu'il y a cette insécurité qui,
11:49 effectivement, est grandissante.
11:50 Alors, est-ce que ce qui s'est passé aujourd'hui,
11:52 ça participe de l'ensauvagement de la société ?
11:55 On pourrait aussi dire que ce qui s'est passé aujourd'hui,
11:57 ça pouvait arriver il y a aussi 20 ans.
11:59 Mais le sentiment qui correspond à une réalité, me semble-t-il,
12:03 c'est que ça arrive de plus en plus fréquemment
12:05 et que ça arrive à des endroits où on ne s'y attend pas.
12:08 Donc, il y a évidemment un malaise profond dans notre société.
12:11 À quoi est-ce que c'est dû ?
12:11 Ça c'est aux politiques d'en tirer des conséquences.
12:13 Mais effectivement, on ne va pas régler ce problème en faisant une nouvelle loi, manifestement.
12:18 C'est un plan global qu'il faut parce qu'on voit bien que sans ce plan global,
12:22 ça n'est pas en rajoutant quelques policiers là,
12:24 en rajoutant quelques psychologues ici qu'on va y arriver.
12:26 La situation est telle que ça ne peut passer que par un plan de grande envergure.
12:31 L'auteur du coup de couteau, je le rappelle, était placé en garde à vue.
12:34 Il était inconnu des services de police, ça dit le procureur,
12:36 mais les élèves trouvaient qu'il présentait certains troubles,
12:40 qu'il était bizarre d'ailleurs pour certains.
12:41 Et puis, il y a cette déclaration, il dit avoir agi parce qu'une voix lui aurait dit de le faire,
12:45 il dit avoir été possédé.
12:47 Vous allez entendre un psychiatre, mais d'abord Max.
12:50 Max connaissait cet ado meurtrier de 16 ans, il était à l'école avec lui.
12:53 C'est vrai que la première fois que je l'ai vu, je l'ai trouvé, il était très réservé.
13:00 Je l'ai vu en fait quand il était en groupe avec plusieurs personnes.
13:03 Et il était un peu à l'écart des autres, il était assez spécial.
13:08 Il était souvent, quand je le voyais, je le voyais seul.
13:13 Je ne sais pas si cet ado avait été signalé, en tout cas les enfants avaient repéré ce mal-être.
13:18 Est-ce que les adultes l'avaient repéré ? Est-ce qu'ils l'avaient signalé ?
13:21 Est-ce qu'ils sont allés vers lui pour voir ce qu'il y avait derrière ce silence,
13:25 derrière ce calme avant la tempête ?
13:26 D'autres témoignages d'élèves du lycée nous ont ce matin été rapportés,
13:31 notamment que cet élève était en marge des autres élèves, en marge des classes,
13:36 en marge aussi peut-être de la collectivité éducative ici.
13:39 On a quelques bribes d'informations concernant ce jeune homme
13:42 qui est actuellement placé en garde à vue.
13:44 D'abord, ça veut dire que son état de santé permet de l'interroger ?
13:47 Son état de santé le permet, mais il est sans doute passé par l'unité médico-judiciaire de Bayonne,
13:53 qui est un lieu à la fois médical et policier.
13:56 Et là, on a dû quand même lui faire un certain nombre de prélèvements
13:59 à la recherche de stupéfiants, de cocaïne, de cannabis,
14:04 mais aussi de médicaments comme des bains au diazépine,
14:08 autant de produits qui peuvent déclencher une bouffée délirante,
14:12 si c'est une bouffée délirante qui l'a conduit à commettre cet acte.
14:16 La recherche d'alcool, évidemment.
14:18 Ensuite, l'autre hypothèse, c'est une problématique psychiatrique.
14:22 Pourquoi ? Parce qu'on nous dit qu'il entendait des voix.
14:24 Il a dit très vite après avoir été désarmé,
14:27 j'ai entendu des voix qui m'intimaient lors d'aller tuer ma professeure.
14:30 Voilà. Donc est-ce vrai ? Est-ce pas vrai ?
14:32 En tout cas, si c'est vrai, ça laisse penser qu'il serait victime d'une bouffée délirante.
14:37 Qu'est-ce que c'est qu'une bouffée délirante ?
14:39 C'est un épisode aigu qui s'étale sur quelques semaines, voire quelques mois,
14:44 et qui conduit à délirer, c'est-à-dire qu'on est coupé de la réalité
14:50 et on a des idées fausses en tête.
14:53 Et du coup, on va adapter nos comportements à ces idées fausses.
14:55 Et ces idées peuvent être, par exemple, des idées de persécution.
14:58 Cette personne est le diable, elle me menace, elle en veut à ma famille.
15:03 Et donc, il faut que je l'émine, c'est une question de survie.
15:06 L'hypothèse psychiatrique, on va s'arrêter un instant là-dessus.
15:10 Est-ce que c'est une réalité ou c'est une manière de se défendre ?
15:14 On est dans une société où on fait des lectures psychiatriques de tout.
15:17 C'est même ce qu'a regretté aujourd'hui Jean Messia sur le plateau de Jean-Marc Morandini.
15:23 Aujourd'hui, tout devient psychiatrique.
15:27 Les attentats terroristes, les terroristes, les déséquilibrés.
15:32 Un ado qui poignarde une prof, un déséquilibré.
15:37 Ça a toujours été bien sûr qu'on ne peut pas être normal quand on fait ce genre d'actes.
15:40 Maintenant, dire que c'est de la psychiatrie pour tenter d'amoindrir le fait de société
15:45 qu'est la sauvagerie croissante dans notre société, non, c'est un criminel.
15:49 Il y a un enjeu de mieux repérer les cas d'enfants instables, ça certainement.
15:54 Mais ne mettons pas le problème général sur un problème de sécurité par rapport à ce cas.
15:58 Vous savez très bien que la psychiatrie, je vous le dis,
16:02 le problème psychiatrique c'est un poil unique qu'on jette sur l'ensauvagement de la société.
16:06 Voilà ce que ça veut dire. Il n'y a pas de psychiatrie, le type c'est un criminel, il a poignardé.
