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L'accident impliquant Pierre Palmade se poursuit. L'avocat du passager avant de la voiture de l'humoriste français prend la parole en exclusivité sur BFMTV. Pour l'avocat, son client "n'a pas compris ce qu'il se passait" et "n'a pas fui". Ce serait à cause du "déchaînement médiatique" que le passager ne se serait pas rendu aux forces de l'ordre.

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Transcription
00:00 Avec nous également ce soir, Olivier Ang, bonsoir, vous êtes l'avocat du deuxième
00:05 passager qui était avec Pierre Palmade lors de cette soirée de vendredi de l'accident.
00:11 C'est la première fois que vous parlez ce soir pour donner des informations concernant
00:15 votre client. C'est vrai qu'on sait très peu de choses. Alors on a quelques détails
00:21 maintenant sur le premier passager, le deuxième beaucoup moins. Il a donc 34 ans. Qu'est-ce
00:27 que vous pouvez nous dire ce soir sur son profil ? Bonsoir, le profil de mon client,
00:33 c'est un profil tout à fait normal, qui a un travail, qui n'a pas de difficultés
00:39 particulières et je n'ai pas grand chose de plus à dire. Quelle est la relation exacte
00:45 qu'il a avec Pierre Palmade ? C'est une relation amicale. Comment est-ce qu'il explique avoir
00:52 été dans cette voiture vendredi, les conditions de sa présence dans cette voiture ? L'instruction
00:59 est couverte par le secret, donc je ne vais pas dévoiler tout ce qui a pu être dit par
01:05 les uns et les autres. Il s'est trouvé dans cette voiture pour aller d'un point A à
01:08 un point B. Il n'était pas au volant. Il a été ensuite victime au sens où il était
01:17 dans un véhicule qui a été impliqué dans un accident de la circulation. Il a été
01:22 victime de cet accident. Il n'a pas grand chose à dire de plus. Après, il y a toute
01:29 la question d'un assistance à personne en danger.
01:31 J'allais vous en parler, c'est une des spécificités. Il a donc fui lors de l'accident, c'est bien
01:37 ça ? Pas du tout.
01:39 Racontez-nous ce qui s'est passé.
01:41 Encore une fois, il y a le secret de l'instruction. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'à
01:46 partir du moment où, prenons un exemple, vous-même vous êtes impliqué dans un accident
01:51 de la circulation. Vous sortez du véhicule et vous allez vous dire immédiatement, évidemment
01:56 malgré le choc, "ah, mais dites donc, il faut absolument que je porte assistance aux
02:00 personnes qui sont en danger". Vous vous approchez de ces personnes. Quelqu'un arrive et dit
02:05 "je suis médecin, je suis pompier mais je ne suis pas en service". Qu'est-ce que vous
02:09 faites ? Vous dites "ah ben attendez, je suis journaliste de BFM TV, je sers bien de
02:13 vous". Non, vous laissez les personnes qui sont là qui interviennent. Point.
02:17 Après, est-ce que vous êtes responsable de l'accident quand vous n'êtes pas au volant ?
02:21 Non, donc vous avez le droit de partir.
02:23 Je résume, je résume, votre client réfute avoir donc fui lors de cette soirée de vendredi.
02:28 C'est-à-dire que le mot "fuir" a une connotation. Donc non, il n'a pas fui et il n'a pas commis
02:36 l'infraction. D'ailleurs, je pense que la décision de Mme Lejeune d'instruction le
02:40 démontre suffisamment. Donc vous quittez un endroit où vous avez été victime d'un
02:46 accident de la circulation, est-ce qu'on a le droit de faire ça encore en France ? Oui
02:48 ou non ? Eh ben la réponse est oui.
02:50 Dominique Rizet avec nous également.
02:52 Bonsoir Maître. Quand vous dites "un médecin s'approche", c'est ce qu'il s'est passé ?
02:58 Un médecin s'est approché ?
03:00 Il y avait des personnes du corps médical qui se sont approchées, qui étaient tout
03:08 simplement des automobilistes et qui, étant médecins ou infirmières ou pompiers, se
03:14 sont présentés, ont décliné leur qualité. Et évidemment, tout le monde, mais pas que
03:20 mon client, tout le monde les a laissés intervenir. Je ne vois pas comment ni ce qu'aurait pu
03:27 faire mon client de plus.
03:28 Bien sûr, et c'est après seulement que ces personnes se sont approchées des victimes
03:33 qu'il est parti ?
03:34 Oui, et puis il a aussi été porter secours à Pierre Palmade dans le véhicule pour voir
03:40 comment il était.
03:41 Expliquez-nous ce qu'il a fait concrètement. Il s'est approché du véhicule pour voir
03:43 s'il allait bien. Qu'est-ce qu'il a fait précisément ?
03:46 C'est-à-dire que c'est un ami. Imaginez-vous dans cette situation, vous avez un ami qui
03:50 vient d'avoir un accident de circulation. Qu'est-ce que vous faites ? Vous allez voir
03:54 s'il va bien avant de sortir du véhicule, d'ailleurs il s'en était assuré. Et puis
03:58 après étant sorti, il est revenu voir comment allait Pierre Palmade.
