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Jeux vidéoTranscription
00:00 Le studio Manfish a pris son temps pour Atomic Heart.
00:04 En développement depuis 2017, il s'est rapidement fait attendre avec des premiers
00:08 trailers qui étaient plutôt alléchants.
00:10 Six ans plus tard, voici qu'il est disponible sur PC et console.
00:13 Prenez Bioshock et mettez-y un contexte du RSS alternatif, et c'est comme ça que certains
00:18 le décrivent.
00:19 Mais est-ce qu'il arrive vraiment à nous apporter une aventure aussi originale que
00:21 maîtrisée ? C'est ce qu'on va voir ensemble !
00:24 Atomic Heart nous propulse dans une URSS alternative.
00:28 On est placé dans la peau du Major P3, qui va visiter le site 3826 à travers une assez
00:33 longue introduction.
00:34 Mais notre héros va vite déchanter lorsque des robots vont subitement se retourner contre
00:38 leur créateur et vont faire une véritable boucherie.
00:40 Puis après une lourde chute, vous vous réveillez, et vous allez devoir chercher la raison de
00:44 ce soulèvement sur le fameux site, qui n'est désormais absolument plus sécurisé.
00:48 Il s'agit ici d'une façon assez simpliste pour vous résumer l'histoire sans spoilers.
00:52 Mais bien sûr, vous vous en doutez, la narration va prendre en épaisseur tout au long de la
00:56 progression, mais il faut avouer que le début et certains passages sont un peu poussifs
01:00 et parfois un peu longs pour rien.
01:02 Une chose qui est bien regrettable, parce que dans l'ensemble l'histoire est plutôt
01:05 sympathique avec quelques rebondissements.
01:07 On a un lore conséquent et surtout des personnages hautes en couleurs qui proposent une psychologie
01:11 assez bien travaillée.
01:12 D'ailleurs le duo Major P3 et Charles, qui est son IA, ont une alchimie qui est vraiment
01:16 réussie.
01:17 C'est parfois un peu trop bavard, et c'est vrai qu'on ressent une certaine faiblesse
01:21 dans l'écriture.
01:22 Le Major est parfois agaçant et souvent vulgaire, et on a une machine Nora qui est un peu trop
01:26 orientée en dessous de la ceinture.
01:28 Oui, voilà.
01:29 Bon deux minutes c'est marrant, mais à chaque fois… je suis pas là pour un téléphone
01:40 rose non plus.
01:41 Enfin, à part ça, le reste fonctionne plutôt bien.
01:44 Que ce soit sur les méchants de l'histoire ou les autres personnages secondaires, c'est
01:47 une réussite.
01:48 La fin du jeu est elle aussi surprenante, avec une certaine ouverture qui c'est vrai
01:52 nous laisse un peu trop sur notre faim.
01:54 On en redemande.
01:55 Mais là où le jeu excelle sans aucun problème, c'est dans sa direction artistique.
01:58 Le moindre panorama a de quoi nous scotcher devant notre écran.
02:01 Le soin apporté aux architectures est fascinant.
02:04 On ressent aussi une certaine vibe Bioshock et parfois Fallout qui ont de quoi nous donner
02:08 quelques frissons de plaisir.
02:09 Et la mise en scène est parfois très très bonne.
02:12 Bon c'est vrai, y'a de quoi rester un peu indifférent sur certaines cinématiques
02:15 qui auraient mérité un meilleur traitement.
02:17 C'est pas top top.
02:18 Pour le gameplay, maintenant j'ai évoqué Bioshock et ce n'est pas pour rien.
02:22 On a quelques similarités et on rajoute pas mal de subtilités.
02:25 Le Major pourra utiliser des armes à distance, des armes blanches ou son gant.
02:29 On peut tirer et en simultané utiliser le gant pour électrifier ou geler les ennemis,
02:34 utiliser la télékinésie ou encore se protéger.
02:36 Y'a une vraie créativité au niveau des affrontements.
02:38 Et plus on avance et plus on voit que c'est diversifié, que ce soit pour les possibilités
02:42 ou le bestiaire.
02:43 En plus, on nous force un petit peu à utiliser les points faibles élémentaires des ennemis
02:47 pour pouvoir les éliminer facilement.
02:48 Les combats sont relativement intenses et un peu plus tactiques au fil du jeu.
02:52 En plus, on a un dash à la Doom.