16:10 Il est en seconde.
16:11 Mais ça existe la psychiatrie quand même.
16:13 Pour moi on a le sentiment que ça n'existe pas.
16:16 Si M.Messia a été au pouvoir, heureusement, il y a une constitution.
16:20 Tout ce qu'il pense, toutes ses lubies ne passerait pas.
16:23 À vouloir tout psychiatriser et en rebadigeonnant les criminels et les délinquants en déséquilibrés et en psychopathes,
16:32 dans ce cas-là la société est malade. Il n'y a plus d'insécurité, plus de criminels, plus de délinquants.
16:36 Par magie, ça devient des problèmes médicaux. C'est ça ce que vous voulez en fait.
16:39 Comment se fait-il que cet enfant n'ait pas été repéré ?
16:43 Vraiment on se pose la question des premiers qui devraient l'avoir repéré.
16:46 Des parents. Où sont les parents ? Que font-ils ? Ont-ils démissionné ?
16:49 La famille est là pour éduquer et l'école est là pour instruire.
16:56 Et quand vous avez des parents qui sapent l'instruction, qui sapent l'autorité des professeurs,
17:01 forcément ça ne peut plus fonctionner. Donc stop au laxisme.
17:04 Je pense, d'ailleurs nos collègues nous le disent souvent, que le problème des enfants c'est les parents.
17:07 C'est les parents parce que les parents ont désarmé complètement dans leur rôle d'éducateur.
17:10 Parce qu'on voit bien autour de nous que peut-être que des fois les enfants dérangent un peu les parents dans leur vie de tous les jours.
17:16 Donc du coup on les met devant une série télé un peu violente ou alors on la regarde avec eux.
17:21 Comme ça, ça nous permet de regarder ces séries avec les enfants.
17:24 Ça permet aussi de ne plus s'occuper des enfants, les laisser dehors, j'allais dire à la vue de tout le monde et de la délinquance.
17:31 Là où les parents ont un très grand rôle à jouer, et ça je le redirai jamais assez parce que c'est mon quotidien.
17:36 Quand on a des jeux vidéo qui sont interdits, qui sont Péguy 18 et que les parents laissent leurs enfants de 9 ans, de 10 ans, de 11 ans jouer avec,
17:44 c'est une vraie problématique parce que ce que vous montrez à l'enfant, c'est qu'il va se défendre par la violence.
17:49 La pensée c'est un processus adaptatif. Le cerveau va chercher face à un danger, quelle est la bonne méthode.
17:54 Si la méthode qu'on lui a apprise finalement c'est en permanence "je vais répondre par la violence", c'est ce qu'il va faire face à un danger.
18:03 C'est très important d'écouter ce que disent les psys là-dessus.
18:06 Je ne veux pas dire que ça s'est passé précisément dans ce cas-là parce qu'on n'a pas d'informations.
18:10 Mais c'est important de rappeler que la violence, mettre un enfant devant un écran, devant un film qui n'est pas adapté pour lui, ultra violent,
18:18 un jeu vidéo ultra violent, ce n'est pas sa place, surtout les plus jeunes.
18:22 Oui, vous avez raison de le dire. A l'évidence, il y a peut-être un manque d'informations d'ailleurs de ce point de vue-là.
18:27 Quand on est parent, on peut être un peu désarmé face à ce qui est nouveau pour eux parce que ça n'existait pas, en tout cas à cette échelle-là, quand eux avaient cet âge-là.
18:34 Donc manifestement, il y a une difficulté effectivement et il faut davantage s'adapter.
18:38 Néanmoins, c'est un jeune homme qui n'était pas connu des services de police.
18:43 Donc on peut quand même dire qu'a priori, ça n'était pas quelqu'un de difficile.
18:48 Sinon, il aurait été connu des services de police, il ne posait pas de problème.
18:51 Donc attendons de voir ce que va dire l'enquête.
18:53 Mais entendez, c'est ses camarades. Il y avait quand même un petit quelque chose.
18:56 Personne ne peut imaginer que vous passiez au pire, au facile pire. Je suis d'accord, évidemment.
19:01 Donc on ne peut pas exclure le problème psychiatrique. C'est ce qu'on a vu avant.
19:05 Il y a un problème dans notre pays avec les soins qui sont apportés en psychiatrie.
19:10 Il n'y a pas de suivi, il n'y a pas assez de médecins pour avoir une place dans les hôpitaux psychiatriques.
19:14 Il y a des listes d'attente. Ça pose des problèmes aussi en prison.
19:17 Il n'y a pas de suivi psychiatrique, pas de suivi psychologique.
19:19 Ça pose le problème de la récidive.
19:21 Il y a un problème dans notre pays avec le suivi d'un certain nombre de personnes qui posent problème.
19:26 Et ça, effectivement, ça contribue à l'augmentation des violences. C'est un fait.
19:30 Vous le disiez tout à l'heure, il y a aussi ce que représentent les profs, les enseignants.
19:34 On a l'impression qu'il n'y a plus de respect pour les policiers, pour les gendarmes, pour les soignants.
19:38 Mais pour les professeurs, c'est terrible. Ce qu'ils représentent, l'enseignant, qu'est-ce que c'est dans la société ?
19:45 Et c'était le débat aujourd'hui chez Sonia Mabrouk Hamidi.
19:50 Ça s'est passé dans une salle de classe.
19:54 Vous vous rendez compte, une salle de classe, c'est un endroit particulier, c'est un sanctuaire devant des élèves, des élèves de seconde.
20:00 C'est un nouveau séisme. Le pays tout entier va être saisi d'effroi.
20:03 Il y a dans l'idée d'une école, d'un collège, d'un lycée et d'une classe, l'idée d'un sanctuaire.
20:09 L'idée de quelque chose qui devrait être protégé.
20:12 On acte dans notre société d'une impuissance.
20:14 Non, on acte du fait que le crime fait hélas partie de la vie et que le risque est trop grand.
20:21 Maître, l'école, c'est l'un des derniers sanctuaires de notre République.
20:24 On est d'accord.
