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00:00 La France rouge, la pépite du jour.
00:04 Jean-Sébastien, vous avez 32 ans, vous êtes marseillais,
00:06 vous avez une formation d'ingénieur et vous avez travaillé dans le conseil
00:12 et notamment vous avez conseillé des industries pharmaceutiques.
00:14 À ce moment-là, vous avez eu une prise de conscience sur la gravité des déserts médicaux.
00:20 Qu'avez-vous constaté derrière vos lunettes de consultant ?
00:24 Ce qu'on voyait vraiment sur le terrain, c'est qu'il y avait beaucoup de médecins
00:27 mais ils étaient mal à la partie sur le terrain.
00:28 On avait des médecins qui étaient très concentrés dans les grandes agglomérations
00:31 et malheureusement dans les déserts médicaux ruraux, c'était là pour le chagrin.
00:34 On a décidé qu'il fallait vraiment faire une solution qui permettait de reconnecter des médecins
00:37 qui sont dans des zones un peu plus denses, pas forcément trop denses mais un petit peu plus denses
00:41 et les connecter avec des infirmiers.
00:43 Nous, le concept c'est de connecter les médecins avec des infirmiers en désert médical.
00:46 Donc vous, c'est médecin et infirmier, vous pensez qu'ils travaillent bien ensemble ?
00:51 Pour nous, il y a vraiment deux solutions.
00:53 C'est soit on fait des téléconsultations qui vont être en direct, un petit peu comme Dr. Olive ou d'autres
00:57 ou alors il y a des téléconsultations assistées avec des infirmiers ou des pharmaciens.
01:01 Nous, on a fait le parti pris de prendre les infirmiers qui sont très bien impartis en France.
01:05 Donc l'infirmier, solution pour lutter contre les déserts médicaux, vous allez nous raconter ce qu'est Elfi.
01:10 Vous aussi, vous avez une minute, on vous écoute.
01:13 Donc Elfi, c'est une société de téléconsultation qu'on a cofondée en 2017 avec mon associé Tariq Momenia,
01:19 un camarade de promotion et ingénieur.
01:21 On est parti du principe de se dire que la télémédecine, c'était une solution
01:24 qui pouvait être intéressante pour les déserts médicaux, mais pas la solution unique
01:27 et pas forcément dans une solution où il n'y a pas d'assistance aux côtés des personnes âgées notamment.
01:32 Donc on a mis en place des centres de téléconsultation,
01:34 donc c'est des salles dans des cabinets infirmiers.
01:36 Les infirmiers vont faire l'assistance des téléconsultations auprès des patients.
01:39 Donc c'est sur rendez-vous, le patient vient dans le cabinet infirmier et va pouvoir avoir une assistance.
01:44 Au fil du temps, on a un petit peu déployé le terrain sur la partie domicile aussi,
01:48 parce qu'on s'est rendu compte qu'il y a beaucoup de patients âgés à domicile
01:51 qui avaient des gros problèmes d'accéder aux centres de téléconsultation.
01:54 Et donc là, on a fait des mallettes de téléconsultation et des applications de téléconsultation
01:58 pour les infirmières et les infirmiers à domicile.
02:00 Donc l'idée, c'est de pouvoir faire en sorte d'avoir un maximum d'infirmiers dans les déserts médicaux,
02:04 mais aussi en territoire urbain, parce que des fois c'est compliqué pour les médecins de se déplacer
02:07 dans les territoires urbains pour aller voir des patients à domicile.
02:10 Et donc c'est vraiment le concept d'HELFI de faire la téléconsultation assistée par infirmiers
02:14 pour répondre finalement à l'inégalité de répartition des médecins en France.
02:17 - Merci pour votre pitch Jean-Sébastien Graff, vous êtes le cofondateur de HELFI.
02:22 Donc vous, vous avez choisi l'infirmier ou l'infirmière pour lutter contre ces déserts médicaux.
02:26 Pascal Rocher, vous êtes le patron du groupe RMC Santé, c'est une des options, ça aussi, envisagé ?
02:31 - Très clairement. Et d'ailleurs, dans un pays comme la Norvège, on connaît la complexité, la superficie, l'isolement.
02:38 C'est une solution qui depuis de nombreuses années est déployée en soutien d'un personnel médical, infirmier et/ou médecin.
02:45 C'est obligatoirement une voie de l'avenir. Il y a 660 000 infirmiers en France, 220 000 médecins, on l'évoquait.
02:51 Obligatoirement, c'est une solution dans le bon sens des termes.