02:53 C'est bien utile, mais surtout ça apporte un peu plus de dynamisme.
02:56 On a aussi un scan qui nous permet de savoir à quoi les ennemis sont sensibles ou non.
03:00 Et à première vue, tout est pratiquement réussi de ce côté là.
03:04 Malheureusement, une fois la manette en main, le feeling n'est pas toujours au top.
03:07 On va vite remarquer que certaines des armes vont manquer un peu de pêche.
03:10 Ça souffre même parfois un peu de lourdeur.
03:12 La lisibilité en combat n'est pas optimale et c'est souvent imprécis, parfois brouillon.
03:16 Quand on est dans un endroit fermé, ça arrive souvent qu'on se retrouve bloqué contre un mur.
03:20 Dans les endroits plus ouverts, ça va, mais on voit quelques faiblesses sur le level design au niveau des niveaux fermés.
03:25 Et c'est pareil côté infiltration.
03:27 On peut se mettre derrière certaines créatures robotiques pour pouvoir les pirater.
03:30 L'idée est sympa, mais c'est mal exécuté.
03:32 Parce qu'on a l'IA qui vous repère facilement et les déplacements sont trop lents.
03:36 C'est pas assez satisfaisant.
03:38 Pour les boss, par contre, c'est beaucoup mieux.
03:40 Les combats sont rudes et il faut redoubler d'imagination pour faire un maximum de dégâts.
03:44 Pour les boss, y'a pas grand chose à redire.
03:46 Les puzzles, eux aussi, sont une grande réussite.
03:49 On a des mini-jeux qui sont proposés pour déverrouiller quelques gros cadenas,
03:52 et il faudra utiliser notre cerveau pour pouvoir avancer.
03:55 C'est varié, les énigmes sont au service du level design, et ça passe très bien dans la progression.
03:59 On doit utiliser le pouvoir électrique sur certains casse-tête, et la construction est bien pensée et bien agencée.
04:04 Bref, on peut pester sur quelques imprécisions sur les phases de plateforme, mais sinon ça va.
04:09 Justement, côté construction, on est sur un monde semi-ouvert.
04:12 Et non, ce n'est pas un open world grand format, malgré tout ce qui a été dit avant la sortie.
04:17 On s'attendait à devoir suivre un scénario pour avancer, oui,
04:20 mais c'est finalement beaucoup plus linéaire que ce qu'on aurait pu croire.
04:23 Ceci dit, on pourra tout de même se balader un petit peu librement dans ce fameux site 3826.
04:27 On peut le faire en voiture, à pied, on peut casser du robot, visiter des bâtiments abandonnés,
04:32 et récupérer des ressources.
04:34 Ces ressources sont alors à utiliser à la machine Nora.
04:36 Oui, celle qui parle et qui est un petit peu lourdingue.
04:38 Vous pouvez y crafter des armes et des améliorations.
04:41 Enfin, à condition d'avoir trouvé les plans dans des coffres.
04:43 On a aussi des consommables, des munitions, etc.
04:46 Tout ça, c'est classique, mais ça fonctionne.
04:49 On est aussi limité dans le stockage de l'équipement.
04:51 Vous pouvez placer vos armes, munitions ou consommables dans un inventaire qui est réduit.
04:55 Faudra donc bien se préparer avant un boss.
04:58 On peut bien sûr en déposer un peu dans Nora.
05:00 C'est bien ficelé, mais c'est vrai que l'interface aurait pu être un peu plus claire.
05:04 Au début, on s'est souvent mêlé les pinceaux.
05:06 Et dans tout ça, on y retrouve aussi un arbre à compétences.
05:09 En suivant les ennemis ou en fouillant les environs,
05:11 on va récupérer des polymères qu'on peut utiliser pour améliorer les pouvoirs du gant
05:14 ou le personnage et sa jauge d'énergie.
05:16 Puis, dans les autres activités, en plus des choses à ramasser,
05:19 on a aussi les sites de test.
05:21 Ça va prendre la forme de donjon, si on peut dire ça comme ça.
05:24 Il faut d'abord trouver l'entrée.
05:26 Ensuite, on va devoir résoudre différents puzzles et battre des ennemis,
05:29 pour ensuite récupérer un coffre.
05:31 Le côté récompense est satisfaisant et ça permet de gonfler un peu la durée de vie.