20:26 Mais rendez-vous compte que ça s'est passé dans l'école, dans la classe.
20:32 J'entends bien le côté symbolique et on parlait du traumatisme pour les élèves.
20:35 C'est une déflagration énorme.
20:36 Ça veut dire qu'on n'est plus en sécurité dans l'école.
20:38 L'école est de moins en moins un sanctuaire.
20:41 Aujourd'hui, des professeurs se font insulter tous les jours.
20:44 Des professeurs se font agresser physiquement tous les mois.
20:47 Est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a des armes blanches qui circulent dans les établissements scolaires ?
20:51 Parfois, certains élèves qui se font harceler prennent un couteau dans leur carta parce qu'ils sont dans un tel climat de violence qu'ils ont peur pour leur propre vie.
21:02 Le métier a profondément changé.
21:03 Au départ, ils étaient là pour transmettre des connaissances.
21:06 Aujourd'hui, ce sont des assistants sociaux.
21:10 Parfois, ils font le lien avec les familles.
21:13 Ils essayent de résoudre les problèmes à l'extérieur de l'établissement.
21:16 Parfois, ils s'immiscent dans des divorces qui sont incroyablement violents.
21:21 L'école, aujourd'hui, est le réceptacle de tous les problèmes de la société.
21:26 Et c'est normal que ça explose.
21:28 Ce que décrit Kevin Bossuet, à mon avis, ça a toujours été le cas.
21:31 L'enseignant a toujours eu un rôle central, y compris entre la famille, l'élève, etc.
21:37 Mais la violence, c'est le reflet de ce qui se passe dans une école, dans une classe, dans une cour.
21:44 C'est le reflet de ce qui se passe à l'extérieur, vous le disiez tout à l'heure.
21:48 Oui, et on se rend compte que la violence augmente particulièrement chez les jeunes.
21:52 Il y a toute une génération qui est plus sujette à la violence.
21:55 Ça, c'est un fait.
21:57 Les policiers le disent.
21:58 On le voit auprès des magistrats aussi.
22:00 Ça, c'est quelque chose qui est complètement palpable.
22:02 Donc, c'est le problème d'une génération.
22:04 C'est pour ça que ça ne se réglera pas uniquement avec une nouvelle loi.
22:07 Il faudra des années, des décennies, même peut-être, pour essayer non pas d'éradiquer.
22:12 Parce que la violence existera toujours dans une société.
22:14 Mais pour faire diminuer cette violence, si on y arrive, ça prendra énormément de temps.
22:19 Ça, c'est une certitude.
22:20 La question qui vient ensuite, c'est quand même celle de savoir si on peut protéger davantage les professeurs,
22:25 sécuriser davantage les établissements, en question posée à des syndicats comme à des policiers.
22:29 Aujourd'hui, sur l'antenne de CNews.
22:31 Est-ce qu'il faudrait mettre des SAS, des portiques de sécurité, comme ça peut exister notamment aux Etats-Unis,
22:40 pour éviter que les élèves entrent armés ?
22:42 Comment on fait pour protéger ?
22:43 Est-ce qu'on doit en venir à de telles mesures ?
22:46 Alors, ça a déjà été essayé.
22:48 Ça a déjà été expérimenté de mémoire dans la région Rhône-Alpes.
22:51 C'est très, très compliqué à maintenir et à faire fonctionner.
22:54 Et puis, il faut encore que ce soit bien réglé.
22:56 Parce qu'il y a des objets métalliques, parfois, dans les sacs des élèves qui ne sont pas des couteaux.
23:00 Totalement impossible.
23:01 Totalement impossible.
23:02 A vous qui êtes enseignants, c'est totalement impossible.
23:05 Aux Etats-Unis, c'est fait quand même.
23:07 Ils le font, mais ils ont une problématique d'armes à feu.
23:12 Là, on est sur un couteau, comment détecter ça ?
23:14 Ça se cache très facilement.
23:16 Et puis, à mon avis, ce n'est pas le rôle de la police d'être en amont de tels faits.
23:21 Nous-mêmes, dans les commissariats, par exemple, on n'a pas de détecteur de métaux.
23:23 Vous voyez, on ne va pas mettre des détecteurs de métaux dans tous les établissements scolaires.
23:27 C'est impossible de mettre ça en œuvre.
23:31 Et puis, un lycée ou un collège, ce n'est pas un bunker.
23:34 Ça crée aussi souvent des effets d'attroupement devant l'établissement
23:37 qui créent d'autres problèmes de sécurité par rapport à Vigipirate et aux attentats.
23:41 Donc, les portiques, ça a l'air assez joli sur le papier.
23:46 Ça a été testé, ça fonctionne mal.
23:49 On a toujours l'image de ces établissements américains avec des portiques,
23:53 avec des contrôles de sécurité, même des sacs.
23:55 Impossible, disent les syndicats, disent les professionnels de l'enseignement.
24:00 Oui, alors il faut quand même préciser qu'aux États-Unis,
24:03 ils sont confrontés à bien d'autres problèmes.
24:05 Il y a des fusillades de masse dans les écoles, il y a des centaines de morts tous les ans.
24:10 Mais quand même, le simple fait de se dire,
24:12 est-ce qu'on ne devrait pas mettre des portiques de sécurité,
24:15 mettre des détecteurs de métaux,
24:17 c'est quand même un constat et un aveu d'échec qui est incroyable.
24:21 Parce que ça veut dire qu'on n'a pas réussi à trouver la solution
24:24 pour faire en sorte que ça n'arrive pas, ou en tout cas que ça arrive moins souvent.
24:29 On n'a pas réussi à faire baisser l'insécurité,
24:31 donc on va essayer de finalement laisser l'insécurité à l'extérieur des établissements.
24:35 C'est déjà pas mal, vous allez me dire, que ça ne se produise pas dans une classe,
24:38 parce que c'est l'horreur absolue.
24:39 Mais néanmoins, ça reste effectivement une forme d'aveu d'échec,
24:43 de se dire qu'on est obligé de mettre ces portiques à l'entrée des établissements.
