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Deux mois après le début de l'attaque russe en Ukraine, Oksana Volchko a dû venir en France pour des raisons de santé. Depuis, elle vit entre les deux pays. Cadre dans le secteur bancaire, elle ne se sent pas comme une réfugiée mais plus comme une résistante de l'extérieur. Elle témoigne.

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Transcription
00:00 Pour moi, les réfugiés, c'est les personnes qui ne vont pas rentrer chez eux.
00:05 Et je pense qu'il y a beaucoup d'Ukrainiens qui veulent rentrer chez eux.
00:09 Et moi aussi.
00:10 Je suis arrivée en France en avril 2022.
00:25 La guerre a déjà duré deux mois, presque deux mois.
00:28 C'était à cause de ma santé.
00:32 Et les médecins m'ont fortement recommandé de quitter l'Ukraine.
00:37 J'ai été invitée par mes amis, qui m'ont chaleureusement accueillie,
00:41 et qui m'ont aidée à revenir à moi-même.
00:44 Ma quotidien, depuis que je suis arrivée en France,
00:48 c'est le quotidien qui apparaît au quotidien des gens français.
00:54 J'ai juste surveillé les nouvelles et les alarmes en Ukraine.
01:01 Ça me bouge beaucoup, oui, mais je me suis déjà adaptée,
01:05 parce que je vis entre deux pays.
01:09 Oui, c'est difficile, mais je ne sais pas comment je peux dire.
01:15 Avant l'attaque russe, nous avons vécu la vie de millions de citoyens européens.
01:20 Travailler, élever les enfants, voyager en Ukraine et à l'étranger, rêver et faire des projets.
01:26 Je vis entre les deux pays, car tous mes intérêts sont concentrés en Ukraine.
01:31 C'est mon esprit et mon cœur qui sont là-bas,
01:34 avec mon peuple qui lutte courageusement sur les fronts civils et sur les fronts militaires.
01:40 Moi, j'appartiens au front financier et je tiens ma défense ici.
01:45 Les gens, ils savent que c'est difficile, mais je voudrais bien aussi parler de l'Ukraine,
01:50 car notre vie en Ukraine était aussi... notre vie était comme ici.
01:55 Nous n'avons pas beaucoup de difficultés en Ukraine,
01:58 parce que les gens pensent qu'en Ukraine, c'est peut-être la bureaucratie,
02:01 quelque chose comme ça, mais ce n'est pas comme ça, oui.
02:05 Kiev est une ville magnifique.
02:07 On a beaucoup de cafés, beaucoup d'espaces, beaucoup de terrasses.
02:11 Ça bouge beaucoup, il y a beaucoup de jeunes,
02:14 beaucoup d'étudiants, beaucoup d'étrangers.
02:17 On a tout pour vivre une belle vie.
02:22 Je suis très attachée à mon pays
02:25 et je trouve que c'est important pour moi de revenir à Kiev
02:31 et de trouver mon travail et mon appartement,
02:34 et mes amis là-bas et mes collègues,
02:37 et de vivre la vie normale, comme partout.
02:43 Mon espoir pour l'Ukraine est que l'Ukraine va gagner
02:46 et qu'on va devenir un membre très important pour l'Union européenne,
02:52 car nous protégeons notre territoire, notre démocratie et la vie...
02:59 ... libre.
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