02:54 - C'est un binôme. Si vous êtes ici aujourd'hui Jean-Sébastien Graff dans la France Bouche,
02:58 c'est parce que vous avez des besoins, c'est pour ça que vous êtes dans la pépite du jour.
03:02 Vous souhaitez clairement avancer sur cette téléconsultation assistée, notamment aussi à domicile.
03:09 On va demander à Nathalie Carré ce qu'elle en pense, on va surtout lui demander ses conseils. Bonjour Nathalie.
03:13 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
03:15 - Donc Jean-Sébastien souhaite développer la téléconsultation à domicile pour aller vers des patients,
03:19 qui, il nous le disait pendant le pitch, qui ne peuvent pas, qui sont en incapacité de se déplacer.
03:23 Qu'avez-vous comme suggestion à lui faire ?
03:27 - Alors on voit le sujet des déserts médicaux est pris à bras le corps par les entrepreneurs, et c'est plutôt une bonne chose.
03:32 Mais je pense aux pauvres élus de collectivité qui doivent étudier les solutions, faire des choix, faire parfois des marchés publics, le cas échéant,
03:39 en ne sachant pas si la solution qu'ils vont choisir va convenir à 100% de ses habitants.
03:44 Alors, et si vous faisiez une sorte de consortium pour aller voir les élus ensemble ?
03:48 Disons qu'il y a 5 offres vraiment au point aujourd'hui. Alors je n'ai pas compté, mais il y en a déjà une à côté de vous.
03:52 Même si elles répondent toutes au même besoin de se faire soigner,
03:55 elles proposent toutes des techniques différentes qui correspondent à des habitudes différentes,
03:59 à des besoins individuels différents, donc assez peu de risques de phagocytage entre les solutions finalement.
04:04 Donc vous proposez à la collectivité les X solutions en expliquant le profil des patients pour chacune des solutions
04:10 et comment éventuellement elles peuvent s'imbriquer pour répondre à l'ensemble des attentes de l'ensemble de la population.
04:15 Peut-être que le maire optera pour une, deux ou trois solutions, voire plus, mais au moins il aura un panorama complet.
04:20 Il n'aura pas à choisir entre satisfaire finalement la partie A de ses habitants,
04:25 ou la partie B. Vous lui ôtez une épine du pied et puis vous allez plus vite dans votre déploiement, quitte à partager la notoriété avec d'autres.
04:33 - On se la prouve. Je vous voyais réagir, Pascal Carré-Lacohen, vous faites partie aussi d'une solution,
04:40 faire quelque chose avec Elfie.
04:42 - Oui, ça c'est très volontier. Là justement je suis sur un gros projet de faire, comme le disait Mme Carré,
04:49 de faire une fédération de toutes les solutions innovantes qui se développent un petit peu chacun de son côté
04:56 pour pouvoir proposer un consortium, une association d'utilité publique ou quelque chose dans ce style.
05:02 Pour effectivement tout centraliser et avancer avec un outil permettant vraiment...
05:07 - Le même pour tous.
05:08 - Le même pour tous et qui fédère la téléconsultation, le remplacement présentiel, la livraison de médicaments à domicile,
05:15 la relation entre les hôpitaux de proximité et les médecins locaux, le renfort 112, justement les centres d'aide primaire.
05:28 Donc tout ça est d'arriver avec un outil d'utilité publique à proposer aux élus,
05:34 alors plus peut-être de la région parce que c'est eux qui auront plus les moyens financiers de déployer ça à l'échelon régional.
05:40 - C'est une solution là aussi.
05:42 - Mais là, voilà, il y a après de le nationaliser et de proposer ça et effectivement je suis en train de travailler sur ce chantier.
05:49 - On reviendra nous en parler. Nathalie, il faut aussi que des médecins acceptent de travailler avec Elfie,
05:55 l'entreprise de Jean-Sébastien et des infirmières qui pourraient prendre le temps de consultation plus poussé.
06:01 - Eh ben oui, parce que dans toutes les solutions pour combattre des arts médicaux, il faut des médecins et des infirmières.
06:06 Même si les médecins ne sont plus dans les villages et ne font plus de déplacement, ils doivent quand même avoir des dispos.
06:11 Et puis évidemment, vous pensez tous aux médecins et aux infirmières qui débutent leur activité et qui doivent se faire une patientelle.
06:17 Mais bon, comme vous êtes tous sur le même profil, ce n'est pas simple.
06:20 Alors inspirons-nous des VTC indépendants. Vous allez me dire quel lien.