24:47 Vous avez des policiers, la dernière fois qu'on en a vu, on vous avait montré les images,
24:51 c'était à Paris, c'était pour conduire des enfants à l'école,
24:54 pour les protéger des gens qui s'y soutenaient, des craqueux.
24:59 Mais quand on pense à des drames à l'école, des assassinats de professeurs,
25:03 forcément, on vient à l'image de Samuel Paty.
25:06 Est-ce qu'il y a quelque chose de comparable ?
25:08 Est-ce que cette folie meurtrière qui s'est emparée de l'élève aujourd'hui,
25:11 qui a tué cette professeure d'espagnol, est de même nature que l'odieux assassinat islamiste
25:15 contre Samuel Paty ?
25:16 Pierre Lelouch et Yvan Rioufol étaient en désaccord sur cette question cet après-midi.
25:21 David Lissnard, maire de Cannes, rappelle qu'il y a trois ans,
25:26 Samuel Paty était assassiné.
25:28 Ce matin, c'est une enseignante de Saint-Jean-de-Luz qui a perdu la vie
25:31 après avoir été poignardée dans sa classe par un élève.
25:33 Quand j'entends mettre en parallèle l'assassinat terroriste de Samuel Paty
25:38 par une équipe de gens qui ont instrumentalisé le fanatisme islamiste,
25:46 mettre ça en parallèle avec ce qui s'est passé aujourd'hui,
25:48 ça n'a rigoureusement rien à voir.
25:51 Et quand je vois des tweets de personnes politiques
25:54 qui mettent ça au même niveau pour dire qu'il y a de la violence,
25:59 sous-entendant que c'est la même violence,
26:02 ça n'est pas la même violence.
26:05 Je ne suis pas d'accord avec vous.
26:06 Il y a des dénominateurs communs, j'en vois au moins deux.
26:08 D'abord, c'est un professeur qui a été à chaque fois...
26:10 D'accord.
26:11 C'est déjà important.
26:13 Le professeur représente quand même le symbole
26:15 qui avait été celui de l'école concernant Paty.
26:17 Et là, c'est aussi l'école qui est mise en cause.
26:19 Et puis, il y a un deuxième dénominateur commun, c'est l'indifférence.
26:22 L'indifférence collective, par exemple, des professeurs
26:24 dans l'affaire Paty où les signes ou faibles n'avaient pas voulu être pris en compte
26:28 concernant sa menace.
26:29 Et l'indifférence, si j'ai bien compris les témoignages,
26:32 notamment des élèves et même de l'entourage pédagogique sur cet élève-là
26:35 dont on nous dit qu'il était bizarre.
26:37 Il ne faut pas tout mélanger.
26:39 Ce qui s'est passé ce matin n'a rien à voir avec l'assassinat de Samuel Paty.
26:45 Par contre, il y a une chose.
26:47 On peut faire quand même un petit lien.
26:49 C'est-à-dire que c'est le traumatisme au sein de la communauté enseignante.
26:52 Lors de l'assassinat de Samuel Paty,
26:54 tous les enseignants se sont dit qu'on peut mourir dans l'exercice de notre fonction.
26:58 Et ce matin, les enseignants se sont dit la même chose.
27:01 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on incarne en effet une figure d'autorité
27:06 qui est de moins en moins respectée.
27:08 On exerce un métier qui est de plus en plus à risque.
27:13 Et ça, c'est quelque chose qui résonne en nous.
27:16 L'affaire Paty, c'est du terrorisme.
27:19 Le terrorisme a plusieurs formes.
27:21 L'une d'entre elles, c'est de s'attaquer à des établissements scolaires.
27:24 C'est vrai.
27:25 Mais je ne suis pas sûr qu'on puisse comparer effectivement ces assassinats.
27:30 L'objet est le même.
27:31 C'est un professeur qui, au final, est par terre.
27:34 Mais ce n'est pas du tout le même.
27:36 Non, ça n'est pas du tout le même cas.
27:38 Effectivement, je pense qu'on ne peut pas comparer ce qui s'est passé.
27:40 Néanmoins, le choc ressenti par la communauté éducative est peut-être similaire
27:45 parce qu'ils sentent qu'il y a pour eux un danger qui est immédiat.
27:48 Donc ça, effectivement, on imagine que le choc pour l'ensemble des professeurs
27:52 est un choc qui est absolument colossal.
27:55 Évidemment, les professeurs en ce moment sont quand même particulièrement,
28:01 comment dirais-je, en difficulté.
28:03 On voit bien que depuis des années, des années, effectivement,
28:07 où ils n'arrivent plus à pratiquer leur métier dans un certain nombre d'établissements,
28:10 où ils sont menacés directement et parfois menacés physiquement.
28:14 Là, c'est le drame absolu.
28:15 Heureusement, c'est extrêmement rare, mais ça peut aboutir à cela.
28:19 Et j'ai l'impression, moi, contrairement à ce que j'ai entendu tout à l'heure
28:22 dans un des reportages, qu'il n'y aura pas de choc de la population.
28:26 Parce que malheureusement, nous savons tous que ça peut arriver dans la société,
28:30 dans la société qui est la nôtre aujourd'hui.
28:32 Je ne pense pas qu'il y aura de choc immense en France.
28:34 Évidemment, il y a beaucoup de tristesse, mais les Français ne sont pas choqués
28:37 parce qu'on sait que ça peut se produire.
28:39 Demain, il y aura quand même une minute de séance.
28:41 Nous sommes choqués, on vous le dit, on le répète, parce qu'il s'est passé.
28:44 Est-ce qu'on terminera là-dessus ?
28:46 Est-ce que pour vous, Papin de Vieille, il y a eu les mots qu'il fallait,
28:49 à su réconforter ou dire ce qu'il fallait à cette communauté en Cine-Nantes
28:54 et puis à ses professeurs qui, eux, connaissaient cette femme
28:59 qui était leur collègue ?
29:01 Dans ce genre de situation, il n'y a pas grand-chose à dire, en réalité.
29:04 Alors on sentait Papin de Vieille un peu mal à l'aise d'un point de vue de la communication
29:07 parce qu'il a répété plusieurs fois la même chose.