04:01 Il n'est pas allé voir la voiture, notamment avec ce conducteur, cet enfant et cette femme
04:06 qui était à l'avant ?
04:07 Il a fait tout ce qu'il a pu dans la mesure de ses moyens. Vous savez, il y avait énormément
04:15 de monde quand même. On est sur une route qui est très fréquentée à cette heure-ci.
04:21 Les lieux étaient vraiment… et en plus après les secours sont arrivés en masse
04:26 et c'est normal. Donc, écoutez, vous êtes là-dedans, vous ne savez plus quoi faire.
04:31 Lui, il a la chance de ne pas avoir été blessé. Donc, qu'est-ce que vous faites ? Vous partez
04:40 tout simplement.
04:41 On ne comprenait pas, nous, on s'étonnait quand même du placement de votre témoin
04:46 sous ce statut de témoin assisté. C'est pour ces raisons-là. C'est parce qu'en
04:52 fait, il essaie de porter assistance, qu'il constate ensuite sur place qu'il y a des
04:57 personnels soignants et qu'ensuite il s'en va. C'est la raison pour laquelle on ne
05:01 met pas en examen pour… Pardon, je suis fatigué, ça fait un peu plus que je suis
05:07 en montagne.
05:08 Il n'est pas mis en examen, effectivement.
05:09 Il n'est pas mis en examen parce qu'il n'a pas porté assistante à personne en
05:13 danger. Je vais y arriver. C'est pour ça qu'en fait, il est juste témoin assisté
05:19 dans ce dossier.
05:20 Absolument. En fait, si vous voulez, il faut quand même se remettre dans le contexte.
05:24 Imaginons que vous sortiez du véhicule. Vous avez vu dans quel état étaient les véhicules.
05:29 Qu'est-ce que vous faites ? Vous attendez que les secours arrivent pour désincarcérer
05:34 les victimes ou vous mettez… Attendez, je vais chercher une scie à métaux. Évidemment
05:38 que non. Donc, ça c'est la première chose. Il n'est pas médecin non plus. Donc, il
05:44 ne pouvait pas intervenir auprès des victimes. Et ensuite, à partir du moment où il avait
05:50 entendu que déjà au moins trois personnes avaient appelé les secours, qu'est-ce que
05:55 vous faites ? Vous appelez les secours une quatrième fois pour dire "Oh là là, il
05:58 y a encore un acte de…". Évidemment que non. Donc, il a fait ce qu'il pouvait
06:02 faire en n'étant ni médecin ni quoi que ce soit de particulier qui aurait pu le conduire
06:09 à intervenir plus avant. Mais il ne pouvait rien faire de plus.
06:11 Maître, évidemment, il y a aujourd'hui un énorme flou sur le moment précis de
06:16 l'accident. Quel souvenir précis il a des circonstances de cette soirée dans cette
06:22 voiture lorsque l'accident s'est produit ?
06:24 Écoutez, aussi étrange que ça puisse paraître, il n'a pas compris ce qui s'est passé.
06:30 C'est-à-dire ? Il n'a pas compris. Il n'y a pas eu un
06:33 événement qui a entraîné quoi que ce soit. Ni que le véhicule dévie vers la gauche
06:39 ou quoi que ce soit d'autre. Il ne peut pas dire. Et comme l'autre passager dormait,
06:47 le seul qui peut dire vraiment ce qui s'est passé, c'est M. Palmade.
06:51 Alors, on a Pierre Palmade qui dit qu'il ne se souvient de rien. L'autre passager
06:56 qui dormait, le vôtre ne dormait pas. Qu'est-ce qu'il faisait ? Qu'est-ce qu'il voulait
07:00 dire à ce moment-là ?
07:01 En fait, il n'a pas compris. Il n'a pas vu ce qui s'est passé. Ça s'est passé
07:07 tellement vite qu'il n'a pas… En tout cas, il n'y a pas eu, je ne sais pas, par
07:12 exemple, ni une dispute, ni un appel. Par exemple, Pierre Palmade n'a pas répondu
07:16 au téléphone pour… Après, il aurait… Oui, je ne sais pas ce qui peut entraîner
07:21 qu'un conducteur n'ait plus l'attention sur la route. Mais il n'y a pas eu d'événement
07:25 comme ça qui puisse dire et laisser penser que l'accident a une cause particulière.
07:31 Maître, est-ce que votre client, comme Pierre Palmade, on l'a su après des tests qui ont
07:37 été pratiqués, avait consommé de la drogue et notamment de la cocaïne ?
07:41 Non.
07:42 Il réfute ça ?
07:44 Absolument.
07:45 Qu'est-ce qu'il fait selon vous alors que Pierre Palmade était positif à la cocaïne
07:50 et que votre client ne l'était pas ? Ça semble dire qu'il y a un comportement différent
07:55 dans les minutes qui ont précédé, qu'ils n'étaient pas forcément ensemble ?