06:23 Mais ils sont tous adhérents à plusieurs plateformes et ils naviguent de l'une à l'autre.
06:27 Alors si on reprend notre consortium, et je crois que c'est effectivement en cours,
06:31 vous pourriez avoir effectivement cette interface pour les professionnels de santé
06:34 qui pourra leur visualiser l'ensemble des demandes sur l'ensemble des solutions partenaires
06:37 et se positionner en fonction de leur disponibilité.
06:40 Là aussi, l'idée, c'est que ces professionnels de santé n'aient pas à choisir entre l'une ou l'autre des solutions,
06:44 mais travailler plusieurs pour rendre un meilleur service à leurs patients et s'adapter au mieux à leurs besoins.
06:49 - Je vois Pascal Rocher en train de prendre des notes.
06:51 - Oui, non, merci, parce que j'étais un peu surpris, j'avoue, au début sur les VTC indépendants.
06:57 - Non, mais vous voyez l'esprit. - Oui, je vois absolument l'esprit.
07:00 - C'est déjà l'esprit de Doc & Doc. Vous êtes médecin, vous avez envie de bosser,
07:04 vous vous connectez à la plateforme et vous allez travailler, si vous êtes dans le Loiret ou à Cannes.
07:08 - Non, mais tout ce qui va être justement la mise en relation à un moment donné par rapport à un besoin donné,
07:12 fera partie de la solution. Donc c'est très bien.
07:16 - Donc vous validez. Nathalie, il y a aussi une histoire de formation des infirmières,
07:20 parce que toutes les infirmières ou infirmiers, ils sont infirmiers,
07:24 mais après il y a des spécificités auprès de chacun.
07:28 - Et oui, alors là aussi, je vais sortir du métier. Inspirons-nous de la gastronomie, la cuisine.
07:34 - Après les VTC. - Non, mais après les VTC, la gastronomie.
07:38 À une époque, les apprentis cuisiniers s'apprenaient à faire leurs courts bouillons, leurs fonds de sauce.
07:41 Eh bien aujourd'hui, ils apprennent toujours, mais ils apprennent aussi à cuisiner avec des solutions industrielles,
07:45 plus simples à utiliser parce qu'il faut les préparer à la vraie vie.
07:48 Alors c'est pareil pour vous. Vos solutions vont intégrer les activités des futurs infirmiers et infirmières,
07:53 pour y travailler avec ces organismes de formation qui préparent les professionnels qui veulent se mettre à leur compte
07:58 pour intégrer un module sur l'utilisation de l'ensemble des solutions disponibles aujourd'hui
08:02 pour de la pratique avancée en lien avec de la téléconsultation médicale.
08:06 Si on veut combattre les déserts médicaux et permettre à tous les Français d'accéder à des soins de qualité sur l'ensemble du territoire,
08:11 il faut sûrement oeuvrer ensemble pour ce bien commun qu'est la santé.
08:15 Et vous savez ce qu'on dit, tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.
08:19 Alors, si Elfie était la passerelle entre la technologie qui simplifie le travail des professionnels de santé
08:24 et la santé des habitants où qu'ils habitent.
08:27 Merci Nathalie Carré, Jean-Sébastien Grau.
08:30 Par rapport à tout ce qui vient de se dire, on a déjà pas mal de médecins qui sont sur différentes plateformes.
08:36 On l'a pu remarquer, ils sont des fois sur Doctolib, ils sont sur CARE, des fois ils sont aussi à la retraite.
08:40 Donc ils vont pouvoir avoir un petit peu ces différents choix entre les différentes solutions de téléconsultation.
08:44 Et c'est vrai qu'avoir un outil, un consortium commun qui permettrait finalement de tout rassembler, c'est extrêmement intéressant.
08:49 C'est l'idée de la France Bouge aujourd'hui, ce consortium commun.
08:52 Merci Nathalie Carré.
08:54 Si vous aussi vous êtes une pépite, si vous avez envie de venir pitcher votre projet d'entreprise ici à Europorps,
08:59 autour de la table de la France Bouge, Nathalie, pouvez-vous nous rappeler l'adresse ?
09:02 Et oui, c'est e1-lafrancebouge@europorps.fr et promis juré Solène Godin, Charlotte Barré-Camp et moi.
09:09 On lit toutes les candidatures reçues.
09:10 Allez-vous rester tous les trois avec moi autour de la table de la France Bouge avec tout de suite cette question.
09:15 Tiens, vous faites quoi Pascal Rocher pour vos salariés ?