29:09 Donc on sentait bien qu'il était hésitant, qu'il ne savait pas trop quoi dire.
29:12 L'erreur de communication, à mon avis, qui a été faite dans un premier temps,
29:17 c'est ce tweet où il parle d'un décès, d'un simple décès,
29:21 et pas d'un assassinat, pas d'un meurtre abominable.
29:24 Il évoque un décès comme si elle était décédée par ailleurs de cause naturelle.
29:27 Donc je crois que l'utilisation de ce terme dans un premier temps
29:31 n'était pas une bonne utilisation et qu'il aurait dû nommer les choses plus directement.
29:35 Il y a du mal à nommer les choses, parfois, Papin de Vieille.
29:38 Restez bien là avec nous, on va parler des suites de l'affaire Pierre-Alain Pellemann,
29:41 mais d'abord, le rappel des titres, Mathieu Deveze.
29:46 Le litre d'essence et de diesel sera plafonné à 1,99 euro jusqu'à la fin de l'année.
29:51 C'est Patrick Pouyanné, le PDG de Total Energy, qui l'annonce ce soir,
29:54 après avoir été mis sous pression hier par Emmanuel Macron.
29:57 Ce plafonnement entrera en vigueur à partir du 1er mars dans les 3400 stations services du groupe.
30:03 La carte vitale sera bientôt disponible sur votre téléphone portable.
30:07 La Commission nationale de l'informatique et des libertés approuve la future version dématérialisée.
30:12 Elle sera proposée à l'ensemble des assurés d'ici au 31 décembre 2025.
30:17 Cette application sera facultative et les usagers pourront toujours avoir recours à la carte à puce
30:22 ou bien à la feuille de soin pour obtenir leur remboursement.
30:25 Enfin, la France va relocaliser la production de poudre pour les obus d'artillerie.
30:30 Ce sera à Bergerac, en Dordogne, précise ce soir le ministre des armées Sébastien Lecornu.
30:35 La poudre pour obus est aujourd'hui produite en Suède, mais avec la guerre en Ukraine,
30:39 il faut produire davantage et plus vite, notamment pour les très demandés canons César.
30:44 Les suites de l'affaire Palma, ce soir en exclusivité un témoignage sur CNews, celui du cousin de la victime.
30:51 La victime s'appelle Luxelle, toujours hospitalisée, gravement touchée.
30:54 Son cousin a indiqué ce soir à Jeanne Canca qu'il ne marcherait peut-être plus jamais s'il s'en sort.
31:00 Son enfant, il est toujours dans le choc.
31:05 Moi, je suis partie voir direct. Il a opéré sur le cerveau, un côté ici, un côté de l'autre côté.
31:12 Le méchoir, il a été coupé comme ça.
31:15 Quand je regardais, il a mis un truc sur le coude pour ne pas bouger trop.
31:19 Je sais qu'il est mal. Et quand je l'ai vu, il est toujours dans le choc.
31:22 Il arrive à manger ?
31:24 Il arrive à manger, pas trop, comme un petit soupe qu'on met dans sa bouche.
31:28 C'est pas comme avant. C'est pas comme il veut.
31:32 Il arrive à parler ?
31:34 Non, il n'arrive pas à parler. J'ai parlé plusieurs fois, il n'arrive pas à parler.
31:37 Je ne suis pas avec lui.
31:39 Ils vous disent qu'il pourra reparler normalement, manger normalement ?
31:43 Il n'a rien dit pour l'instant. Il a dit qu'on ne pouvait pas lui donner de renseignements pour l'instant.
31:51 Ce que vous attendez de la justice vendredi, c'est quoi ?
31:54 La justice vendredi, je souhaite qu'il soit mis en prison. Pas laissé avec un bracelet.
32:01 Pourquoi vendredi ? Je vous rappelle le parquet de Melun qui avait requis son placement en détention provisoire a fait appel.
32:06 Et que cet appel sera examiné vendredi devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris.
32:11 Je vous rappelle également que trois enquêtes sont ouvertes contre Pierre Palmade.
32:16 Celles qui concernent l'accident de voiture, celles qui concernent la consommation de stupéfiants.
32:20 Et puis il y a les soupçons de pédopornographie où il y a beaucoup de questions.
32:24 Ce sont des gens qui sont venus témoigner en disant que Pierre Palmade s'était vanté.
32:29 Et surtout il avait été filmé en train de consulter ce genre de vidéos.
32:33 Un avocat était interrogé là-dessus ce matin chez Jean-Marc Morandini.
32:37 On nous explique que Pierre Palmade aurait été filmé en train de visionner des vidéos.
32:44 On se dit pourquoi est-ce qu'on filme Pierre Palmade en train de visionner des vidéos ?
32:48 Voilà c'est juste ça. C'est un peu étrange comme élément.
32:53 Ah non mais c'est pour ça que vous avez posé une très bonne question.
32:55 C'est pareil, c'est particulier de filmer quelqu'un qui lui-même visionne une vidéo.
32:59 Sauf si c'est pour le planter derrière et savoir qu'en fait on va utiliser plus tard ces images pour régler un compte avec lui.
33:07 Exactement.
33:08 Qui n'excusent en rien le visionnage bien sûr.
33:11 En revanche j'aimerais juste revenir sur un point qui a été dit qui à mon avis peut fausser la réalité aussi au niveau des téléspectateurs sur l'assignation aujourd'hui dont Pierre Palmade est soumis.
33:23 Il faut savoir que l'assignation à résidence c'est un substitut à la détention provisoire et ça a été inculqué dans le code de procédure pénale pour justement éviter la détention et être un palliatif à la détention provisoire.
33:36 Mais l'assignation à résidence c'est une privation de liberté.
33:39 Pierre Palmade n'est pas libre aujourd'hui à l'hôpital. Il est assigné à résidence, il est sous bracelet électronique.
33:44 D'ailleurs la période pendant laquelle il va être assigné à résidence sera déduite de la peine qui sera prononcée plus tard.
33:49 Donc on est vraiment sur une peine de privation de liberté.