05:34 En bien, parce que les énigmes sont pas mal et c'est plutôt chouette à faire.
05:38 D'ailleurs, comptez 18h pour finir l'histoire en traînant un peu la patte,
05:41 et une trentaine d'heures pour tout finir.
05:43 On a quelques catanaxes à faire qui ne sont absolument pas extraordinaires.
05:47 Et on a aussi un système d'alarme à deux niveaux
05:49 qui va faire venir des renforces si jamais vous vous faites repérer par les caméras.
05:52 Et j'avoue que ce n'est pas forcément convaincant comme système.
05:55 Ça n'ajoute pas beaucoup de pression et ça n'apporte pas de vrai plus-value.
05:58 Enfin, si ce n'est qu'on peut pirater les caméras pour avoir un aperçu des environs.
06:01 Et c'est tout.
06:03 Pour finir, on va faire un petit point sur l'aspect technique.
06:05 Et pour la partie graphique, y'a pas grand chose à redire.
06:08 C'est très très beau sur PlayStation 5.
06:10 Les textures sont réussies, les effets sont soignés.
06:12 Bref, pour un premier jeu,
06:14 je peux vous dire que le studio n'a vraiment pas à rougir face aux autres grosses productions.
06:18 L'optimisation sur nouvelle génération est aux petits oignons,
06:20 les arrières-plans sont souvent magnifiques,
06:22 et on est vite plongé dans son univers.
06:24 On peut par contre pinailler sur plusieurs manques de finition.
06:27 Nous, on a eu des bugs de son, des bugs de collision,
06:29 des textures qui étaient mal incrustées,
06:31 mais aussi quelques crashs.
06:33 Et c'est vrai, c'était avant le très gros patch Day One.
06:36 Mais je préfère quand même le préciser.
06:38 Et enfin, pour la partie sonore, c'est aussi une réussite.
06:40 En même temps, c'est pas étonnant,
06:42 on a mis Gordon à la baguette, celui qui a fait notamment les OST de Doom et Wolfenstein.
06:46 On a donc un mélange de musique métal et électro.
06:48 Et ça arrive à nous faire ressentir toute son atmosphère,
06:50 à la fois gloque, instable et malsaine.
06:53 Les doublages français sont... corrects, c'est ok.
06:56 Même si c'est vrai que la VO est bien plus convaincante.
06:58 Voilà, en conclusion, Atomic Heart aurait pu être un excellent jeu.
07:02 Enfin, si les développeurs avaient un tout petit peu plus d'expérience dans les pattes.
07:05 Parce qu'avec ses nombreuses qualités,
07:07 entre son univers, sa direction artistique,
07:09 ses graphismes, certaines mécaniques de gameplay et j'en passe,
07:12 et bien il a vraiment tout pour plaire.
07:13 Et surtout son univers.
07:15 Mais il se frotte à pas mal de petites erreurs et d'un potentiel qui n'est pas tout à fait développé.
07:19 Je pense notamment à son monde semi-ouvert qui a de bonnes idées,
07:21 mais qui est vraiment sous-exploité.
07:23 On a aussi quelques imprécisions dans les combats,
07:25 dans l'interface, dans les endroits clos,
07:27 et quelques petits bugs.
07:29 Il est aussi fort bavard, souvent pour ne pas dire grand chose,
07:31 et c'est parfois un petit peu limite, voire lourdingue.
07:33 Je pense à la machine Nora.
07:35 Mais bon, certes, il accumule les erreurs,
07:37 mais ça reste des petites erreurs.
07:39 Des choses qui pourraient donc être améliorées sur un second jeu.
07:42 On est donc face à une expérience sympathique à faire,
07:44 ne serait-ce que pour découvrir son URSS alternative,
07:46 qui est bourrée de références à de grands jeux.
07:49 Et en attendant un nouveau Bioshock, ça fait largement l'affaire.
07:52 Ça sort ce 21 février sur PC et les deux générations de consoles.
07:55 N'hésitez pas à me faire vos retours dans les commentaires,
07:57 me dire un petit peu ce que vous en pensez,
07:58 est-ce que vous l'avez pré-commandé, est-ce que vous l'avez commencé.
08:00 Bref, je compte sur vous pour réagir dans les commentaires.
08:02 Je vous dis à très bientôt pour d'autres contenus.
08:04 D'ici là, prenez soin de vous et ciao tout le monde !
08:06 [Musique]