07:58 Ils étaient ensemble, mais vous savez, on vous invite, quelqu'un boit du vin, vous
08:03 n'êtes pas obligé d'en boire non plus. Donc pour l'instant, ce qu'il m'a indiqué,
08:08 c'est que lui, il n'a pas consommé du tout.
08:11 Évidemment, on suit chronologiquement cette affaire, on va pratiquer ensuite beaucoup
08:16 de questions ensemble, on va se poser des questions. Mais maître, on veut quand même
08:19 vous poser cette question, pourquoi votre client ne s'est pas rendu immédiatement à
08:23 la police ? Lorsqu'il a vu ce qui se passait, qu'il a compris qu'il était dans une voiture
08:28 potentiellement où il s'est passé quelque chose, pourquoi ne s'est pas rendu à la police
08:33 votre client ?
08:34 Eh bien, je pense que le tapage médiatique lui a fait un peu peur.
08:38 C'est-à-dire ?
08:39 C'est-à-dire que quand vous vous levez le lendemain d'un accident, vous rentrez chez
08:43 vous et vous avez l'idée de faire une TV éventuellement, et que vous entendez ce déchaînement
08:49 médiatique, vous vous posez des questions, vous avez peur, et je crois que c'est tout
08:52 à fait normal. Vous ne savez pas même comment réagir. Parce que quand vous savez que vous
08:59 n'avez rien fait, mais que vous entendez qu'on vous parle de que vous avez pris la suite,
09:04 comme si vous étiez le dernier bandit, vous vous dites "mais qu'est-ce qui se passe ?"
09:09 Mais de quoi il avait peur, alors, s'il n'avait rien à se reprocher ?
09:11 Il avait peur que éventuellement la machine lui disait "100 balles", il avait peur de
09:17 plein de choses. Donc il était un peu sidéré, je pense, par la situation. Et puis après,
09:25 il est venu à mon cabinet, et après j'ai appelé les services en charge de l'enquête,
09:29 et je leur ai indiqué que nous allions le présenter au commissariat de Moulins.
09:33 Donc vous dites, il n'a pas fui, ça on l'a bien compris, il ne s'est pas rendu à la
09:38 police immédiatement par peur, et derrière, il vous contacte directement dans votre cabinet,
09:44 pour quelle raison est-ce qu'à ce moment-là il décide de vous contacter ?
09:46 Justement pour se rendre, entre guillemets, pour se rendre au commissariat de Moulins.
09:53 Vous avez déjà été son avocat dans d'autres dossiers, maître ?
09:57 C'est couvert par le secret professionnel.
10:00 Est-ce qu'il vous connaissait ? Est-ce qu'il vous a trouvé par hasard ou non ?
10:05 Disons que le métier de l'avocat, c'est beaucoup le bouche-à-oreille, comme vous
10:10 le savez. Donc voilà, il a eu mon nom, je ne sais pas exactement comment, et on lui
10:16 a conseillé de venir me voir, et je l'ai accueilli bien volontiers.
10:19 Dans quel état d'esprit il se trouve aujourd'hui, avec ce statut de témoin assisté ? Vous
10:25 lui avez parlé il y a maintenant quelques minutes, quelques heures ?
10:29 Oui, bien sûr, j'étais avec lui encore il y a une heure, on était ensemble.
10:35 Écoutez, d'abord, il est très choqué par les conséquences de cet accident, bien qu'il
10:42 ne soit pas au volant.
10:43 Il a vu les victimes sur place, puisqu'il n'a pas quitté les lieux de manière précipitée.
10:50 Il a constaté que les blessés étaient graves, puis il a entendu évidemment, dans les jours
10:57 qui ont suivi, quasiment l'état de santé des victimes, heure par heure.
11:03 Donc la première chose qui le choque, c'est évidemment les victimes.
11:08 Et ensuite, il y avait effectivement, et c'est bien normal, sa situation personnelle.
11:14 Donc, moi, la position a toujours été très simple dans le dossier, en disant à mon client
11:20 que, de mon point de vue, en tout état de cause, s'il y avait une mise en examen, compte
11:25 tenu du contexte médiatique, pourquoi pas, on a la charge pour nous ensuite de la contester,
11:33 mais que je n'enverrai pas une détention provisoire dans le dossier.
11:36 – Est-ce que vous pouvez nous dire ce qu'il a fait ensuite ?
11:41 – Il s'est réfugié, seul, et ensuite, il a pris attache avec ses proches,
11:50 et il a discuté avec eux de tout ça, et puis après, ils ont pris la décision de m'appeler,
11:55 on a pris rendez-vous, voilà, donc ça prend effectivement 48 heures, 72 heures,
12:00 le temps de faire tout ça, c'est bien normal.
12:03 Et je suis arrivé au commissariat avec mon client, chez Zolmabus, c'était mercredi soir.
12:11 – Eh bien, merci beaucoup, M. Olivier Heng, d'avoir été avec nous en direct.

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