33:51 Et la détention provisoire je vous le rappelle vraiment ça doit être l'unique moyen de parvenir à l'un des objectifs qui est fixé dans le code de procédure pénale.
34:00 Notamment pas de pression sur les témoins, ne pas effacer des indices, des preuves etc.
34:07 Donc c'est l'étape ultime pour que l'instruction et que l'enquête puissent se poursuivre.
34:13 L'enquête va se poursuivre. Est-ce qu'il y a un traitement de faveur pour Pierre Palmade ?
34:20 C'est difficile à dire mais néanmoins les magistrats de fait sont sans doute soumis à la même pression médiatique.
34:26 Les magistrats regardent la télé, lisent les journaux, sentent bien qu'il y a une attention énorme concernant cette affaire.
34:34 Alors là on est... là ça n'est pas simplement un conducteur qui était sous l'emprise de cocaïne.
34:40 C'est une personne qui consommait manifestement de la cocaïne très très très régulièrement si ce n'est quotidiennement.
34:47 Alors est-ce pour cette raison, parce qu'il est véritablement addict, qu'ils ont choisi de le mettre dans un hôpital et ne pas immédiatement en prison ?
34:54 Peut-être, mais effectivement le parquet a fait appel. Il n'est pas impossible qu'il s'aille en prison vendredi.
35:00 Et puis il y a tout ce qui est... parce que ça c'est l'enquête qui concerne l'accident, il y a la drogue, la prostitution de drogue...
35:06 Absolument, il y a deux choses.
35:07 Et il y a les soupçons de pédopornographie qui sont évidemment aggravants, qui sont assez incompréhensibles pour beaucoup d'entre nous.
35:15 À propos de pédophilie sur mineurs, il y avait un témoignage incroyable aujourd'hui sur l'antenne de CNews ce matin.
35:20 Celui d'un journaliste et d'un grand reporter qui s'appelle Claude Ardide, qui vient d'écrire un livre "Les enfants du purgatoire"
35:26 où il raconte son expérience passée avec les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs de Marseille.
35:31 Premier extrait que je voulais vous faire entendre, qui concerne précisément la pédopornographie et la manière dont on enquête.
35:40 J'ai assisté pendant mon immersion, il y a un gars qui avait un téléphone portable, qui regardait son téléphone portable dans sa voiture.
35:46 Il est arrêté par les flics, contre le routier.
35:49 Les flics saisissent le portable, ils regardent le portable, ils commencent à fouiller dedans pour savoir pourquoi le mec au volant regardait son portable.
35:56 Et il y avait des images à caractère pédopornographique, mais insoutenables.
36:01 J'ai fait une bêtise énorme derrière le dos d'un flic, j'ai voulu le regarder, c'était atroce.
36:06 Oui, je suis d'accord. Parce que vous n'oublierez plus jamais ces images ?
36:08 Jamais, parce que ce sont des gamins de 5 ans, et ce ne sont pas des films qui sont tournés au fin fond de la planète.
36:13 C'est ça que ma question.
36:14 C'est ici. C'est tourné en France.
36:16 Votre témoignage est sidérant. Le livre que vous avez écrit est absolument sidérant de ce point de vue-là.
36:23 Pardon, deux secondes. C'est que quand le flic et Valéry, qui est le chef du groupe 4, découvrent ces images, d'abord, tombe à l'inverse.
36:32 Moi, j'en regarde, j'ai un mouvement de recul, parce que c'est épouvantable.
36:35 Vous voyez des gamins de 5 ans qui font des scènes que je ne raconterai pas, mais qui sont monstrueuses.
36:40 Valéry du groupe 4 et Manon, qui est le flic qui les accompagne,
36:44 dit au gars qui a 27 ans, qui est un employé communal, un gars qui est marié depuis 4 ans,
36:51 ensuite on va citer le témoignage de son épouse,
36:54 ils découvrent, ils disent à ce gars, qui est apparemment un gars tout à fait normal,
36:59 ils disent "Monsieur, attention, on va faire une perquisition chez vous.
37:02 Est-ce que vous avez des ordinateurs ? Est-ce que vous avez des tablettes ?
37:05 Est-ce qu'on ne va pas découvrir des images à caractère pédopornographique ?"
37:08 Le mec jure les grands dieux qu'il n'a rien chez lui, et que si il y a un ordinateur, c'est celui de son épouse.
37:14 Ce n'est pas vrai. Entre le moment où le gars est arrêté, et le moment où les experts déboulent en disant
37:19 "Voilà, on vous fait un rapport très détaillé sur ce qui a été vu dans cet ordinateur, faut des..."
37:25 - Mais c'est des experts prisés et ça coûte cher. - Et ça coûte cher.
37:28 Et le gars en question, vous ne pouvez rien prouver, parce que finalement il n'a agressé personne,
37:34 il n'a pas fait d'accident comme dans l'histoire de Palmad, il est libéré.
37:37 Alors on le retrouvera un mois ou un mois et demi après, mais pendant ce temps-là, il est dehors.
37:42 Selon une enquête européenne, plus de 60% des contenus illicites sont hébergés par des serveurs basés en Europe,
37:47 et en 2021 il y a eu 85 millions de photos et vidéos signées, photos pédopornographiques.
37:55 Deuxième extrait, quand ce journaliste parle de la prostitution des mineurs, des jeunes filles de 16-17 ans,
38:01 parfois plus jeunes, qui arrivent à Marseille en se disant que ce sera la fête, la vie facile,
38:06 bref, ce qu'elles ont vu à la télé.
38:10 À cause de la télé-réalité, de ce qu'elles voient dans les images télé-réalité qui passent tous les soirs à 19h-20h sur d'autres chaînes,
38:17 toutes les gamines croient qu'elles arrivent dans le paradis de la fête, de l'alcool, de la musique, du soleil, de la plage.
38:24 À la gare Saint-Charles de Marseille, que tout le monde connaît, vous avez des groupes de prédateurs qui sont des mineurs de 14-15-16 ans,
38:30 qui attendent ces gamines, qui les amadouent au départ en leur offrant à manger, hébergement,
38:36 à la plage, dans les calanques, on va se baigner, etc.
38:39 Puis après, elles tombent dans des réseaux de proxénétisme.
38:44 - On a une idée du nombre de jeunes femmes ?
38:47 - Oui.
38:48 - C'est-à-dire qu'en ce moment même, à Marseille, vous évaluez à combien de jeunes femmes, entre 13 et 16 ans, qui sont prostituées ?
38:56 - Alors, ce que je peux vous dire en termes de dossiers de proxénétisme,
39:00 au pôle proxénétisme de la Brigade des mineurs, il y a environ entre 200 et 250 dossiers.
39:05 C'est-à-dire des dossiers de jeunes filles qui sont victimes de proxénètes, dont la plupart sont des mineurs aussi,
39:13 c'est-à-dire des gamins de 16-17 ans qui sont proxénètes,
39:16 alors qui travaillent souvent au cœur d'entreprises familiales,
39:20 c'est-à-dire qu'il y a toujours un père, un grand-père, un oncle,
39:23 qui veillent à ce que la structure, l'entreprise de proxénétisme fonctionne,
39:28 et ces gamins sont chargés soit de recruter les gamines à la gare Saint-Charles,
39:33 de les amadouer, et ensuite de les mettre...
39:35 Alors c'est toujours la prostitution, soit dans des locations provisoires,
39:39 soit dans des hôtels un peu militeux de la périphérie de Marseille.
39:42 - Voilà, ce livre s'appelle "Les enfants du purgatoire", c'est un témoignage terrible,
39:45 document aux éditions de l'Observatoire.
39:48 On se quitte un moment, dans un instant la suite du meilleur de l'info.
39:51 Y a-t-il une arnaque aux places pour les Jeux Olympiques ?
39:54 On attendait les places à 24 euros.
39:56 On vous expliquera la grosse déception des fans autour de ces places pour lesquelles on est tirés au sable.
40:01 A tout de suite.
40:02 - Là, y a pas de place à 24 euros, c'est minimum pour l'athlète 90 ou 100 euros
40:07 pour des épreuves où y a pas de finale.
40:09 Alors je comprends la frustration des gens.
40:11 - C'est pas sérieux franchement de proposer des JO.
40:14 - C'est pas sérieux, c'est d'avoir fait les JO en France, à peu près.
40:16 - Oui, alors ça je suis d'accord avec vous.
40:17 - Bernard-Henri Lévy était l'invité ce matin de CNews pour parler du reportage
40:21 qu'il a réalisé ces derniers mois en Ukraine.
40:23 Un grand reportage sous la forme d'un film qui est sorti aujourd'hui au cinéma.
40:31 - C'est le 3000e missile tiré sur l'Ukraine depuis le 24 février.
40:38 - Je m'ai frappée en regardant ce film qui est très fort.
40:40 Et vraiment je parle au nom de tous ceux qui l'ont vu.
40:44 C'est la détermination de chacun des Ukrainiens que vous avez rencontrés.
40:48 - C'est ça que j'ai voulu montrer.
40:50 Et c'est pour ça que j'y ai passé ce temps.
40:52 Et c'est pour ça que je me suis donné le mal.
40:54 Depuis un an, j'ai tout arrêté.
40:56 J'avais un livre en cours, j'ai quelques activités.
41:00 J'ai tout arrêté pour sillonner cette Ukraine en guerre et ses lignes de front
41:05 du nord au sud et d'un bout à l'autre du Donbass.
41:09 Je voulais montrer ça.
41:10 Un peuple citoyen et une leçon de courage.
41:16 Une leçon de courage que donne au monde entier ce peuple.
41:20 Pas seulement le président Zelensky.
41:22 Le président Zelensky, ce qui est arrivé est incroyable.
41:25 C'était Kolysh et c'est devenu Churchill.
41:29 En passant par Reagan.
41:31 C'est une métamorphose comme on en a peu vu dans l'histoire universelle.
41:35 Mais c'est tous des Zelensky.
41:37 Chacun de ces hommes, chacune de ces femmes, dans les tranchées,
41:41 ces mères de famille, ces vieux messieurs qui prennent les armes,
41:46 ces jeunes gens qui n'ont jamais eu un fusil entre leurs mains
41:49 et qui se révèlent de vaillants combattants.
41:52 Ce sont des héros.
41:55 La thèse du film, c'est que Coutine ne s'arrêtera pas.
42:00 Et qu'il faut l'arrêter.
42:02 Et donc l'arrêter par tous les moyens.
42:04 Et une fois qu'on dit cette phrase, arrêter par tous les moyens,
42:07 ça veut dire est-ce que la France doit entrer en guerre contre la Russie ?
42:11 Je la fais courte.
42:13 Mais c'est ça, au fond, la thèse.
42:16 Et effectivement, chacun réfléchit en conscience à la question que je pose.
42:21 C'est la seule question qui vaille.
42:23 Enfin, on joue un peu sur les mots, parce que je sais qu'au regard du droit international,
42:26 nous ne sommes pas qu'obéligérants.
42:28 Mais dans les faits, nous le sommes déjà.
42:30 C'est une question de degré.
42:32 "Nos soldats, gloire à eux, gloire à eux, gloire à eux !"
42:37 Je voulais qu'on dise un mot des Jeux Olympiques 2024.
42:40 Déjà une grosse polémique sur le prix des billets.
42:43 On nous a dit qu'il y aurait des tas de billets à 24 euros.
42:45 Vous apercevez que pour les bonnes compétitions,
42:47 on a des billets plutôt à 200 ou 300 euros, et même pas pour les finales.
42:51 La mammette était déjà en train de bouillir de colère ce matin.
42:55 Et c'est vrai que la billetterie, j'ai découvert ça hier,
43:00 les gens ne sont pas contents.
43:02 Il y a 3 millions de billets qui ont été vendus.
43:04 Il y en a un million simplement à 24 euros.
43:06 Et c'est une blinde, pour reprendre une de vos expressions tout à l'heure.
43:08 C'est une blinde.
43:09 On avait été très clair, on avait annoncé dès le départ
43:11 qu'on aurait des prix d'entrée à 24 euros avec un million de billets à 24 euros.
43:14 50% de nos billets à 50 euros ou moins.
43:16 Et seulement 10% des billets à plus de 200 euros.
43:19 Forcément, ceux qui arrivent après les premiers sont moins bien servis.
43:22 À partir du moment où vous faites un tirage au sort,
43:25 les gens ont l'impression, lorsqu'ils sont tirés au sort,
43:28 ils ont l'impression de gagner le loto.
43:30 Donc ils se disent, tiens, j'ai été tiré au sort, c'est formidable,
43:32 je vais pouvoir aller aux Jeux olympiques pour 24 euros.
43:34 Et je vais emmener mes enfants et on va y aller tous en famille.
43:37 Le problème, c'est que le tirage au sort ne vous permet pas forcément
43:40 d'avoir ces places à 24 euros.
43:42 Si vous pensez Jeux olympiques, vous pensez athlétisme,
43:44 vous pensez natation, vous pensez gymnastique,
43:46 et là, il n'y a pas de place à 24 euros.
43:49 C'est minimum pour l'athlète 90 ou 100 euros pour des épreuves
43:52 où il n'y a pas de finale.
43:54 Alors je comprends la frustration des gens qui se disent,
43:56 je voulais y aller avec mes gosses, on était quatre,
43:59 et finalement, on ne va pas pouvoir y aller.
44:01 Les Jeux, c'est une fois tous les 100 ans,
44:03 ça va être des athlètes extraordinaires, des sites emblématiques.
44:05 Ça a de la valeur par rapport à un concert,
44:07 par rapport à un parc d'attractions.
44:09 Ça ne vaut pas moins que d'autres grands événements culturels.
44:12 Ce n'est pas sérieux, franchement, de proposer des gymnastes
44:15 de proposer des gymnastes.
44:17 Ce n'est pas sérieux, c'est d'avoir fait les gymnastes en France.
44:19 Oui, alors ça, je suis d'accord avec vous.
44:21 Ça, c'est les gymnastes à Paris.
44:23 Je suis d'accord avec vous.
44:25 La folie, c'est d'avoir fait les gymnastes à Paris.
44:27 Personne n'en voulait de ces gymnastes.
44:29 Moi, je fais partie de ceux qui sont contents
44:31 que les Jeux Olympiques aient lieu à Paris.
44:34 Il n'y a pas que des gens un peu grognons par rapport à ça.
44:37 Il y a des gens qui sont extrêmement enthousiastes,
44:39 passionnés, et j'en fais partie.
44:41 Je ne vais pas faire mon vieux grognon.
44:43 C'est formidable, les gens vont courir vite,
44:45 ils vont sauter haut, ça va être bien.
44:47 Je veux dire, on est...
44:49 Nous, on n'est pas grognons, vous n'êtes pas grognons.
44:53 C'est bien, les JO à Paris ?
44:55 On verra, c'est bien.
44:57 Il y a du boulot, il y a du travail.
44:59 On va y arriver. Vous allez voir, on va y arriver.
45:01 Dernier élément, vraiment, c'est une petite croquette,
45:03 une petite douceur colorée pour terminer,
45:05 parce que la journée a été difficile, compliquée.
45:07 Surprise, je ne vous en dis pas plus,
45:09 mais c'était ce matin dans l'heure des pros.
45:12 Les femmes ont quand même été éduquées à plaire,
45:16 et on ne va pas du tout.
45:18 Là, on est dans une boîte de nuit, ça c'est nouveau,
45:20 si vous voulez.
45:22 Là, on va pouvoir mettre de la musique,
45:24 parce que là, on vient de...
45:26 Là, il est 10h, il est 10h20.
45:28 Alors, je ne sais pas si ça se voit à l'antenne.
45:30 Alors, est-ce que, Marine,
45:32 est-ce que vous pouvez nous mettre un peu d'ambiance ?
45:34 Du disco.
45:36 Parce que Dominique Jamais a envie de danser quelque chose.
45:38 Bien sûr.
45:40 J'ai l'impression que je suis un peu vert, là, Marine.
45:42 Oui, c'est un peu pénible.
45:44 Alors, on ne peut pas...
45:46 Je vais vous dire, on dit toujours tout dans cette émission.
45:48 Il faut nous mettre dans le noir pendant quelques secondes.
45:50 Donc, on va faire une expérience unique à la télévision française.
45:53 Ah, ce n'est pas tout de suite ?
45:55 Et on va faire tourner la table.
45:57 Vous savez, c'est comme dans Fantomas.
45:59 Si vous voulez qu'on fait tourner la table.
46:01 Avec Françoise Christophe.
46:03 Vous vous souvenez ?
46:05 C'est Françoise Christophe.
46:07 Chacun a des références ce qu'il veut.
46:10 Et on fait tourner la table avec le commissaire Juve.
46:14 Juventus Nantes qui est demain, d'ailleurs, je le rappelle.
46:16 Bien évidemment.
46:18 Et vous me dites qu'on se plonge dans le noir.
46:20 Bon, nous avons retrouvé, évidemment,
46:22 l'éclairage, a priori, normal.
46:25 Et on ne sait pas pourquoi.
46:27 Et on ne sait pas ce qui s'est passé.
46:28 Pourquoi on n'a pas ça, nous ?
46:30 Mais bénissons que ça n'arrive jamais.
46:32 Merci beaucoup.
46:34 Yohann Esaïe, c'est la fin de cette émission.
46:36 Ici, parce que vous êtes dans un instant.
46:38 Avec Julien Pasquet pour Soir Info.
46:40 Je remercie Valérie Acnan.
46:41 Je remercie Adrien Fontot, comme tous les soirs.
46:43 Et Christophe Garnier qui m'ont aidé à préparer cette émission.
46:46 Le meilleur de l'info revient demain soir.
46:47 Bye bye, 21h.
46:50 Tout de suite, Soir Info, avec Julien Pasquet.
46:54 SK.
46:54 [Musique]

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